Publié le 31 Décembre 2020

Il était une fois..

Un jardin luxuriant dont la végétation très dense abritait, sans toutefois l'occulter, un trésor de fraîcheur et de fruits variés.

Notre héroïne se poudre le nez face à une psyché duelle qui la laisse perplexe. Quel est donc ce profil inconnu qui s'agite en son dos tel un masque intérieur ? Elle, est Ève en même temps qu'Adam.

Archétype androgyne de la malice divine.

L'errance nonchalante dans la touffeur végétale ne parvient pas à voiler l'ennui qui s'installe.

Le Ciel trop clément.. Ternissure de l'éternité. La plénitude du Plérôme confine à l'apathie..

Eve se met en quête.

Serait-ce ferment de frivolité.. Eve se plaît à flâner dans les méandres du labyrinthe végétal qui l'entoure.

Végane avant l'heure, une faim insatiable la pousse à grappiller les baies qui passent à sa portée. Elle se pique aux ronces de la curiosité, lève les yeux pour cueillir nouveauté.

Un fruit rond et dodu attire son attention… Naïve Danaïde dénuée de suspicion. Juché nonchalamment sur son épaule gauche, Hatid la met en garde.

Un ver est dans le fruit.

Elle n'en a cure.. elle veut s'émanciper de ses angelots qui frisent l'ingérence. Et goûterait volontiers aux protéines vitaminées. Pourtant son corps semble hésitant. Quand surgit soudainement un sinueux serpent, qui se glisse en silence vers le fruit du désir. Eve outrée ne peut qu'interpeller son concurrent.

Hippocrate, s'il te plaît... J'étais là avant toi !

Ingénue que tu es... Mes aïeux rampaient sur terre bien avant les bipèdes.. quelle est donc ta frayeur ?

Une voix tierce intervient dans les airs. C'est l'archange Michel, psychopompe de son état, éveillé de sa sieste par les deux locuteurs. Son savoir mémoriel contient en son sein.. once de misogynie.

Eve ma fille.. pour l'amour de Dieu ! Tu sais qu'il faut garder silence en cette éternité ! La parole est source de fatuité, mieux vaut la préserver..

Le trouble est jeté. Eve est désorientée.

Passant son chemin elle suit ses sens, qui la guident sous la futaie vers une zone de lumière. Là siège Newton en grave expérience. Et voilà qu'une douce Pink Lady lui tombe dans la paume sans même qu'elle y prenne garde.

C'est au tour d'Iblis de se dresser face à elle. L'ange déchu, l'essence du refus. Elle n'en n'a cure. Elle danse et se pavane, reine de son labyrinthe végétal..

Eve croque la pomme.

Une tornade divine la ramène au réel.

Un vol d'hirondelles, de passereaux, de linottes écervelées.. sans compter quelques rongeurs ou lézards désarticulés. C'est la chute céleste, vitale.

Eve est aux anges, elle rêve..

Une vie nouvelle pleine de péripéties.

Des joies, des peines, des sourires, des obstacles, des vices et des vertus, des risques à courir, des tabous à souffler…

La rencontre d'entités étonnantes, des âmes tourmentées, des corps déchirés.. elle les côtoie, ils la touchent.. Une faim sans fond.. une vie va-t-elle suffire ? Elle se promet d'inscrire l'ascenseur social comme thème d'un prochain débat. Loin d'elle tout prosélytisme.

Tomber c'est humain, se relever c'est divin.

Néanmoins, elle le sait.. l'éternité c'est long, surtout à la fin. Et puis entre deux maux, il faut savoir choisir le moindre.

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Rédigé par Nadine

Publié dans #Rêves

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Publié le 31 Décembre 2020

Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 31 Décembre 2020

Au début était le Verbe..

On nous dit tout d'abord que le monde est bleu pur

comme l'abîme de ses yeux..

Puis, que l'air est vicié,

qu'il faut nous protéger.

On vit alors les rues se clarifier

Et quelques gus se déguiser..

Carnaval remisé

dans les langes du passé,

Sauf pour grosse tête

à la mine frelatée.

Un dépôt provisoire en logement saturé..

Laisser libre une gouttelette

Liberté surveillée.

On écrit on chante,

on danse de Chambrée,

Tandis qu'autour de nous l'air se raréfie.

Difficile de se perdre,

Sur chemin atrophié...

Les parcs se désolent,

les oiseaux qui rigolent

Mise au ban des penauds déconfits.

On va purifier l'air, rajeunir l'atmosphère..

Cuisiner a parte, un ragoût mijoté.

On va bien rigoler.

On se déguise en sac poubelle pour picoler,

en bouée balise pour se baigner.

