Publié le 29 Juin 2023

Ce soir la Lune s’est penchée vers ma fenêtre et m’a racontée que Mars et Vénus se sont données rendez-vous pour quelques minutes de plaisanteries juvéniles.
-Oui, je sais elles sont de vieilles commères coquines.
-Ma Lune raconte moi, j’ai confiance dans ta bienveillance, dis-moi leur secret, préparent elles un Big bang !!
-Non, ces deux planètes vont se rapprocher de l’horizon accompagnées de certaines étoiles de leurs amis Régulus, Castor et Pollux.
C’est le mois parfait, nous sommes en juin, il est temps, c’est l’heure !!
Pour ma part le 27 juin de cette année 2023 dans mon 1° quartier, visible à 66%, je te regarderai d’un œil.
 
Mais revenons à nos amies.
Une vague dans les étoiles bleues de l’amas du Canard Sauvage.
Puis, en continuant leur chemin vers le nord, elles rencontrent la constellation du Cygne, pas sauvage mais très croyante sur la voie lactée, jouant de leur caprice avec un cerf-volant, elles rencontreront le constellation de l’Aigle ou Aquila se rapprochant plus au nord. (C’est l’Aigle de Zeus ou Prométhée enchainé se fait grignoter son foie).
Rivalisant d’espiègleries Mars et Vénus roulent, chamboulent le ciel boréal où elles rencontrent la Lyre, un peu de musique et de lumière avec Véga qui les illumine. (ô poète Orphée ta lyre toujours en main, tes amis l’Aigle et le Cygne)
Pour un sage retour dans le système solaire, nous apercevons ET et son vélo !!!!
En chemin, ce dernier nous explique que des preuves réelles attestent la véracité de la présence d’extraterrestres dans notre Univers…. Peut être pas si loin de nous.
 
                                             Merci mon amie, bonne nuit.      
 
 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 28 Juin 2023

 

Ce soir la lune s’est penchée vers ma fenêtre et m’a raconté que Mars et Vénus devenaient vraiment bizarres depuis quelques semaines. En me disant cela, sa face joufflue et rayonnante avait un petit air coquin.
Voilà ce qu’elle m’a confié à l’oreille:
  • J’observe ces deux astres depuis quelques nuits et j’ai constaté qu’ils se rapprochent l’un de l’autre ! Tout en parlant, elle cligna de son cratère droit qui lui servait d’œil.
  • Et c’est exceptionnel ce phénomène ? lui demandai-je en baissant la voix moi aussi.
Qui sait ? On pourrait bien nous entendre ! Beaucoup d’êtres fantastiques, humains et animaux se cachent parmi les étoiles. Par exemple j’ai appris qu’il y a un canard sauvage dans le ciel, un superbe amas d’étoiles, et au-dessus de nos têtes quand arrive l’été un joli cygne aux ailes déployées.
La lune me regarda attentivement et ses yeux devinrent plus gros encore.
  • Non, ce n’est pas exceptionnel bien sûr mais là il y a autre chose…
  • Tu m’intrigues ma chère lune qu’as-tu donc remarqué ?
Nous nous connaissons, la lune et moi, depuis bien longtemps. Elle m’a vu naître et, quand j’étais enfant, je la cherchais dans le ciel nocturne, ayant bien noté qu’elle changeait souvent de forme, elle était ma brioche dans le ciel.
  • Tu as vu comme Vénus est brillante ? me demande-t-elle.
  • Oui évidemment ! Impossible de ne pas l’observer, quel magnifique spectacle au coucher du soleil !
  • C’est pour que Mars la voit bien, tu n’as pas compris ? Elle fait sa belle ! Ah si Mars savait qu’elle porte si mal son nom ! Vénus, symbole de la beauté ! Mais toi et moi nous savons bien qu’elle est irrespirable cette planète ! Mars ne pourrait même pas l’approcher.
  • Il n’y voit que du feu. D’ailleurs il est tout rouge dès que la nuit tombe. On dit de lui qu’il est le dieu de la guerre mais en réalité c’est un gros timide, tu ne crois pas madame la lune ?
  • Ha, ha, ha ! La lune éclate de rire et ses joues se gonflent davantage. Encore un qui pense être puissant et irrésistible. Mais il a de nombreux rivaux dans le ciel. A-t-il oublié l’aigle, le taureau et surtout Hercule !
La voyant si joyeuse et voulant poursuivre cette conversation inattendue, je renchéris :
  • Bientôt Mars va aller décrocher la lyre pour jouer la sérénade à la resplendissante Vénus!
Nous voilà toutes les deux riant aux éclats en se moquant de ce pauvre Mars et de son amour impossible pour Vénus qui commence déjà à se diriger vers l’horizon, dédaignant les avances de la planète rouge.
C‘est à ce moment-là que sonne mon téléphone posé sur la table du salon. La lune sursaute, elle ne connaît que le silence de l’espace. Surprise et un peu inquiète, elle se cache vite derrière un nuage. Je prends l’appel, numéro inconnu pourtant.
  • Allo, oui, elle est près de moi. D’accord, je comprends, je lui passe le message. Au revoir.
La lune réapparait et me regarde d’un air interrogateur. Ses cratères sont grands ouverts.
  • C’était ton ami E.T. Il voudrait que tu retournes à ta place dans le ciel, tu lui manques.
  • D’accord, je rentre à la maison mais je reviendrai te raconter la suite des aventures de Mars et de Vénus avant de recommencer à perdre mes rondeurs, devenir un croissant puis disparaître pour quelques jours. Bonne nuit !
  • Au revoir chère lune! Merci pour cet échange sulfureux ! La prochaine fois nous évoquerons Jupiter, qui n’est pas en reste pour ce qui est des aventures ou bien mon ami Pierrot l’écrivain!

