Publié le 15 Décembre 2020

La clef des songes, Huile sur toile, 1930. René MAGRITTE

La clef des songes, Huile sur toile, 1930. René MAGRITTE

 

Ce dernier atelier consiste à rassembler tous nos textes sur le rêve dans un musée imaginaire.

 

  • Votre mission est de construire votre musée du Rêve sans oublier :

 

            - de lui donner un nom, qui sera également le titre du texte

            - la description de quelques éléments d’architecture de ce musée

            - éventuellement, l’invention d’un mode de déplacement à l’intérieur du musée

           - la visite guidée des œuvres que renferme ce musée

 

  • Les œuvres, ce sont vos ‘‘rêves’’, c’est-à-dire tous les textes que vous avez écrits sur ce thème lors des ateliers précédents.

Pour rappel : onirisme, utopie, cauchemar, vie rêvée et rêverie, dans l'ordre qu'il vous plaira.

 

  • Vous pouvez aussi y inclure d’autres textes de votre composition, rédigés hors ateliers mais en relation avec le thème du rêve, bien sûr, ainsi que quelques-uns de vos vrais rêves si vous le souhaitez.

Dans ce cas, vous pouvez vous inspirer de « La Boutique obscure » de Georges Perec, dont voici le lien :

https://ec56229aec51f1baff1d-185c3068e22352c56024573e929788ff.ssl.cf1.rackcdn.com/attachments/original/8/0/3/002618803.pdf

 

Organisez votre musée du rêve comme vous voulez et faites-nous visiter.


 

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Rêves

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Publié le 15 Décembre 2020

Entrez, entrez dans le musée des CHIMÈRES APPRIVOISÉES !

Vous avez trouvé facilement ? Je l’ai construit ici, entre ma cervelle d’oiseau vulgaris et la plume d’oiseau enchanté au bout de mes doigts. Il m’a semblé que c’était le meilleur emplacement possible…

Son architecture brumeuse sert d’écrin à quelques rêves encore plus nébuleux. Vous y trouverez tout un bric-à-brac de textes oniriques, utopiques, cauchemardesques, rêveurs et rêvant à une vie de rêve, textes piégés par l’attrape-rêves de l’oiseau enchanté sus-nommé…

Le musée s’ouvre sur un envol, un délire halluciné, échappé au rêve de ma chienne…

Et moi, je vous entraîne vers le Temps du Rêve aborigène, sur la route rayée parmi les cercles hypnotiques du tableau ''Rêve des femmes’’, de Kirstine Nangala Brown, pour découvrir mes chemins du rêve.

 

 

Ici, les rêves, inspirés par ce tableau, se déclinent de deux façons : en modestes poésies composées chacune d’un quatrain et avec un texte en prose :

Les voies du rêve sont impénétrables. Certains questionnent, qui se promènent de Nice à Rome… et en couleurs...

La vérité est-elle dans les rêves ? Peut-être… peut-être pas… mais la magie...

Voyez, là ! Suspendu à un arc-en-ciel, le rêve en couleurs qui vous appelle…

Le rêve en couleurs vire à l’utopie. Laissez-vous guider par quelques chimères échevelées

Et voici, accroché à l’impossible, un rêve en partance pour des terres utopiques...

Mais les jolies chimères deviennent menaçantes, les cauchemars sournois s’immiscent, les nuées sombres oppressent le visiteur… Traversez-les vite et plongez dans le fantastique abîme…

Ici, épinglé sur un chêne au bois mort, le cauchemar d’un saxophoniste…

Un jour sans fin pour ce pauvre saxophoniste ! Faites attention de ne pas y tomber vous aussi. Le passage entre réalité et fiction est si ténu..

Voyez plutôt ici, piégé dans le filet de l’attrape-rêve, le cauchemar de Lucie… or not Lucie ?

Extirpez-vous de ce cauchemar au cahier maléfique ! Embarquez sur l’aile d’un rêve, envolez-vous vers la vie idéale, celle à laquelle on aspire…

Là, une vie espère sous le vernis..

