LES QUICHES
Publié le 31 Décembre 2020
Au début était le Verbe..
On nous dit tout d'abord que le monde est bleu pur
comme l'abîme de ses yeux..
Puis, que l'air est vicié,
qu'il faut nous protéger.
On vit alors les rues se clarifier
Et quelques gus se déguiser..
Carnaval remisé
dans les langes du passé,
Sauf pour grosse tête
à la mine frelatée.
Un dépôt provisoire en logement saturé..
Laisser libre une gouttelette
Liberté surveillée.
On écrit on chante,
on danse de Chambrée,
Tandis qu'autour de nous l'air se raréfie.
Difficile de se perdre,
Sur chemin atrophié...
Les parcs se désolent,
les oiseaux qui rigolent
Mise au ban des penauds déconfits.
On va purifier l'air, rajeunir l'atmosphère..
Cuisiner a parte, un ragoût mijoté.
On va bien rigoler.
On se déguise en sac poubelle pour picoler,
en bouée balise pour se baigner.
Une note parfois un peu salée..
Des musiciens fragmentés divisés fractionnés,
Pour jouer de concert, émotion bien cadrée.
On numérise à satiété,
volupté calfeutrée,
Et le printemps rugit
des bourgeons qui fleurissent.
On encense la Libé.. la sortie l'envolée,
Retour aux ateliers,
les premiers de corvée..
Un tissu sur le nez, respirer en apnée..
Et les toisons touffues dispensées de tonsure..
Inspirer nez bouché,
expirer sans un mot..
Les yeux apeurés..
On nous dit qu'il faut nous contrôler.
Frontière bouclée bâclée.. en pointillé.
Carnaval des animaux,
Symphonie pathétique..
À trop vouloir se distancier,
On a fini par s'esquiver.
Un rêve aseptisé, Orwell revisité.
Plus de laine sur le dos..
Continuer les abdos !
Troc de Quiches
au plus haut du Cénacle.
Plus de peur que d'envie,
Le rêve d'une chère dynastie,
une équipe qui gagne..
On susurre traitement,
D'aucuns pensent émolument..
Savoir ce qu'est la vie,
Et distancier la mort .
On nous aurait menti ?
Menés au bout du nez ?
Étain et d'Or ..