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Rédigé par Mireille

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Publié le 28 Juin 2023

 
Ce soir la lune s'est penchée vers ma fenêtre et m'a raconté que Mars et Vénus étaient amants. Cette histoire m'a bouleversée. Un instant j'ai vu rouge.
Vulcain « Dieu du feu » je suis cocu, oui cocu.
Ma femme déesse de l'amour est l'amante de Mars « Dieu de la guerre ». Je vais être la risée de toute la constellation planétaire.
Comme un canard sauvage qui a été déplumé, je suis offensé. J'ai une envie folle de rugir. Moi Vulcain, je le jure ma vengeance sera implacable.
 
L'étoile Pollux passe à proximité et surprend la conversation de Vulcain et la Lune. Aussitôt, elle décide de prévenir de toute urgence son ami Mars de la situation catastrophique pour les amoureux transis. Mars redoute Vulcain idiot et irrationnel. Il choisit de se métamorphoser en cygne, ainsi accoutré, il peut agir rapidement dans son dos sans lever les soupçons de ses intentions. Il décide immédiatement de faire porter une missive à Vénus, par l'intermédiaire de l'étoile Pollux, très brillante et filante, afin de la prévenir  rapidement de l'intention de son mari, à se venger et laver cet affront.
 
Ma chérie
 
Vulcain est au courant de notre liaison, aussi je te supplie de prendre le premier vaisseau-taxi ligne 18, pour venir me rejoindre. Il faut agir très vite.
Je t'attends au carrefour de l'aigle où se trouve la statue de Zeus, au croisement des quatre étoiles. Nous irons avec mon vaisseau vivre notre belle histoire d'amour, loin de ton mari tortionnaire.
 
Sur la route, on ira dire bonjour a Albiréo. Je t'emmènerai dans un endroit merveilleux, pour fêter notre bonheur, et te jouerai ma musique, écrite pour toi sur la lyre de mon père Jupiter.
Vénus toi si jolie, et discrète, ce lieu magique te ressemble, la vue est imprenable, le silence et la lumière propice à nos amours naissants.
De là-haut, on voit l'étoile Alcor et Miraz, on fera une petite halte pour voir l'horizon et l'océan noir, c'est un spectacle planétaire. On traversera la voie lactée de mille couleurs et nous verrons aussi l'objet interstéllaire avec lequel E.T est parti visiter la Terre.
Sois prudente ma douce,car je ne veux pas rentrer en conflit avec ton mari.
Méfie-toi de la Lune c'est un astre hypocrite. Ne lui fait jamais confiance.
Loin de toi, j'ai le cœur en miettes.Mon âme se déchire à l'idée de te perdre.
Ton charme naturel me manque. Je t'attends impérativement le 27 juin à 22h . Tout sera prêt pour notre joli départ. (regardez le ciel, le vaisseau passe)
Mars qui t'aime
 
Un instant plus tard, Mars se sent mélancolique et profondément triste. Il a froid, un vent glacial lui brise les os.Il s'étire lentement, sort de sa léthargie, se sent léger, se déplace avec une merveilleuse image dans le cœur.
Soudain il dit tout haut ! Mais j'ai rêvé !!! mon copain E.T m'avait raconté que son ami Elliot le terrien, rêvait souvent. Mais alors, nous aussi semble-t-il ?
 
