Publié le 14 Février 2020

La grande guerre - René MAGRITTE

La grande guerre - René MAGRITTE

PERSONNAGE-OBJET

 

Faire la fiche d’un personnage et d’un objet, puis faire histoires croisées : mettre tous les fiches sur la table, en deux tas distincts, piocher au hasard et écrire une histoire avec le personnage et l’objet tirés.

 

Personnage :

- Nom – prénom

- Sexe

- Âge

- Traits physiques

- Traits psychologiques, caractère

- Métier

- Lieu de vie, rural, urbain...

- Lieu de travail

- Vie privée, en couple ? Seul ?

- Époque contemporaine, passée, future ?

 

Objet :

- nom

- âge

- sa valeur, objet précieux, usuel, etc.

- lieu où il se trouve

- à quoi il sert

- caractéristiques, ses défauts, ses qualités
 

Atelier : le personnage littéraire

Lecture : Incipit de L’homme aux cercles bleus de Fred VARGAS

***

LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 14 Février 2020

Bonjour, je m’appelle Sylvain Vaugas. Je suis cuisinier au prestigieux hôtel «  Le Negresco ». Je viens d’avoir 25 ans. Je roule en moto et j’aime les beaux habits. Comme la nature m’a doté d’un physique agréable, j’aime aussi les jolies filles qui me le rendent bien. C’est d’ailleurs pour ça que je suis toujours célibataire. En bref, je suis un jeune d’aujourd’hui, mon i phone à la main et je vis ma vie à cent à l’heure.

Pourtant, il m’est arrivé une histoire extraordinaire que je vais vous raconter. J’habite sur le port dans un vieil immeuble et tout au fond de la cour vivait un menuisier, aujourd’hui décédé.

L’autre jour, j’étais en congé et j’allais prendre ma moto quand je vis que la porte de la menuiserie était ouverte. Cela aiguillonna ma curiosité. J’appelais « Il y a quelqu’un ? » Seul le silence me répondit. Pourtant, je vous assure que j’ai horreur des vieilles choses et en plus, je suis allergique à la poussière. Tout me disait « Laisse tomber et file ». Et voila, je suis rentré. Dans l’atelier, le temps semblait s’être arrêté. Un voile de poussière, comme un linceul, recouvrait les outils et l’établi. Par le vasistas cassé, un rayon de lumière éclairait cette scène d’un autre temps. Je m’apprêtais à faire demi-tour quand mon regard le vit. Il était là, posé comme une œuvre d’art, un rabot sur lequel on pouvait lire, gravé sur son bois, 1928. Je ne sais pas ce qui me poussa à le faire, mais je le pris et l’emportais comme si j’avais trouvé un trésor. Fini ma promenade en moto, je remontais chez moi avec mon précieux chargement. L’objet avait du être bien utilisé, car le bois gardait en lui la marque de la main de son propriétaire. Seule la lame avait subi les outrages du temps, une gaine de rouille l’enveloppait. Cet objet semblait me parler et me dire « Utilise-moi encore ».

Que lui répondre, quand soudain une idée me traversa l’esprit ! Mais oui, bien sûr. J’appelais un ami.

  • Pourrais-tu m’aiguiser une lame de rabot ?

  • Sans problème, me répond dit-il.

Quand je vous disais que mon histoire était extraordinaire, car depuis, mon rabot et moi, dans la cuisine du Negresco, nous faisons de magnifiques copeaux de Parmigiano qui viennent doucement fondre sur mes plats préférés au grand plaisir de la clientèle.

