Publié le 30 Novembre 2023

 
Lundi 27 novembre 2023
Chère sœurette,
J'ai reçu un message très troublant qui a été glissé sous la porte de ma cabine.
"Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux".
Tu sais que je me suis passionné à une certaine époque pour la cryptographie. J'ai donc cherché le code et j'ai mis en rouge certaines lettres. Tu lis comme moi : VALENTINE, tu te rappelles celle qui m'avait beaucoup remarqué pendant le diner avec le capitaine.
J'ai trouvé ce mot magnifique et je lui ai donc répondu.
"Bonjour toi, Est-ce bien toi Valentine l'auteur de cette belle phrase glissée sous ma porte?
Tu as parlé de nouveaux yeux, j'ai pensé de suite à ton appareil photo. Je t'ai vu me prendre à plusieurs reprises. C'est normal. Tu aimes le beau ! Comme je te comprends. Tu as dû me voir plusieurs fois avec Dominique. Nous avions fait escale ensemble. Ne t'inquiète pas, c'est juste une bonne copine. Et mes nouveaux yeux t'ont déjà remarqué, toi.
On peut faire plus ample connaissance. Un diner en tête à tête ? Réponds-moi vite. Je meurs d'impatience.
Ton Hector adoré."
Voilà sœurette. Décidément cette croisière s'annonce très prometteuse. J'espère que je ne me suis pas trompé de destinataire. J'ai mis le mot sur la porte de sa cabine. Je te raconterai la suite.
Ton frère chéri.

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Rédigé par Ghislaine

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Publié le 30 Novembre 2023

 
En me préparant pour une nouvelle escale, j’aperçois une enveloppe glissée sous la porte, je l’ouvre avec intérêt.
 
Aujourd’hui, le 27 Novembre
Chère Dominique, ne prenez pas ce petit mot pour une proposition déplacée de ma part.
Depuis notre arrivée sur ce magnifique bateau de croisière je vous ai remarquée, un éclair, un coup de foudre m'a envahi.
Votre hyperactivité, votre élégance et surtout le comportement empathique que vous manifesté pour autrui.
Je fais ce voyage afin de faire le point sur ma vie.
J’ai une petite fille, dont la mère est partie dès sa naissance, peut être en suis-je la cause avec mon besoin de plaire.
Ce qui n’est qu’une apparence, en fait, car je suis timide et comme tout timide qui se respecte, j’en fais beaucoup trop.
Je souhaiterais durant ces quelques jours passés « ensemble » mieux vous connaître.
Je ne veux certainement pas que ma proposition vous choque mais peut être prendre un verre ou un café en fin d’après midi au bar, j’en serais heureux.
Je ne sais pas si ma désinvolture vous a plu ou laissée indifférente.                                         
Dans le cas contraire, je ne vous en voudrai pas.
Je ne serai pas étonné si vous me reconnaissez.
 
Bien, dans la journée je vais ouvrir l’œil, mais je pense à quelqu’un en particulier, HECTOR, je lui glisserai un mot sous sa porte.
 
Aujourd’hui, le 27 Novembre
Monsieur, vous avez raison, votre dernière phrase m’a tout de suite fait reconnaître le personnage « tombeur de ces dames », que la gente féminine se plaît à sourire.
Dommage parce que votre laïus était parfait pour charmer une femme forte ou innocente selon son désir.
Je vous souhaite de trouver vôtre âme sœur, qui saura peut-être apprivoiser l’être qui, je pense, peut s’assagir de ses démons, sera-elle libre et capable de vous comprendre…
                                                                          DOMINIQUE        
 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 30 Novembre 2023

 
Mon très cher Capitaine,
 
Quel plaisir d'avoir reçu ce petit mot de votre part car en réfléchissant depuis un bon moment, j' imagine qu'il vient de vous.
Les regards que vous me coulez à chaque fois que je vous croise en disent long et vous avez raison : ce véritable voyage sera de mieux connaitre l'homme que vous êtes et de vous voir avec de nouveaux yeux.
Vous semblez tellement distant et pourtant si proche que cela me déstabilise bien que je sache désormais que vous brûlez d'envie de venir me rejoindre dans ma cabine le peu de temps que cette croisière vous accordera...
Je vais aller, mon très cher Capitaine, droit au but en laissant, après dîner, la porte de ma cabine ouverte afin que nous puissions continuer cette conversation en buvant un verre pour me griser un peu.
Votre uniforme fait tourner bien des têtes féminines mais je sais désormais que la mienne vous attire comme un aimant.
Mon très cher Capitaine je me languis déjà de vous.
 
