ville

Publié le 27 Avril 2024

 
Flânerie sur le trajet du tram
 
 
Ce projet, en quatre ateliers, consiste à s’inspirer des œuvres sur le parcours du tram :
- Les Aphorismes
- Conversation à Nice
- Les postes Restantes
- L’Amorse de bleu
 
Vous pouvez rédiger des textes indépendants les uns des autres ou bien faire en sorte de les relier entre eux pour construire une histoire entre vous et ces œuvres.

LES ATELIERS

___________________________________

Voir les commentaires

Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 27 Avril 2024

 
 
L’Amorse du bleu, est une œuvre sur le trajet du tram créée par Yann Kersalé. Elle consiste à décliner les différents noms du bleu en langage morse, pour symboliser l’infini dans le temps et dans l’espace.
 
Atelier : SF, fantastique, Merveilleux, Fantasy
 

Sujet : Du morse dans la nuit

Un soir, ou peut-être une nuit, l’écriture en morse de l’Amorse de bleu, qui jusqu’à présent déclinait en morse les différents noms du bleu, s’emballe et délivre un nouveau message. Un message venu du passé, du futur, de l’espace, d'ailleurs... ? Racontez-nous sur le mode que vous voulez : SF, Fantasy, Merveilleux ou Fantastique.

Vous pouvez relier ce texte avec le précédent si c’est possible.

LES TEXTES

Voir les commentaires

Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 27 Avril 2024

 
 
Atelier : le suspense
 
Sujet : Vous avez un message…
En passant par la Porte Fausse, vous avez trouvé un message dans le plateau des Postes Restantes. Un message qui va vous entraîner dans une aventure pleine de suspense… Racontez.
Vous pouvez relier ce texte avec le précédent si c’est possible.
 
Voici comment Sarkis, le créateur de l’œuvre, a présenté son projet en 2006 :
« La « Porte Fausse » est plus qu’un simple passage, elle est aussi un lieu de mémoire, celui évoquant le moment où une époque passe à une autre, un monde s’ouvre à un autre : « la vieille ville » à « la moderne », aussi vivante l’une que l’autre.
[...]
Il sera pensé pour accueillir des messages sous forme d’enveloppes, de cartes postales ou de papiers pliés qui seront déposés sur un plateau placé à cet effet. Il faut imaginer ces envois comme des messages pouvant être lus par les habitants du quartier de la Porte Fausse ou d’un autre de la ville, mais aussi par ceux vivant dans différentes cités du monde. »
 
Plus d'infos sur ce lien :

LES TEXTES

__________________________________

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 27 Avril 2024

La nuit étire son manteau sombre sur la ville. Les sept totems, qui ont titillé mon subconscient, entrent en action éclaboussant de leurs faisceaux lumineux multicolores la place Masséna. Il serait raisonnable de rentrer, cependant une irrésistible envie de poursuivre ma balade en nocturne guide mes pas direction le vieux Nice. J’y suis née et j’ai toujours grand plaisir à flâner dans les entrailles de « Nissa la Bella ». Sans but précis, j’emprunte le passage de la Porte Fausse pour entrer dans le cœur de la plus belle ville azuréenne. Malgré sa voûte dorée et ses faux marbres, ce « trait d’union » entre passé et présent, m’a toujours impressionnée. Sombre, parfois mal odorant, je l’ai, quelquefois, qualifié de lugubre. Aujourd’hui, faisant fi de mes craintes, je décide de m’y attarder afin d’admirer la fresque de Sarkis. Soudain, un couple qui se tient par la main, attire mon attention. Lui grand, mince, assez musclé, donne des signes de nervosité évidente. Elle, visage juvénile, teint de porcelaine semble troublée. Ils descendent vivement les escaliers, peut-être un peu trop rapidement pour la jeune fille qui a failli trébucher à ma hauteur. Elle s’insurge mais reçoit, en retour, un regard glacial qui en dit long sur la tension qui les oppose. Sans qu’il n’y prenne garde, elle lâche, de sa main crispée, un petit bout de papier froissé et me lance une œillade affligeante qui m’apostrophe.

