ville

Publié le 15 Avril 2024

 
Grondement sourd dans la nuit niçoise. Dans la rue, tout le monde se fige. Les visages se zèbrent de bleu. Au-dessus des têtes, l’Amorse de bleu s’emballe. Toutes les nuances de bleu crépitent, tombent sur le sol comme la foudre, un soir d’orage. Bleu roi, bleu ciel, bleu marine, bleu turquoise, bleu Klein, bleu azur, bleu aigue-marine, bleu pétrole, bleu indigo, bleu cyan, bleu turquoise se tortillent, serpents lumineux, sur les rails du tram, avant de disparaître, engloutis par le métal.
Soudain, l’air vire au rouge. Dans l’entrelacs de l’Amorse de bleu, qui ne l’est plus, un nouveau message s’inscrit en rouge féroce, comme une menace, dans un murmure cryptique en morse, un langage des temps anciens qui s'élève de l'obscurité avec une urgence palpable.
 
Les habitants de Nice, pour la plupart, ne savent pas décoder le morse, mais une poignée d'esprits curieux se rassemble bientôt, attirés par cette énigme qui flotte dans l'air comme une invitation à percer les mystères de l'univers. Parmi eux se trouve Luc, un jeune étudiant en informatique à l'imagination débordante et à la soif de découverte insatiable. Fasciné par les langages cryptiques, Luc avait appris le morse par pur plaisir, jamais ne se doutant qu'un jour cela pourrait lui servir.
 
Alors que les autres se grattent la tête, se demandant quel pouvait bien être ce message venu d'ailleurs, Luc écoute attentivement, son esprit calculant et déchiffrant chaque point et tiret qui s'entrelacent dans l'obscurité. Et puis, comme un éclair dans la nuit, la signification du message se révèle à lui.
 
"Arrivée imminente. Préparez-vous. Le futur dépend de vous."
 
Les mots résonnent dans l'esprit de Luc, éveillant en lui une excitation mêlée à une vague d'inquiétude. Qui est à l'origine de ce message ? Et quelle est cette "arrivée imminente" dont il parle ?
Déterminé à percer le mystère, Luc rassemble ses amis les plus proches, des esprits brillants et audacieux comme lui. Ensemble, ils se lancent dans une quête pour découvrir la vérité derrière le message en morse, plongeant dans les profondeurs de la nuit niçoise, où se mêlent les ombres de la technologie et les lueurs de l'inconnu.
Dans les ruelles étroites, les grandes avenues, les cafés, et les places, ils trouvent des indices, des fragments de vérité dissimulés dans les recoins les plus improbables de la ville. Chaque découverte les rapproche un peu plus de la révélation finale, mais aussi de dangers insoupçonnés.
 
Pendant ce temps, au-dessus de Nice, quelque chose d'étrange et de puissant s'approche, invisible pour les yeux humains mais perceptible pour ceux qui savent où regarder. Une force mystérieuse se prépare à transformer à jamais le destin de la ville et de ses habitants, et seuls Luc et son groupe d'amis sont en mesure de l'arrêter, armés de leur intelligence, de leur courage et de leur détermination à percer ses secrets.
Dans les rues silencieuses de Nice, le morse résonne toujours, comme un appel à l'action qui ne peut être ignoré. Et dans l'obscurité naissante, une aventure extraordinaire attend ceux qui sont prêts à la saisir.
L’IA a pris le pouvoir, la résistance s’organise.
 