A ce soir certainement.
 
Anne-Sophie
 

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Rédigé par Véronique

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Publié le 30 Novembre 2023

 
Mon réveil se fait doux et léger, je me lève pleins d'idées pour la journée. En sortant de la douche, je trouve une missive sur la petite table du salon, je suis très surpris. J'ouvre l'enveloppe et lis :
« Le véritable voyage de découverte, ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux ».
 
Je suis stupéfait et intrigué ! Qui m'écrit cela ? On me reproche mon attitude ? Ou bien on m'interpelle pour que je porte mon attention sur elle ou il. Car elle ou il n'ose pas se manifester ouvertement ? Que de questions !
Je réfléchis. Une idée me vint à l'esprit :
Est-ce la steward qui s'occupe de l'entretien de ma cabine ? Elle me voit souvent choisir avec détail mes vêtements, la couleur de ma cravate, mon nœud papillon, je m’applique de longues minutes devant la glace pour maîtriser ma coiffure. Serait-ce elle que cela dérange ? As-t-elle des idées  vagabondes ? Par instant, je perçois son regard discret sur moi . A plusieurs reprises elle m'a croisé en compagnie de Valentine et remarqué notre complicité. Est-elle jalouse, envie-t-elle son élégance naturelle. ?
Sa silhouette de midinette ne m'a jamais interpellé. Je suis un peu contrarié. Je décide de prendre la plume.
 
Cher Monsieur ou Madame
 
J'ai bien lu votre missive et suis surpris de son contenu prétentieux. Sachez que je n'ai de leçon à recevoir de vous. C'est moi seul qui décide qui je dois ou veux fréquenter. Mes états amoureux ne regardent personne et sont  régis seulement par un charme et un attrait réciproque. Une attraction naturelle nous amène à la séduction, l'un et l'autre. Mon voyage dans mon jardin d'hiver, je le vis dans la grâce et en toute quiétude.
Je suis au regret de vous dire que les sentiments ne permettent pas d'avoir de nouveaux yeux, car lorsqu'on est amoureux on devient aveugle.
A bon entendeur. Je vous salue .
 
Oscar..

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Rédigé par Arlette

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Publié le 30 Novembre 2023

 
5ème jour de croisière – 10 novembre – 11h
Cette journée sera plus tranquille que la précédente. Pas d’escale aujourd’hui, nous traversons la Méditerranée.
Je viens de trouver glissée sous la porte de ma cabine une feuille de papier pliée en deux. Sa lecture m’a laissée dubitative. Il est écrit seulement une citation, pas de signature, aucun élément qui puisse donner un indice sur son rédacteur. : « Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux ».
Bizarre … Cette croisière n’avait pas pour moi comme but principal de découvrir de nouveaux paysages mais, outre de retrouver Pablo et là, c’est plutôt raté, faire de nouvelles rencontres et changer d’environnement pour quelque temps. De nouveaux yeux ? Sur les êtres qui m’entourent sans doute oui après les échanges que j’ai pu avoir avec plusieurs passagers. Leurs personnalités si diverses et variées ne me laissent pas indifférente. Ils ont tous, hommes et femmes, quelque chose de particulier, parfois attachant, toujours intéressant.
Mais qui a bien pu m’écrire ce billet ? Mon intuition me souffle que c’est un homme, pas d’odeur de parfum féminin sur la feuille. Peut-être est-ce M. Laperousse ? Je le trouve maniéré, guindé et sophistiqué, bien le style à écrire ces lignes sous anonymat. Nous n’avons pourtant échangé jusqu’à présent que des banalités au cours des repas. A tout hasard, je vais lui écrire un petit mot en retour.
«  Monsieur Laperousse,
J’ai reçu ce matin un billet avec une citation glissé sous ma porte. J’imagine qu’il vient de vous mais sans aucune certitude vu qu’il n’est pas signé. Si ce n’est pas le cas, veuillez m’excuser de vous déranger. Si c’est bien vous l’auteur de ce texte, il prête bien à réflexion. De nouveaux yeux, je n’en ai pas encore, mais un nouveau regard oui, notamment sur la désinvolture de certains hommes et leur étrangeté dans leur rapport aux femmes. Un regard rassuré sur la solidarité et l’entraide féminines et plutôt encourageant sur une possible évolution de ma vie professionnelle et amoureuse.
Et vous Oscar ? Ce voyage vous a-t-il ouvert les yeux et permis d’avancer dans les différents domaines de votre vie ? Comment comptez-vous arriver jusqu’à Madagascar maintenant?
Je vous souhaite encore de belles journées de croisière et de trouver au final cette vanille exceptionnelle que vous cherchez.
Maya La Beille »