Une note parfois un peu salée..

Des musiciens fragmentés divisés fractionnés,

Pour jouer de concert, émotion bien cadrée.

On numérise à satiété,

volupté calfeutrée,

Et le printemps rugit

des bourgeons qui fleurissent.

On encense la Libé.. la sortie l'envolée,

Retour aux ateliers,

les premiers de corvée..

Un tissu sur le nez, respirer en apnée..

Et les toisons touffues dispensées de tonsure..

Inspirer nez bouché,

expirer sans un mot..

Les yeux apeurés..

On nous dit qu'il faut nous contrôler.

Frontière bouclée bâclée.. en pointillé.

Carnaval des animaux,

Symphonie pathétique..

À trop vouloir se distancier,

On a fini par s'esquiver.

Un rêve aseptisé, Orwell revisité.

Plus de laine sur le dos..

Continuer les abdos !

Troc de Quiches

au plus haut du Cénacle.

Plus de peur que d'envie,

Le rêve d'une chère dynastie,

une équipe qui gagne..

On susurre traitement,

D'aucuns pensent émolument..

Savoir ce qu'est la vie,

Et distancier la mort .

On nous aurait menti ?

Menés au bout du nez ?

Étain et d'Or ..

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Rédigé par Nadine

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Publié le 25 Décembre 2020

 

Mon « Musée du Rêve », comme un journal intime que je suis la seule à pouvoir lire.

Un calendrier de l’Avent avec ses vingt-cinq surprises, de petits rêves pour les enfants.

Je l’ai mon musée onirique, plusieurs nuits de suite (c’est un signe), comme une évidence.. « La Maison des Lumières » de Didier van CAUWELAERT (dernière lecture).

Ce soir, je suis pressée de tomber dans les bras de MORPHEE, ce dernier m’aidera avec l’effleurement d’une feuille de pavot (c’est son truc !!).

Je vais ‘entrer’ dans le livre !!!  Un bruit d’eau, un croassement, un coucou, paradoxalement, il fait jour et le ciel est parsemé de gros moutons/cumulus.

 

Devant la bâtisse, un lampadaire éclaire faiblement, on peut voir au premier que deux pièces sont allumées.

Je frappe, pas de réponse. En poussant la lourde porte grinçante, je me trouve dans le hall qui est sombre, j’appelle, rien !! Soudain une musique, des violons s’emballent, une voix venant d’un fauteuil retourné :

- C’est « Le Songe d’une Nuit d’Eté », Mendelssohn, vous connaissez ?

 

A cet instant, une situation atypique se crée, des hologrammes apparaissent devant moi, un ballet suit cette fameuse musique (crée en 1876 à Saint Pétersbourg)…

J’approche, il n’y a personne !! C’est une utopie, je gravis les marches qui mènent à l’étage, me dirige vers la première porte éclairée (de l’extérieur).

Première chambre, il fait noir ! Je tapote le mur, mes doigts se heurtent à un interrupteur et voilà..

Oh ! Surprise, la chambre est une galerie de tableaux, se dévoilent des surréalistes :

DALI : ‘ Les Girafes en Flammes’, PICASO : ‘La Corrida’,  MAGRITTE : ‘L’Empire des Lumières’, etc...

 

J’ose pousser la deuxième porte je suis encore dans le noir !!

Ma vie rêvée ! La pièce est une énorme bibliothèque éclectique, de vieux bouquins anciens de valeur, un clin d’œil à la Belgique avec TINTIN (pour MAGRITTE et D. van CAUWELAERT ).

Une’ pièce de théâtre de William SHAKESPEARE, vous avez deviner.. ? « Le Songe d’une Nuit d’été »…..

Beaucoup d’ouvrages étrangers : Roald DAHL, Oscar WILDE, TOUTGUENIEV, Toni MORRISSON etc…

Dans cette atmosphère, se balance un rocking-chair, une console ronde sur laquelle se consume une pipe posée sur un mot « Ceci n’est pas une Pipe » !!! 

 

Ai-je rêvé en pénétrant dans ce livre comme on se glisse dans une peinture !

Je pense que mes rêves les plus fous se sont concrétisés.

Au réveil, les souvenirs sont encore très présents !!!

La rêverie sera le mot d’ordre de ma journée !!!!!

Dominique Amério

 

 

Rêverie vers d’autres œuvres

 

du Musée des Mots, Merveilles...

 

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 22 Décembre 2020

 Thérapie génique

 

Des fois il se dit qu'il est un e-gamin.

 

Mac se le dit encore ce matin,

en ouvrant le volet du jour

de son calendrier de l'Avent.