Rêver sa vie et devenir soi-même pour que le rêve se réalise.. C’est le travail le plus difficile… Alors, on se réfugie dans la rêverie qui se balance sur les chemins de belle errance… Et la pensée vagabonde se perd pour mieux se retrouver.

Et puis, quand la nuit vient…

La Lune est tombée derrière l’horizon. La nuit engloutit les ombres, les songes rôdent au creux des oreillers, tout gonflés de poésie, magie, beauté, joie, peur, amour... tout pétris de vie, quoi ! Allez vite les rejoindre.

Ici se termine la visite. Merci de l’avoir suivie..

Le Musée des CHIMÈRES APPRIVOISÉES et moi-même vous souhaitons les plus beaux rêves du monde !

 

 

Madeleine Cafedjian

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Rédigé par Mado

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Publié le 8 Décembre 2020

 

Le soleil s'éloigne,

La vue s’obscurcit,

Et dans la campagne

Plus de bruit, plus de vie.

Crépusculaire

Ce moment de transition

Vague à l’âme

 

Orage,

Ô réservoir de pluie,

S'il fuit,

Il anéantit le repos de la nuit,

Et le quidam est déconfit.

Vents d'est humides

Se profilent à l'horizon

Vague à l’âme

 

      Je me couche dans mon lit, me love dans des sables émouvants. Le présent se raccourcit, je fonce en avant. Des chants de sirènes m'appellent, je reste conscient du danger, et à grands coups de pelles je creuse un couloir pour me dégager. Je survole des montagnes, j'atterris à Roncevaux, j'ai le mal de cocagne, Durandal est là, trépassée, comme dans un tableau, coincée dans son rocher. En me voyant elle me dit : « Enfin, du temps vous avez mis ». Je lui réponds : « Quelques siècles, le temps d'un battement de cil ». Je laisse là l'épée, Roncevaux aura son frontalier. Je finis ma nuit dans une armure qui m'a protégé des sangliers. Ce sont les murmures des oiseaux qui m'ont réveillé en m'amenant ma béquée. Ma rêverie m'emporte au large, vers une barge d'immigrés, fixée a une bitte d'amarrage, dans le port de Tanger. Dring, dring, dring, je décroche mon portable, une voie m'indique que mon rêve est terminé, qu'il faut que je m'habille, il est temps d'aller bosser. Je refuse d'obtempérer car la Méditerranée perçoit ma colère d'avoir été réveillée. Le vent d'est se met de la partie et les rouleaux s'intensifient.

Lames et vagues

 

      Je rêvais dans un TGV, pas le temps de me poser. Le plaisir de longer la côte est effacé par la rapidité du trajet. Alors je me cale dans mon fauteuil, le temps de fermer un œil, je m'évade de ce train. D'un pas incertain je me déplace sur les galets. Nu comme un ver, galant ou pas, je prends le temps de prendre un bain. Un tuba me tend la main, un masque me rejoint, je visite les fonds marins. Un barracuda me veut pour proie, mais moi, ma foi, je me transforme en anchois et finirai dans un pan bagnat. Je rejoins mon wagon, aisément car le train est à l'arrêt. Un cochon a traversé la voie sans regarder. Seul dans mon compartiment je rêvasse en attendant. Le plafond se dérobe à mes yeux, je m'enfuis dans le ciel bleu. Je contourne la coupole de l'Observatoire, au passage je salue Auguste, fais un point fixe sur la Principauté. Au dessus de Monaco, le rocher, en forme de tête de chien, de ses yeux caverneux, me regarde comme s'il avait faim. Je file vers l'Italie mais à cause de la covid le passage est interdit. Dans les rêves tout est permis, je me propulse vers Turin sans reprendre mon train. Bien m'en a pris. Le pont n'était plus mais le train est resté suspendu jusqu'au km d'après ou il s'est reposé sur la voie ferrée.

Larmes et rames miraculées.

LOUIS

 

 

 

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Rédigé par Louis

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Publié le 6 Décembre 2020

 

Je suis là au lit

Sous ma couverture bleue

Je rêve éveillé

 

Le monde s’endort sous la brume chargée de senteurs de thym et de lavande et le ciel bleu s’estompe et fait place à la nuit où toutes les choses prennent la couleur de l’ennui.

