Publié le 8 Février 2024

 
Revoir ma belle inconnue du parc, GISELLE, une envolée de plaisir.
Moi, l’ours mal léché, toujours dans mes pensées, des idées qui surgissent de mon cerveau et repartent aussitôt, si ma plume ne les pose pas sur un bout de papier.
 
Aujourd’hui c’est le printemps, « notre banc » nous attend…
Une amitié naissante dans un coin du parc à côté d’un massif d’hortensias.
Lucky, son amour de compagnon rétabli, nous accompagne, silencieux.
Mon audacieuse amie a concocté un rendez-vous dans un restaurant style rétro, aux murs discrets, le mobilier d’un autre âge, très cocooning.
Ce soir, je lui ai préparé un poème, j’espère, je souhaite que Giselle appréciera, j’ y ai mis tout mon cœur.
- Cher VINCENT, me dit elle, ses yeux verts pétillants de joie, j’ai pensé a vous toute la nuit, je veux dire le sommeil s’est fait rare, vous avez envahi mon âme de couleurs.
- Nous les peintres, il nous suffit d’un rien pour transformer une idée littéraire, un sourire, une voix grave et un arc en ciel se met à parcourir une toile. Merci pour ce moment particulier.
Ceci dit, voyant arriver les coupes de champagne, je pressens une soirée aventureuse, pleine d’espoir.
Sur la nappe immaculée, une rose rouge nous regarde…
Giselle, dans sa longue robe fleurie, me transporte, je ne suis plus physiquement assis devant elle, mais sur un petit nuage bleu ciel, mon esprit s’envole, je ne l’écoute plus….
-VINCENT - sa voix mélodieuse me ramène à la réalité - je vous ai demandé des nouvelles de votre dernier roman, avance-t-il à votre goût ?
Notre connivence, nos regards, l’effleurement de nos doigts suffisent à nous comprendre.
Mon âme sœur, l’ai-je trouvée !!!!
 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 7 Février 2024

 

L'étoile incrustée sur la plaque de cuivre, suivie de mon nom brille. Les clients, satisfaits de mon succès, m'ont fait l'honneur de remplir les tables blanches de mon restaurant. Seront-ils plus indulgents avec mes plats, si je vais les saluer ?

A 14 heures, je décide d'aller les remercier chaleureusement. Je remarque alors, à la table du fond, un homme seul lisant son journal.
Il ne déjeune pas, bizarre ?
 
 
 
Je me dirige vers la chef de rang, lui pose la question : elle me dit que ce monsieur, insiste pour être servi lorsque tous les clients seront partis. Cela est gênant en cuisine. Qu'a-t-il derrière la tête celui-là ?
Je décide d'aller voir ce monsieur, il me dit clairement :
- Je ne peux déjeuner s'il y a du monde autour de moi.
Je souris, je prends cela pour un caprice, je tourne les talons. N'est pas bien ce client, il lui manque la lumière à plusieurs étages... il y a des personnes vraiment « barjo »...
Je retourne en cuisine pour savoir les ingrédients qui restent afin de lui concocter un plat satisfaisant. Je donne des ordres à ma brigade, puis je descends au jardin pour vérifier si le dispositif d'arrosage s'est déclenché. Je vaque dans les allées de légumes et fleurs comestibles. Je remonte en cuisine, je range quelques instruments, je parle un moment avec Pierre, mon premier commis. A ce moment là, tout le personnel est parti faire une pose et revient à 18 heures pour le service du soir.
 
Ce matin je me sens heureux et léger, la tension est retombée. Je me suis levé avec une mer de nuages dans le ciel, et subitement le soleil fait son apparition. Tu dois baisser les stores, sinon il va faire trop chaud..
Je me rends près des fenêtres, me retourne et vois le fantaisiste bonhomme assis sans bouger ; je m'approche et lui dis :
- Le plat vous a plu ?
Il ne répond pas, je lui tape délicatement sur le bras, et là, son haut du corps part en avant et s'affaisse dans son assiette.
Je panique, je tâte son pouls. Il est mort !!!
Je ne sais pas quoi faire... j'hésite un instant et appelle les gendarmes.
Après quelques minutes qui m'ont semblé des heures, les gendarmes arrivent et constatent le décès soudain de l'individu.
Pourquoi est-il venu dans ce village ?
 
