cinema

Publié le 2 Février 2020

Page de couverture réalisée par  Hervé FARCY   sur un tableau de  Bernard BRUNSTEIN

Page de couverture réalisée par Hervé FARCY sur un tableau de Bernard BRUNSTEIN

SYNOPSIS

 

Tout commence le 16 septembre 2019, jour de rentrée pour l’atelier.

Les ‘‘écrivant.e.s’’ se retrouvent autour de la grande table du second étage pour rédiger un recueil sur le thème Le Cinéma.

Les séances ont lieu tous les lundis de 17h à 19h. Elles débutent par un joyeux brouhaha, des échanges, des rires, le temps de s’installer. Chaque fois, un nouveau sujet, inspiré par des répliques, des images, des affiches, des scénarios de films, leur est proposé. Les imaginations font le reste.

Dans la salle silencieuse, la soufflerie de la climatisation bourdonne au plafond. Les stylos effleurent les cahiers d’un bruissement discret. Parfois, un soupir, le tintement d’un téléphone, le bruit menu d’une page que l’on tourne.

Puis vient le temps de la lecture, toujours bienveillant, ponctué souvent de drôlerie. Le recueil prend corps peu à peu, son contenu s’organise, sa mise en page se dessine.

Mais les auteur.e.s sont si productifs ! Les textes sont trop nombreux. Il faut choisir. Chacun doit faire une sélection de ses meilleurs écrits. Quel dilemme ! On aimerait tellement que tout soit édité !

La solution du problème sera virtuelle : tous les textes ainsi que les sujets qui les ont inspirés sont publiés sur le blog de l’atelier :

http://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2019/07/le-cinema.html

Pour clore cette laborieuse saison de travail, en juin, une fête est organisée par AnimaNice Bon-Voyage. Le recueil est gracieusement distribué aux auteurs, aux invités.

 

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LES PLANS-SÉQUENCES

 

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LE CASTING

Avec, par ordre alphabétique,

 

Benoît, Bernadette, Bernard, Brigitte M., Dany-L, Dominique, Évelyne, Françoise M., Françoise S., Gérald, Hervé, Iliola, Jacqueline, Leslie, Louis, Mado, Monique, Nadine, Renée.

***

BENOÎT dans :

- Salle 5, à l'étage

- Une belle ardoise

- Quelques jours à Nice

- Histoire de nouilles

- Reprise à 15 heures

***

BERNADETTE dans :

- Deux pattes qui ne courront plus, suivi de Deux Pattes merveilleuses

- Mémoire de salle obscure

- Ennui or not ennui ?

- A retenir cette semaine

- L'histoire reconstituée

- Association d'idées

- Ekphrasis - ENTRACTE

***

BERNARD dans :

- Mon Héros

- Le Choix

- Quelques notes de musique, suivi de Un Brouillard intense

- Impression

- Dialogue..

- Un négatif qui se révèle!

- Nuances de gris

- Associations d'idées

- Jeune comédien

- Un instant de bonheur

- Scène de film

***

BRIGITTE M. dans :

- Grand Ecran

- Dialogue d'acteurs au Paradis (Hommage à Audiard)

- Séance au 7ème ciel !

- Antoine, mon calvaire

- Entracte (d'après Edward Hopper 1963)

***

DANY-L dans :

- Protection rapprochée

- Brigitte B

- Le petit-fils d'Arsène Lupin

- Court métrage

- L'entracte

- Photo de rue

***

DOMINIQUE dans :

- Le Film

- Dialogue au Paradis entre Lino Ventura, Jean Gabin, Arletty et l'écrivaine

- En cette année du Centenaire des légendaires Studios de La Victorine

- Mémoires d'un Gant, suivi de Les Eclairs

- Mémoires d'un Tapis rouge

- La chute

- Secret d'une vie réussie

- Onirisme dérangeant

- Associations d'idées

- Découverte aux studios de la Victorine

- Entracte

***

EVELYNE dans :

- Couleurs

***

FRANÇOISE M. dans :

- Cinéma, cinéma !

