Personnage :
Julie ROMANCE, 42 ans, 1 m 72, divorcée, sans enfant.
Brune aux cheveux longs, yeux noisettes aux reflets verts, mince, élégante, sportive.
Secrétaire /traductrice au Tribunal de Nice
Femme ambitieuse, avenante, souriante, créative.
Pour Julie, il est temps de prendre la large pour échapper à la routine de sa vie actuelle. Fuir loin de Nice, sa ville natale, oublier ce divorce houleux. Faire de nouvelles rencontres. Concrétiser sa passion : écrire.
Devenir écrivaine ! Elle y songe secrètement.
Julie vit un rêve éveillée, une croisière tous frais payés. Elle a été sélectionnée pour traduire le livre d’un romancier Irlandais, Alistair Mc Cann, la cinquantaine, né à Cork. Il vit à New York, où il enseigne l’écriture créative.
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LE GRAND JOUR
Lundi 6 Novembre 2023 : premier jour de mon journal.
L’excitation est à son comble, je ne tiens plus en place. J’ai respecté toutes les consignes, je suis arrivée deux heures à l’avance, les étiquettes sont bien attachées sur mes bagages.
Le Comté de Nice est un paquebot imposant, je ne dirais pas majestueux, mais cessons toutes critiques, une croisière gratuite est un don du ciel. Je serre dans ma main, ce précieux billet offert par cet écrivain, qui m’a sélectionnée pour traduire son dernier roman.
Les rayons d’un soleil automnal réchauffent les croisiéristes, dont la file s’allonge. Je jette des regards furtifs autour de moi, certains sourient, d’autres engagent la conversation. La bonne humeur se lit sur tous les visages.
Ouf ! C’est mon tour ! Juste le temps d’apercevoir un drôle d’énergumène avec des plumes colorées sur la tête… Difficile de rester insensible à l’uniforme blanc de ce beau ténébreux qui m’invite à lui donner mon nom. Je me dirige vers le comptoir pour finaliser l’embarquement. Voilà, j’ai la clé de ma cabine, mon chiffre porte bonheur le 77. Un jeune homme se charge de mes bagages, il m’entraîne vers le pont D, par un ascenseur tout vitré.
Il ouvre la porte, dépose sacs et valises. Je lui glisse un pourboire, il s’incline et me remercie avec un adorable accent italien.
Je suis éblouie par cet espace luxueux inondé de soleil par une baie vitrée. La décoration est sublime, meubles acajou et ivoire, un bureau aux tiroirs arrondis, coin salon, miroirs, rideaux et couvre-lit aux tons pastels rehaussés de turquoise.
Sur la table basse, j’aperçois une enveloppe à mon prénom accrochée à une composition de fleurs. La curiosité me fait sourire, le message est agréable :
- Bienvenue Julie, rendez-vous ce soir 19 h au bar pour faire connaissance. *Alistair Mc Cann *
Je me dirige vers la terrasse, une vue à couper le souffle. Un délicieux arôme de tabac au miel chatouille mes narines, il m’incite à tourner la tête. Accoudé à la rambarde, je découvre un homme très élégant, le haut du crâne légèrement dégarni. Je croise la profondeur marine de son regard. Son sourire me laisse rêveuse.
DÎNER A LA TABLE DU COMMANDANT
Mon voisin de cabine n’est autre que le romancier qui m’a offert ce voyage de rêve. Après l’escale à Marseille, nous nous sommes retrouvés au bar pour faire connaissance. J’ai reconnu, tout de suite, le regard marine de l’homme aperçu sur mon balcon. Alistair s’exprime en français, avec un fort accent américain. Au cours de la conversation, il m’expose les raisons du choix de ma candidature.
- Vous êtes libre, sans enfant, j’ai besoin d’une Française pour rejoindre mon école d’écriture. Une croisière est le lieu idéal, pour connaître la personnalité et les goûts d’une future collaboratrice.
Mon silence l’amuse ! Enfin un sourire sur son visage. Je le remercie chaleureusement.
Nous trinquons ! Le champagne me libère d’un excès de timidité, peu habituel je l’avoue.
A la fin de ce premier dîner, nous regagnons nos cabines, après une balade sur le pont, où un étrange personnage semble parler aux vagues.
