Godowsky, Leopold. Etudes après Frédéric Chopin. Piano solo. Romantique.
Le piano sautille, ralentit, descend dans les graves comme s’il cherchait son chemin. Un chemin balisé de notes, s’éparpillant comme des papillons au soleil d’été. Ça virevolte, ça arabesque, ça danse dans la lumière, puis, au détour de la mélodie, les notes cascadent joyeuses, eau vive d’un ruisseau de montagne dévalant une prairie. Le piano joue des images. Je l’écoute, je voyage…
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Puis, celle de Bellini et la voix de Maria Callas dans Casta Diva, ci-dessous :
Les violons préludent comme une mer. Des vagues douces qui viennent au rivage et repartent vers le large, s’amplifient, se calment et recommencent la mélodie. La flûte, telle un oiseau, apparaît, se laisse porter sur le vent, plane au dessus des violons, tendre et légère, s’élève sur un souffle qui enfle et s’éloigne, se tait.
La voix de Maria Callas émerge, pure, modulant, ondulant entre douceur et puissance, monte vers la prière. Voix au firmament qui redescend en cascade sur les chœurs. Ils la reçoivent dans leur écrin, la portent vers d’autres sommets. Juste une note comme un gémissement puis l’ascension magnifique et la chute désespérée. Oh ! Cette voix limpide qui s’élance… Elle prend au cœur, bouleverse, émotion indicible devant la beauté, la perfection.
Dorian s'est assoupi sur banc public Portrait inachevé Dans sa main un miroir minuscule En forme de pomme, ou peut-être Une lunette brisée Mémoire maigre du monde des fées Une glace au reflet liquide Lac de mercure aux vagues immobiles où passer les frontières La porte des étoiles, dimension parallèle Où choisir d'autres routes, inventer nouvelle voie Croiser nouveau destin, reprendre la main Ici et là tout à la fois. Une mélasse d'identités traversent le verre Sans même toucher l'étain, Dorian est jeune, et il est vieux Ne sait plus démêler Le vrai du faux, le rêve de la réalité. La lumière sur la glace Suggère en lui nouvel incendie Morcelle le moi en lui.. Dorian sommeille en monde parallèle Le miroir spécule, réfléchit d'autres échos Il va voler d'autres visages, puiser au fond des yeux La force, le courage, ou bien le ténébreux Qui se mirent et s'admirent Jusqu'à pouvoir se noyer Et rejaillir en fleur.
Assis sur une souche d'arbre fraîchement coupée, Expérios regarda, avec une curiosité amusée, cette habitante d'Antarius qui venait vers lui animée d'une détermination qui ne laissait présager rien de bon.
-Mais qui voilà ? Quelle bonne surprise ! C'est une personnalité qui nous fait l'honneur de sa présence sur Terre. Bonjour Tahidja. Je t'espère cernée par le bonheur le plus complet et dans l'impossibilité d'y échapper.
-Je ne te salue pas Expérios. J'ai dû traverser l'espace temps pour venir chercher Claodius et le ramener loin de ton influence néfaste, sur la planète qui l'a vu naître.
- Éprouverais-tu quelques sentiments pour lui ? Toi que l'on dit si froide que notre soleil se transformerait en un immense iceberg à ton contact. Allons ! Je ne suis pas inquiet, une belle femme comme toi n'a que l'embarras du choix pour choisir le mâle qui s'inclinera devant elle.
-La notion de beauté n'existe plus chez nous. Il y a longtemps que nous ne nous regardons plus. Le regard que les autres nous portent est suffisant, ainsi nous avons écarté toute forme de vanité et personne ne se penche sur son ego. Plus de jalousie mal placée, seul le service que nous devons à la communauté est important. Quant à la fécondation, elle n'est plus d'actualité . Notre cota d'habitants ne peut être contrarié que par un incident technique et nous recréons un humain qui correspond aux besoins de la cité. Ainsi tout est parfait dans le meilleur des mondes… Le nôtre.
-C'est vrai, tu ne te regardes jamais ?