  • Et si ce geste inqualifiable n’était pas un manque de civisme !
Je me courbe aussitôt, le ramasse discrètement et le déplie,
  • « Au secours » !
Un frisson parcourt mon échine. L’écriture saccadée, de cet appel à l’aide, laisserait supposer que ces mots ont été griffonné dans la précipitation. Dilemme, intervenir ou passer mon chemin ? J’avoue hésiter, il est tard et, qui plus est, aurais-je du répondant pour faire face à un éventuel danger ? Sans réellement réfléchir aux conséquences, j’emboite leurs pas. Au bas des escaliers ils tournent à gauche, rue de la Boucherie. En ces lieux, la foule est plus dense à la tombée de la nuit, je dois donc m’activer pour ne pas les perdre de vue. Ma première réaction ? Jouer la carte du touriste en quête de photos insolites.
  • Sûrement le réflexe d’une lectrice de polars
Là, tavernes et autres négoces de spécialités locales pullulent et, aux prémices de la nuit, nombreux sont les noctambules à la recherche du plus typique troquet pour se restaurer. Portable en mains, les yeux rivés sur ce binôme mystère, j’essaie de me frayer un passage parmi la nuée de promeneurs qui vont et viennent. Cela dit comment intervenir en cas d’agression ? Je n’ose l’imaginer. Au carrefour de la rue du Pont Vieux ils prennent à droite, rue du Collet. Elle se retourne comme si elle espérait une intercession divine. D’un geste relativement brutal, il la tire, l’enlace et l’embrasse. L’étreinte, qui ne me semble pas forcément appréciée par la demoiselle, me laisse néanmoins pantoise.
  • Me serais-je trompée au point d’attribuer, à ce jeune homme, des intentions malsaines ?
Feignant d’apprécier l’éventaire d’un négoce de tissus provençaux, je les suis du regard. Côte à côte, son bras, posé sur l’épaule de la belle, m’attendrit mais je déjoue rapidement cette mise en scène. Devant un glacier où de nombreux amateurs font la queue, deux policiers sont de faction.
  • Oserais-je les interpeler ? Mais pour les alerter sur quoi ? Je me dois de poursuivre mes investigations avant d’engager quelque action que ce soit. Il faut se rendre à l’évidence, sans aucun élément concret, ce ne sont qu’extrapolations délirantes personnelles.
Quelques secondes plus tard, ils pressent le pas, s’engagent dans la rue Benoit Bunico et bifurquent dans la rue Sainte-Claire. Ce lieu, désertique et sombre à la fois, est loin de me rassurer mais, résignée, je poursuis ma filature en prenant soin de ne pas les rattraper. Investie d’un sentiment d’insécurité, je ralentis jusqu’à ce qu’une certaine distance nous sépare. L’oppression est grandissante aussi je reste à l’affut de tout mouvement suspect. Au fond, à la lueur d’un réverbère, leurs silhouettes se dessinent en ombre chinoise sur le mur d’une vieille bâtisse flanquée d’un porche à ouverture béante. Les voix qui animaient joyeusement la rue commerciale s’estompent peu à peu, ce qui me fait craindre l’isolement ! Alors que j’avance timidement, mes pas, à peine audibles, crissent sur les pavés. Je tends l’oreille lorsqu’un molosse surgit de la pénombre et me fait sursauter. Il aboie si fort qu’il me glace le sang. Pétrifiée et incapable de me mouvoir, je retiens ma respiration. Je suis tétanisée à l’idée qu’il puisse me mordre mais, paradoxalement, il me renifle et s’éloigne sans broncher. Je vis la minute la plus longue de ma vie avec l’impression d’être seule au monde. À une trentaine de mètres de la montée Menica Rondelly qui mène à l’allée François Aragon, je me rends compte que j’ai perdu leur trace. Soudain, je crois deviner leur destination finale,
  • Seigneur ! Le cimetière du Château !
Aucune âme qui vive dans cet endroit macabre. L’obscurité est totale. La gorge serrée, je m’efforce de déceler tout bruit suspect. Mais rien, un profond silence. Mon pouls s’accélère, je peux même entendre les battements de mon cœur. Mon souffle est court, ma main tremblante attrape fébrilement la mini lampe torche accrochée à mon porte-clés. Si la lumière est faible, elle me permet de me diriger jusqu’à l’entrée de la nécropole. Le lourd portail de fer est entrouvert, ce qui n’est vraiment pas de bon augure car il est toujours fermé à cette heure-ci. J’hésite mais, malgré ma frayeur viscérale, aller à son secours me motive à m’engager dans l’allée principale. Tous mes sens en éveil, j’avance furtivement.
  • Mais où sont-ils passés ? J’espère que ce n’est pas trop tard !
Derrière moi, déchirant le silence, le portail racle le sol. On me suit…. Instinctivement je fais un demi-tour sur moi-même. Deux personnes, torche à la main, s’avancent d’un pas décidé. La boule au ventre je prends conscience que je suis prise au piège.
  • Serais-je en mesure de me sortir de ce pétrin ?
Avant de trouver la réponse qui convienne, le fameux duo, caché derrière la stèle d’une tombe, émerge brusquement.
  • Ciel un guet-apens !
Face à quatre agresseurs potentiels, je me sens totalement impuissante et je défaille. 
  • Calmez-vous, Madame, vous êtes en sécurité. Ce n’était qu’un simple pari.
Le ton employé, se veut rassurant mais la colère m’emporte…
  • Mais comment ça un pari ? Ça ne va pas non ? J’ai frôlé la crise cardiaque !
  • Nous vous prions d’accepter toutes nos excuses. Nous avions parié que, dans un monde de plus en plus égoïste, nul ne volerait au secours d’une personne menacée. Et bien c’est raté, vous nous avez prouvé le contraire
J’ai eu du mal à m’en remettre mais, croyez-moi si vous voulez, ma soirée s’est terminée en bonne compagnie, dans un pub devant une assiette de socca et un bon verre de vin.
 