- A demain ! me dit-il. N’oubliez pas, nous sommes invités à la table du Commandant.
Je reste un long moment éveillé... Partir vivre à New York ! Je suis encore sous le charme de cette proposition !
8 Novembre
J’ai lu une partie du roman à traduire, le soleil décline. Il est grand temps de me préparer pour cette soirée. Les miroirs de la salle de bain me renvoient l’image d’une jeune femme élégante. Mes cheveux longs tombent en boucles sur ma robe noire échancrée. Un dernier voile de *Chamade* de Guerlain. Me voilà prête.
Dans l’ascenseur, je fais connaissance d’Anne-Sophie, décoratrice d’intérieur, avec qui j’engage une conversation animée. Elle est sublimement vêtue, elle paraît précieuse mais elle est très belle.
La salle à manger est éclairée par d’immenses lustres à pampilles scintillantes. Un orchestre caresse mes oreilles d’une douce musique d’ambiance.
Le commandant, pas très grand, trop rondelet à mon goût, accueille les femmes avec une malicieuse courtoisie. L’uniforme ! Un atout sûr de séduction.
Alistair est accompagné de Sir Edward James Nottinghale qui me baise la main, après m’avoir détaillée de ses prunelles bleues azur. Très bel homme, distingué, un peu trop vieux pour un moment d’égarement.
Nous voici installés autour d’une table somptueuse : nappe et serviettes blanches brodées, porcelaine de Limoges au liseré bordeaux, verres en cristal, couverts en argent. Devant chaque assiette, une composition de fleurs, aux parfums discrets, portent une étiquette à nos noms et prénoms. Alistair est à ma droite. En face de moi, une charmante brune, aux yeux verts expressifs, a un sourire amusé. Juste le temps de réaliser qu’elle a choisi une étole en mousseline parme aux fils argentés identique à la mienne. Un flash immédiat entre Valentine et moi, un courant féminin passe entre nous. Elle est photographe !
A ma gauche, je reconnais l’homme qui parler à la mer, hier au soir. Il paraît discret, peu éloquent. Nous échangeons un sourire, le temps d’apercevoir qu’il se nomme Jean Vagues. Il est accaparé par sa voisine de table, Maya, une adorable petite brune aux bijoux colorés, qu’il écoute sans dire un mot.
Mes yeux font connaissance avec les autres convives, tout en trinquant avec une flûte de champagne rosé, millésimé. Un tourbillon de bulles énergisantes, rafraîchissantes qui poétisent ma bouche.
A côté de Valentine, un charmeur de grande taille sollicite l’attention de ces dames :
- Gino Baldino, célibataire, pour vous servir mesdames, clame-t-il, en s’inclinant avec un accent italien qui illumine certains visages.
La valse des plats fait cesser les bavardages. L’entrée, un classique revisité qui suscite ma curiosité. Un œuf poché sous un voile parsemé d’une épice au parfum exotique, sur une mousseline onctueuse de topinambours, un légume méconnu mais savoureux. Des champignons rôtis déglacés au jus d’une réduction de vin rouge.
La voisine d’Alistair, prénommée Marjolaine, aux formes disgracieuses, se délecte bruyamment de ce plat aux saveurs surprenantes.
Le saumon, moelleux, tiède se marie parfaitement avec le croquant d’une salade de lentilles, au goût acidulé du vinaigre chaud. Le tout servi avec une émulsion homardine, dont l’iode révèle l’harmonie du plat.
L’assiette de fromages retient l’attention, par sa diversité, ses senteurs, ses couleurs. Les divers morceaux sont servis sur un lit de verdure, mélangés à de minuscules croûtons craquants et aromatisés.
Le dessert ! Une overdose de saveurs fruités, qui subliment mes papilles. La crème fouettée coco, légère, onctueuse un délice pour le palais.
Vins rouges, blancs, rosés, eaux minérales avec modération. Le repas se termine, l’ambiance est festive.
Peut-être allons nous faire plus ample connaissance sur la piste danse !