Voir les commentaires

Rédigé par Mado

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 15 Avril 2024

 
« Tititi Tatata Tititi » qu’elle est cette symphonie que j’entends le soir en passant sur l’avenue jean Médecin ?
Comme une musique lancinante « Tititi Tatata Tititi » elle se répète à l’infini et se bouscule dans ma tête.
Je lève les yeux et la je vois. Est-ce une illusion d’optique ? non ! Mon ciel est rempli de traits, de points bleus, l’œuvre de Kersalé
Et toujours cette musique « Tititi Tatata Tititi »
Ma vue se brouille mon horizon devient bleu, non pas un simple bleu, un bleu intense, un bleu Klein, celui qu’aucun d’entre nous n’arrive à refaire.
Je reste là, partagé entre le bleu et cette musique « Tititi Tatata Tititi » et là, comme si un rayon lumineux venait d’éclairer ma scène, je me suis mis à comprendre, à déchiffrer les notes de cette musique en retrouvant au fond de ma mémoire leur signification.
Tititi, c’est un S en morse
Tatata, c’est un O
Tout devenait clair, l’œuvre m’envoyait un message, un SOS pour me dire : regarde l’art.
Dans le calme nocturne ses notes résonnent
Comme des étoiles qui scintillent et frissonnent
Garde bien tes secrets enfouis
Le morse écrit ton poème dans ta nuit
 
En morse alors je me suis mis à écrire ti tatata/ta/tita/titi/tata/ti
Seuls les initiés de ce langage perdu comprendront...
 

Voir les commentaires

Rédigé par Bernard

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 13 Avril 2024

 
 
Atelier : le suspense
 
Sujet : Vous avez un message…
En passant par la Porte Fausse, vous avez trouvé un message dans le plateau des Postes Restantes. Un message qui va vous entraîner dans une aventure pleine de suspense… Racontez.
Vous pouvez relier ce texte avec le précédent si c’est possible.
 
Voici comment Sarkis, le créateur de l’œuvre, a présenté son projet en 2006 :
« La « Porte Fausse » est plus qu’un simple passage, elle est aussi un lieu de mémoire, celui évoquant le moment où une époque passe à une autre, un monde s’ouvre à un autre : « la vieille ville » à « la moderne », aussi vivante l’une que l’autre.
[...]
Il sera pensé pour accueillir des messages sous forme d’enveloppes, de cartes postales ou de papiers pliés qui seront déposés sur un plateau placé à cet effet. Il faut imaginer ces envois comme des messages pouvant être lus par les habitants du quartier de la Porte Fausse ou d’un autre de la ville, mais aussi par ceux vivant dans différentes cités du monde. »
 
Plus d'infos sur ce lien :

LES TEXTES

__________________________________

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 13 Avril 2024

A un jet de tramway ELLE s'en va récupérer un document à la poste restante. Rien de bien passionnant mais un devoir tout de même : assemblée générale de syndic. N'y pensons plus ; pour l'heure ELLE signe l'accusé de réception et en souriant se rappelle une histoire de messages abracadabrante...et plausible
 
Un jour en se promenant le long de la coulée verte ELLE passe la ' Porte Fausse ' histoire d'admirer le savoir-faire des artisans de la chaux et du faux-marbre, tout en se rappelant l'historique de ce lieu privé qui a été donné à la ville de Nice. Sur l'anonymat du plateau à messages ELLE pêche un petit bleu et le lit machinalement :
 
hâte-toi de rentrer ma grande, j'étouffe dans ta boîte aux lettres
 
Un peu estomacquée et curieuse ELLE prend le message au sérieux et retourne à la maison et trop drôle dans la boîte un colis attend...de Toulouse _ Clémentine une très chère amie ; ELLE prend le paquet déchire emballages, plastique-bulle etc etc, l'objet lui échappe des mains ou plutôt une paire de mocassins jaune-canari l'interroge benoîtement. Là-dessus le téléphone vibre et lance un texto :
 
_ tu vas rigoler mais je n'ai pas pu résister, c'est trop chou n'est-ce pas ? Mille pensées _
 
ELLE a toujours vécu entre mystère et réalité et tout cela lui coule sous le sens : ELLE essaie quand même ces oiseaux jaunes bien conservés en cuir _ pointure italienne _ trops grands _ évidemment ; vite une photo de ce tableau incongru et cocasse pour la chère et tendre amie :
 
_ si tu savais combien cette histoire est fantastique mais au final, ma grande j'ai une cage a oiseaux pour tes canaris, ils y seront très bien.
Je t'aime ! à plus tard...
 