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Rédigé par Bernard

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Publié le 13 Février 2020

LE PERSONNAGE : Sylvain Vaugas, homme de 25 ans, cuisinier à Nice. Grand, mince;beau, cheveux foncés, travaille au Negresco, habite dans le quartier du port. In telligent, poli, sensible, il a une grosse moto et est bien habillé. 
L'OBJET : 

Un rabot de menuisier fabriqué en 1928. Il a un peu de valeur du fait de son âge, mais reste quand même un objet usuel. Ii a beaucoup servi mais il est maintenant abandonné au fond d'un atelier, oublié et poussiéreux. Sa grande qualité était sa lame affûtée qui faisait des copeaux bien nets. Son défaut, c'est qu'aujourd'hui, sa lame est toute rouillée et ne rabote plus rien du tout.

 


C'était son jour de congé et Sylvain avait projeté d'aller au marché de Vintimille acheter des fruits et légumes dont des tomates pour faire une bolognaise et il en profiterait pour acheter une nouvelle lame pour son rabot car celle-ci était hors d'usage. Il faut dire qu'il l'avait laissé traîner au fond d'un atelier. Soudain il se rappelle la plaisanterie d'un copain cuisinier qui lui avait demandé un jour s'il connaissait le point commun entre un rabot et une sauce napolitaine ? Sans me laisser le temps de répondre il m'avait donné la réponse en rigolant « ils sont tous les deux automates ».

Pas mal lui avais je répondu en riant..
Les années ont passé... Qu'est devenu son ami ? Il n'en a aucune idée ! Quant à lui, il a pris du grade. Désormais il participe à la confection des menus et à l'appellation des plats.

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Rédigé par Françoise M.

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Publié le 13 Février 2020

LE PERSONNAGE : Sylvain Vaugas, homme de 25 ans, cuisinier à Nice. Grand, mince;beau, cheveux foncés, travaille au Negresco, habite dans le quartier du port. In telligent, poli, sensible, il a une grosse moto et est bien habillé. 
L'OBJET : 

Un rabot de menuisier fabriqué en 1928. Il a un peu de valeur du fait de son âge, mais reste quand même un objet usuel. Ii a beaucoup servi mais il est maintenant abandonné au fond d'un atelier, oublié et poussiéreux. Sa grande qualité était sa lame affûtée qui faisait des copeaux bien nets. Son défaut, c'est qu'aujourd'hui, sa lame est toute rouillée et ne rabote plus rien du tout.

 


C'était son jour de congé et Sylvain avait projeté d'aller au marché de Vintimille acheter des fruits et légumes dont des tomates pour faire une bolognaise et il en profiterait pour acheter une nouvelle lame pour son rabot car celle-ci était hors d'usage. Il faut dire qu'il l'avait laissé traîner au fond d'un atelier. Soudain il se rappelle la plaisanterie d'un copain cuisinier qui lui avait demandé un jour s'il connaissait le point commun entre un rabot et une sauce napolitaine ? Sans me laisser le temps de répondre il m'avait donné la réponse en rigolant « ils sont tous les deux automates ».

Pas mal lui avais je répondu en riant..
Les années ont passé... Qu'est devenu son ami ? Il n'en a aucune idée ! Quant à lui, il a pris du grade. Désormais il participe à la confection des menus et à l'appellation des plats.

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Rédigé par Françoise M.

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Publié le 13 Février 2020

Personnage : Oblomsky Pawel, 50 ans , chercheur

Objet : un rabot du XIXe siècle

 

Outil de l'oubli.

Pawel Oblonski Père - Trouveur -

c'est pas écrit Chercheur mais Trouveur tout en haut de sa boutique.



Plantée là, la philosophie de Julie reste un peu déroutée.

On trouve et pourtant on en finit pas de chercher ?

On cherche mais finalement on n'arrête pas de trouver ?

 

Julie, jeune recrue de la Chambre de Commerce de Nice

à la lourde charge de trouver une issue pour mettre en valeur

un rabot daté de 1845 dont on ignore le nom du propriétaire.

 

Pawel , encombré de la taille et lunettes au bout du nez,

frise la cinquantaine, chauve.

Quand Julie entre dans sa boutique,

il relève légèrement la tête en signe de bonjour.