ESCAPADE A TUNIS
Les rayons du soleil caressent mon visage endormi, mes yeux s’ouvrent difficilement, mais la vue de cette mer aux reflets scintillants, m’attire vers le balcon. Quelques exercices en respirant l’air iodée, me voilà sous la douche. Le magnétisme de l’eau tiède qui coule sur mon corps me réveille totalement. Tenue décontractée, je brosse et attache mes cheveux, une touche de maquillage, me voilà prête pour l’escale à Tunis.
Comme par hasard, je retrouve Alistair sur le pont. Nous nous dirigeons souriants vers la salle à manger, pour le petit déjeuner où nous attend Anne-Sophie. Après le dîner, autour d’une bouteille de champagne, nous avons fait plus ample connaissance. Des goûts communs de femmes éprises de liberté nous rapprochent. Profiter de cette escale, ensemble, nous a paru évident.
En compagnie d’Alistair, nous assistons à l’accostage du « Comté de Provence » au port de la Goulette. La ville s’étend à perte de vue.
Soudain l’original de la croisière, très remarqué depuis l’embarquement, déboule, dans une tenue que je qualifierai de déplacée, frappant avec énergie sur son tam tam bariolé. Nous voilà tous entraînés dans un déhanchement, sous le son d’une musique diabolique. Nous reconnaissons certains convives de la table du commandant, que nous saluons en riant.
Sur le port de la Goulette, un groupe de musiciens, entourés de dromadaires, nous accueille chaleureusement. Les bâtiment blancs aux dômes arrondis se détachent sous un ciel azuré. Autour de nous se pressent les marchands ambulants, nous sommes lynchés par les taxis qui nous proposent des prix exorbitants, le bruit est infernal.
Alistair nous entraîne vers des rues étroites, aux petites maisons très typiques. Il a l’air de connaître, nous le suivons, confiantes. Sur une place un petit train attend les touristes. Embarquement immédiat pour un dépaysement total. Carthage, ville très huppée, construite sur d’anciennes ruines qui en font son charme. Le Musée Bardo, situé dans le somptueux Palais Bayram, où l’on découvre les célèbres mosaïques romaines.
Le plus merveilleux moment de la journée. Flâner à Sidi Bou Saïd, village haut en couleurs, ruelles tortueuses, architecture andalouse, niché sur les falaises, qui domine Carthage et le golfe de Tunis.
Un thé à la menthe, servi sur la terrasse, vue panoramique au Café des Délices. J’émets le regret de l’absence de Valentine, qui nous aurait fait un magnifique reportage photos. Dans un grand éclat de rire, nous nous donnons rendez-vous dans dix ans.
Marcher ça creuse ! Alistair, en vrai gentlemen nous offre un déjeuner au restaurant EL MRABET tout près de la grande mosquée Zitouna. Un festival de saveurs exotiques accompagné d’un verre de boukha, eau de vie de figues. Je me délecte d’un koucha d’agneau et de cornes de gazelles. Le repas est animé. Anne-Sophie, décoratrice, est venu chercher l’inspiration pour un futur projet. Alistair se dévoile sous l’effet de l’alcool. Il me réitère sa demande de le rejoindre à New York, dans son école d’écriture. Anne-Sophie s’amuse de me voir intimidé par cet homme plus que séduisant. Aucune envie de précipiter les choses, la croisière n’est pas terminée.
L’après-midi se termine dans la Médina centenaire de Tunis. Nous arpentons, éblouis, parmi les sacs d’épices aux arômes enivrants, les étalages de tissus, poufs et céramiques. Anne-Sophie et moi jouons aux mannequins, avant de choisir des « Djebbas » robes tissées main. Alistair me passe autour du coup un collier en pierres et bois, cordon cristaux et macramé, il offre un bracelet ciselé à ma nouvelle amie.
Nous remontons sur le bateau, épuisés mais enchantés de cette escale à Tunis.
Je m’empresse d’ouvrir mon journal pour ne rien oublier.
BEL INCONNU
Surprise et amusement se sont mêlés, en ramassant une feuille de papier, pliée avec soin, sous la porte de ma cabine. Un prénom effleure mon esprit : Alistair !
J’avoue avoir un pincement au cœur, ce ressenti inqualifiable que les femmes éprouvent quand elles se sentent désirées.