Voir les commentaires

Rédigé par Christiane

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 24 Avril 2024

 

De ce petit hôtel restaurant de l'avenue Jean Médecin, j'ouvre tous les soirs la fenêtre de la cuisine où je travaille. J'ouvre juste assez pour voir les lumières de la rue. Bizarre ces points, ces tirets; Monsieur m'a dit que c'était trop compliqué à comprendre pour moi. Je suis sûre qu'il n'y comprend rien lui-même. Ça doit être un grand artiste qui a créé ça !

En faisant la vaisselle, je commence comme d'habitude mon rêve éveillé tout en regardant attentivement les illuminations bleues.

Et comme d'habitude, je commence ma prière : "Sainte Marie, mère de Dieu…". C'est l'heure où elle descend la Vierge Marie, elle m'enveloppe de son manteau azur. Elle est là pour me protéger, m'apprendre à aimer et à voir autrement ce qui m'entoure. Elle me tire et m'emmène très très haut vers le ciel turquoise.

Elle fait une pause et me montre notre planète bleue. Mes yeux sont écarquillés. Quelle merveille! Elle me redescend tout doucement. Nous survolons le désert. Là où vivent les Touaregs. Ils nous regardent passer. On ne voit que leurs yeux doux qui sortent du chèche indigo.

Puis, elle me balade au-dessus des superbes dunes en direction du magnifique océan marine.

Mon cœur fond de tendresse en voyant la belle baleine bleue sauter, plonger et ressauter à nouveau en m'aspergeant d'eau.

Au loin, on entend une chanson douce :"Je te dirai les mots qui rendent les gens heureux…".

Réveil soudain. La porte s'ouvre violemment ; "Alors, toujours en train de rêvasser au lieu de bosser ! Tu en veux des bleus sur ta peau de black?". Grand éclat de rire de méchant patron.

Là, je remonte loin, loin du temps de mes arrières, arrières, arrières grands-parents. Dans le champ de coton bleu du reflet du ciel, Les chants langoureux et prenants du gospel commencent.

Puis là une pointe, une douleur au cœur. Toujours ce blues qui revient !