 

Mes yeux grands ouverts

Essayent de déchirer

Ce voile noirci

 

Cette couleur grise que l’on obtient en mélangeant sans aucune douceur le rire et les pleurs sur la palette de l’horreur. Mon regard s’affaire à la recherche de quelques restes de clarté qui me permettraient de me diriger sur le chemin de l’aurore. Ce moment magique, pâle aquarelle où la lueur gagne sur la nuit.

 

Le jour se pointe

Il est temps de se lever

Laisse tes rêves

 

Je me roule dans mes draps comme sur une toile blanche où je viens déposer les couleurs de ma vie. Le monde se réveille, dans la rosée du matin je mélange le jaune, le bleu, le vert les couleurs de l’espérance, faisant fuir au loin les cauchemars de mes nuits.

 

Sur ma palette

Je mélange mon bonheur

Mon rêve est vrai

 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 3 Décembre 2020

 

« La Rêverie du Promeneur Solitaire » de Jean-Jacques, «  Les Feuilles Mortes » de PREVERT tombant doucement sur l’eau de la fontaine du jardin du Luxembourg, m’entraînent dans une sorte de rêve éveillé, une apesanteur.

                                                    Rêverie un mal

                                                    Petite lumière s’en va

                                                    Plume légère revient.


 

« La rêverie est le clair de lune de la pensée », disait Jules RENARD.

Je voudrais être un oiseau, découvrir des pays lointains, me dis-je, regardant ce groupe d’étourneaux formant de superbes dessins, denses et drôles.

                                                    Sarabande de BACH

                                                    Moineaux s’envolent, flocons volent

                                                    Voyages majestueux.


 

La rêverie peut être une malédiction, quand l’activité mentale de l’individu est chancelante, un avenir sombre, le Covid en est un élément déclencheur.

                                                    Légendes et contes

                                                    Échappatoire du réel

                                                    Yeux clos, page blanche.


 

Ô temps suspends ton vol et vous heures propices, suspendez votre cours… écrivait LAMARTINE. Je vole au-dessus de ma campagne où de simples souvenirs imprègnent à jamais ma mémoire.

Aujourd’hui les corneilles s’en sont accaparées.

Je prends mes pinceaux et un arc en ciel en surgit…    

                                                    Mon enfant danse

                                                    La rêverie de SCHUMANN

                                                    A tout jamais, LUI.


 

La rêverie, l’imagination, un souhait « avant de mourir », j’aimerais, pas une promesse mais une idée furtive…

                                                    Rêverie, richesse

                                                    La misère, son seul luxe

                                                    L’âme du pauvre, empathie.

 

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 3 Décembre 2020

 

Sur sa table de nuit,

le Ré veille,

on dirait une nounou,

sur le dormir de la demoiselle,

Le tic tac d'une note parmi tant d'autres.

 

Des volets ouverts sur l'aujourd'hui,

la belle regarde naître le jour

de son lit, toujours allongée.

 

Une alarme qui s'y colle

c'est un matin qui caracole

 

Au sortir de la sonnerie,

ses lève tôt se jouent dans les bleues

pendant que le soleil naît dans les rouges.

 

Complice, il lui dessine un V

comme Voyage.

 

Quand une utopie prend l'ascenseur,

la grille plisse en chimères.

 

Le sien est immobile.

Tout le monde le sait,

c'est certain, elle ne marche plus

et l'oubli fait désormais mémoire,

tout le monde le dit.

 

Pendant que

Le temps dépasse

le temps qui passe

la petite jouit de son rêve éveillé.

 

Elle est ailleurs

à l'heure où toutes les aurores se lèvent,

des matines naïves et rieuses plein les yeux.

 

Dany-L

 

Certains osent un légume, plusieurs se versent à boire, quelques uns s'agenouillent,

restent les Autres qui avancent.

 

 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 3 Décembre 2020

 

Aurore, oh ma belle Aurore,

que ne vois-je

sur cette table de chevet

autre chose qu'un truc qui sonne.

Ecrase-le et lève-toi.