 
10 nov – 16h
Je reprends mon journal de bord après avoir fait une longue promenade sur le pont inférieur, pris un repas léger à la salle de restaurant et un café au bar central. C’est là que mes idées se sont éclaircies. La vue de la mer sans limite, le bruit des vagues contre la coque du bateau et l’odeur du grand large m’ont ressourcée et permis d’y voir plus clair sur l’auteur du billet de ce matin.
J’ai réalisée alors que je n’ai donné le numéro de ma cabine à aucun des passagers mais à chaque passage au bar aux serveurs oui bien évidemment ! Ils sont trois à se relayer, tout à fait charmants et très charmeurs. Ce n’est donc pas M. Laperousse qui m’a écrit mais sans doute l’un des trois sympathiques barmen ! Je n’enverrai donc pas à Oscar la lettre préparée ce matin.
Peut-être en saurais-je plus sur le véritable auteur du billet en allant ce soir ou demain matin prendre une boisson au bar central.

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Rédigé par Mireille

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Publié le 30 Novembre 2023

 
Ce matin en ouvrant mes yeux, je découvris une feuille de papier glissée sous ma porte. Surprise et malgré tout un peu inquiète, je quittai mon lit et m’en saisit.
Une seule phrase :
Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à découvrir de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux.
 
Pas de signature, ni de destinataire. Un texte ambigu à souhait qui peut vouloir dire ce que l’on souhaite y lire et pour lequel une réponse peut entraîner une foule de confusions où je risque de me noyer. Pourtant le fait que quelqu’un me témoigne de l’attention n’est pas pour me déplaire. Je vais écrire une réponse en essayant d’être réservée, comme il se doit à une femme dans ma condition.
 
-Cher Vous ! Je ne sais pas qui a eu la gentillesse de me faire parvenir et connaître cette belle citation. Des nouveaux yeux...Oui mais pour voir qui ? Si je devais répondre à cette question je dirai que mes yeux ont servi de relais à d’autres sentiments qui se sont ouverts à mon âme. Certains me culpabilisent, d’autres me transportent dans une forme de bonheur inconnu de moi jusqu’à ce jour. Mes yeux nouveaux ont donné vie à un entourage qui n’était pas le leur jusqu’à présent. Ils ont accepté toute une palette de couleurs ensoleillées qui contrastent bellement avec la grisaille de mon quotidien habituel. Cette nuit ils ont refusé de se fermer. Le souvenir de la visite de cette belle ville en compagnie d’un cicérone, attaché à satisfaire mes moindres désirs, revivait sans arrêt dans ma tête. Par le hublot de la cabine la Lune semblait se moquer affectueusement de moi.
 
-Qui que vous soyez, sachez que mes yeux nouveaux vous voient. D’autres yeux leur ont aussi appris des belles citations dont: Carpe diem quam minimun credula postero. Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain.
 