 

Voir les commentaires

Rédigé par Marie-Thérèse

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 12 Avril 2024

 
Les souvenirs affluent à l’approche de ce Vieux Nice, berceau de mon enfance. Arrêt du tram Cathédrale Vieille-Ville, j’emprunte la porte fausse afin de rejoindre la place Rossetti. L’air est frais en ce matin de printemps. Ce passage est plus attrayant depuis la création de la ligne 1 du tram. L’artiste Sarkis l’a mis en valeur en mélangeant marbre et or, une touche esthétique et conviviale.
Du haut de l’escalier, j’aperçois, dans ce grand rectangle appelé  «  postes restantes », une enveloppe rouge vif sur laquelle sont inscrits les mots OUVRE-MOI au feutre noir.
Après hésitation, la curiosité féminine l’emporte et je prends possession de ce message inattendu.
Je l’ouvre, je tire une feuille de papier au parfum tenace, sur laquelle un plan est tracé. Aucun nom de rue mais des objets insolites dessinés, une sorte de rébus qui me laisse pensive.
A ce moment-là, de longs sanglots troublent ma réflexion. Quelques marches plus bas, une jeune femme est assise, dos au mur. En m’approchant je constate qu’elle a dû beaucoup pleurer, le maquillage autour de ses yeux a coulé et séché.
Peu hasardeuse, je cherche en vain une présence malgré l’heure matinale. Je suis seule ! Je parviens à me raisonner. Elle ne bouge pas, un regard hagard, des cheveux en broussailles tombent sur des vêtements chiffonnés.
Je l’effleure d’un geste doux, pas de réaction. Je m’aventure plus énergiquement et là je pousse un hurlement de frayeur.
La jeune femme tient dans sa main droite un couteau ensanglanté. Une écharpe jaune tachée a glissé sur ses pieds.
Les battements de mon cœur s’accélèrent. Je suis pétrifiée devant ce tableau cauchemardesque.
Toutes sortes d’idées contradictoires se bousculent dans mon esprit. Ma vision se trouble.
Des pas me ramènent à la réalité. Ouf ! Voilà quelqu’un. Un homme dévale les marches à toute vitesse, il me bouscule, poursuit son chemin.
Je pers l’équilibre, la peur s’intensifie. Soudain des bras m’entourent, des rires fusent.
- Madame, madame ne craigniez rien. Remettez vous de vos émotions. Nous sommes des cinéastes amateurs, grâce à vous nous avons filmé cette scène pour le premier avril.
Vous avez été parfaite, la célébrité vous attend ! Qui sait...
 
 