Je réalise alors que mon univers s'écroule. Mon commerce est fermé jusqu'à nouvel ordre, suivant les avancées de l'enquête.
Les rumeurs au village commencent à enfler. Les réseaux sociaux se déchaînent je suis perdu, humilié, triste et fatigué.
Cet homme est venu perdre la vie chez moi pourquoi ? Crise cardiaque, ou bien rupture d'anévrisme, ou alors, il s'est empoisonné,.
Personne n'a rien vu, ni entendu.
C'est un mystère !!
Quelques instants plus tard, le légiste à découvert dans son cou, la trace d'une piqûre.
Alors, ce n'est plus une crise cardiaque, mais un homicide... My God !! Quelle catastrophe !
Les gens commencent à faire circuler le bruit qu'il a été empoisonné , dans mon restaurant.
C'est ma perte, la disparition de mon étoile, après tant de travail acharné réduit à néant.
 

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Rédigé par Arlette

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Publié le 7 Février 2024

 

Quatre jours plus tard, soirée de gala pour la remise des prix. Un photographe flache à tout va. Les photos sont visibles aussitôt. L'Une m'intéresse particulièrement. Le premier et le second a la table de la présidente. J'observe ce trio, la ravissante jeune femme ne semble pas intéresser les deux hommes à sa table. Ils se gargarisent de leurs exploits. Un temps d'observation puis elle se fige, son sourire devient sarcasme. Pourtant je savais Antoine attiré par les jolies femmes. Ce soir, seulement deuxième de la course, il semble obnubilé par le vainqueur. Je ne peux détacher mon regard de cette table.

La présidente s'aperçoit de mon intérêt. Les deux candidats sont seuls dans cette salle. Après la remise des prix ils se sauvent ensemble. Je ne suppose plus, j'agis. Je m'approche de la table de la présidente et lui propose un cocktail, son verre étant vide. Je l'interroge.

- Puis je vous poser une question ?
- Oui.
- Le saviez-vous que ces deux candidats sont homos ?  
 
 

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Rédigé par Louis

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Publié le 7 Février 2024

Écharpes à rayures rouges et noires, tee-shirts à rayures rouges et noires, drapeaux à rayures rouges et noires, le tram 3 est investi par les supporters de l’OGC Nice, en route vers le stade. Ça rigole, ça s’interpelle, ça fait des pronostics où le Gym, l’équipe de foot niçoise, est de toute façon toujours victorieuse !
 
Laura sourit à cette effervescence passionnée. Le foot, elle s’en fiche, mais Pierre et Théo lui ont raconté qu’un aigle, emblème de la ville de Nice, volait au-dessus des spectateurs avant chaque rencontre et ça, ça mérite largement de se coltiner un match parmi les braillards excités, les bramassouns, comme on dit ici.
A fréquenter son groupe d’amis imprégnés de culture locale, elle commence à se l’approprier, elle apprend au passage quelques mots et elle aime ça. Attentive, elle écoute Pierre et Théo en grande conversation avec un groupe aux joues peinturlurées, en rouge et noir, bien sûr !
« Stade ! » annonce la voix du tram en s’arrêtant.
Il est très beau ce stade, dit Laura. J’aime beaucoup cette forme en vague. Dommage tous ces bâtiments autour ! Il gagnerait à être seul, entouré de verdure, avec les montagnes en fond, il serait alors vraiment superbe !
Ben oui, mais les promoteurs ne sont pas de cet avis et c’est toujours le pognon qui gagne, répond Théo.
 
