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Publié le 7 Octobre 2023

Tu prends la première à droite. Ne te trompe pas, sinon tu vas directement dans la rivière ! Remarque c’est peut-être sympa un bain dans l’eau fraîche, plutôt que d’aller à la piscine. Quand tu auras pris à droite, marche pendant une dizaine de minutes et si tu peux, lève les yeux. Tu pourras admirer l’architecture de quelques beaux immeubles de cette ville. Sur le côté gauche de la rue, tu longeras des bâtiments anciens avec de belles décorations en façade, des balcons à balustres et des toits en ardoise. Ensuite tu arrives à un rond-point. Là tu fais comme te dit le GPS de la voiture, tu comptes les sorties et tu prends la troisième. Après… Mais au fait c’est bien à la piscine que tu veux aller te rafraîchir n’est-ce pas ? Non !? Tu veux aller où alors ? A la rivière ?! Ah, alors refais tout le chemin en sens inverse. Compte les sorties du rond-point, reprends la grande rue, profite du paysage. Tu auras cette fois sur ta gauche un parc magnifique avec un petit pont, des arbres au feuillage dense et des parterres de fleurs. Tu pourrais d’ailleurs y entrer dès que tu vois un chemin sur ta gauche. Tu le traverses et tu arrives directement à la rivière. Je crois que je vais venir avec toi. Il fait si chaud aujourd’hui, j’ai bien envie de me plonger dans l’eau claire moi aussi.

 

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Rédigé par Mireille

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Publié le 7 Octobre 2023

 

Après avoir tourné la grosse clé en fer et poussé avec impatience la lourde porte de bois, mes yeux glisseraient d’abord sur le sol de l’entrée aux tomettes rouges et brillantes. Le soleil entrerait en même temps que moi dans le mas. Sa lumière et sa chaleur redonneraient vie peu à peu à la maison de campagne restée endormie pendant les longs mois d’hiver. Accroché au mur blanc du couloir, le tableau de mon grand-père serait toujours à sa place pour accueillir les visiteurs.

En respirant les effluves du passé avec délice, je ferais les quelques pas qui m’amèneraient au centre de la maison. Là les trois portes fermées inviteraient à la redécouverte des lieux.

La première à droite s’ouvrirait sur la grande cuisine comme autrefois. Les odeurs mélangées de feu de bois éteint, de lavande séchée et de souvenirs d’enfance viendraient effleurer mes narines avec émotion. Mon regard irait de la cuisinière au garde-manger, du buffet à la grande table ronde, des rideaux à carreaux à la vieille lampe à pétrole. J’entendrais de nouveau la voix un peu chevrotante de ma grand-mère et je sentirais son parfum de violette. Et puis là, assise sur une chaise en paille, une petite fille caresserait avec tendresse un chaton blotti sur ses genoux. La pendule dans la chambre voisine sonnerait trois coups dans le silence et la chaleur de l’été.

La porte-fenêtre serait grande ouverte et, dans le jardin, le vent léger s’amuserait avec les herbes hautes et sèches. Le linge fraîchement étendu s’agiterait doucement, profitant du soleil et de l’air chaud du mois d’aout.

Le parfum du bonheur entrerait sans frapper et envahirait la pièce.

 

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Rédigé par Mireille

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Publié le 6 Octobre 2023

Je t’attends ! Oui, j’ai déménagé.
J’habite toujours le même quartier.
Tu traverses, tu tournes après le boulanger.
Au coin la Pizzeria ! Clin d’œil à une soirée !
Plus agréable, tu passes par le jardin.
A cette heure là, aucun cri de gamins.
Les fleurs ont un arôme divin.
Hume, avec délice, le calme du matin.
Après la cascade, à peine cachée,
Tu trouveras une boîte aux lettres dorée.
Le soleil s’y cache quelque fois !
J’y ai laisse un petit mot pour toi.
Tu te rapproches de chez moi,
Mon impatience grandit, enfin je t’aperçois !
Lève les yeux, je suis sur mon balcon.
Tu me souris, mon cœur fait un bon.
Le café est prêt.
Juste après un baiser.
 