-Jamais ! comme je te l'ai dit ça n'a aucun intérêt
- Viens, approche, n'ai pas peur je ne mords pas. Viens voir ce que j'ai trouvé dans ces ruines qui sont derrière toi.
Et il tendit à Tahidja un petit objet en deux parties repliées sur elles-mêmes.
- Regarde. Cela ressemble à une pomme. La pomme est un fruit que certains arbres recommencent à nous offrir. Sur le dessus on dirait une femme, vue de dos, qui s'évente avec ce qui semble être un chapeau pointu. Mais si tu ouvres l'objet ‘‘MIRACLE’’ !! La personne que tu vois dans la partie brillante... C'est toi !
- MOI !!! écarte-toi Expérios. Tu me crois idiote à ce point ? C'est une de ces satanées inventions que nous avons fui pour retrouver la sérénité et l'égalité de tout un chacun. Et puis qui me dit que cette image est la mienne ? Toi ?… Toi qui prêche une religion qui va amener les terriens à se battre entre eux, ne serait-ce que pour être les plus beaux. Ce objet n'a été créé par ton dieu que pour semer la discorde entre les terriens.
- Si Dieu l'a créé c'est que les hommes l'ont voulu. La différence, avec vous, c'est que nous n'avons pas peur de la réalité. Nous assumons notre existence. Les anciens acceptaient les comparaisons, et ils appelaient ces objets des "miroirs" Ce miroir sera désormais le symbole de la vérité.
-Nul besoin de ta vérité, le regard des autres nous parle. Pas d'artifices superflus pour représenter ce que nous sommes.
- Et quand tu coiffes tes cheveux ou que tu te pares comme une de ces princesses anciennes....
-Expérios ! N'oublie pas qu'au niveau civilisation plusieurs siècles nous séparent. Garde ton miroir. Mon expérience acquise dans les témoignages de ces siècles passés me confirme que bientôt vous en ferez des plus grands parce-que vous passerez votre temps à vous admirer et à tout faire pour briller plus que le voisin. Vous voudrez éliminer celui qui menace de vous faire de l'ombre. Plus grand, plus beau, plus fort, vous ne vivrez que pour cela, ça sera le début de ce qui vous amènera à votre perte. Et quand vous le comprendrez, vous ferez comme nous. Votre science vous imposera la fuite sur une autre planète ou vous vivrez sans miroir, car vous apprendrez à regarder autour de vous, à vous méfier de tout et vous vous imposerez des règles strictes, propres à garantir à vos familles le droit de vivre dans la sérénité et la paix retrouvée.
-Tais-toi Tahidja. retourne sur Antarius et laisse Claodius vivre sa nouvelle vie. Tu sais.. il y a quelques jours un homme m'a demandé où était Dieu ? Je lui ai répondu " Va à la rivière, penche-toi au dessus de l'eau et tu verras Dieu dans le reflet de l'ondée " Tout cela pour te dire que les choses simples doivent rester simples. Un miroir n'est jamais qu'un miroir. L'homme a la possibilité de faire un choix, et ce choix lui appartient. Il inventera le bâton. Soit il s'en servira pour aider à la marche, soit pour frapper son prochain. Ni toi ni moi ne serons peut être plus là. Moi si on me rappelle là haut... Toi si un incident technique fâcheux contribue à la création d'un élément de remplacement.
- Je ne sais pas d'où tu viens, Expérios, mais mon intuition me dit où tu va aller.
- La mienne, Tahidja, me prédit que les hommes ne vont pas tarder à créée " le miroir des sorcières "
La pie, poussée par son instinct de voleuse, se précipita lorsque Alice fit tomber quelque chose de brillant.
Ses ‘jacassements’ firent se retourner la jeune fille qui se mit à pleurer, puis essuyant ses larmes d'une main gantée, elle fit de grands gestes qui attirèrent l’oiseau et d’un mouvement d’aile, il fit tomber l’objet.
« Regarde, Regarde ! » cria la pie.