Il est l'heure.

 

Elle se lèvera aussi pour Dannnette.

 

 

Dany-L

 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 1 Décembre 2020

RÊVERIES..

Rêverie : Activité mentale dirigée vers des pensées vagues, sans but précis (Larousse)

La solitude et le silence favorisent les plaintives rêveries. Le souffle du Zéphyr est tout ce qu'on entend sous ces ombrages silencieux. Si les rochers solitaires sont des confidents discrets, il m'est enfin permis d'exhaler le secret de mes peines.

Citation de Properce ; Livre I, élégie 18 (vers 25 av. J.-C.)

Haïbun : Forme littéraire d’origine japonaise, le haïbun combine prose brève et poésie brève.

 

Paréidolie : Une paréidolie est un phénomène psychologique, impliquant un stimulus (visuel ou auditif) vague et indéterminé, plus ou moins perçu comme reconnaissable.

 

 

LECTURE :

Randonnée paresseuse de Nicolas Lemarin

 

 

ATELIER :

Racontez, par un haïbun, une rêverie en y incluant une paréidolie.

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 1 Décembre 2020

 

 

Crépuscule rouge,

Tes ombres sombres s'allongent,

Et le bruit s'éteint.

 

Assise sur le vieux banc, je goûte la nuit qui monte. Dans le soir qui s’épaissit, une lueur se lève. Sa clarté nacrée irise le jardin, grimpe le long des arbres. Par-dessus la colline la lumière se rassemble en un grand disque clair.

 

Vol d'un ballon blanc

Sur le velours de la nuit

- La Lune sur le toit

 

La Lune gravit le ciel et dansent les ombres… Un arbre frissonne, moi aussi… quand, au vent léger, une souris brune s’envole sur un bruissement. Illusion ! Elle vrille sur elle-même, redevient une feuille morte à la longue tige-queue… Maintenant, tout se tait. Dans le silence immense des étoiles immobiles, c’est moi qui vagabonde sur un tapis de temps..

 

Minutes éternelles

Sur le temps qui m'échappe

- La Lune s’en va

 

Je la suis du regard. Elle croise peut-être quelques planètes cachées aux yeux des Hommes. Ne sommes-nous plus seuls ? Je rêve déjà de voisins bienveillants, d’échanges magnifiques entre toutes les Terres. Mon utopie divague… Que fais-tu de nos guerres, nos haines, nos murs, nos barrières ?

 

Sur terres et mers

l’humanité perdue se heurte

aux frontières de peur

 

Il me plaît d'effleurer des mondes empathiques peuplés d’êtres mystérieux, inimaginables. Ni faune, ni flore. Autres… Ils doivent ressentir des sentiments inconnus de nos cœurs… Comment concevoir ce dont nous n’avons aucune expérience ? Saurions-nous les comprendre ? Et eux, comment nous verraient-ils, ces ET de mon âme ?

 

Planètes lointaines

abritez-vous la vie des rêves ?

Question sans réponse

 

Sans réponse dans l’immensité. L’abîme devant ma solitude… et la célèbre phrase de Blaise Pascal tel un mantra : « Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie ».

Le bruit de ma voix brouille la nuit. Le ciel ruisselle doucement, comme un murmure rauque. Au loin, des animaux s’éveillent.

 

L'obscurité humide

Noie le jardin de rosée

- Le crapaud coasse.

 

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 1 Décembre 2020

Rêver

C’est oublier

La réalité

En se donnant un moment

De Liberté *

 

La liberté d’imaginer

De faire le monde à ma manière

D’organiser ma vie rêvée

La projeter dans la lumière

 

Toutes entraves pulvérisées

C’est un envol de l’espérance

Vers l’utopie de grands projets

Sur des chemins de belle errance

 

C’est voyager sur la mémoire

Sur les désirs, sur les secrets

Ouvrir les pages de mes grimoires

Et m’en nourrir pour exister

 

Et exulter de tout mon être

Sur ses ailes de liberté

Alors qu’assise à ma fenêtre

Je me promène sur mes pensées.

 

 

* Vers de Nadjet Taibouni

 

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Rédigé par Mado

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