Vénus reçoit la missive et s'inquiète pour Mars.
Mais que lui arrive-t-il ? C'est surprenant ce comportement.
Soudain elle comprit, en apercevant de très loin, Mars la tête dans les nuages.
Oh ! Ma chère Vénus, tu t'éloignes de moi lentement.
Oui mars, ce rêve était magique, mais irréel. Je suis moi aussi, désemparée à l'idée de ne plus pouvoir te voir, mais je dois reprendre mon rôle de l'étoile du matin ainsi que celle du soir. D'ailleurs,tu sais que les occidentaux disent de moi que je suis » l'étoile du Berger » tu te doutes bien qu'après ce joli intermède, il fallait retourner à nos nombreuses occupations de l'espace.
L'image de ce rêve passé, va s'endormir doucement et dans un instant , il ne sera plus qu'un joli souvenir.
Ma perle d'amour, tu vas alors reprendre le chemin de ta vie, loin de moi, tes caresses vont me manquer terriblement.
Mais alors, moi aussi je dois retourner à l'hiver de ma vie dans ma planète noire et froide. C'est triste ! Mais c'était un beau rêve et j'ai l'espoir maintenant que cette belle histoire reviendra hanter mes nuits profondes et personne, même pas ton mari ne pourra m'enlever cette belle image de ton très joli sourie illuminé.
 
 
Fin

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Rédigé par Arlette

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Publié le 28 Juin 2023

Ce soir, la lune s’est penchée vers ma fenêtre et m’a raconté que Mars et Vénus,
s’était fait la belle.
Du coup de La Mer de la Tranquillité à celle de la Sérénité, en passant par la mer des Vapeurs son sable n’a fait qu’un tour. Une tempête leste et lente s’empara d’elle et La Lune en un éclair adressa un message qui partit en croissant dans tout l’Univers.
Tel un canard sauvage effarouché il prit peu à peu de la vitesse à l’abri de la lumière et aborda les contreforts de la galaxie ensoleillée. Saturne qui dormait paisible sur ses deux anneaux, sursauta, sa surface prise d’une quinte de toux gazeuse. Jupiter ne demanda pas son reste et hoqueta de même en parfaite symbiose.
Deneb, Beta Cygni, Albireo, de la constellation du Cygne, suivies d’Altair, Alshain
de celle de l’Aigle, et soutenues par Vega et Sheliak piliers de La Lyre, clignotèrent
en chœurs leurs Pulsar. Uranus pourtant d’humeur glacial de nature, outré par cette aussi insolite et insolente nouvelle repris contact avec Pluton le paria, qui cuvait dans un coin son éviction injuste à ses yeux du cercle antique des planètes du Système solaire, et qui pour trahison s’était fait gravé sur sa surface en lettre de Méthane « je suis pas ET, je reste à la maison ».
Le séisme se répandit de plus belle, à faire pâlir le plus snob des Trous Noirs.
La lune effondrée attendit d’être pleine pour quitter le rebord de ma fenêtre, délaissa son orbite et demanda un rendez vous avec le Soleil, sans trainer. Mais à cette heure-ci, le soleil il n’est pas là, du coup la lune est là, le soleil il est pas la et la lune attend, le soleil la voit pas , pour le trouver il faut faire passer la nuit et l’entreprendre à son lever. Si bien sûr il se lève de son bon pied. Parce que question réveil, le soleil il y connait un rayon.
A mon avis, on n’ en saura pas plus sur la disparition de Mars et Vénus, pour moi,
ils sont partis se planquer derrière une galaxie pour faire leurs petites affaires, et
d’ici neufs mois elle va rappliquer avec une étoile filante en forme de polichinelle
dans le tiroir.


GALACTIQUE SONG


La comète 6 rencontra surprise,
Un astéroïde à la teinte grise.
Vierge solitaire depuis le beau temps,
Elle décida d’ en faire son amant.


Atomes irradiés sur sa chevelure
Elle twista féline à très vive allure.
Particules neuves, fines et vaporeuse,
Elle dévoila ses parcelles heureuses


Files, files, files belle vaporeuse
Voles, voles, voles belle sulfureuse.


