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Publié le 10 Décembre 2023

« Tous les personnages sont des dormeurs clandestins nourris de nos rêves et de nos pensées, eux-mêmes pétris dans le limon des mythes et des fables... », d’après Sylvie Germain dans son essai « Les personnages ».

Nous les réveillerons en quatre ateliers.

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 6 Décembre 2023

QUATRE ELEMENTS : le portrait chinois
Atelier : Le portrait chinois
Un portrait chinois est un jeu littéraire où il s'agit de déceler certains aspects de la personnalité d'un individu ou d'identifier ses goûts ou ses préférences personnelles.
 
Sujet :
Ecrire un petit paragraphe pour chaque proposition
Si j’étais l’eau…
Si j’étais l’air…
Si j’étais le feu…
Si j’étais la terre…
 
Puis, choisir une phrase ou bribe de phrase de l'un de vos textes et poursuivez à votre convenance.

 

LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 6 Décembre 2023

 
Si j'étais l'eau, je serais une chanson pour vous bercer
Si j'étais l'eau je serais douce pour étancher vos soifs
Juste pour me répandre sur toute la terre
Si j'étais l'eau je serais mère océanique
Sel de la vie
Si j'étais l'eau je ferais de votre naissance
Une danse
 
Si j'étais l'air, plus jamais vous n'en manqueriez
Si j'étais l'air, tous les oiseaux je porterais
Si j'étais l'air, mon amour je rejoindrais
Si j'étais l'air ; légère, légère, légère
Sans peur mortelle je vivrais
Si j'étais l'air, je suspendrais le temps
En dansant
 
Si j'étais le feu, je serais de Stravinsky
L'oiseau
Si j'étais le feu , ma vie comme un incendie
Si j'étais le feu, j'apaiserais vos guerres
Avec de douces flammes qui lécheraient vos âmes
Si j'étais le feu
Nijinsky, clown de Dieu, je danserais
 
Si j'étais la terre, je serais ronde et
sans complexes à tout jamais
Si j'étais la terre, je serais africaine
dans la pulsation d'un djembé
Si j'étais la terre, je serais une
chanson de gestes pour tendre un filin vers les étoiles
Et funam-bulle de liberté, en dansant
Venir t'y chercher.
 
Odile 5 décembre 2023

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Publié le 5 Décembre 2023

 
Si j’étais l’eau…Si j’étais l’air…Si j’étais le feu…Si j’étais la terre…
 
Pour le bien de l’Homme
Si j’étais l’eau, je serais une source fraîche je chanterais joyeusement à travers les prairies. Si j’étais l’eau, je serais une pluie légère de printemps, aux gouttes clapotant joyeusement sur les tuiles provençales, je rafraîchirais le front en sueur des travailleurs. Si j’étais l’eau, je serais un bain d’eau tiède pour les bébés, un bain parfumé pour les jolies demoiselles, une source fraîche pour les oiseaux du ciel. Si j’étais l’eau, je serais une mer chaude avec plein de poissons exotiques et de coraux, je ferais la joie des plongeurs qui découvriraient mes fonds sous-marins…
Si j’étais l’air, je serais léger et agréable comme un matin de printemps, je serais parfumé tel un champ de lavande, je résonnerais de chants d’oiseaux au moment de leur parade nuptiale. Si j’étais l’air, je serais un air pur de la montagne, un bon air qui ravigoterait les citadins fatigués…
Si j’étais le feu, je m’élèverais joyeusement vers le firmament, je crépiterais pour exprimer ma joie de vivre, je laisserais derrière moi des braises rouges comme l’amour. Si j’étais le feu, je serais modeste pour ne pas me transformer en incendie, je saurais me maîtriser pour être juste un feu de joie, un feu sympathique que des danseurs franchiraient pour la Saint-Jean…
Si j’étais la terre, je serais une terre riche où pousseraient de belles fleurs, je collerais aux semelles des randonneurs pour leur laisser un souvenir, je serais riche de vers de terre pour satisfaire le jardinier. Si j’étais la terre, je verrais des amoureux se blottir contre moi pour s’aimer. Si j’étais la terre, les marmottes et les lapins creuseraient en moi des galeries pour profiter de ma protection, et, au-dessus, je serais hérissée d’une herbe bien verte qui me servirait de parure…
Que je sois l’eau, l’air, le feu ou la terre, j’œuvrerais simplement pour le bien de l’Homme !
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Le feu de la Saint-Jean

