Une idée lumineuse

Publié le 8 Avril 2024

Personnage :

Aurélie Boucher
Femme de 30 ans
Taille moyenne, un peu musclée, brune, longs cheveux lisses, corpulence moyenne
Aime la nature, surtout les fleurs. Jardinière, travaille beaucoup. Elle fabrique avec les fleurs différents produits : gastronomiques, cosmétiques…
Epoque contemporaine.
 
Objet :
Parapluie, posé sur une étagère de l’entrée. Le parapluie est bordé de dentelle. Le tissu est décoré d’un visage de femme, et d’une tête de caniche.
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Aurélie vient de se réveiller. A travers les volets, elle n’aperçoit pas, ce matin, de rayons de soleil. Le temps est sûrement encore pluvieux. Ça n’arrête pas depuis une semaine. Hier, la rivière commençait à monter dangereusement. Pourvu qu’elle ne déborde pas ! Aurélie s’inquiète pour ses fleurs. Depuis le mois dernier, elle en a cueillies plusieurs fois, grâce aux belles journées ensoleillées qui ont favorisé la floraison. Elle les a mises à sécher dans son garage, sur des étagères destinées à cet usage. Les fleurs sont sa passion. Elle en fait des crèmes, des onguents pour la peau. Elle connaît les propriétés de chacune : certaines sont désincrustantes, d’autres adoucissantes ou rafraîchissantes. Elle les cultive elle-même, pour être sûre qu’elles soient vraiment bio. En quelques années, elle a su monter son affaire. Elle avait fait des études au Lycée Horticole d’Antibes, en se spécialisant dans les fleurs, puis elle a complété par une formation pour apprendre à fabriquer des cosmétiques. Elle commence à être connue dans la région, elle s’est faite une bonne clientèle. Mais avec ce temps pourri, elle va prendre du retard si elle n’arrive pas à cueillir suffisamment de fleurs, d’une part pour fournir trois ou quatre grands restaurants qui ont mis des fleurs à leurs cartes, et d’autre part pour fabriquer les crèmes de beauté qu’elle doit livrer régulièrement dans la région. Aurélie ouvre ses volets. Effondrée, elle se rend compte que l’eau a atteint le rez-de-chaussée de sa maison. Comment faire pour protéger ses fleurs en train de sécher, pour éviter qu’elles prennent l’eau ? Elle, elle pourra toujours se sauver en nageant si besoin, mais les fleurs… elle n’a pas de barque, bien sûr. Sa maison est isolée, personne ne viendra à son secours avant longtemps. Il lui faut agir ! Elle enfile de longues bottes par-dessus son pyjama. Après avoir pris le parapluie sur l’étagère de l’entrée, elle dévale les quelques marches qui l’amènent au garage. « Oh la la ! L’eau monte déjà dans le garage, elle doit être à vingt centimètres de hauteur ! Si ça continue à cette allure, à midi mes fleurs en train de sécher sur les étagères vont tremper dans l’eau. Il faut absolument que je les sorte du garage, comment faire ? »
Désespérée, Aurélie pleure de rage. Soudain, elle aperçoit le parapluie qu’elle a posé machinalement sur une étagère en arrivant au garage. Je crois avoir trouvé : ce «  pépin » va m’être utile !
Elle ouvre le parapluie, le tourne à l’envers, le manche vers le haut , la toile imperméable au ras de l’eau…ça flotte ! Elle prend une grosse poignée de fleurs sèches, et les repartis uniformément sur le tissu, ça flotte toujours ! Elle en dépose une autre poignée, et pousse délicatement le parapluie vers l’escalier qui mène à la cuisine. Le système répond à ses attentes, l’eau ne mouille pas les pétales, tout va bien… Elle grimpe les escaliers, le parapluie et son chargement dans les mains. Elle franchit les deux volées de marches qui mènent à sa chambre, au premier étage. Elle déverse les fleurs sur son lit, et referme le parapluie : le caniche imprimé sur le tissu semble lui faire un clin d’œil complice. Confiante, elle fait plusieurs voyages entre le garage et sa chambre, pour sauver la totalité de sa récolte. L’eau monte encore un peu, mais n’atteindra jamais la chambre. Les fleurs sont préservées, grâce à un parapluie…et à l’astuce dont a fait preuve Aurélie !
Annie T.
 

Rédigé par Annie

Publié dans #Divers

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