Voir les commentaires

Rédigé par Josiane

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 11 Avril 2024

 
Midi, déjà ! Le canon l’annonça et mon estomac le confirma. Je me dépêchais de traverser la coulée verte et me dirigeais vers la porte fausse pour accéder dans le vieux Nice. Mon estomac se mit à gargouiller de joie à l’idée de déguster un des meilleurs pan bagnat de la citée. Je m’engouffrais dans ce passage, qui entre nous soit dit, date de l’époque où Barbe Rousse et notre lavandière vénérée ont eut des mots, quand mon attention a été attirée par une feuille de papier pliée en quatre, déposée sur ce plateau qui dans les temps anciens servait de poste restante.
La curiosité gagna la bataille et mon estomac dut se faire une raison. Chaussant mes lunettes je dépliais cette feuille et j’eus la surprise de lire un message : Bonjour, mon épouse et moi même sommes en vacance dans votre belle ville. L’appellation «porte fausse » nous intriguant, nous serions très heureux de rencontrer un vrai Niçois qui puisse nous raconter son histoire. Merci d’avance.
Croyant à une galéjade, je regardais autour de moi si j’étais l’objet d’une plaisanterie. Mais non ! En levant la tête j’aperçus un couple qui m’observait attentivement, les yeux remplis d’espoir. Lui, en bermuda à carreaux et en nus pieds avec des chaussettes et elle, en tenue de sortie de baignade avec une peau couleur écrevisse déjà bien cuite. Pas de doute. Des touristes. Je remontais les marches de l’escalier, et je demandais :
- C’est vous qui avez écrit ce appel au secours ?
- Oui, nous sommes Parisiens et les coutumes locales nous passionnent. Concernant cette ancienne porte de la citée nous aimerions bien savoir ce qu’il en est.
- Ce qu’il en est ? Aïe Aïe Aïe…
- Monsieur, pourquoi ces lamentations ?
-J’espère que vous n’avez pas osé franchir la porte. Rassurez moi !
- Eh bien, c’était notre idée première, mais…
- Votre idée première ? Aïe Aïe Aïe... On ne vous a donc rien dit ?
- Dit quoi ? Monsieur.
- Malheureux ! La porte fausse vous emmène à l’ancienne rue des abattoirs. Rue sanglante s’il en est, ou tout ce qui passait par là était désossé... Surtout les étrangers !
- Vous vous moquez, dit le Parisien, qui commençait à pâlir.
- Jamais avec la mort, Monsieur ! Savez vous qu’il y a peu c’était le royaume des tripiers. Et il se disait que toute les tripes que vendaient les commerçants n’étaient pas forcément d’origine animale. Ce qui faisait, sommes toute, que certaines étaient meilleures que d’autres. Cela entretenait une polémique qui divisait les gourmets. D’ailleurs si je devais donner mon avis…
- Arrêtez Monsieur. Mon épouse commence à se trouver mal.
- Je vais vous donner un bon conseil, car vous m’êtes sympathique. Continuez tout droit et passez par la place Masséna. Dirigez- vous vers l’Opéra, et bifurquez, tout de suite à droite pour éviter le cours Saleya. Les esprits d’anciens vampires ont fait parler d’eux. Et évitez de parler car vous seriez trahis par votre accent et ces mauvais esprits ne crachent pas, parait-il, sur la chair fraîche.
- Allons, vous me faite marcher ; Indiquez moi plutôt un bon restaurant vers Antibes ou Cannes…
-Voila qui est sensé. Cannes ce serra mieux car plus éloigné. Et je me suis laissé dire que là bas toutes les portes sont vraies.
-Vous êtes sûr ?
-Pardi ! Si je vous le dis.
 
 

Voir les commentaires

Rédigé par Fernand

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 10 Avril 2024

 
Je flâne au soleil le long de la coulée verte. La circulation est intense. Je regarde les changements autour de moi, car cela fait longtemps que je ne suis plus venue dans ce quartier. Soudain, je me trouve devant la «  porte fausse » qui relie le boulevard Jean Jaurès, au Vieux Nice rue de la Boucherie. Dans les années cinquante à soixante dix environ, elle portait bien son nom, car elle était habitée par un nombre incalculable de commerçants en triperie, boucherie, chevalerie etc..
Je descends l'escalier en forme de demi-lune.
Un jeune garçon, accompagné de sa mère, est assis sur les marches, un carnet sur ses genoux. Il essaie de reproduire les fresques qui s'étalent le long du plafond gothique. Je m'arrête un instant pour me rafraîchir et boire une gorgée d'eau à la fontaine là présente, et j'aperçois sur la plaque de marbre gris, un papier plié proprement avec une inscription «  C'est à toi de voir et comprendre »
Je m'adresse au gamin, et lui dis :
  • Jeune homme, tu connais «  la poste restante » ?
il me répond:
  • Non je ne suis pas de Nice, je viens de la Normandie, je ne connais pas grand chose de la ville.
  • Alors, je crois que ce papier t'est adressé.
  • Ah bon, je ne connais personne dans cette ville.
  • Ne t'inquiète pas, c'est comme un secret, regarde , il est écrit : « Dirige toi vers la mer à l'ouest, et là tu voyageras dans un univers loufoque »
  • Eh  bien je suis très surpris, dois-je y aller ?
Je lui dis :
  • Tu ne risques rien, suis ton instinct, il t'amènera voyager vers un univers que tu ne connais pas. La mer se trouve par là, oui tout droit et tu tourneras vers l'ouest. Regarde bien le dessin, suis ce chemin, c'est le trajet. Ecoute-moi, finalement j'étais partie pour me promener, je vais vous accompagner et faire cette découverte avec vous , si vous le voulez bien !
  • Ok !
Nous nous dirigeons vers le parking, pour récupérer ma voiture, le garçon s'assit à côté de moi, sa mère à l'arrière. Il prend son papier sur ses genoux ; cela facilitera la route. Après quelques feux rouge, nous laissons la promenade des Anglais, nous
nous dirigeons vers le boulevard de Fabron, qui nous mènera finalement devant le Musée d'art naïf, au Château Sainte-Hélène.
Le gamin semble heureux et joyeux ; devant le musée, un écrin de verdure et de fleurs rose nous accueille. Le musée est rempli des œuvres de Ben, artiste autodidacte, ainsi que de la collection d'Anatole Jakovsky, défenseur des artistes qui n'ont pas suivi les écoles d'Art, et qui n'ont pas étudié les perspectives.
J'explique à Florian et à sa maman, en quelques mots, l'histoire de BEN, pour qu'ils puissent mieux comprendre cette exposition.