 

Cette année, surprise de taille,

il est rempli de cocons d'ADN.

 

L'intelligence artificielle Hors Taxes a complété

par la Taxe sur la Valeur Ajoutée

toute la gamme des bobines,

laissant là le fil des jours se dérouler entre elles

jusqu'au point.com du Père Noël.

 

Les 24 chromosomes distribués,

le monsieur à barbe blanche regagne sa cellule.

Il reset les informations génétiques de ses derniers mails,

Hacker d'en finir au plus vite.

 

Ce soir, il est invité au réveillon chez les Gafa.

Il ne va pas se défiler de cette mutagénèse.

Candidat, il a prévu un paquet de datas

pour dégustation dans des D a s en cristal

mélangés à un soupçon de mousse souche.

Pour le plat de nuit, suivra un D o s de cannette effilochée.

En dessert un serveur apportera des cookies maison

sur un plateau de carte mère désinfectée des puces à protéine.

 

On le tchat, là où il y a gêne, il n 'y a pas de plaisir.

 

Dany-L

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 19 Décembre 2020

 

Enveloppée dans la brume du matin, une maison qui semble abandonnée, se cache du monde et de sa réalité. Je m’approche sans faire de bruit. Sur le mur de sa façade, une question posée aux éventuels visiteurs :

« Et si le rêveur disparaît, que deviennent les rêves ?... »

 

Un léger courant d’air entrouvre la porte. Le grincement de ses gongs émet une musique, quelques notes, invitation à pénétrer dans ce monde chargé de mystère. Hésitant, je franchis le pas, poussé par je ne sais quelle curiosité. Je pénétre doucement. La pièce est silencieuse, abandonnée. Un manteau de poussière recouvre le mobilier d'un léger voile. Une lumière diffusée par un vasistas cassé donne vie aux objets inanimés. Sur le mur décrépi est écrit en lettres majuscules « Musée du rêve »

Ici, pas de caisse ni file d’attente, je l’ai enfin trouvé. Mon Graal de poète existe vraiment. Tous mes rêves éphémères qui s’envolent le matin très tôt pour mourir sur le rivage de ma réalité sont là, rangés sur une immense bibliothèque, classés à la lettre Cœur sur l’étagère du bonheur. Sur le sol, sur les dalles, comme un message, les pétales d'un bouquet de marguerites effeuillées, indique que le temps conjugue le verbe aimer.

Je continue la découverte de ce musée dont je suis l’unique visiteur privilégié. Dans les pièces qui disparaissent au fur et à mesure de mes pas, des expositions, fruit de mon imaginaire, s’offrent à mes yeux. Au débouché d’un couloir, je me retrouve dans un jardin extraordinaire, un petit coin de verdure, pas très grand, je vous rassure. En ce lieu poussent des fleurs dont je me grise de la senteur.

Je laisse là ce petit coin de paradis, et je pénètre dans une salle obscure où, dans un coffre, sont enfermés mes cauchemars. Mon regard s’affaire à la recherche de quelques restes de clarté qui me permettraient de me diriger sur le chemin de l’aurore, ce moment magique, pâle aquarelle où la lueur gagne sur la nuit. Le jour se pointe, il est temps de retourner vers la sortie, le musée va fermer.

Je me retourne, je regarde encore une fois le jardin où je viens déposer les couleurs de ma vie. Le monde se réveille. Dans la rosée du matin, je mélange le jaune, le bleu, le vert, les couleurs de l’espérance qui font fuir au loin les cauchemars de mes nuits.

Mes paupières doucement s’entrouvrent sur un monde inondé de lumière, car dans mon cœur aujourd’hui, je sais où vont mes rêves et je sais aussi que ce musée continuera de vivre, tant qu’il y aura des hommes qui, le soir venu, iront par les chemins enveloppés de brume à la recherche de leur maison où sur l’étagère du cœur, ils retrouveront leurs rêves.

Le rêveur, comme l’amour, ne peuvent disparaître, ils doivent être.

 

Bernard

 

Visite de l'étagère cœur...

... et du coffre à cauchemar..

 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 18 Décembre 2020

 

Ce 13 Décembre, à Courchevel,

la teuf a fait du bruit chez les voisins.

 

Je me suis couchée tard dans le tôt

où je n'ai pas voulu, comme j’ai pu, avec qui j'ai cru.

 

Au droit d'un sommeil agité,

un cauchemar prit toute la surface.

Des femmes en blanc dans le noir d'un soleil rouge

m'envoyaient en l 'air

brusquement et vraiment seule

dans une fusée à capsules aluminium

avec pour mission de poser la première semelle sur la lune.