 

Voir les commentaires

Rédigé par Ghislaine

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 20 Avril 2024

 
Après mon délicieux passage à la confiserie de la rue St François de Paule, je m’aperçois que cette promenade le long des œuvres d’art du tram a duré tout l’après-midi. Il est temps de rentrer à Nice-Nord. L’air est si doux et la mer si proche ! Comment ne pas aller la contempler et respirer son parfum iodé avant de m’enfermer dans un wagon bondé ? Elle est d’un bleu sombre en cette fin de journée. Le bleu et ses nombreuses variantes sont bien connus à Nice ! Je décide de remonter à pied l’avenue Jean Médecin jusqu’à l’Amorse du bleu, œuvre de Yann Kersalé, une succession de points et de traits de différents tons de bleu suspendus entre les deux côtés de la rue. Elle sera sans doute déjà lumineuse puisque la nuit tombe.
Je l’aperçois de loin mais quelque chose d’étrange attire mon regard et mes oreilles. Un doux chant de voix de femmes envahit l’espace, pourtant je ne vois aucune chorale sur l’avenue. Soudain les lumières bleues de l’Amorse se changent en feux d’artifices multicolores. Chaque point, chaque trait devient une rosace éclatante. Je reste bouche bée devant ce spectacle, bercée par la mélodie et émerveillée par les jets de lumières chatoyantes projetés en cascade dans le ciel et rebondissant sur les façades des immeubles. Instant magique que j’ai envie de partager avec les passants. Je me retourne mais il n’y a aucune réaction de leur part. Ils marchent tête baissée ou attendent le tram, la mine fatiguée. Ils ne voient rien, n’entendent rien de cette féerie. Pourtant les pétarades continuent là au-dessus de ma tête, de plus en plus fournies, joyeuses, éclatantes, semblant se répondre les unes aux autres pour réaliser un mystérieux message codé. Ces voix chantantes de femmes venues de je ne sais où continuent à m’enchanter. Serait-ce les sirènes entendues par Ulysse, tellement plus harmonieuses que celles qui résonnent dans la ville chaque premier mercredi du mois !
Les ombres sur les façades se succèdent, s’amplifient, se précisent même. On dirait des bouddhas bedonnants, et, surprise, parmi eux, Ben, oui je le reconnais ! Il porte un chapeau, assis sur un immense cheval de bois. Il me fixe en articulant quelque chose que je ne comprends pas, un nouvel aphorisme sans doute. Quelle fête, quelle ambiance ! L’Amorse du bleu vire aux couleurs de l’arc en ciel et le langage morse des explosions me délivre un message joyeux et endiablé !
Je me sens légère, je plane. Quand soudain quelqu’un pose doucement une main sur mon épaule. « Tout va bien Madame ? » Je redescends sur terre. « Je vous observe depuis un moment, vous fredonnez tout en marchant le nez en l’air, l’air émerveillé et parfois vous poussez des oh ! et des ah ! » Je regarde ébahie cet homme immense qui s’adresse ainsi à moi avec un fort accent grec. Il est curieusement vêtu pour un Niçois et pour la saison : jupe courte, bonnet sur la tête, pieds nus, il sent l’odeur du large et la peau de bête. Ulysse !!!!! Attiré sans doute par le chant des sirènes lui aussi, il a certainement amarré son bateau au port. Jamais je n’aurais imaginé le rencontrer ici à Nice en 2024 !
Finalement « attendre l’impossible » c’est possible !
 