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Rédigé par Josiane

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Publié le 6 Octobre 2023

L’œil d’abord glisserait vers les vitres transparentes de cette maison suspendue par des guirlandes d’étoiles. Il se promènerait, aussi, dans ce ciel azuré, source d’inspiration et de rêves.
Il se prélasserait dans ce grand lit rond, aux draps soyeux, qui laisserait vagabonder mon imagination.
Le soir, il se baignerait dans cet océan obscur, sous les filaments argentés de la voûte céleste.
Mon regard se porterait sur l’intérieur de ce placard, aux portes miroir, où est rangée une garde-robe de princesse, toute en voiles et dentelles.
Il se concentrerait, dans la salle à manger, sur une table en nacre, aux reflets irisés, où un ange aurait déposé un mélange de fruits et légumes aux vitamines parfumées. Un festin divin, dans un lieu magique.
J’aimerais inciter cet œil malicieux à convier à ce dîner sa Majesté soleil, la lune, déesse de la nuit et les planètes amies.
Et puis mon œil serait séduit, par cette plume violette, déposée sur ce bureau, en forme de cœur, sur lequel j’écrirais, à tous les temps, un verbe que là, je conjugue au présent : Je t’aime.
 

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Rédigé par Josiane

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Publié le 6 Octobre 2023

Pour te rendre à cette jolie église de Saint-julien, tu te diriges tout droit sur 500 mètres, là sur ta droite tu croiseras une splendide demeure blanche avec des volets mauve et couverte en partie par une somptueuse glycine.
A 20 mètres sur ta gauche, il y a un chemin très étroit que tu longeras sur 100 mètres environ. En face de toi, une petite fontaine où l'eau coule en filet d'or, elle est illuminée par le soleil .
Là, tu pourras faire une petite halte pour te reposer à l'ombre d'un chêne.
 
Un peu plus loin, tout au bout du chemin étroit, une route serpente le long d'un grand pré, où un troupeau de moutons paisse gentiment. De grands tilleuls étalent leur feuillage sucré sous lequel un vieux berger fait sa sieste journalière.
Passé ce grand champs la route devient tortueuse, tu apercevras au loin un toit de chaume, c'est là où l'on fabriquait une partie de la fameuse porcelaine de sèvres pour le Roi Louis XVI, depuis longtemps abandonnée...
 
Les herbes se font hautes, et apparaît une jolie chapelle pleine de charme et baignée de soleil. Tu trouveras la clef sous une grosse jarre, devant le petit parvis, car en semaine le Père Jean visite les malades .
Tu seras très surpris lorsque tu rentreras dans ce lieu, un silence et une atmosphère de recueillement t'obligent à admirer le splendide tableau du « Christ au jardin des oliviers » chef d’œuvre de Delacroix.
 
Les merveilleux vitraux gothiques multicolores font des ombres chinoises jaune, rouge, bleu, sur les deux murs en face et avec les rayons du soleil, créent une profusion de couleurs dorées qui te laisseront ébahi.
N'oublie pas de remettre la clef du bonheur sous la jarre. Bonne visite.
 
 
Arlette J

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Rédigé par Arlette

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Publié le 6 Octobre 2023

Petite….

Je t'emmènerais si tu veux bien, petite, voir une maison. Ce serait celle de mon enfance. Tu ferais comme moi, tu fermerais tes yeux et on partirait.

Dans le petit jardin devant la porte d'entrée, le beau bougainvillier violet aurait bien poussé. Tu ouvrirais la porte et là, peut-être, dans la belle salle à manger à droite, petite, tes arrières grands-parents t'attendraient. Il y aurait aussi certainement la nonna, et les oncles, cousins, frères. Tous autour de la grande table où une odeur de raviolis faits maisons flotterait.
Un peu après, le salon avec des banquettes tout autour des murs, puis le couloir, puis le cagibi avant la cuisine. Est-ce que tu aimerais t'y cacher comme je le faisais avec mon petit neveu et comme nous, tu te déciderais à en sortir lorsque le ton inquiet des parents monterait?
Puis la cuisine et dans le prolongement la petite salle de travail. Comme moi, petite, tu parlerais des heures en écrivant sur le tableau noir et cela ferait rire ton entourage.
Et, ensuite, le jardin. Tu grimperais sur le bel arbre pour récolter les nèfles. Et je raconterais comment soigneusement je faisais une belle pâte avec un mélange de farine et d'eau pour arroser les plantes au grand désespoir de mes parents. Voudrais-tu la recette ?
Enfin, les escaliers. Là-haut, ma petite chambre. Cette belle collection de porte-clefs accrochée au mur te plairait-elle ? Moi, je n'aimais pas mais ça faisait tellement plaisir à ton arrière-grand-père… Tu dormirais là avec moi et le matin tu entendrais les prières du muezzin qui me font toujours frissonner.
Puis, encore deux chambres à droite. Toi, tu choisirais laquelle ?
Aurais-tu aimé, petite, ma maison ?
 