Offerte et promise à son éruption
Le panache en feu, elle dressa PLUTON.
Elle dompta torride sa révolution;
Saoulé par son corps au cœur de plomb


Le milieu fragile, le corps en fusion
Elle fut honoré par bel ORION
En griffant sauvage son fier étalon,
Elle s’autorisa toutes soumissions.


Files, files, files belle vaporeuse
Voles, voles, voles belle sulfureuse.


C’est un météore au plasma qui bouge
Qui lui colora l’hydrogène en rouge.
Neutrons en poussière, le noyau en vrille
Il visa l’orgasme en plein dans le mille


Sur la Voie lactée rêveuse et conquise
Atome emmêlés, et la croupe en frise.
Elle patiente lubrique pour une friandise
Pour de nouveaux cris, une terre promise


Files, files, files belle vaporeuse
Voles, voles, voles belle sulfureuse.

 

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Rédigé par Jean-Michel

Publié dans #Plein air

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Publié le 27 Juin 2023

DES TRESORS SOUS LA PLUME
LE MOT DE L'ANIMATRICE
 
Pour ce premier recueil issu des divers ateliers d’écriture des Maisons des seniors de Nice, nous avons été inspirés par le Carnaval et son thème de l’année : Les Trésors du monde.
 
Chaque atelier a traité le thème à sa façon :
- L’atelier du Port-République s’amuse au Carnaval de Nice.
- L’atelier de La Luna flâne parmi les trésors niçois.
- L’atelier du Ray part en quête des trésors du monde en commençant par une errance vers une merveille disparue, poursuit son aventure en visitant des trésors matériels et immatériels, avant de revenir à Nice pour le Carnaval, précieux patrimoine, et terminer son périple par un voyage intérieur vers ses trésors personnels.
 
Carnets de voyages imaginaires, lettres, poésies, récits, tout au long du recueil, les textes nous promènent dans les beautés du monde.
Depuis la première seconde de l’Univers jusqu’à aujourd’hui, ils traversent les frontières, s’enrichissent aux trésors rencontrés.
 
Et puis, nous avons eu un bonus ! Nous avons eu la chance de rencontrer Annie Sidro qui est venue nous parler du Carnaval et à qui nous adressons nos plus sincères remerciements.
 
Suite à cette rencontre, d’autres textes sur le sujet ont vu le jour. Hélas, le nombre de pages de ce recueil n’étant pas extensible, nous n’avons pas pu les intégrer tous, mais vous pouvez les retrouver sur le blog de l’atelier en suivant ce lien :
 
Un voyage autour de la Terre, autour du Temps, autour des Mots, que nous vous souhaitons très agréable.
 
Madeleine Cafedjian
animatrice de l’atelier d’écriture du Ray

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 Tous les ateliers et les textes de l'atelier du Ray sur les trésors du monde sont ici : 
En marge du thème "LES TRÉSORS DU MONDE" et suite à une rencontre des plus sympathiques avec Annie Sidro, spécialiste du Carnaval, que nous remercions chaleureusement pour sa passionnante intervention, nous avons écrit quelques textes...

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Trésors du monde

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Publié le 27 Juin 2023

LES NOUVELLES DU CONCOURS
Le 22 mai 2023 :
Le dernier atelier de la saison 2022/2023 à la Maison des Seniors du Ray est consacré à la lecture des nouvelles présentées au Concours de la Nouvelle Senior 2023 sur le thème "L’animal de compagnie" par leurs autrices et auteurs :
 
Arlette
Bernard
Dominique
Elisabeth
Fernand
Jean-Michel
Louis
Mireille
 
Des textes magnifiques, à la poésie débordant de tendresse !
Bravo à toutes et tous !
 

 

Le 3 juin 2023 :
C'est la remise des prix du Concours de la Nouvelle Senior 2023 au Festival du Livre de Nice. Un grand moment car l’atelier d’écriture a applaudi quatre de ses membres parmi les lauréats ! 
 
- 1er Prix :
 Fernand ARRIGO 
Si Ming m’était contée
 
 
 
 
- 2e Prix :
 Jean-Michel ANDREIS
 Mes chiens, Darwin et moi !
 