-Je vais plier ma lettre et la glisser ce soir sous ma porte. J’espère que le facteur du jour sera celui du lendemain... Advienne que pourra.
 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 29 Novembre 2023

 
Si j'étais...
 
Si j'étais l'eau, je serais le plic-ploc délicat de la pluie sur le toit.
Sans violence, ni souffrance, j'abreuverais la terre,
Je nourrirais tes fleuves, tes rivières, tes mers.
J'irais dans tes canaux, j'irais dans tes cultures,
Je coulerais dans tes nappes profondes
Et surgirais ailleurs, dans une source vive.
Si j’étais l'eau, serais-je ton eau... de vie ?
 
Si j'étais l'air, je serais ton oxygène.
J'emplirais mes zéphyrs de zestes de parfums.
Je les apporterai sur une aile légère au creux de ta maison.
Je serais brise douce pour fraîchir ton été,
Murmures soyeux cachés dans tes voilages.
Si j'étais l'air, serais-je ton air du temps ?
 
Si j'étais le feu, je danserais dans ton poêle,
Je bondirais dans ta cheminée,
Je crépiterais en flammèches colorées.
Je grillerais des peaux d'orange, de mandarines, pour parfumer d'hiver ta maison.
Je réchaufferais tes rêveries les plus secrètes.
Si j'étais le feu, serais-je ta flamme ?
 
Si j'étais le terre, je serais l'humus des forêts,
Je serais le labour humide, le champ cultivé.
Je serais riche de tes plaines, de tes prairies, de tes vallées, de tes montagnes.
Je serais ton ancrage.
Si j'étais la terre, serais-je ton île ?
 
Rêveries...
 
Rêveries secrètes... attisées par les flammes crépitantes...
Blottie dans son canapé, elle regarde, sans le voir, le feu dans la cheminée. Les yeux dans le vague, elle divague. Le feu siffle, craque, anime la pénombre, s'emballe devant elle, indifférente à ses efforts.
Rêveries douces-amères, solitude, silence.
Dehors, la nuit a noirci la fenêtre. Des ombres glissent sur les murs, rampent dans sa tête. Son regard accroche les volutes d'une flammèche, ses pensées convergent et fondent, consumées par le feu, renaissant de leurs cendres, traquant ce qui a été, ce qui aurait pu être... l'air d'un temps révolu, la vie qui prend l'eau.
Sa chandelle est morte et son île s'est noyée...
Dehors, la nuit a noirci la fenêtre. Plic-ploc, la pluie sur le toit.
 
 
 

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Rédigé par Mado

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Publié le 29 Novembre 2023

 
QUATRIEME JOUR LA TEMPETE
 
Le lendemain, notre Oolala ne quitta pas sa cabine. Il ne débarquerait pas à Barcelone. Ce samedi de pleine lune serait consacré au culte des ancêtres. Les incantations devaient obligatoirement s’accompagner de petits sacrifices d’animaux. Il partit à la chasse aux mouches. Il les piquait avec sa plume crête de coq avant de leur enlever les ailes pour les offrir au pilon de son goupillon.
En même temps il murmurait des chants traditionnels traduits en lalaitou qu’il distribuerait au bord du jour demain.
Il cacheta un certain nombre d’enveloppes qu’il déposa sous les portes palières de tous les garçons de la croisière. Pour ces dames on verrait ensuite.
 
Oolala était généreux, d’une grande sagesse et toujours prêt à faire le bien.
Une tempête était annoncée. Forte. Il est bien connu que les hommes sont bien plus délicats, souvent des chochottes même, que les femmes. Mais qu’à cela ne tienne, les ancêtres se groupèrent pour que ce moment de forte houle deviennent un doux roulis pour ces messieurs, ébahis.
 
Par contre, une condition, chacun devrait se prier plié en deux et se plier tout court aux lalaitouts du moment de notre ami Oolala et répéter comme un leitmotiv que le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux.
 