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Rédigé par Ghislaine

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Publié le 4 Octobre 2023

Il y aurait un quartier avec des rues d'automne
Il y aurait la lumière dorée sur le strottoirs
Il y aurait des gens comme des hirondelles
Il y aurait des feuilles rousses s'envolant sous leur pas
Il y aurait une place ronde comme une table
Il y aurait des festins, il y aurait des banquets
Il y aurait un jardin en salades croquantes et des petits bonheurs couleur menthe poivrée
Il y aurait des tableaux à la Nuit étoilée accrochés dans le ciel les soirs de pleine lune
Il y aurait la quiétude parfum fleur d'oranger, des animaux heureux vivant en liberté
Il y aurait des promenades où marcher dans sa tête, des fauteuils à rêver
Il y aurait des amis éplucheurs de patates et des soupes d'amitié
Il y aurait des journées vertes comme des prés
Il y aurait des journées plénitude du monde
Il y aurait toi, vous, dans mon joli quartier
 

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Rédigé par Mado

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Publié le 1 Octobre 2023

 

DIRE LA NUIT

Dire la nuit de son quartier vue de sa fenêtre ou d’un balcon. Racontez le paysage, la place, la rue, le jardin, les bruits de la nuit, du dehors, de l’appartement d’à côté.

Superposer une description diurne à cette description nocturne. Éventuellement, dire pourquoi on est spectateur de nuit, pour quelle raison on ne dort pas s’il est tard.

LES TEXTES

A la suite de la description de la nuit, nous avons fait un logorallye . Voici celui d'Annie :

https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2023/09/un-pere-inquiet.html

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 1 Octobre 2023

Une ville portuaire au coucher du soleil. La base navale semble s'assoupir, la lune s'agite et ruisselle au-dessus d'une eau couleur métal.

Rêverie accompagnée, n'en déplaise à Rousseau.

La visite de l'ancien évêché, un moment magique au camaïeu de couleurs pastel, rouge, ocres, vert, jaune.. les pièces comme un puzzle facétieux où s'enchevêtre un design éco-moderniste, décors muraux en cocons de vers à soie, liés par du propolis d'abeille, générateur d'oxygène à base de spiruline, tableau d'algues recyclées, chaise pneumatique gonflée par un aspirateur, canapé en fibres plastiques polychromes agglomérées, lampadaire de chanvre et ampoules plongées dans des bouteilles de lait.. un foisonnement d'idées pour nourrir l'imaginaire, un écho au spectacle du parc de la Navale..

L'obscurité s'installe, le souffle du Mistral frissonne dans les arbres, mystère de la météo.. les bras se croisent et s'enlacent.. protection naturelle.

Les navires militaires gris souris se fondent et s'effacent au loin.

Le spectacle commence.

Burning Scarlett, ou la critique d'un best-seller au relent raciste. Les comédiennes courent, vocifèrent, en costume d'époque, robe à corset, châle à paillettes, bottines acérées. Elles s'élancent, reculent, ridiculisent les mœurs de la petite bourgeoisie, l'hypocrisie, la violence et les clichés sexistes. Un festival d'étincelles, les robes se déchirent, les livres s'envolent et finissent en autodafé. Le feu irradie la nuit, la musique jaillit de nulle part, les yeux brillent, le Mistral semble disparaître, les spectateurs en hypnose..

Comme une hallucination.