Une citation : « Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux ». Aucune signature, le mystère est loin de me déplaire. Je vais jouer le jeu, y aller au culot, provoquer la rencontre avec cet inconnu.
Prudence ! Alistair oserait-il me mettre à l’épreuve ? Je décide de brouiller les pistes en prenant ma plume.
Bel inconnu,
Cette croisière me réserve des surprises, votre citation me laisse rêveuse. Elle m’incite, non seulement, à la découverte de nouveaux paysages mais à penser avec mes yeux. Je vais donc explorer, d’un regard audacieux, les indices qui me mèneront vers vous.
Je laisse mon imagination vagabonder, celle qui va dévoiler mes pensées les plus secrètes.
J’appartiens à ces femmes qui succombent au charme de l’interdit.
Dès le premier soir, mes yeux ont été captivés par la gent masculine, à la table du Commandant. Séduction, audace, sensibilité, discrétion ou extravagance, ces messieurs avaient tous un attrait intéressant..
Je me suis amusée de vos pupilles scintillantes face à la présentation d’Anne-Sophie, Dominique, Marjolaine, Maya, Valentine. La beauté, en toute modestie, était au rendez-vous. J’ai senti votre regard se poser sur ma longue chevelure brune qui masquait le décolleté de ma robe.
Mettre du piquant dans ma vie ! J’adore. Je ne mets aucune barrière sur tout ce qui peut m’apporter satisfaction, savoir et plaisir. Malgré mon divorce, je me laisse encore séduire par le charisme d’un homme. Je suis libre, inventive, tolérante, aimante.
Peut-être avez-vous envie de mieux me connaître ?
J’ai préparé une enveloppe pour vous, Bel inconnu, je l’accroche à la poignée de porte de ma cabine, avec des rubans d’attente.
Julie se permet de frôler votre joue de ses lèvres.
RÉUNION MAGIQUE
Après avoir accroché, à ma porte, la réponse à ce bel inconnu, ma curiosité m’a poussée à guetter le moindre bruit. J’avais très envie de connaître le petit malin qui se cachait derrière cette énigmatique missive. Une heure après, je constatais, déçue, qu’elle avait discrètement disparue.
J’étais devenue une voyageuse poursuivant un fantôme, qui sans cesse lui échappait. Pourtant, je me sentais prête à découvrir, dans ses bras, un autre monde dans lequel je vivrais une belle aventure.
Je me rendais, confiante, à la réunion du commandant pour élucider ce mystère.
Dans le salon, après avoir salué les croisiéristes présents, je pris place auprès d’Anne-Sophie. Cette dernière, si joviale, me parut bien mal à l’aise. Tête baissée, elle se contenta d’un café contrairement à moi, qui accepta volontiers une coupe de champagne.
Le commandant prit la parole. Son discours était peu convaincant, j’avais l’impression qu’il se moquait de nous. Serait-il l’auteur de ce curieux message !
Peu importe, les bulles millésimées avaient l’effet escompté. Elles libéraient la parole et animaient les discussions. L’ambiance était détendue.
Oscar essayait de se rapprocher de Valentine. Mais la tigresse aux yeux verts avait déjà éconduit Hector et semblait avoir choisi sa nouvelle proie. Elle jetait des regards langoureux à Gino, le bel italien. Sir Édouard paraissait charmé par la volupté d’une Marjolaine transformée. Oolala, incontrôlable, nous entraînait dans une danse infernale avec son goupillon.
En face de moi Jean avait l’air d’avoir été touché par la grâce du ciel. Il avait la mine réjouie mais il restait silencieux. Il répondit à mon sourire, une flamme dans ses prunelles. J’aurais aimé connaître la raison de ce changement, mais je n’osais aborder la conversation, afin de ne pas le mettre mal à l’aise. Maya s’agitait sur son portable, elle devait échanger avec Pablo !
Mes pensées étaient ailleurs, l’absence d’Alistair me laissait un goût amer. Je décidais de m’éclipser, de retrouver le calme de ma cabine. Je m’attardais sur le pont, je regardais les reflets argentés de la pleine lune sur la mer.
J’allais ouvrir la porte de ma cabine quand une voix me fit sursauter.
- Hello pretty Julie ! Would you invite me for a drink ?