Les trois amis s’installent. Le stade se remplit rapidement.
Le moment attendu par Laura arrive. Dans une clameur, l’aigle, majestueux, s’envole, survole les tribunes toutes ailes déployées et revient se poser sur le bras de son fauconnier. Cela n’a duré que quelques secondes, mais Laura est conquise. Un vol magnifique, un animal magnifique.
 
Un chant s’élève dans les tribunes.
C’est Nissa la bella, l’hymne niçois, explique Pierre. On l’entonne chaque fois. C’est comme Méfi, l’aigle, c’est un rituel incontournable.
Le stade chante d’une seule voix. Quelque chose vibre dans l’air qui dépasse le simple match à venir. C’est une communion, une appartenance, quelque chose de profond qui monte et se révèle. Nissa la bella donne le frisson, fédère les supporters. Ils sont tous debout, leurs écharpes aux couleurs du Gym tendues à bout de bras, certains agitent leurs drapeaux, et ils chantent. Ils chantent pour leur équipe, pour leur ville, pour eux-mêmes, niçois jusqu’au fond de l’âme. Une seule voix qui emplit tout le stade, le déborde.
 
Quand le chant s’arrête, une clameur folle, des applaudissements, des cris de joie surgissent de partout. Laura en aurait presque des larmes d’émotion, tellement c’est fort.
Oui, ça valait vraiment le coup de se payer un billet. Bon, maintenant, va falloir regarder ce match, et ça, c’est beaucoup moins passionnant !
 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Patrimoine & Méditerranée

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Publié le 7 Février 2024

 

En écoutant Nissa la bella, c’est la nostalgie d’un temps que je n’ai pas connu, d’une époque idéalisée, qui me traverse d’abord. C’est la Regina de li flou* dont les collines d’œillets ont disparu, c’est les verdi campagna*, aujourd’hui bétonnées, qui pleurent dans le premier couplet. Au rythme lent de la musique, je me promène dans un éden perdu.

Et puis, un cri d’amour surgit : Viva, viva, Nissa la Bella !

Les voix s’élèvent vers le ciel, comme une espérance. Alors, ma ville actuelle s’ouvre devant moi et oui, c’est encore Nissa la bella, avec ses places rénovées, ses cafés, ses boutiques, ses trams, sa baie des Anges, éternelle…

Le couplet suivant, entonné par une seule voix d’homme, s’épanouit en bouquet de roses et de lilas quand le chœur la rejoint. C’est une communion, la culture, l’âme de Nice partagées dans une chanson. Les voix modulent les sons. Comme les vagues de la mer, ça enfle, ça s’adoucit, ça remonte, ça vient vous frapper en plein cœur et ça vous laisse une drôle d’écume quand ça se retire...

Nissa la bella, quand on est nissart, ça vous transporte…

 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Patrimoine & Méditerranée

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Publié le 7 Février 2024

 

Vingt ans ont passé et, après des études inintéressantes à ses yeux, Andreî devenu plombier décile d'aller vivre à Paris où la demande est importante et grâce à son ancien patron, a trouvé un remplacement. Il arrive avec son modeste bagage gare de l'Est et se retrouve complètement perdu au milieu de la foule.

 

"Whaou tous ces gens, des blancs, des noirs, des jaunes, des moches, des beaux, des bien habillés, d'autres pas"
Il va acheter des tickets de métro et au guichet demande un plan et un itinéraire en baragouinant quelques rares mots de français connus.
"Comment je vais faire pour arriver chez moi après avoir passé ma vie dans un village de 2000 âmes"...
Andreï s'engouffre dans les entrailles de Paris et doit, coûte que coûte, arriver porte des Lilas dans le petit meublé loué.
"J'y crois pas ça schlingue à Paris et on ne voit rien de la ville"
Les gens courent dans tous les sens, se bousculent, mais il sait qu'il va y arriver en demandant encore et encore son chemin.
Il se retrouve porte des Lilas, prends l'escalator et se retrouve à l'air libre face juste à côté de son logement.
Il est beau avec son magnifique sourire, il est heureux comme jamais et il veut croire en sa chance après avoir déjà beaucoup trop  souffert dans son enfance.
"J'vais bosser, faire la bringue, danser et bien trouver une ou deux jolies Parisiennes pour sortir avec moi"
Il arrive chez lui, respire profondément et s'allonge  tout habillé sur son petit canapé lit inconfortable mais qu'importe...
 