Je serais un feu de joie, un feu sympathique que les danseurs vont sauter pour la fête de la Saint-Jean. Il est en effet de tradition, pour la Saint-Jean, de faire un feu, un feu joyeux. Et les filles et les garçons vont danser autour de ce feu, à la nuit tombée. Des instruments vont les accompagner, leur suggérer des pas de danse. L’accordéoniste va jouer une musique entrainante qui, dans l’obscurité, va monter vers les étoiles. Une guitare va s’en mêler, peut-être une flûte et des tambourins. Ils vont jouer avec leur cœur des airs connus, pour que tous tapent des mains pour battre la mesure. Les pieds sauteront tout seuls, pas toujours dans le rythme, mais qu’importe ! Des rires se feront entendre, les fausses notes seront pardonnées ! Les gens de mauvaise humeur vous diront que c’est une cacophonie, mais l’essentiel c’est que tout le monde soit heureux. Les jeunes gens vont sautiller, les jupes des filles vont virevolter, les couples se regarderont avec des lueurs dans les yeux, les grand-mères danseront ensemble et s’amuseront comme des gamines. Tout le pays sera en fête.
Le feu commencera à grésiller. Après l’avoir nourri de bûches, on le laissera un peu rougeoyer, les flammes vont se calmer, presque s’étouffer. Une bonne odeur de bois brûlé imprègnera l’atmosphère de cette nuit estivale. Les étoiles, là-haut, surveilleront les danseurs, la lune leur fera des clins d’œil complices. Peut-être que deux ou trois chiens errants, impressionnés par le feu et la musique, n’oseront pas s’approcher, ils resteront à geindre dans leur coin, l’air inquiet. La fontaine, sur la place du village, déversera son eau de plus en plus vite, de plus en plus fort, au rythme de la danse. Par moments, un petit vent léger viendra rafraîchir les fronts en sueur. Lorsque le feu aura suffisamment diminué d’intensité, le signal sera donné : les danseurs pourront, à tour de rôle, sauter le feu, en faisant un vœu. En cette nuit de la Saint-Jean, les souhaits les plus farfelus monteront vers le ciel. Les musiciens et les danseurs seront épuisés mais ravis : quelle belle soirée !
 
Annie TIBERIO

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Publié le 30 Novembre 2023

 

Quatre ateliers poétiques pour raconter le monde..

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 29 Novembre 2023

 
Si j'étais...
 
Si j'étais l'eau, je serais le plic-ploc délicat de la pluie sur le toit.
Sans violence, ni souffrance, j'abreuverais la terre,
Je nourrirais tes fleuves, tes rivières, tes mers.
J'irais dans tes canaux, j'irais dans tes cultures,
Je coulerais dans tes nappes profondes
Et surgirais ailleurs, dans une source vive.
Si j’étais l'eau, serais-je ton eau... de vie ?
 
Si j'étais l'air, je serais ton oxygène.
J'emplirais mes zéphyrs de zestes de parfums.
Je les apporterai sur une aile légère au creux de ta maison.
Je serais brise douce pour fraîchir ton été,
Murmures soyeux cachés dans tes voilages.
Si j'étais l'air, serais-je ton air du temps ?
 
Si j'étais le feu, je danserais dans ton poêle,
Je bondirais dans ta cheminée,
Je crépiterais en flammèches colorées.
Je grillerais des peaux d'orange, de mandarines, pour parfumer d'hiver ta maison.
Je réchaufferais tes rêveries les plus secrètes.
Si j'étais le feu, serais-je ta flamme ?
 
Si j'étais le terre, je serais l'humus des forêts,
Je serais le labour humide, le champ cultivé.
Je serais riche de tes plaines, de tes prairies, de tes vallées, de tes montagnes.
Je serais ton ancrage.
Si j'étais la terre, serais-je ton île ?
 
Rêveries...
 
Rêveries secrètes... attisées par les flammes crépitantes...
Blottie dans son canapé, elle regarde, sans le voir, le feu dans la cheminée. Les yeux dans le vague, elle divague. Le feu siffle, craque, anime la pénombre, s'emballe devant elle, indifférente à ses efforts.
Rêveries douces-amères, solitude, silence.
Dehors, la nuit a noirci la fenêtre. Des ombres glissent sur les murs, rampent dans sa tête. Son regard accroche les volutes d'une flammèche, ses pensées convergent et fondent, consumées par le feu, renaissant de leurs cendres, traquant ce qui a été, ce qui aurait pu être... l'air d'un temps révolu, la vie qui prend l'eau.
Sa chandelle est morte et son île s'est noyée...
Dehors, la nuit a noirci la fenêtre. Plic-ploc, la pluie sur le toit.
 
 
 