Voir les commentaires

Rédigé par Mireille

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 19 Avril 2024

 
Les curieux échanges avec les bouddhas de la place Masséna m’entraînent irrésistiblement vers le centre ville niçois. Depuis cette soirée, le tram me transporte vers un univers irréel. J’ai la sensation de voguer sur un flot musical qui se diversifie au fil de mes déplacements.
En cette fin d’après-midi j’évolue dans un tourbillon romantique au son du «  Beau Danube bleu » incontournable valse viennoise. Étrange coïncidence je me retrouve sous le charme de l’Amorse du bleu, créé par Yann Kersalé, arrêt Jean Médecin. Cette féerie de guirlandes lumineuses aux divers tons bleutés s’agitent sous mes yeux. Sans le moindre vent, elles virevoltent incontrôlables mais avec élégance. Soudain les loupiotes s’animent, traçant des traits, des points, une écriture inconnue qui finit par laisser apparaître quelques mots : Il était une fois…
A ce moment là j’aperçois un halo lumineux qui s’anime dans le ciel obscur. Je reconnais la silhouette d’une femme aux contours harmonieux. Elle porte une robe de grand vent, ses yeux sont en forme de cœur, ses longs cheveux ondulés ont les reflets d’un soleil couchant.
- Qui es-tu ? Un ange gardien !
Pour toute réponse, des rayons dorés glissent sous sa robe en voiles tissés aux couleurs de l’arc-en-ciel. Ils dévoilent la beauté d’un corps à la peau satinée. Elle frôle de ses ailes mes pensées, sublime moment d’une douce caresse. Ses mains opalines se mêlent aux miennes et glissent entre mes doigts un objet scintillant.
Seul le silence nous entoure, vision magique d’une créature surprenante entourée d’étoiles.
Elle n’a ni le pouvoir de marcher sur terre, ni la parole mais je ressens la chaleur d’un souffle envoûtant.
Elle dépose sur les fils bleus des baisers avant de disparaître dans la nuit éclairée par un croissant de lune.
Est-ce un rêve ? Je n’ose y croire. Pourtant je sais que cette muse m’a insufflé l’ivresse des mots.
En effet je viens d’inscrire le mot « FIN » au scripte dédié au tournage d’un film pour enfants. Il sera mis en scène par la troupe amateur des jeunes cinéastes de la « Porte Fausse ».
De l’ombre à la lumière, il n’y a qu’un pas.
 

Voir les commentaires

Rédigé par Josiane

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 18 Avril 2024

 
Aujourd'hui j'ai l'âme vagabonde. Je décide de me déplacer avec le tram, en compagnie des citations de BEN, pour me rendre à la Gare de Nice, avenue Thiers.
Je m'assieds près d'une fenêtre, mon esprit est en transit très lointain.
Au milieu des teintes bleues de Kersalé, ma raison erre dans une époque phosphorescente. Les lampadaires imposent un mouvement de couleur bleu, qui s'étalent le long du trajet, par des jeux de lumières qui créent des formes étoilées multiples et imaginaires.
Je vois au travers des vitres des ombres chinoises qui laissent. percevoir des personnages sympathiques. Je m'endors doucement par le roulement des roues sur les rails comme du morse. Je rentre dans un songe plutôt réel, déjà vu.
Je suis au milieu des montagnes avec des sommets encore enneigés, quelle beauté !!
Voyage aventureux et féerique.
Je suis accompagnée d'un homme, que je ne connais pas, équipé d'un anorak très chaud, bonnet, gants, chaussures de montagne, pitons, mousquetons attachés à la taille, il me dit :
- Prête ? en avant...
- Qui ? moi, pour aller où ?
Il me répond :
- Là-haut.
Une brume voile mon regard, je lève les yeux vers le ciel, alors, j'aperçois le sommet de la Junfrau " le toit de l'Europe", voyage redoutable et aventureux, mais oh combien merveilleux. J'en suis impressionnée.
Je reste saisie un instant et dis :
- Je ne crois pas pouvoir faire ce sommet, je n'ai jamais grimpée aussi haut en altitude.
Il ne m'écoute pas, comme si je n'existais pas.
Le spectacle rendu, si doux à mes yeux, m'offre la Junfrau dans la vallée berlinoise. Il me donne le courage d'affronter le géant. En haut, le dôme majestueux, dominant le lac de Thoune, est le paradis des amateurs d'aventures.
Timidement je commence à marcher, marcher, marcher, sans m'arrêter, le vent me caresse les joues, mon souffle est court, mais cela va très bien, j'en suis très surprise.
L'homme grimpe sans parler. Je transpire, malgré le froid sec, mes doigts sont bien irrigués. Après plusieurs heures de marche, nous atteignons le bas de la voie pour atteindre le sommet. Eh voilà que l'homme déroule un gros ballon muni d'un d'un siège de bois, il se déploie et nous emporte vers le sommet. Je suis abasourdie.
Je souris malgré mon angoisse, en regardant le vide sous mes pieds.
Quelques minutes plus tard, nous apercevons le sommet de la Junfrau et de l'Eiger, tout près, avec une vue époustouflante sur toutes les Alpes berlinoises.
Quelle splendeur !!
J'en ai le souffle coupé ! Je me sens très émue devant ce panorama sublime.
Baignant dans une joie indicible, j'entends...
- Madame, Madame, réveillez-vous !
Je sursaute, le contrôleur me dit :
- C'est le terminus
- Oh zut, j'ai raté mon arrêt ! excusez-moi, j'ai dû rêver !!!
Après l'extase, le plancher des vaches, plus sûr, me ramène à la réalité, je descends du tram. Autour de moi, les lampadaires illuminés brillent dans la nuit et me donnent l'impression d'être dans les étoiles
Ce voyage avorté a été très court, mais d'une splendeur féerique, presque surnaturel.
 