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Rédigé par Véronique

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Publié le 7 Février 2024

 
Julie est assise dans un sofa devant un tableau intitulé « chambre avec vue sur mer » de Matisse, surprise, elle le contemple depuis une petite demi-heure et n'arrive toujours pas à s'en détacher, elle a l'impression de pénétrer dans la chambre et de voler dans la pièce.
 
 
Les couleurs chatoyantes attirent son regard et elle s'en laisse imprégner, une sensation de joie alors la saisit, puis, touchée par la sérénité et le repos que dégage le tableau, elle ne semble plus quitter le sofa où elle s'est installée. Elle survole alors le fauteuil vert dont le dos est recouvert d'un fin drapé, il semble très confortable malgré l'usure du temps. Sur le sol, un tapis rouge où elle aimerait enfoncer ses pieds comme dans le sable d'une plage et s'allonger là pour respirer l'air marin. Les murs sont jaunes avec une rangée de porte-manteaux, débarrassés de tous vêtements, ils ne semblent porter que les rayures de la tapisserie.
 
 
La fenêtre est si haute qu'elle rejoint le plafond garni de fleurs, elle est grande ouverte sur la mer, d'où règne une impression de liberté.
Julie se sent autant dehors que dedans. Elle s'imagine sur la terrasse devant cette immensité azur, où l'impossible serait possible, les rideaux flottent autour d'elle sous l'effet d'une légère brise qui l'incite à poursuivre son voyage.
 
Elle se lève comme à regret et de nouveau attirée par une explosion de couleurs, de traits à peine esquissés, virevoltants comme pour la convier à une fête.
Elle s'y invite, une fête un peu hors du temps, celle de Raoul Dufy, elle se promène à présent sur « la jetée-promenade » parmi des personnes élégantes, gantées et chapeautées, aux manteaux et robes longues qui vont et viennent. Des calèches, fiacres ou carrosses passent, leurs roues sont solaires comme si une terre entière s'était donnée rendez-vous ici. Elle se sent petite et impressionnée par cette foule et ce décor céleste. Des palmiers se dressant devant le casino de la jetée rajoutent un peu plus de féerie à l'ensemble. Elle imagine alors un univers de jeux, de lumière, de rêve, et de richesse mais univers rendu accessible par l'artiste grâce à la légèreté et à la rapidité de ses traits. Subitement Julie a envie de s'amuser et de danser tout en contemplant ce spectacle mouvant de visages et de tenues.
 
Sous cette impulsion et regorgeant d'enthousiasme elle continue sa visite et se voit bondir dans le temps, de la chambre de Matisse, elle pénètre cette fois ci réellement dans « La cambra »de Ben.

Une chambre qui se présente comme une petite maison à la façade noir satinée. Julie se plonge dans l'écriture blanche sur fond rouge oubliant le spectacle du bord de mer pour devenir lectrice, c'est aussi une autre façon de jouer, se laisser apostropher par les maximes « someting is always happening » « où apparaît l'art la vie disparait » et d'autres encore qui résonnent dans sa tête chassant la rêverie pour la réflexion sur l'art, la vérité, l'égo, Dieu, le beau, le doute, thématiques chères à l'artiste.

 
Saisie de questions et envoûtée par les images, Julie s'en va d'un pas hésitant, émue par son voyage spatio-temporelle avec l'envie de revenir sur ces lieux magiques lors d'une prochaine visite.
 