 

- Monsieur Oblonski, nous cherchons une idée originale

pour donner une seconde vie à ce rabot, inutilisable en l'état

mais symbole d'une vie passée remarquable.

 

Pawel saisit l'objet. Il le manipule lentement, respectueusement.

 

Pawel, Trouveur, s'épanche sur l'outil avec émotion

puis il finit Chercheur.

Avec frénésie, il commence à menuiser

sans même s'arrêter sur les nœuds.

 

Il va raboter toutes ces années, les siennes, celles qui ont fait mal.

Les copeaux de mort tomberont de l 'établi comme des jours de pluie.

Et quand la planche sera nue, belle et blanche,

il retrouvera tout le sens éphémère de la caresse du bonheur,

les confins de la vie qui se mélangent à l'amour du métier.

 

- Mademoiselle, mademoiselle !

une seconde vie va naître de cet outil, grâce à vous.

Prenez en l'existence, ce sera la mienne désormais.

Je n'ai pas d enfant.

Dany-L

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 12 Février 2020

Personnage : Sylvain, cuisinier à l'hôtel NEGRESCO 

Objet : Porte Clé

 

LE PORTE-CLÉ DE SYLVAIN

                                                                

Ce matin Sylvain sera en retard, panne de moto, dira-t-il au téléphone à son chef de service.

-  Fais au plus vite, tu sais que ce soir à l'hôtel, le Prince et la Princesse de MONACO ainsi que le Duc de WINDSOR et son épouse, vont participer à un repas donné par madame AUGIER à leur intention.

 

Le problème de Sylvain était d'ordre mécanique mais pas seulement, son porte clés fétiche vieux, abîmé dont l'inscription " A Mon Fils Chéri " était un peu effacée, jouait à cache-cache, le jeune homme le tenait de sa mère disparue trop tôt à son goût, son attachement pour elle était fusionnel et ce porte clés était une relique incommensurablement précieuse.

Il le retrouva dans le caniveau, ce dernier avait été consolidé maintes fois.

A 11 heures, le jeune cuisinier arriva à son poste, mis sa tenue blanche avec un chapeau haut de forme en papier ( tenue exigée ).

Très professionnel, habile, consciencieux, son retard fut vite oublié, les commandes arrivaient à une allure de folie, puis une accalmie lui permit de jeter un œil par la petite fenêtre d'une des portes.

-  C'est pas possible, se dit-il assez fort pour que le chef l'entende.

-  Que se passe-t-il, lui demanda t il?

-  En fait ce matin, j'ai été percuté par une moto dont la conductrice est attablée avec le vieux en costard.

-  Calme-toi, lui conseilla Hubert son chef. Que s'est-il passé ?

-  Vous savez que ma mère est décédée, il y a quatre ans, elle m'avait donné un porte clés gravé, porte bonheur, l'instant de quelques minutes dans la collision j'ai cru l'avoir perdu !

-  Ne t'en fais pas, lui dit Hubert, ne pleure pas ( voyant ses yeux rougir )!

La pause déjeuner arriva et détendit Sylvain.

De retour dans son studio, il retrouva Magali sa copine arrivée quelques minutes avant, à qui il raconta l'égarement de son porte clés..... retrouvé !!

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 11 Février 2020

Personnage : Clotilde Jaquard, femme de 76 ans

Objet : une soupière

 

 

LA SOUPIÈRE DE CLOTILDE

 

Clotilde Jaquard, l’air absent, époussette les bibelots sur vaisselier. Elle a du mal à atteindre l’étagère du haut. Avec l’âge, elle s’est tassée. Elle n’a jamais été très grande, plutôt frêle et menue mais a gardé, à 76 ans, son maintien de dame grande classe et ses beaux yeux bleus.

Une silhouette de jeune fille, lui dit l’infirmière qui lui rend visite quotidiennement.