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Rédigé par Mado

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Publié le 20 Novembre 2023

 
Main dans la main, Samuel et Marion descendaient la rue Belleville, profitant du déclin de la chaleur, et de la sensation fraîche que la douche avait laissé dans leurs cheveux humides. Le frère et la sœur se pressaient pour aller voir le spectacle gratuit de marionnettes qui se tenait, selon les affiches, à dix-huit heures dans le parc voisin.
Les deux enfants aperçurent des copains installés au premier rang, ils purent s’asseoir juste derrière, pour bavarder, avant le début du spectacle. Derrière la scène, deux hommes s’activaient, sans doute les artistes qui préparaient les marionnettes. Soudain, des éclats de voix parvinrent aux spectateurs qui s’impatientaient. « Tu es un imbécile, Jack ! » Cette phrase surprit le public, qui ne s’attendait pas à une dispute dans un spectacle destiné surtout aux gamins. « Dis-moi qui a oublié les marionnettes, c’est toi ou moi ? Tu sais bien que moi je m’occupe seulement de la valise contenant le décor ! Et elle est bien là cette valise ! Qu’est-ce qu’on fait, maintenant ? » Les rares parents présents parmi le jeune public échangeaient des regards courroucés : certains avaient obtenu de leur employeur l’autorisation de sortir plus tôt pour accompagner leurs enfants, et voilà que la soirée allait être gâchée, ils s’étaient déplacés pour rien !
Sans crier gare, l’un des artistes envoya un coup de poing à l’autre. Les spectateurs se mirent à crier. Les enfants, peu habitués à voir des adultes se taper dessus, étaient sidérés : du sang coulait de la bouche de l’homme agressé. « Appelez les flics ! » hurla un ado excité. Aussitôt, un policier en uniforme au nez rouge surgit du fond de la scène, en faisant virevolter une matraque. Il cogna sur la tête de l’agresseur, qui se mit à crier : « Aïe ! Aïe ! Aïe ! » L’autre artiste, se frottant la joue, déclara d’un air satisfait : « Voilà ! Bien fait pour ce monsieur ! Il va partir en prison »
Les spectateurs, jeunes et adultes, se regardaient avec des murmures désapprobateurs… La prison parce que l’un des artistes avait oublié les marionnettes, c’était un peu exagéré… Soudain, une musique tonitruante se fit entendre. Un homme vêtu de noir, en chapeau haut-de-forme, surgit sur la scène en tirant une grosse malle. Il ouvrit le couvercle d’un seul coup, ce qui provoqua des jets de confettis multicolores, suivis de l’envol de plusieurs tourterelles qui survolèrent le public avant de revenir sur la scène, où une banderole venait de se déployer : « Les quatre frères Dumalin, spectacle de magie ! »
Annie TIBERIO

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Rédigé par Annie

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Publié le 15 Novembre 2023

Ce projet consiste à explorer les codes de la nouvelle. Il se déroulera en trois ateliers dans lesquels nous aborderons le schéma classique de la nouvelle, la nouvelle in media res avec analepse, le journal intime et l’écriture épistolaire.

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 15 Novembre 2023

 

ATELIER :

Construction d'une nouvelle

LECTURE :

Pauvre petit garçon ! de Dino Buzzati

SUJET :

Écrire une courte nouvelle en respectant les cinq étapes. Choisir une des phrases proposées pour incipit.

- Main dans la main, Samuel et Marion descendaient la rue Belleville, profitant du déclin de la chaleur, et de la sensation fraîche que la douche avait laissé dans leurs cheveux humides.

Nicolas MATHIEU, Une parfaite soirée

- Quelques mètres après avoir franchi l’entrée de la librairie, l’écrivain à succès Benjamin Bloom stoppa net devant l’un des présentoirs.

Romain PUERTOLAS, L’incroyable stylo Bic quatre couleurs de Benjamin Bloom

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LES TEXTES

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Publié le 13 Novembre 2023

 
« Tu prends la première à droite », et tu te retrouves dans une rue étroite et sombre, les murs sont de guingois, la peinture des portes est écaillée, un endroit pas très sympathique à première vue. En levant les yeux, tu aperçois du linge étendu sur des fils, d’un côté à l’autre de la rue, comme dans le sud de l’Italie. Au-dessus, un ciel bleu limpide. Tu verras, à ce moment-là, tu vas retrouver le moral. Les draps colorés, les jupes virevoltantes au vent léger, les chaussettes multicolores et les culottes de toutes tailles te font sourire. Tu découvres là l’intimité de nombreuses familles, sous un ciel sans nuages qui te rappelle ton voyage à Naples. Ce doit être le quartier italien. Au bout de la rue, tu tourneras à gauche. Là, des maisonnettes qui se ressemblent, en briques, avec deux ou trois marches jusqu’au porche, un mini-jardin ou deux buissons devant, des grilles en fer forgé. Un homme en costume sombre et chapeau melon sort d’une maison, élégant et sérieux. Aucun désordre, rien ne traîne…Probablement le quartier anglais…Tu te rends jusqu’au rond-point et tu empruntes la rue à droite. Tu vois des ados jouer avec un ballon, tu entends des rires d’enfants. Des hommes fumant le narguilé sont attablés devant un bar, tu aperçois des femmes avec des robes longues, les cheveux recouverts d’un foulard qui se hâtent de rentrer. Tu comprends que c’est le quartier oriental. Quelle ville bizarre, où les habitants ne se mélangent pas, où chacun vit dans son coin à sa manière, sans regarder les autres. Soudain une sonnerie retentit. Je sursaute, je m’étire, je baille…Je comprends que je m’étais endormie et que j’ai rêvé. J’ai soudain envie de sortir de chez moi, de me plonger parmi les habitants de mon quartier. Je ressens le besoin de voir un quartier ordinaire, où les gens vivent ensemble, où l’on se fait un sourire, où l’on se salue parfois lorsqu’on se croise même si l’on n’est pas de la même origine. La réalité de mon quartier me paraît beaucoup plus sympathique que les quartiers de mon rêve !
Annie TIBERIO

 

 

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