- A bâtons rompus

- Le Chapeau

- Festival

- Pain et beurre

- Sage Femme

***

FRANÇOISE S. dans :

- Le velosolex de Jacques Tati

- Le fauteuil rouge du cinéma disparu

***

GÉRALD, lauréat du "Concours de la Nouvelle Sénior" 2019 à Nice avec "Romance inachevée" dans :

- Romance inachevée

- L'Alambiquée

- Serre céleste

- I.N.I.M.I.T.A.B.L.E

- Vent porteur

- Rencontre inattendue

- Les Studios

- Cinéma Passion

- Quelle galère !

- Clap de fin

- Le tonneau

***

HERVÉ dans :

- Cinéma en Amazonie

- Imaginez un dialogue

- Marcellin

- La paire

- Bon pied la route !

- Victorine

- Entracte

***

ILIOLA dans :

- La triste histoire de la voiture du Corniaud

***

JACQUELINE, sélectionnée lors du "Concours de la Nouvelle Sénior" 2019 à Nice avec "L'unique, la belle, la divine Victorine" dans  :

- Nice la belle

- L'unique, la belle, la divine Victorine

***

LESLIE dans :

- Au cinéma

- Titanice

- Fin de vie poussiéreuse

- La Naïveté

- Les associations d'idées

- Coup de foudre à l'horizon

- Les studios de la Victorine

***

LOUIS dans :

- Cinéma, cinéma ?

- Cinéma

-Rétrospective

- Casse

- Relâche

- Poème à Gérard Depardieu

***

MADO dans :

- Le Rôle de ma vie

- Un soir au ciné

- Méli-mélo

- La Jactance au Paradis

- Histoire de cinéma

- Passage-éclair

- Mécanique sensible, suivi de Juste une clé à molette

- Charlot, Les Temps modernes, la tendresse

- Paroles d'atelier

-  La fée-ciné

- Mina  minaude

- De fil en images

- Écran noir

- On raconte...

***

MONIQUE dans :

- Juste avant le film

- L'éternité, tu parles !

- Un visiteur un peu encombrant

- Catherine, non !

- Les irréductibles du tapis rouge

- La rédaction

***

NADINE dans :

- Dans les limbes

- Tonton Tati

- Festen

- Rêve de Fauteuil

- Ciné-chute

- Imbroglio

- Nouvelle vague

***

RENÉE dans :

- Le fauteuil

- Pierre

- Le billet du cinéphile

- Le mari de la coiffeuse

***

LES CADAVRES EXQUIS

***

LES IMAGES

***

Clap de fin –

Histoire terminée

fatigué

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 2 Février 2020

IL FAISAIT UNE CHALEUR...

Il faisait une chaleur étouffante sur ce tournage. On était à la vingt-quatrième prise, tout le monde était épuisé.

 

Laurent, le metteur en scène « rameutait » ses troupes à l’aide d’un porte-voix. « Allez, mes brebis, disait-il, encore un petit effort, il fait chaud, je sais, le succès est au bout ».

 

  • On peut se baigner un peu, demande Sébastien, j’ai chaud, j’ai soif.

  • Non, encore une scène avec toi, après tu pourras aller jouer. Tu es une graine d’acteur, accroche-toi.

 

Il avait mis l’échelle hors du champ de vision, il n’en avait pas besoin dans l’immédiat.

 

Sébastien se lamente en sourdine, gémit sans compter. Pour son premier film, il est gâté : un metteur en scène alcoolique et des acteurs « Has been ». C’est bien sa veine ! Il ravale ses critiques, ébauche un sourire.

 

De toute façon, il a besoin de ce cachet pour payer son loyer, et puis un tournage tous frais payés sur la Côte d’Azur, ça ne se refuse pas…

 

Et puis il ne faut pas trop se griller sur un tournage, si on veut que notre téléphone sonne régulièrement.

 

C’est pas tout ça, mais midi sonne… Si on allait casser la croûte ? Ca détendra tout le monde et on repartira d’un bon pied, le ventre plein, suggère Sébastien.

 

Je suis pour, j’en rêve, un bon plat de pâtes à la sauce tomate, le tout arrosé d’une bonne bière. Allons. Après l’heure c’est plus l’heure.

 

Là, tu es à ton premier tournage, Sébastien ? Tu as encore beaucoup à apprendre !

 

Il croyait quoi Sébastien, se la couler douce. Ce n’est pas parce qu’on est sur la Côte d’Azur qu’on se tourne les pouces. Nous les Niçois, nous sommes des bosseurs ! Je baille.