 

Sauf que ses cheveux coupés au carré sont devenus gris et qu’elle commence à perdre la mémoire. Et ça, ça la stresse. De nature paresseuse, très émotive, elle panique vite lorsqu’elle oublie d’éteindre la télé ou laisse la marmite sur le feu, qu’elle retrouve carbonisée. Elle aimerait pouvoir en parler, demander de l’aide, mais elle en est incapable. Terriblement introvertie, à la limite de l’autisme, elle se referme sur elle-même et son petit monde étriqué dans son deux-pièces au centre ville.

 

Elle secoue la tête comme si une pensée incongrue venait de la traverser. Son plumeau nonchalant se promène sur l’assiette-souvenir de Bretagne, de belles vacances avec son mari et sa fille… Sa fille… elle l’a perdue à l’âge de dix ans et ne s’en est jamais remise. A traversé la vie au bras de son mari, son seul soutien. Il est mort l’année dernière ; depuis, elle est désespérément seule.

Comme elle n’a jamais travaillé, elle n’a pas eu d’amies, de camarades, n’a pas connu réellement de vie sociale.

C’est trop tard aujourd’hui, se dit-elle. Je vais finir dans cet appartement, toute seule..

 

Le plumeau caresse un bibelot, s’arrête sur la soupière. Clotilde se souvient. C’est dans cette soupière que sa mère servait la soupe quand la famille se réunissait pour la veillée. Elle doit bien avoir 90 ans, et sûrement un peu de valeur du fait de son grand âge. Elle trône sur le vaisselier depuis son mariage. Sa mère la lui avait offerte.

Une belle soupière, en porcelaine de Limoges, signée, avec des perroquets rouges et bleus. Elle est comme neuve, il ne lui manque que la soupe.

Et si…

Une idée émerge, se tortille, cherche à exister.

Et si… je faisais une grosse marmite de soupe et que j’invite mes voisins, un soir ? C’est une gentille famille, ils m’aident parfois à monter mes paquets.

Clotilde regarde la soupière, sourit… fronce les sourcils..

Zut, il me semble que j’avais une bonne idée mais je l’ai oubliée.. Fichue mémoire !

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Rédigé par Mado

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Publié le 6 Février 2020

Komposition VII, 1914, Wassily Kandinsky, (Moscu, Galerie Tretiakov))

Komposition VII, 1914, Wassily Kandinsky, (Moscu, Galerie Tretiakov))

  • Atelier :

Enumération, accumulation et gradation.

 

- Une énumération est une figure de style qui consiste à dénombrer divers éléments dont se compose un concept générique ou une idée d'ensemble, éventuellement à des fins de récapitulation.

« Eh bien… on y voyait comme en plein jour… et je ne me vis pas dans ma glace ! Elle était vide, claire, profonde, pleine de lumière ! » Guy de Maupassant – Le Horla

 

 

- L'accumulation se traduit par une énumération d'éléments appartenant à une même catégorie.

« Cela tintait, grinçait, cognait, cela grondait, haletait, soufflait et stridait et hoquetait, et trépidait, à croire que les murs de la grange allaient se fendre et s'écrouler » Maurice Genevoix

 

- La gradation est une figure de style qui consiste à utiliser une série de termes selon un ordre ascendant ou descendant.

« C'est un roc! c'est un pic! c'est un cap! Que dis-je, c'est un cap? C'est une péninsule! » Edmond Rostand

 

  • Sujet d'écriture 1 :

Rédigez un court texte en utilisant une ou plusieurs énumérations et/ou accumulations et/ou gradations.

Quelques idées de situations ?

- le déménagement

- la préparation d’un repas lorsqu’on a invité du monde

- le premier rendez-vous amoureux

- le départ en vacances

- et tout ce qui vous inspire...

 

  • Exemple :

LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 6 Février 2020

Le ski, ça se gagne.

 

Il s'est déshabillé dans le vestiaire.

On enlève veste, cravate, chemise, pantalon. L'ordinaire vestitude quoi.