 

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Rédigé par Catherine

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Publié le 6 Février 2024

 

Une nouvelle photo m’interpelle ! Une tout autre époque ! Sûrement les années 30 du temps d’Al Capone. Messieurs et dames sont affublés d’un chapeau, beaucoup plus élégant tout de même. Néanmoins j’avoue ne pas trouver le point commun entre ces deux images datées du même jour. Je flotte dans le flou artistique le plus total. Réveille-toi et cherche, ne dit-on pas qui cherche trouve ? Comment accéder à des archives sur les évènements passés ? Internet au secours. L’écran défile année par année pour s’immobiliser sur 1987. Quelle chance ! Parmi les animations de juillet s’affiche « la semaine du cinéma » à tarif réduit. Deux séances dans la même journée. Mais oui bien sûr, suis-je bête ça ne pouvait n’être que ça !

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Rédigé par Christiane

Publié dans #Ecrire sur des photos

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Publié le 6 Février 2024

 

 

Cette nuit, tout a tremblé. Magnitude 7°9, ils l'ont dit par téléphone arabe car les radios ne marchent plus. Un éboulis monstrueux à la place des maisons, des montagnes. Ça ne change rien pour Saïd. Il dort en plein air. Petit sourire sardonique. - Moi, rien ne m'y tombe sur la gueule !

Autour de lui, tout le monde s'affaire. La moquée est encore debout. Il la regarde ébahi. - Ouili, ouili, ouili, il est encore là-haut, le muezzin !

 

Les berbères tout de blanc vêtus avec leur chèche sur la tête courent de tous les côtés. Ils essaient d'extirper les corps des décombres. On entent hurler. Les chèvres, les moutons sont tous éparpillés. Le puits où les habitants peuvent prendre l'eau est recouvert de rochers. Saïd cherche le caïd du village. Mais il est déjà parti avec sa famille. Tous les quatre sur leur pétrolette. - toi, ties courageux! Toi, ties jamais là quand il faut aider!

La Croix-Rouge est arrivée. La distribution d'eau et de pains a commencé. Une jolie blonde en blouse blanche s'approche de lui. Elle lui sert à boire et à manger toute souriante. Saïd ne comprend rien à ses paroles si douces et réconfortantes. Il se sent heureux malgré le chaos ambiant. Il se remet à rêver. - oh! La belle gazelle. J'y suis sûr, elle m'aime. Elle veut me guérir. Qu'Allah m'écoute pour une fois.

 

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Rédigé par Ghislaine

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Publié le 6 Février 2024

 
Madame Leroy comprend tout de suite le problème. D’un petite voix tremblante, elle chevrote :
– Reculez d’un pas et asseyez-vous…
Paul, tétanisé, en est bien incapable. Bloqué, suis bloqué…
Respirez calmement, comme moi, regar…
Paul tombe du toit. Chute quelque peu amortie par le tas de feuilles et branchages qu’il venait d’entasser devant la maison, mais pas assez pour s’en sortir indemne.
Sirène, ambulance, brancard, hôpital. Paul, perdu un temps entre deux mondes, reviens dans le réel.
Peux pas bouger… Sa jambe plâtrée l’observe à l’autre bout du lit, son bassin est immobilisé, ses souvenirs remontent en désordre jusqu’à la chute. Madame Leroy… le vertige… je tombe…
La terreur dans ses yeux, puis l’angoisse. Paralysé.. ? Du calme, attends le toubib.. Respire…
Appliquant, un peu tard, les bons conseils de madame Leroy, Paul se détend au rythme de sa respiration. Du regard, il explore son environnement. Hyper clean, la chambre. La porte est restée entrouverte. Quelques blouses blanches passent, un chariot couine, des bribes de bavardage traversent, s’estompent.
 
Soudain, un bolide ! Une fillette sur un fauteuil roulant électrique déboule à toute vitesse dans le couloir. Il l’a juste aperçue. Un bruit de cavalcade accompagne le ronronnement du fauteuil ; un gamin court à côté d’elle. Quelques secondes plus tard, le tapage s’arrête net.
 
 
 
Un roulement doux revient vers lui. La petite en fauteuil passe une roue timide dans la chambre.
– Bonjour Monsieur, qu’est-ce qu’il vous est arrivé ?
 
 
 
 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Ecrire sur des photos

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