 
 
 
- 5e Prix ex-aequo :
 
Elisabeth CUILLERIER
Le chat qui s’appelait Souris
 
 
 
 
- 7e Prix :
 Mireille SANTICCIOLI
Cache-cache
 
 
 

LES NOUVELLES

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 23 Juin 2023

 
Ah la cuisine niçoise ! Un véritable patrimoine ! La Ratapignata ? Non ce n’est pas un plat local et pas non plus une chauve-souris mais un restaurant bien connu des niçois. La dernière fois que j’y ai déjeuné c’était avec des amies, niçoises comme moi. Nous avons commencé le repas par une entrée copieuse que nous avons partagé dans la bonne humeur. Le lieu s’y prête, il est très agréable tout comme le personnel d’ailleurs. Nos papilles ont été ravies par la pissaladière aux oignons fondants, les beignets de courgettes savoureux, les toasts de tapenade ou encore les poivrons rouges marinés et les panisses. Tous les éléments de cette superbe assiette ont fait revenir en moi des souvenirs d’enfance, du temps où ma mère cuisinait quelques-uns de ces plats régionaux traditionnels, incontournables et délicieux.
Et me voilà revenue dans la cuisine familiale quelques décennies en arrière. Les panisses étaient souvent au menu de nos repas. Mon petit plaisir était de découper en frites les galettes à la farine de pois chiches et de déguster en catimini un petit morceau cru.
Ma mère confectionnait aussi les beignets de courgettes. Après avoir préparé rapidement une pâte à beignet, elle râpait les légumes avec une mandoline et les incorporait à la pâte. Il me semble entendre encore le crépitement de l’huile dans la poêle chaude quand elle y déposait les boules crues.
Nous avions des rituels alimentaires dans ma famille et certains plats correspondaient à un jour bien défini de la semaine. Le vendredi par exemple était le jour de l’aïoli. La Ratapignata l’a sans doute sur sa carte, même si ce plat est plutôt un symbole de la Provence. Je me souviens que ma mère achetait la morue séchée à l’épicerie Agnel, avenue Borriglione. Elle la faisait ensuite dessaler pendant plusieurs heures. Elle préparait elle-même l’aïoli dans un mortier en marbre blanc à l’aide d’un pilon de bois. Ail, jaune d’œuf, huile d’olive bien dosée, elle malaxait ces ingrédients avec concentration et un travail du poignet rapide et maîtrisé pour que la sauce monte correctement. L’assiette qu’elle nous présentait ce jour-là était complète : poisson, pommes de terre, carottes, navets ou haricots verts, accompagnés d’une sauce épaisse à la belle couleur jaune. Un régal pour toute la famille ! Ce plat nous donnait le sentiment d’appartenir vraiment à cette belle région du sud de la France en perpétrant les traditions gastronomiques. L’huile d’olive utilisée pour l’aïoli provenait souvent des oliviers du terrain varois de ma grand-mère, ce coin de Provence si cher à mon cœur. La sauce délicieuse avait le parfum du bonheur. Ce plat était non seulement sain et savoureux, il était excellent pour le moral !
Voilà une bonne idée ! La prochaine fois que j’irai déjeuner à la Ratapignata, je choisirai ce plat, pour le plaisir du palais et pour retrouver les saveurs de l’enfance.
 
Mireille Santiccioli

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Rédigé par Mireille

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Publié le 22 Juin 2023

 
Vous connaissez La Ratapignata ?
 
A La Ratapignata, mes amis, on vous sert pour l’entrée une assiette de spécialités niçoises à partager. Et là, c’est la fête pour la vue d’abord, puis pour l’odorat et enfin, pour les papilles !
Un plat coloré de rouge, de vert, d’orange, de jaune, un plat couleur d’été se pose sous votre nez. C’est là que le mélange des arômes vous saisit. Mais très vite, en gourmets experts, vous allez les dissocier.
 
Un morceau de pissaladière vous emporte avant même de l’avoir en bouche. L’odeur vaguement sucrée de l’oignon frit agit instantanément. Salivation immédiate ! Même si vous n’aviez pas faim, d’un coup, vous avez faim. Alors vous croquez et la pâte craque sous la dent, l’oignon fond dans la bouche avec sa saveur douce, réminiscence d’un grand repas de famille, ou d’un pique-nique à la campagne, la nappe à carreaux rouge sur l’herbe verte d’un pré.
 
Et puis, il y a les beignets de fleurs de courges ! Tout en finesse ! Et vous voilà partis dans les collines niçoises, au petit jour, traquer la fleur de courge fraîche de rosée. Une pointe de basilic rehausse son goût discret, caché au cœur du beignet. Une délicatesse à savourer en pleine conscience. Restez concentrés, il faut la mériter.
 