 

Pour juste la journée, il devra enfiler des collants.

Une vraie histoire de femme !

Puis un maillot de corps moulant à souhait,

une salopette avec bretelles à mettre à la bonne distance.
Manqueront les chaussures et leurs crochets divers et variés à ajuster.

 

Il s'accroupit, enfin pas complètement, les genoux protestent,

et se relève rapidement, le teint chaud.

 

Restera le bonnet, les gants, les lunettes et la crème solaire.

Pour payer le forfait, la carte bancaire, sa pièce d'identité et un peu de monnaie.

 

Il quittera enfin les lieux, heureux de faire connaissance

avec les pistes de cette station des plus chics de Courchevel.

 

Mais... voyons où ai je mis le code pour sortir de cet endroit ?

 

Quittons les gants, fouillons les six poches, avant, arrière. Rien.

Il fait une chaleur dans ce presque dressing.

 

Posons les bâtons. Ah mal calés, les voilà par terre.

Le temps de les ramasser, alignons les skis au mur.

 

Mais qu'il fait chaud ici.

Quittons au moins le bonnet.

 

Vlan les skis qui tombent sur le sac à dos

et qui écrasent le panier repas avec les œufs mollets, la mayonnaise, le Vache qui Rit.

Un miracle, le jus de carottes bio de Naturalia n'est pas concerné.

 

Il s'accroupira à nouveau. Et puis non, pas possible à cause des crochets.

 

- Il est où ce code ?
- Combien de temps vais-je rester enfermé dans ce vestiaire ?

 

Pour la petite histoire, la porte n était pas verrouillée ce jour-là

et quand Paul finit par chausser ses ski, il était plus de midi.

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 4 Février 2020

L'idée que mon expo qui approchait, menaçait, concurrençait celle de mon amie Elise, m'angoissait, me troublait.

Les toiles, les châssis, les tréteaux m'encourageaient, bien rangés, en ordre croissant ou décroissant selon mon organisation.

 Pourtant calme, pas de nature, mais concentration exige, je me perdis dans les couleurs, les pinceaux, l'eau se renversa, le chat sauta sur les petits tubes de bleu et de jaune, étalant un vert pas mal sur le sol, miaulant, crachant.

Sacha mon bébé, rampant en riant, criant et babillant, se redressa se tenant fébrilement au chevalet qui supportait mon dernier tableau encore luisant d'un dégradé de rouge carmin, d'orange, de jaune poussin, constituant un généreux coucher de soleil sur la mer, et patatras... la toile lui tombant sur la tête, ne le fit pas pleurer ( il est courageux..), mais rire aux éclats, ses mains sales l'ennuyaient, collaient, il tapait ses menottes dans l'eau.

Le téléphone retentit ; tenant bébé d'un bras et le portable dans l'autre main, je pestais, criais, puis me détendis en entendant la douce, calme, aimante voix de mon galeriste préféré.

 

-  Je vis un rêve tout en couleur, le rouge et le jaune rendant un subtile orange, et au moment où je te parle, Hercule mon chien termine de massacrer tubes et pinceaux étendus par terre, les babines noires de jais, les dents violettes, les pattes n'en parlons pas, c'est un monstre ce chien.

Ton coup de fil apaise ma colère et mon désir de donner un grand coup de pied dans ce capharnaüm.

Zen, je le dois!!!!!

Adieu mon ami, à bientôt, merci de ta voix apaisante, rieuse, un brin ironique, comique.

 

Face à la destruction, l'horreur de la vision actuelle de mon atelier, je me redressais digne, solennelle, éclatant de rire devant les yeux étonnés de Sacha qui babillait certainement de gentilles paroles de réconfort en m'entourant de ses petits bras, un arc en ciel de couleurs, de teintes, de pastels de feux d'artifices, nous étions un tableau à nous deux !!!!  

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Rédigé par Dominique

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