C'est un univers très coloré, BEN exprime les sentiments et les émotions détaillés sur des dessins animés, comme des peintures d'enfant, proches du réel, mais qui n'en est pas tout à fait. On voyage avec les tableaux de ce peintre insolite et loufoque. BEN est un artiste unique, un esprit libre, il écrit des livres, ils est collectionneur, bricoleur, il est tout  simplement brouillon. Mais en réfléchissant bien, il nous apprend que les choses ne sont pas tout à fait comme on les perçoit. A lui seul, c'est un art populaire qui s'est expatrié partout dans le monde.

On y voit souvent BEN, avec ses devises, écrites en blanc sur fond noir. Ben avec son éternelle pipe. Ses œuvres dérangent parfois, on voit BEN ni beau, ni laid, «  nous sommes tous fous » Ben à lui tout seul est une forme de folie joyeuse, colorée, salle rouge, salle noire, tout vous surprend dans ce musée. Il a fait mettre des canapés pour que les visiteurs s'arrêtent et se sentent chez eux. On voit un lit, dessous deux jambes dépassent comme s'il était mort avec l'inscription «  je dors sous le lit ».

Au rez de chaussée, nous voyons un cochon bleu, un chien avec une assiette sur la tête. BEN aime bousculer, aime que l'on s'interroge sur une porte ouverte.
 
Je vois dans les yeux du gamin, une sorte de joie contemplative, d'interrogation sur tout ce qu'il vient de découvrir. Je pense qu'il ne s'attendait pas à faire une telle découverte si surprenante, lui qui aime dessiner et peindre à l'exemple de Monet, Manet.
Aujourd'hui la visite de ce musée, avec cette exposition pas comme les autres, lui a ouvert l'esprit et fait concevoir une autre facette de l'art. Une chose inédite pour lui, pour ces débuts dans tout l'univers de la peinture.
 
Je suis heureuse, moi aussi, d'avoir permis à ce gamin d'ouvrir son esprit, son regard sur l'ensemble de l'art contemporain qui captive les amateurs d'art du monde entier. Je n'étais pas partie pour faire une si jolie balade, comme quoi la vie est pleine de
surprises.
 