 

Voir les commentaires

Rédigé par Arlette

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 17 Avril 2024

 
Couché à quatre heures du mat et levé à six heures pour partir au taf, il faut avouer que paraître frais et dispos est un défi difficile à relever. A peine habillé et ayant quand même pensé à me chausser, je filai en traversant le matin à toute vitesse pour rejoindre ma station de tram habituelle. Le Soleil ayant fait sienne une grasse matinée bienvenue, l’aurore était illuminée par une douce clarté bleutée dispensée par l’œuvre de Yann Kersalé. Que dire de tous ces traits et points qui virevoltaient dans la brume matinale tel des papillons lancés dans une danse effrénée appelée à remplacer les étoiles du firmament. Ce langage en morse, que j’avais appris à décoder pendant mon service militaire, envoyait des messages dans tous les sens à ceux qui voulaient bien les capturer et les lire. Un de ces messages a fait l’effort de parvenir jusqu’à moi pour m’avertir de l’arrivée de la rame et me conseiller de trouver une place assise afin de gagner encore quelques minutes de sommeil jusqu’au prochain terminus.
Bien installé sur un coin de banquette, je me laissais aller à fermer les yeux…
 
- Crois-tu qu’il soit en panne ?
- Non J7, à mon avis il a entamé un cycle de maintenance intérieure qui l’a emmené à se déconnecter.
- Ne dis pas de bêtise J8. A voir son allure, je me demande plutôt ce qu’il fait ici.
 
J’entendais, à travers ma somnolence, des mots, voire des phrases qui échappaient totalement à ma compréhension... Je décidai, à contre cœur, d’ouvrir un œil pour m’apercevoir que deux personnages m’examinaient avec attention. Tout de blanc vêtus , ils étaient comme auréolés par une clarté venue de nulle part.
 
- Regarde ! Il ouvre les yeux... Bonjour ! je suis J7 et voici ma compagne J8. Puis-je vous demander quel est votre nom, ainsi que votre rôle dans notre société ?
Que raconte ce luminaire ? Où suis-je ? Que m’arrive-t-il ? J’étais assis sur une banquette de tram et je me retrouve dans un fauteuil sanglé par une ceinture de sécurité.
- Heu, monsieur, voyons, je me trouve ici alors que je devrais être ailleurs. Pouvez-vous m’expliquer ce que nous faisons dans cette cabine ?
- Vous, je ne sais pas. Mais nous, ma compagne et moi, nous partons rejoindre nos laboratoires respectifs pour accomplir la décennie de service que nous devons à notre communauté. Nous sommes des chercheurs de très haut niveau et il est de notre devoir de partager nos compétences avec les autres savants qui mettent leur savoir au service du bien être des habitants du monde.
. J8 est une sommité dans sa partie. Ses découvertes sur l’application de la vie éternelle ont convaincu le Créateur de la lui accorder.
- J7, par contre, œuvre au bonheur des populations du monde, dit J8, et grâce à ses travaux tous les terriens se portent à merveille et envisagent avec sérénité le temps d’existence qui leur a été accordé. Plus de maladies, orphelines ou pas, le Créateur en a décidé ainsi après tous les échecs des millénaires passés.
- Le Créateur ?
- Naturellement ! Le Créateur. Vous pensiez émaner de vous même ? Vous êtes bien innocent. Je me demande comment vous êtes arrivé jusqu’à nous. La genèse, les témoignages des anciens, et les écrits qu’ils vous ont laissés en héritage, vous ont apporté des réponses à des questions que malheureusement vous avez toujours refusé de poser. Il a fallu du temps pour remettre de l’ordre dans la vie des êtres humains. Le Créateur, dans sa sagesse, avait décidé de ne conserver sur terre que les animaux. Car c’était les seuls à respecter la nature et l’arbre du savoir. Aucun d’eux n’a croqué la pomme.
- J7 . Il faut se préparer au départ. Vérifiez que vos ceintures sont bien bouclées.
- Au départ ? Mais pour aller où ? demandai-je, complètement perdu.
- Notre base est sur la lune. Nous y serons dans un espace temps très court.
 