 

Sacré Seb, cabot en diable et mauvais acteur, il a coulé plus de films à lui tout seul que la Marine française de navires ennemis en mille neuf cent cinq.

 

Bon, c’est la chaleur qui a dû leur ramollir le cerveau, ils ont tous l’air bourrés. Je crois qu’il va falloir faire la pause.

Allez les gars, on arrête, on reprend dans une heure et vous y allez mollo sur le rosé et la bière !

 

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 29 Janvier 2020

NARRATEUR - POINT DE VUE - CADAVRE EXQUIS

 

 

Le narrateur c’est celui qui raconte l’histoire. Il peut être interne ou externe au récit.

Le point de vue ou focalisation, c’est « l’œil » du narrateur. Cela peut être une focalisation interne, focalisation externe, point de vue omniscient ou focalisation zéro.

 

Écriture :

 

En vous inspirant de l’image, commencez une histoire et passez la feuille à votre voisin pour qu'il poursuive... Chacun doit respecter le narrateur et point de vue choisis précédemment, bien sûr ! Quand votre papier initial vous revient, faites la chute.

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 29 Janvier 2020

LES CADAVRES EXQUIS

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 29 Janvier 2020

LE TONNEAU

-Ah mon gaillard on a fini par te coincer !

-Mais lâchez moi bande de truffes !

-Quoi ? Des insultes en plus ? Ton compte est bon.

-Laisse faire Léon, il parle en langage codé, c’est le deuxième bureau qui m’a mis au parfum.

-Le deuxième bureau ! Mais je rêve ! A quel étage votre deuxième bureau ? Vous deux vous sortez plutôt du sous-sol, à ras les plinthes je dirais même.

Un passant débonnaire, les mains dans les poches, suit la scène depuis un moment,

-Bravo les gars, vous avez coincé un membre de la cinquième colonne à ce qu’il paraît ?

-Cinquième colonne, deuxième bureau, mais M…e à la fin, vous allez me laisser récupérer mon galure. C’est quoi pour vous ? Une pièce à conviction, un émetteur peut-être ?

-Tu vois Léon je te l’avais dit, il embrouille les cartes. Tout est codé avec lui !

-Je ne sais pas si tout est codé mais vous, vous dérapez sec !

-Sec, sec, tu ne manque pas d’aplomb avec ce tonneau que tu t’apprêtais à siphonner. Ça fait un moment qu’on t’a à l’œil. Je ne te dis pas qui aurait été le plus imbibé de nous trois !

-Ah ! Voilà un langage que je comprends mieux.

Le clodo se retourne et interpelle la cafetière qui suivait l’action.

-Julie tu as trois verres pour trinquer avec ces dérangés du cervelet…

-Chef, vous croyez qu’on peut…

 

Le metteur en scène lève le bras, se détache de la caméra :

-PARFAIT, coupez ! Tournée générale ! Alors on le met en perce ce tonneau !

 

 

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Rédigé par Gérald

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Publié le 29 Janvier 2020

PHOTO DE RUE

Subjectif négatif

Ils n'ont pas de bagage ces deux là.
Elle a les cheveux déplacés et lui la cravate de travers.

Ils ont fait vite pour quitter l'hôtel.
Il était l'heure de faire les chambres.

Enfin, ils n'ont pas dû payer trop cher
pour cette nuit unique dans ce boui-boui,
juste à côté du théâtre.

A travers la cloison de papier mâché,
ils ont tout entendu de la pièce,
un magnifique "Casse noisette".

Pour le coup, ils sont bien cassés.
Plantés là, au milieu de cette rue ordinaire
on dirait deux orphelins qui attendent leur maman.
La pitié me gagne.


Subjectif positif

On a évacué la rue, vidé la boîte aux lettres
et mis les freins à main aux autos.
Les deux acolytes veulent l'exclusivité.
Ce sont les enfants du cousin du grand père
du Président Trump, pensez donc !

Cette rue doit être débaptisée.
On va la vider de son sens.
Elle s'appelle M Obama street.

Allez, messieurs dames, vous êtes filmés.
Souriez.

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 28 Janvier 2020

TOUS ENSEMBLE

Tous ensemble ... tous ensemble ...

