LA RENCONTRE AU SALON

Publié le 27 Décembre 2023

 
Ah ! Ah ! Ah !
La voilà la suite ; "l'affaire" est remontée jusqu'au commandant qui, après avoir eu vent de ces échanges "épistolaires" a décidé de convoquer tout le monde au salon. Je ne comprends pas bien ce qu'il en espère car même si je n'ai pas tout suivi de ces échanges et de leurs réactions, je ne pense pas qu'il y ait vraiment matière à mettre les choses au point.
 
Allez, je me décide à descendre dans l'idée de laisser traîner mes oreilles ! Je verrai bien au moins si j'entends des babillages en retour des citations restituées à leur auteur initial puisque je n'ai moi-même signé aucun des billets distribués. Quand je pénètre dans le salon j'ai bien l'impression d'être le dernier à arriver. Des conversations à trois ou quatre sont en train, à voix assez basse, genre conspiration ou espionnage. Je fais quelques pas entre les fauteuils mais je n'arrive pas à capter grand chose de cette effervescence toute en retenue.
 
Comme je ne me suis pas fondamentalement lié à qui que ce soit durant ces derniers jours -mis à part un après-midi marseillais auprès de Valentine- je décide de m'installer dans un profond fauteuil près d'une large baie vitrée qui laisse passer les derniers rayons de l'astre solaire en train de s'allonger sur la ligne d'horizon au loin.
 
De temps en temps mon regard dévie à l'intérieur du salon, j'observe sans vraiment remarquer... Le capitaine est entouré de quelques femmes qui ont l'air de vouloir tenir le crachoir, il a l'air de s'en amuser discrètement, en tout cas j'ai bien l'impression que cette "convocation au salon" ne va pas lui rapporter grand chose.
 
Certes j'avais bien une enveloppe glissée sous la porte de ma cabine, contenant quelques lignes signées par Oolala, mais j'avoue qu'étant assez cartésien, je n'ai pas été suffisamment atteint par le texte pour m'en préoccuper comme d'autres. Apparemment une conversation plus animée que les conversations feutrées alentour avait pour "protagonistes" Oscar, Sir Edward, Hector et Gino l'impayable. Le nom d'Oolala revenait sur leurs lèvres. Un billet groupé pour tous les hommes ? Il aura eu le mérite de les faire parler.
 
Pour ma part, je préférais me détacher mentalement de cette atmosphère suspicieuse pour laisser mon esprit vagabonder librement au gré du roulis qui commençait à s'installer.
 
Avis de tempête ?
 

Rédigé par Bernadette

Publié dans #Ecriture collective

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