Voir les commentaires

Rédigé par Arlette

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 10 Avril 2024

 
Après la conversation avec les bouddhas de la place Masséna, je continue ma promenade en empruntant le boulevard Jean Jaurès. J’arrive rapidement à la Porte Fausse bien connue des Niçois. Passage peu engageant, dont le nom m’a toujours interpelée sans que je cherche à savoir pourquoi cette porte s’appelle ainsi. Je décide de le franchir puisqu’il va me permettre de rejoindre le Vieux Nice et ses ruelles. Je remarque avec plaisir que les murs sont plus colorés qu’autrefois, avant l’arrivée de la ligne 1 du tram. Une grande vasque grise rectangulaire occupe le centre du passage et attire mon attention. Il y est écrit « les postes restantes ». Quèsaco ? Curieuse, je jette un regard à l’intérieur.
Des papiers froissés, des emballages de bonbons, des mouchoirs en boule et … une enveloppe jaune fluo sur laquelle je lis : « A l’attention du promeneur le plus curieux ». Intriguée, je la prends. Un parfum d’agrume s’en dégage, fleur d’oranger peut-être ? A l’intérieur une feuille pliée en quatre, à la senteur sucrée elle aussi, que je déplie discrètement. « Aimez-vous les citrons et les oranges ? » « Si non, dommage pour vous, si oui, descendez les marches et poursuivez votre chemin jusqu’à la place Rossetti. Et là seulement vous lirez la question suivante écrite au verso. » Je me laisse prendre au jeu vu que j’apprécie les agrumes. Citrons et oranges sont des fruits que l’on trouve facilement à Nice. Arrivée devant la cathédrale Sainte Réparate, je retourne la lettre et je lis : « Non, vous n’êtes pas encore arrivés à destination. Aimez-vous les oranges amères, les petites mandarines, les galets et les olives ? Si non retournez à la Porte Fausse, si oui, encore quelques pas, vous n’êtes plus très loin de nous. Mais ne vous arrêtez pas sur le cours Saleya, dirigez-vous plutôt vers l’Opéra. »
Il n’y a pas d’autre question sur la feuille, pas de plan, pas de signature. C’est quoi cette farce ?  Une visite du Vieux Nice pour ceux qui mangent des fruits ? J’aurais mieux fait de laisser cette lettre à la poste restante ! Agacée, je jette un coup d’œil dans l’enveloppe. Rien. Je replie la lettre sucrée et m’apprête avec dépit à la glisser dans l’enveloppe et à jeter celle-ci dans la prochaine poubelle. Et c’est là que j’ai compris où le mystérieux auteur voulait m’amener ! Au dos de l’enveloppe jaune fluo il était écrit en petits caractères « une surprise gourmande vous attend après ce parcours pittoresque dans le Vieux Nice» suivi de ces deux lettres M.A. Mais oui bien sûr !  Les fruits de Nice, l’opéra, la senteur sucrée et le parfum de la fleur d’oranger ! Chouette, je vais enfin entrer dans cette magnifique confiserie devant laquelle je suis passée tant de fois juste pour admirer les vitrines délicieusement garnies ! Que vais-je choisir ?
 

Voir les commentaires

Rédigé par Mireille

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 10 Avril 2024

 
Il ne connait pas Nice, tombe par le plus pur des hasards sur la Porte Fausse et y découvre son fameux plateau des Postes Restantes. Parmi des dizaines de missives, un papier jaune criard plié en deux attire son attention. Avec la vivacité du gosse de Belleville, il s'en empare et file dans un recoin pour la lire :
 
"Suis en danger de mort sauvez moi, mon kidnappeur à la main gauche tatouée d'une tête de mort et il boite. On va partir en bateau pour y être je louée ou vendue. Je suis Lili 16 ans cheveux courts brun, grande, élancée, jeans troués, sweat orange, converses vertes."
 
Jules commence à avoir des sueurs froides, il se dit que c'est peut-être un canular mais qui peut s'amuser à faire ce genre de plaisanterie. 
Il se demande un court instant s'il doit appeler la police, se méfie de peur d'être traité de petit plaisantin ou pire de passer quelques heures au poste. Il n'en est  pas question,  je suis en vacances et compte bien y rester. Il demande le chemin du port à une brave âme et cavale à en perdre le souffle vers les dizaines de bateaux amarrés.
Il aperçoit du coin de l’œil un couple, l'homme boite, mais zut, il a juste le pied maintenu dans une chaussure orthopédique !
Sur le pont d'un petit hors bord, une très jeune fille brune correspondant  à la description,elle  se débat entre les bras d'un homme qui la maitrise rapidement en la faisant disparaitre dans la cale. 
Jules ne se pose pas une seule question, il agit vite, retire ses chaussures, y fourre ses papiers, ses sous et saute à l'eau bien qu'il sache à peine nager. Avec facilité il accède à l'échelle et comme il se veut discret il attend en se gelant les fesses. Quelques minutes plus tard il n'y a aucun bruit, il grimpe comme un singe, se cache trempé dans un petit recoin du pont pour y reprendre son souffle. C'est presque gagné pense Jules il n'a plus qu'à descendre dans la cale et libérer Lili....
Un choc violent sur la tête l'assomme,  il ne ressent pas la douleur, dévale l'escalier en bois  la tête la première ..
Il ouvre les yeux lentement, il fait nuit noire déjà, il est groggy, se souvient de tout.
Il veut bouger mais impossible , Lili et Jules sont solidement attachés l'un à l'autre dos à dos et ils ne peuvent parler avec un bâillon...