 

Mais chacun à son rythme, of course. Regard oblique vers la caméra. Il hurle dans son chapeau, pardon, dans son haut-parleur, mais c'est un film muet, je pense. Enfin, ce que j'en dit...tout le monde s'en fout. D'ailleurs, l'important c'est le casting des stars un peu désuètes. Je passerai la pommade et les couleurs plus tard.

 

On s'ennuie ferme entre deux prises. Si au moins, on nous servait du café et quelques sandwiches !

 

A quelle heure on va encore finir aujourd'hui ? Bon ras le bol de ce chapeau. Allez, je me casse à la buvette.

 

Merde, au prix ou je les paie, ils pourraient faire un effort. On est pas au fond de la mine à pousser les wagons. Au lieu de profiter du soleil, ils râlent. Le prochain film direction la Sibérie. ça va leur apprendre.

 

Gérer le personnel, c'est toujours difficile surtout quand on est plusieurs en restant singuliers.

 

Heureusement, le scénario sauvera le film.

 

Mais qu'est ce que c'est que ces acteurs ? ils sont tous plus nuls les uns que les autres, j' ai jamais vu ça. La directrice de casting, elle va m'entendre. D'ailleurs, je vais la virer.

 

J'en ai vu passer des acteurs, mais aujourd'hui c'est le pompon pense le metteur en scène. Heureusement que dans huit jours, je tourne un super film en Sibérie.

 

- Ah c'est vous Laurent, le metteur en scène ? où en êtes vous ? Dans les années 50 c'était une autre vie qu'en 2020. On compare ce qui n'est pas comparable, et patati et patata...

 

Revenez demain. les studios sont déjà loués pour l après midi.

 

Laurent, au porte-voix :

 

- Hep Julie, viens là, j'ai retrouvé la sucette du gosse.

- Toi Arthur, bouge toi et va ranger tous les blablas avec les patati et les patata

Demain matin, à la fraîche, on mettra tous nos bouches en cœur.

 

 

 

 

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 28 Janvier 2020

ARMÉ D'UN PORTE-VOIX..

Armé d’un porte-voix et coiffé d’un haut-de-forme Laurent le metteur en scène appelait son troupeau comme il avait coutume de nommer ses acteurs.

Il y a un problème de son, s’écrie Julien, interprétant le vieil homme et l’enfant, ce dernier s’amusant tranquillement attendant que ça se passe.

  • Tu es sourd ! lui répond Mado. Mets tes appareils…

  • Laurent, j’ai vérifié le plateau, il manque quelques boulons.

  • Comment ?

  • Il est complètement sourd !

  • C’est pas plutôt le troupeau qui a un problème d’écoute ? Ça jacasse en sourdine et après ça râle ! Hurle le preneur de son, chauve et mal luné.

Pas facile de faire respecter les directives, chacun crie plus fort que son voisin, c’est la foire d’empoigne !!!

Emile assis nonchalamment, le menton dans sa main, comptait les points.

Laurent s’énerve pour de bon. Tout rouge.

  • Vous allez la fermer oui ! On bosse là, non mais… Bande de…

  • Bons à rien, allez on y croit, cool ! Il fait beau et demain ils annoncent de la pluie.

  • Oui au travail !

Il serait temps, il est dix-neuf heures, on ferme, à demain.

  • Ta, ta, ta, on finit le plan. Allez, courage.

  • Tu rigoles ! J’appelle à la grève illimitée jusqu’à ma retraite !

  • Que c’est celui-là ?

  • Notre délégué syndical mais il n’a pas tout compris des mots d’ordre de la centrale.

  • Non mais ça va pas ! Où vous vous croyez ? Vous êtes pas sur une chaîne d’assemblage chez Renault ! Vous vous rendez pas compte de la chance que vous avez !

  • Allez, encore un petit effort, la journée touche à sa fin. Dans l’ensemble on s’en est bien sortis !

Laurent semble satisfait après toutes les émotions vécues par cette chaude journée.

 

 

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Publié le 28 Janvier 2020

GRÈVE AUX STUDIOS DE LA VICTORINE

Grève aux studios de la Victorine, le délégué syndical donne tout haut les résultats de la concertation. La grève continue à cinquante sept pour cent de votants.

Au-dessous de l’estrade trois ou quatre bonhommes semblaient se désintéresser de ce qui se passait. C’étaient l’heure de la sieste sans doute. Et puis avec cette chaleur, grève ou pas grève, ils ne semblaient pas avoir l’intention de bouger.