Scarlett, ingénue ou ravissante idiote, termine seule et en pleurs.

Le parc retrouve son calme, une odeur de pétard dans l'air, une fumée âcre et dense, comme un incendie sans victime.

Les paupières s'entrouvrent, les yeux se calment et retrouvent l'horizon de verdure en front de mer. La paix après la guerre. Un rêve torride.

 

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Rédigé par Nadine

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Publié le 30 Septembre 2023

 
Ça y est, je viens de me réveiller ! Il est une heure du matin, je n’ai plus sommeil. C’est à cause de mes chats, qui, une fois de plus, ne trouvent rien de mieux à faire que de se battre lorsque je dors. Et comme ils ne savent pas grogner en silence, ils m’ont tirée brutalement du sommeil. Pour me calmer, je vais boire un verre d’eau fraîche à la cuisine. Tout est à nouveau silencieux dans mon petit appartement. Au-dessus, chez ma voisine, ce n’est pas vraiment le cas. Elle s’est certainement assoupie devant sa télé, comme souvent. J’entends des voix, masculine et féminine, qui se répondent, sans que je puisse distinguer les paroles. C’est trop fort pour que je n’entende pas, et trop bas pour que je puisse comprendre de quelle série il s’agît. J’entends simplement un gros ronronnement, auquel je ne prête plus trop attention, depuis des années qu’il accompagne mes nuits. Ça me tient compagnie ! Mes deux chats ont fini de se cracher des insultes, ils se sont rendormis, non loin l’un de l’autre. Mon verre d’eau à la main, je sors sur le balcon de la cuisine. J’ouvre la vitre de la véranda : un peu d’air nocturne frais sur le visage en cette fin d’été me fera le plus grand bien. Je respire à fond, la rue est calme, très peu de voitures à cette heure-ci. Le parc en face de mon immeuble est, lui aussi, endormi. Les grands arbres agitent doucement leurs longs bras noirs dans la tiédeur de la nuit. Les oiseaux doivent s’être assoupis, bercés dans leur sommeil par le balancement des branches. Tout est calme aux alentours… Soudain, un gros ronflement de moteur : une moto surgit du carrefour au bout de la rue, les gaz à fond, et passe comme une fusée devant mon balcon. Encore quelqu’un qui ne respecte pas les autres ! En quelques secondes, il disparaît de ma vue, mais il a certainement eu le temps de déranger le sommeil de la moitié des habitants… Avec un peu de chance, il ne s’agît pas d’un de ces imbéciles qui s’amuse, en pleine nuit, à faire dix fois le tour du quartier en faisant le plus de bruit possible. A quoi servent donc les caméras installées dans ma rue ? J’entends une voix qui vocifère un peu plus loin : sans doute quelqu’un qui vient de descendre du dernier tram, et qui se croit obligé de téléphoner en pleine nuit, en hurlant dans son portable. Et en plus, ce n’est pas en Français, je n’y comprends rien ! je me sens de mauvaise humeur devant tant de sans-gêne… Au bout de quelques minutes, le silence revient, c’est tout de même plus agréable…de temps en temps, une voiture passe dans la rue, mais les conducteurs sont raisonnables, le bruit est supportable. Je lève les yeux vers le ciel, où un croissant de lune semble m’observer avec bienveillance. Quelques étoiles brillent dans la noirceur de la voute céleste…A droite, des lumières rouges insolites : c’est la piste d’atterrissage des hélicoptères qui emmènent des patients aux urgences de l’Hôpital Pasteur. Maintenant, le calme règne. Un doux frôlement contre ma jambe : ma Minette se frotte à moi pour réclamer des caresses. Détendue, je lui murmure : « allons, viens te coucher, il faut dormir ». Je regagne mon lit, pieds nus sur le carrelage frais, c’est agréable. Je me glisse dans le lit en faisant attention de ne pas déranger mon chat Julot, afin d’ éviter qu’il saute sur mes jambes pour jouer. Il est étalé béatement au pied du lit, et baille profondément en me voyant. La Minette se colle aussitôt dans mon dos, et nous voilà repartis à trois pour la seconde partie de la nuit.
Annie TIBERIO
 
 

 

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Rédigé par Annie

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