Voir les commentaires

Rédigé par Véronique

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 10 Avril 2024

 
Pour ma tournée des œuvres d'art, on m'a conseillé la "Porte fausse" du Vieux-Nice. Je m'y dirige ce matin. En effet, réalisée par Sarkis, elle est vraiment splendide et mystérieuse. En descendant les marches, je trouve une enveloppe sur un plateau. "Ouvre-moi!" Je regarde à droite, à gauche. Oui, je suis seule, ça doit m'être destiné. J'ouvre et m'apparaît un texte tapé à la machine :
" Madame, Je vous ai aperçue à plusieurs reprises la semaine dernière sur le banc du "Confident". Vous me rappelez une femme que j'adore et que j'aimerai toujours.
Vous aviez l'air bien triste et semblait bien esseulée. Pour cela, je vous invite à passer grâce à cette porte de la routine à l'optimisme, de l'ennui à la gaieté, des pleurs aux fous-rire.
Pour cela, vous trouverez avec cette lettre une carte au trésor du Vieux-Nice. Vous partirez d'un point A et arriverez au point ultime. A chacune de ces étapes, un fragment de deux phrases formera un puzzle final qu'il vous faudra reconstituer. La phrase magique finale vous expliquera tout.
Je vous souhaite un excellent parcours…
Signé : Monsieur X".
J'en reste bouche bée puis part d'un grand fou rire. Le premier du mois !
J'examine la carte. J'en ai au moins pour deux heures de marche, vu le plan. Le cœur battant, je commence le parcours.
Point A : Cathédrale Sainte Réparate : Comme prévu, je trouve deux mots sur un banc de l'église : "à la plus grande - du maïs pour les animaux".
Point B : Place Saint François : Mots chez un poissonnier qui m'attend en riant : "Vous êtes cordialement - les amener".
Point C : Place Rossetti : Carrément par terre : "qui se déroulera samedi 13 avril - ne pas venir si allergie".
De plus en plus perplexe.
Point D : Le cours Saleya : sur la table du premier bar : "dans la villa Paradis 18 avenue de Cimiez".
Point E : Palais Lascaris : au guichetier : "invitée à la plus folle - à la paille, au coq".
Point F : Opéra : à l'entrée : "Thème de la fête : la ferme - aux poules et aux poussins".
Point G : Musée de la photographie : "Si vous avez quelques fourches à disposition - car il y en aura plein".
Point H : Crypte archéologique : "des crémaillères".
Maintenant posez-vous et récapitulez votre phrase avant d'aller au point I.
Docile, je m'assois, éparpille mes bouts de papier, réfléchis et commence à assembler le puzzle et enfin, j'y arrive :
"Vous êtes cordialement invitée à la plus folle et, à la plus grande des crémaillères qui se déroulera samedi 13 avril dans la villa Paradis, 18 avenue de Cimiez.
Thème de la fête : la ferme
Ne pas venir si allergie à la paille, au coq et aux poules et aux poussins car il y en aura plein.
Si vous avez quelques fourches à disposition et du maïs pour les animaux, les amener."
Je pense en moi-même mais c'est une blague, que vais-je faire à une soirée de jeunes?
Je vais au point I Tour St François en me posant plein de questions :
Et je trouve le dernier mot :
"Et ne me dis pas que tu es trop vieille !
Et ne me dis pas que tu connais personne ! Tous mes potes te connaissent et la famille est invitée.
Et ne me dis pas que tu ne vas pas danser, tu adores.
Cherche ton déguisement, réfléchis à un plat que tu pourrais faire concernant le thème.
Et, stp, vis au lieu de te traîner (Lol).
Je t'aime.
Signé : ton fils".
 
Pourquoi aujourd'hui, j'ai le cœur si léger ?
 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Ghislaine

Publié dans #Ville

Repost0