Le poivron à l’huile distille son parfum rouge braisé plein de vitalité. Son goût affirmé se répand en bouche, coule comme du nectar. Juteux, il gicle sous la dent, désaltère autant qu’il régale. Et pourtant, il est aussi feu de bois, fumée. Je crois que le poivron à l’huile est un miracle. Je ne vois pas d’autres explications à ce phénomène. De plus, il s’avère un compagnon idéal pour ce qui suit, à savoir, les panisses.
 
Ah ! Les panisses ! Jolies frites compactes et légères à la fois. Leur goût un peu noisette réconforte et remplit l’être. Leur texture, croustillante et pâteuse, s’installe dans la bouche. La panisse occupe la place, nourrit par sa délicieuse simplicité. C’est un cocon culinaire enveloppant, une cuisine d’été sous un cabanon, une mère en tablier fleuri et le grésillement de l’huile chaude dans la vieille ‘‘sartaille’’ noire qui fume.
 
Mais, à La Ratapignata, il y a, en plus des talentueux cuisiniers, un accueil formidable, tout en sourires et gentillesse, un cadre agréable, une ambiance de quartier, loin des usines à touristes. On est dans l’authentique, le vrai convivial, le restaurant digne de ce nom.
 
Manger à La Ratapignata, c’est faire racine dans ce pays, c’est une continuité de la culture niçoise, c’est toute la Countéa.
 
Alors, on y va ?
 
Mado, le 24 juin 2023
 

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Rédigé par Mado

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Publié le 16 Juin 2023

Ce soir, la lune s’est penchée vers ma fenêtre et m’a raconté que Mars et Vénus avaient eu vent de notre soirée. Fiers et flattés d’être le sujet d’un texte, ils ont décidé de venir nous écouter et, en déesse et dieu bien élevés, ils n’allaient pas venir les mains vides, ils allaient donc se joindre à nous avec quelques divins cadeaux.

Mais lesquels ? Qu’aiment donc ces humains ? se demandent-ils.
– Pauvres mortels si fragiles, peut-être ont-ils froid la nuit ? suggère Vénus. Et si on leur offrait une écharpe d’étoiles ? Qu’en penses-tu Mars ?
– Une écharpe d’étoiles aussi rouges que moi alors ! Avec Antarès et Arcturus à chaque extrémité. Très bonne idée, ce sera superbe !
– Et puis quoi encore ! répond Vénus ulcérée. Égoïste ! Tu ne penses qu’à toi. Je reconnais bien là ton caractère martial, bonjour la diplomatie ! Puisque c’est comme ça, ce sera une écharpe d’étoiles blanches, étincelantes, d’une pureté éclatante, aussi belles que moi, avec Véga et Deneb à chaque extrémité. Non mais !!
Et de là s’ensuivit un échange que la lune ne m’a pas rapporté. Ça a dû chauffer un peu car il m’a semblé voir quelques éclairs à l’ouest, dans le ciel du soir, ces jours derniers... Mais la douce lune, prudente, m’a juste dit qu’ils se sont concertés, ont discuté, se sont un peu chamaillés, n’arrivant à se mettre d’accord sur des présents dignes des belles personnes que nous sommes. Ce qui est sûr, c’est que la belle écharpe d’étoiles rouges, ou blanches, ou bicolores, nous est passée sous le nez.
 
Bref, après moult conciliabules arbitrés par notre Lune pondérée, nos deux protagonistes en arrivent à cette constatation :
– Ces humains aiment lever les yeux vers le ciel. Ils y cherchent souvent des réponses à leurs questions, ils croient y retrouver ceux qui les ont quittés, dit Mars.
– C’est vrai. L’infini les attire. Il faudrait leur offrir un messager, quelque chose pour faire la liaison entre eux et le ciel, répond Vénus.
– Qu’y a-t-il entre la terre et le ciel ? demande Mars.
– Des oiseaux. C’est bien les oiseaux. C’est joli et ça chante. Que penses-tu de ce merveilleux Canard sauvage qui niche dans l'Écu de Sobieski ?
Mars flamboie de joie.
– Très bon choix, cela me plaît. Ok pour le Canard sauvage ! Mais sauront-ils le débusquer ? Il ne se laisse pas approcher facilement…
Vénus réfléchit. Ses pensées de lumière blanche brillent autant que la Lune.
– Montrons-leur la voie par le vol du Cygne et de l’Aigle, dit-elle.
Puis, elle ajoute :
– Mais eux aussi sont assez sauvages. Comment les apprivoiser ?
Mars a une idée :
– Je crois savoir qu’ils sont sensibles à la musique. En tout cas, la Lyre les accompagne toujours dans leur périple. Je vais lui en toucher deux mots, elles saura les convaincre.
 