Oscar fut le premier à ouvrir la lettre. Très étonné, il frappa à la porte de Sir Edward juste à côté, en train de réviser son prétérit. Sir Edward ne comprenait pas comment avoir de nouveaux yeux. Il mit ses lunettes pour mieux voir mais en vain. Mais non, cher Edward on parle au deuxième degré. Sir Edward ne comprenait toujours pas, il logeait au quatrième étage.
Oscar finit par abandonner Edward, trop compliqué.
 
Tiens, voilà Gino qui s’approchait avec Hector. Ils se dirigeaient vers la cabine d’Oolala pour des explications. Ils avaient pris le raccourci du couloir du capitaine et une porte de cabine était restée ouverte. On entendait le boss jouer aux dames avec Sophie et la partie était presque gagnée. Un peu cavalier notre capitaine mais tellement séduisant disait-elle cramponnée à la vision de son bout du bout… de nez.
 
Au moins un, au pôle médical, Dominique, Marjolaine, Julie, et encore Valentine étaient au plus mal. Le mal de mer secouait leur volonté. Elles étaient impuissantes. Des haut le cœur avec des envies d’aller-retour à la vue basse, le monde autrement, pâle et défiguré, une découverte pour elles à regarder avec de nouveaux yeux.
 
Mais où sont donc passés les ancêtres ?
On rappela Oolala d’urgence. Il fut obligé de ressortir son meilleur goupillon et de biper Maya.
 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 29 Novembre 2023

ATELIER :

Monologue intérieur

LECTURE :

Incipit "Aurélien" d'Aragon

SUJET :

Choisissez l'une des photos, décrivez ce que vous voyez, puis ce que vous ne voyez pas, l'histoire de la photo, ce qui s'est passé avant ou après la prise de vue, l'histoire d'un personnage en y glissant quelques phrases en monologue intérieur.

Cliquer sur les bandes d'images pour agrandir les photos

ATELIER 2 : Avant - Après
ATELIER 2 : Avant - Après
ATELIER 2 : Avant - Après
ATELIER 2 : Avant - Après

LES TEXTES

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 29 Novembre 2023

 

 
 
 
 
On m’a dit que, chez Laboplantes, l’équipe la plus importante c’est celle qui part en montagne pour cueillir les plantes les plus rares, parfois des plantes endémiques, comme ils disent. Ici, dans le laboratoire, les scientifiques les trient, les font sécher, les classent … Ils en font des herbiers qu’ils envoient dans le monde entier et des sous-verres qu’ils accrochent dans les bureaux. Ici, les murs en sont recouverts, partout des feuilles, des pétales, toujours les mêmes choses. Enfin, pas vraiment, il paraît qu’il y a des différences, mais il faut être calés pour les voir, pour moi c’est du pareil au même ! Bon, d’accord, je suis pas scientifique, moi, je fais le ménage dans ce labo. Qu’est-ce qu’ils sont tatillons avec leurs gants en plastique pour trier les plantes ! Toujours un air grave, comme si c’était important le nombre de pétales ou la couleur du pistil d’une fleur… Ils restent souvent tard le soir pour appeler des collègues à l’autre bout du monde, parce que le dos d’une feuille est jaune au lieu d’être marron…ça m’énerve, ils restent là, et ils m’empêchent de faire mon travail ! En une heure, je dois essuyer les tables, balayer partout et laver le sol. Et surtout, ne rien jeter, pas le moindre brin d’herbe ou bouton séché, il faut garder le contenu des poubelles dans la réserve pendant un mois, au cas où…
« Excusez-moi, Monsieur, je peux passer mon chiffon sur votre table ? Non, pas tout de suite ? ça m’arrange pas, moi ! Je dois encore faire la soupe de légumes pour mon mari, il veut dîner en regardant les informations… Alors je vais y aller, c’est l’heure. Je nettoierai le reste demain. Alors demain, essayez de finir plus tôt, ça me rendrait service ! Bien le bonsoir, messieurs, et merci ! »
Annie TIBERIO

 

 

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Rédigé par Annie

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