Je me retournais, le cœur battant. Alistair, très élégant, était appuyé à la balustrade. Il me regardait, un sourire amusé au coin des lèvres, balançant au bout de ses doigts la ficelle colorée de la réponse adressée à mon bel inconnu.
SOIRÉE D'ADIEU
J’écris la dernière page de mon journal intime.
La croisière touche à sa fin ! Sur invitation du commandant, nous assisterons à une soirée de gala. Au programme un orchestre jazz-rock pour danser toute la nuit.. Triste de quitter certaines relations créées au cours du séjour, mais une nouvelle vie se profile à l’horizon. Au hasard d’une annonce, sélectionnée pour la traduction d’un livre, me voilà sous le charme du romancier qui me propose de devenir son assistante à New York.
Après la nuit passée dans les bras d’Alistair, j’avoue être, encore, sur un petit nuage. J’ai mis un temps fou à me préparer, les miroirs de la salle de bains sont embués. Le résultat me fait sourire, j’aime jouer les femmes fatales. Mon maquillage est parfait, mes longs cheveux soyeux s’étalent en boucles jusqu’à ma taille. Le voile violet de ma robe à bretelles, fendue sur le côté, me laisse une parfaite aisance pour danser. J’ai tressé dans ma chevelure des fils argentés, assortis à mes escarpins à talons hauts. Une dernière touche de parfum, me voilà prête pour le grand soir.
Je suis en avance, je trépigne d’impatience. Pour me calmer, je décide de faire un tour sur le pont. Le soleil décline, dessinant sur la mer des reflets brillants.
Je reconnais la silhouette de Jean accoudé à la balustrade. Je m’approche de lui, le saluant d’un bonsoir amical. Après m’avoir détaillée de la tête aux pieds, il se met à chanter « Femmes je vous aime ». Surprise par sa voix, chaude et sensuelle, je l’écoute impressionnée. Les trois dernières phrases incitent mon petit grain de folie à agir. Sans réfléchir, je dépose sur ses lèvres un chaste baiser. Amusée par ce délire incontrôlé, je m’enfuis sans un mot.
Dans l’immense salle à manger, un buffet alléchant est dressé. Je suis envoûtée par les notes romantiques de ce jeune chanteur, vêtu d’un rouge éclatant assorti à sa guitare. Un beau brun ténébreux qui fait vibrer tous mes sens. Love me tender « Elvis Presley » je ferme les yeux, mais là, mon corps frissonne sous la douceur de la bouche d’Alistair tout le long de mon cou.
Entre les plats, le champagne coule à flots, l’ambiance est survoltée. Je savoure tous les plaisirs de ce début de romance. Je ne suis pas la seule ! Anne-Sophie succombe à l’extravagant Oolala, l’exotisme peut être plaisant. Gino tourne autour de Valentine, superbe dans sa robe moulante. Maya, corsage et jupe fleurie se déchaîne, elle va retrouvé Pablo. Marjolaine, se laisse entraîner par Sir Edward, Hector apprivoise Dominique, la belle blonde.
Le matin se lève ! Il est temps de se quitter, on échange nos coordonnées, on promet de se revoir…
ÉPILOGUE :
Deux ans plus tard. Après la sortie de mon premier roman, Alistair m’a demandée en mariage. La cérémonie a lieu dans le jardin de notre grande maison ; nous sommes entourés de Maya et Pablo venus d’Italie, de Marjolaine, rayonnante aux bras de Fernand, son nouvel ami, de Dominique et Hector. Nous sourions, heureux, à Valentine, photographe de renom, devenue une amie très précieuse. Toujours célibataire, j’ai manigancé de l’éblouir en choisissant pour elle son cavalier. Grand, brun aux yeux clairs, elle ne paraît pas insensible à sa beauté. Sera-t-elle séduite par celui qui n’est autre que mon éditeur ! A suivre...
Dernière surprise, notre lune de miel est prévue sur le Comté de Provence. Et Oui ! Nous avons décidé de réunir la joyeuse bande pour une nouvelle croisière.
Oolala sera présent avec Véronique, son épouse, et Jean qui ne bégaie plus, animera nos soirées de sa voix prenante et attirante.
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