Ainsi fut fait.
 
Ce soir, Mars et Vénus ont écouté nos textes. Ils nous attendent à présent, là-bas, à l’ouest et ont déposé leurs présents au-dessus de nos têtes. Nous irons les cueillir à la nuit tombée.
 
Oh !... La Lune m’appelle… Ok… Vous savez ce qu’elle vient de me dire ? Il y a un jaloux ! Il paraît que E.T s’est planqué dans Cassiopée et veut que la Lyre lui apporte un peu de musique. A cette seule condition, il daignera de monter à nous.
Mais la Lyre est très occupée, ce soir, avec les oiseaux célestes, alors, c’est moi qui qui vais lui offrir quelques notes à la mandoline.
Pour toi E.T, Stella Splendens, l'étoile mélodieuse qui accompagnait les pèlerins médiévaux sur le chemin de Compostelle…
 

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 16 Juin 2023

Ce soir la Lune s’est penchée vers ma fenêtre et m’a raconté que Mars et Vénus étaient en train de bâtir une belle histoire. Personnellement, je n’en savais rien.

- Mon petit Pierrot heureusement que je suis là car tu passerais ton temps à ne rien savoir.

- Tu sais... Moi je passe mon temps à prêter ma plume à ceux qui veulent écrire des jolies choses, mais il n’y en a pas un qui me laisse lire sa prose. Alors les cancans de l’espace, très peu pour moi.

- Il y a pourtant des nouvelles formidables qui traînent dans la voie lactée. Figure toi que ce gros lard de Mars qui marche comme un canard sauvage en ondulant du croupion se prend pour un champion parce que les terriens ont eu la faiblesse de donner son nom au dieu de la guerre. Tu y crois toi ?

- Croire, pas croire… C’est faire des efforts qui me répugnent et je n’en vois pas l’intérêt.

- Explique moi comment ma copine Vénus qui a la classe d’un cygne voguant sur les eaux calmes d’un lac sans faire le moindre remous et que les siècles passés n’ont pas gratifiée d’une seule ride a pu regarder un charlot pareil qui se prend pour un aigle alors que je suis sûre qu’il a les pieds palmés.

- La Terre a toujours abrité en son sein des personnages bizarres. Rappelle-toi : Néron jouant de la lyre en regardant Rome brûler… Et tant d’autres tortionnaires qui pleurent en écoutant de la poésie, après avoir donné l’ordre de mettre à mort des milliers d’innocents… Alors tu sais une amourette de

l’espace, franchement, c’est pas pour me déplaire. Et s’ils souhaitent que je leur prête ma plume pour… Enfin pour ce qu’ils veulent je suis d’accord pour les aider à s’accorder. Après tout, Vénus a sa place sur terre. Des milliers d’artistes l’ont représentée sous la forme d’une beauté que l’on admire sur tous les continents. A bien y réfléchir, Mars n’est pas si bête et il a beaucoup de goût .

- Naturellement, tu trouves toujours des réponses en forme de pirouettes. A propos j’ai aperçu cet être vivant qui ne ressemble à rien et qui passe ses loisirs à faire du vélo autour de la Terre. Tu le connais ?

- Je crois qu’il s’est perdu en voulant visiter l’espace et qu’il a atterri en catastrophe. Il est toujours en train de chercher sa maison et il a un doigt qui doit lui servir de boussole. Il est pas encore arrivé… le pauvre. Certains l’appellent E.T.

- Je ne suis qu’un morceau de la Terre, mais un grand personnage espère un rendez-vous avec moi. Je le fais languir depuis quelques siècles. D’ailleurs un grand poète l’a chanté. Le Soleil a rendez-vous avec la Lune mais la Lune n’est pas là. Je ne suis pas une fille facile, il devra apprendre à patienter.

- Bon je fatigue. Tu connais l’histoire de la carpe et du lapin ?

 

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Rédigé par Fernand

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