- Mais...mais..
- Oh ! Réveillez-vous, vous êtes arrivé au terminus. Il faut descendre ; ou composter un autre billet.
Que m’était-t-il arrivé ? Un rêve ? Une prémonition ? Ou les reliquats d’une nuit très arrosée ? Je crois plutôt que je dois renoncer à mon comportement de jeune fada car je risque de plonger dans un abîme où il me sera difficile de surnager.
 
-Tu crois qu’il se remettra de cette rencontre J7. ?
- Peut-être, ou peut-être pas. Qui sait ? Il me parait bien abîmé. Je ne suis pas sûr qu’il serve encore longtemps.
- Je me demande si notre nouveau monde respecte vraiment les volontés du Créateur.
- Aurais-tu la prétention de mettre en doute ses prérogatives ?
- OH !!!
 
 
 
 

Voir les commentaires

Rédigé par Fernand

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 17 Avril 2024

 
Pour terminer mon voyage autour des œuvres de NICE, c’est toujours un émerveillement de découvrir notre belle ville.
Après une traversée en tram et la découverte des œuvres de BEN,
La place Masséna endroit vivant de groupes de jeunes étrangers découvrant la FRANCE et le français, que de langues différentes et agréables, les BOUDDHAS silencieux et observateurs les écoutent avec délectation.
La PORTE FAUSSE, je passe devant repensant à l’exercice de style fait précédemment.
Mais aujourd’hui, je vais faire une dernière découverte …de nuit, des apparitions étranges et surprenantes, la vie est parsemée d’évènements, drôles ou désagréables…
Je marche beaucoup, parcourant la ville en tous sens, une amie revenant de Paris, me donne rendez-vous dans le centre.
Des magasins à Nice Etoile, une jolie robe vue quelques jours auparavant.
Puis la faim nous tenaille, un petit resto entre tram et coulée verte, Italien une pizza croustillante bien sûr.
Un couple discutant, à nos côtés, nous apprennent la signification des bandes lumineuses traversant de part et d’autre l’avenue Jean Médecin, le MORSE ou alphabet Morse, système de communication utilisé par les militaires.
Me mêlant à la conversation avec ces personnes particulièremt Intéressantes, quelques minutes après nous quittons le restaurant ensemble.
Me voilà sous ces messages lumineux, en attente de conversation ?
Une photo  tant bien que mal nette, jolies couleurs bleues et vertes.
Je rêve, je m’évade, m’identifie à ces soldats en mal de transmission, civile, aviation, maritime…
De jeunes scouts, plongeurs et alpinistes utilisent encore ce genre de messages en appel au secours.
Mon cerveau s’échappe il me semble voir des mains lumineuses se battre, s’envoyant des boules de joie et de maléfique, un arc-en-ciel de couleurs.
-Non l’artiste, c’est seulement un dégradé de bleus qui nous intéresse.
-Ah bon pourquoi ?
Soudain, une crampe me fait réaliser que je suis dans la vraie vie.
Cet alphabet de couleurs clignote et mon esprit repart dans un rêve inconditionnel.
Tous les jours, on apprend, c’est la vie captivante et fructueuse du SAVOIR.
Ce soir, c’était l’histoire de l’alphabet MORSE, sous lequel je passe nombre de fois dans l’ignorance de sa présence.
 
                                                             A . _ U .. _ R ._. E . V …_ O _ _ _ I .. R ._.
                                                           
                                                             B _.. I .. S … O _ _ _ U .. _ S …   
 
                                                             D _ .. O_ _ _ M _

Voir les commentaires

Rédigé par Dominique

Publié dans #Ville

Repost0