Oh doucement ! Aujourd’hui peut-être ou alors demain. Ce maudit soleil semblait leur avoir donné la flemme.

C’est que la flemme à Nice, c’est un sport national. Dès la naissance on forme des champions.

Jusqu’au bout nous ne cèderons pas ! Non, non au travail sous le soleil !

Nos revendications :

  • Une bière au centre boissons fraîche tous les quarts d’heure.

  • Des chapeaux ou casquettes pour tous, quel que soit le personnage.

  • Des parasols et des ventilateurs pour se rafraîchir pendant la journée.

  • Une pose déjeuner d’une heure et demie avec buffet froid à volonté.

C’est alors que le metteur en scène se saisit de son porte-voix et crie de colère, annonce que pour répondre aux revendications fantaisistes des comédiens il les vire tous et fera son film avec des gens sensés.

  • Bien dit, approuve Julien (toujours lui) On garde qui ?

  • Le bébé et sa mère, Sébastien (qui a trouvé des sucettes) et qui, et qui…

  • Allez, trêve de plaisanterie, on reprend sérieusement. Allez tout le monde. On tourne là nouveau…

Il a dit Julien on verra demain alors moi je me casse, j’ai mes gosses à aller chercher et le pain à prendre. Julien il n’arrête pas de faire son cinéma, mais moi je suis dans la vraie vie.

Alors là bravo à tous, on passe du présent au passé pour heurter le futur… Sans parler du manifeste syndical avec relents hypnotique. Sébastien joue la mère du jeune têtard à sucette, çà c’est pas joli, joli !

Décidément dix-neuf cent trente-six est bien loin, chacun pour soi voilà le résultat de l’individualisme, il a suffi d’un cri du patron et tout le monde reprend son rôle. Marx doit se retourner dans sa tombe.

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Publié le 28 Janvier 2020

LA CAMÉRA ÉTAIT À L'OMBRE

La caméra était à l’ombre du parasol, juchée sur une estrade. Le metteur en scène assis à côté donnait quelques instructions dans son porte-voix.

Ecrasé de soleil, il avait chipé le haut de forme de l’accessoiriste en attendant que l’autre tire-au-flanc assis devant l’estrade veuille bien bouger son cul pour aller lui chercher sa casquette.

Il pourrait par la même occasion ramener deux ou trois bières bien fraîches. On peut rêver ! Allez, on tourne !

Pas possible, il est midi et demie, la nourriture refroidit dans les assiettes. Pourvu qu’il y ait salade niçoise au menu.

Menue, menue, comme ma rémunération pense in-petto le metteur en scène ; à partir d’aujourd’hui je ne fais plus que des films américains avec Marylin et John.

En attendant, il faut le faire ce film. Allez, tout le monde en place, on reprend. Je sais, il fait très chaud mais c’est la dernière prise. Après, pause déjeuner pour tout le monde !

« Dernière prise » a dit le metteur en scène. Mais personne n’y croit. Tous traînent les pieds. Même la pause déjeuner ne fait avancer personne. C’est un mauvais jour.

Et la pluie s’en mêle, pluie d’été, il va y avoir de l’orage. « Vite aux abris » dit Julien le perchiste, en riant aux éclats « Excusez-moi, c’est nerveux ». On n’a pas une scène avec de la pluie…. Oui mais pas tout de suite, dommage… Regarde Martine avec son parasol en guise de parapluie. Remarque, dit Julien, c’est quand même bien dans le thème… Regarde la pluie s’est arrêtée, remarque le metteur en scène. On reprend. On tourne.

Taratata, on tournera demain, j’ai les gosses à aller chercher à l’école de musique.

Et voilà comment le quotidien plombe le rêve !... Julien le perchiste déploie puis rengaine la lance à incendie qui génère la pluie… et lance une œillade meurtrière à Julie, la jeune première aux prises avec le prédateur notoire qui les dirige… Encore une scène en vue !

Il ne manque plus qu’une scène de ménage, c’est vrai que Julie avec sa jupe ras les fesses allume tous les hommes du plateau et alors là maintenant avec le tee-shirt mouillé, comment vous dire ???

Dommage qu’elle ne soit pas gaulée comme l’était Marylin, j’aurais bien endossé le rôle de « Mister President» !

 

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