 

Dans ces bottes lourdes de conséquences

et cette combinaison de plomb rivée au corps

l'alunissage commença.

 

Chaque fois que je tentais d'ouvrir la tubulure de l'engin,

des effluves de brassées fermentées envahissaient l'habitacle.

 

Quand je pus enfin passer au travers,

la lune n'était plus qu'un croissant.
Mon pied téméraire insista

 mais il glissa sur l'huile de palme du pâton.

 

Je tombais alors des nues en même temps que du lit,

en nage dans ma combinaison de ski, mon bonnet,

mes gants et mes boots.

 

Le café matin de manie sentait encore le chaud.

 

                                                                 Dany-L

 

fin de soirée bien arrosée

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 17 Décembre 2020

 

Entre le premier avril et le premier avril se tiendra

une exposition exceptionnelle et éphémère

au Grand Bain du Trou du Diable.

Gratuite.

Un équipement adapté, à enfiler par le bas,

sera cependant exigé et fourni.

Payant.

 

A l'entrée, chacun devra s'incliner pour la fouille.

Ne seront acceptées ni les mains moites,

ni les bouches sèches, ni les boules au ventre.

 

Nous attirons tout particulièrement votre attention

sur cette magnifique présentation, unique cette année.

 

Accrochés là dans les allées du détail au fond de la piscine,

vous flotterez dans l'onirisme et nagerez dans l'utopie,

le courant emportera vos cauchemars,

et vous reviendrez à la surface pour respirer d'une vie rêvée.

 

N'hésitez pas à plonger dans ce cabinet de curiosité,

Un bain ultime dans les écrits chafoins de l'autrice,

des songes sous tous leurs aspects

pour lesquels il est prévu un éclairage ambitieux

afin de guider vos pensées à différentes profondeurs,

du transparent à l'abyssal.

 

Il est fortement déconseillé de toucher aux œuvres noyées

de peur qu'elles ne disparaissent dans votre inconscient

et que vous soyez submergés par le mauvais œil

 

A la sortie, la boutique restent à votre disposition,

des sirènes à cornes en pvc

et en carton pâte plein les rayons.

Payantes.

 

 

Dany-L

 

Un aperçu des œuvres :

 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 17 Décembre 2020

Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 17 Décembre 2020

Sept de trèfle suivi du dix de pique, nuages, doutes et interrogations…

La pluie ruisselle sur les vitres. Les effluves de café frais moulu remplissent la pièce d’arômes brésiliens. Pourtant c’est la baie des Anges, en bas, qui se prépare pour la nuit ce n’est pas la baie de Rio.

Le soleil avait illuminé plus tôt ces quelques kilomètres depuis le refuge de pêcheurs de Carras, les colonnes du palais de la Méditerranée, magnifique salle de spectacle transformé en hôtel de luxe avec ses statues « Botero » qui interpellent le promeneur, jusqu’à la tour Bellanda, fière, vigie indestructible en surplomb de l’ancien port sur la plage de galets.

 

Les cartes sont étalées

Inventant au fur et à mesure

Une destinée…

 

Le regard vide s’envole, survole la corniche, rase les énormes bouées de la baie de Villefranche, s’apaise sur les tuiles vernissées de la villa de David Niven promenade Rouvier à Saint-Jean. La splendeur passée est toujours là. Par les baies à petits carreaux le piano à queue diffuse en silence les harmonies de fêtes disparues. Le petit port est vide de tout voilier et les rouleaux d’une mer en colère lèchent les quais, les jarres de fleurs sont à terre.

 

Le soleil glisse sous les nuages

Mon regard rêveur

Accroche un visage connu

 

Roi de cœur suivi du valet de carreau, plutôt bonnes nouvelles…

Sa moustache blanche, son dos voûté, son éternel chapeau de paille, Alexis Mossa en a peint avec amour des coins de nos chères vallées, comme autant de souvenirs de Falicon à la Tinée et de Villeneuve à Contes. Lui qui avait su capter la luminosité si intense de nos paysages et qui nous manque aujourd’hui.

Un mot bien courant me vient aux lèvres : merci…

Son visage s’estompe. Un brusque vent de Ligurie a brouillé les repères.

 

J’aperçois une forme floue

Comment saurais-je ?

Demandons-le aux cartes !

 

Un coup de tonnerre retentit, la machine à café siffle. C’est ainsi que l’orage a éclaté. Dehors à travers la vitre, je regarde, j’écoute. J’écoute tomber la nuit. Je cligne des yeux sans vraiment réfléchir. A quoi bon…

 

Gérald

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Rédigé par Gérald

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