Son cœur se mit à battre, ses mains le serrèrent contre sa poitrine, des larmes de joie coulèrent doucement le long de ses joues, ses yeux bleus jetèrent des éclairs !!
- Ma chérie, cria une voix, viens vite, grand-mère vient d’arriver.
Aujourd’hui, la fée Denise fait son apparition, les bras chargés de merveilles, s’avançant en trottinant, laissant tomber de ci de là des vieilleries ‘sacrées’.
- Mamie où as-tu encore volé tous ces objets ?
- Tu sais, aucun ne sera plus magique et ensorcelant que ton petit miroir, ne t’en sépare jamais, il est magique. Durant ma jeunesse, je l’ai dérobé à la fée Grivoise ; d’après cette dernière, c’était le cadeau d’un galant bossu ayant retrouvé sa prestance grâce à ce petit objet en forme de pomme.
La fée volait, voulant espérer la jeunesse éternelle.
Grand mal lui en fit car, à partir de ce jour, son visage ressembla de plus en plus à un vieux singe grimaçant.
Fée Denise, toujours pleine d’empathie, songea à Alice que la vie n’avait pas gâtée. Cette belle enfant était muette.
- Le miroir, pensa-t-elle, je dois lui offrir, un miracle aura-t-il peut être lieu.
Bébé, elle jouait avec, lorsqu’il s’ouvrait, voyant son petit visage dans le miroir, cela déclenchait un rire aux éclats. Le gardant dans sa poche tout au long de sa vie, l’effet bienfaisant eu raison de la malédiction.
- Je me regarde de temps en temps, poussée par la force d’être toujours moi-même, merci mon petit miroir en forme de pomme, incrusté d’une forme humanoïde de dos comme ayant réalisée son ultime mission...
Tout au fond d’un tiroir dans une commode achetée à un vide grenier, je l’ai trouvé. Étonné, car sur le moment, je ne savais pas à quoi il pouvait servir. Léger, en bois sali par les années, l’objet m’intriguait. Délicatement je le pris dans mes mains pour l’observer sur toutes ses coutures et avec un chiffon imbibé de cire nettoyante, je me mis à le frotter. Le bois semblait me remercier et laissait apparaître ses veines noires et rouges. Sur une de ses faces, je découvris une incrustation en nacre. Elle représentait une jeune femme de dos qui semblait dire au revoir en saluant de son chapeau. L’allure et la forme du couvre chef me rappela mon voyage au Vietnam. L’objet gardait son secret, à quoi pouvait-il servir ? Je me plongeais dans une recherche sur le net, mais sans grand résultat. C’est au moment ou je voulus le déposer qu’il m’échappa des mains et alors, devant mes yeux éblouis, il s’ouvrit laissant apparaître un tout petit miroir.
Je m’approchais pour le contempler lorsque je la vis, elle, la dame de nacre. Elle me souriait comme pour me remercier de l’avoir délivrée. Sur le moment je dois l’avouer, j’eus un peu peur et je refermais aussitôt l’objet. Ma curiosité fut plus forte que ma peur et j’ouvris à nouveau ce miroir magique. Oh ! Bien sûr, elle ne me parlait pas mais elle me faisait des signes comme celui du langage des sourds et muets. Le temps passa et je pris l’habitude de venir discuter avec ma nouvelle amie. Elle me raconta comment un jour, elle, jeune femme vivant au XVIème siècle fût enfermée là.
Tous les jours, elle voulait rester belle et pour effacer les rides du temps, elle venait se pencher au dessus du miroir. Et un jour à trop vouloir se regarder, elle fut aspirée et condamnée à vivre dans ce miroir de poche. Seule une personne qui ne se préoccupe pas du regard des autres pourra la voir et lui parler. Elle qui avait appris à ses dépens que les miroirs ne réfléchissent pas, mais qu’ils nous donnent une image de notre moi.
Depuis ce jour, j’emporte avec moi ma nouvelle amie dans sa boite. Elle est devenue ma confidente à qui je raconte mes secrets, mes espoirs. Avec elle, j’écris mon histoire.
Quand Blanche-Neige épouse son Prince Charmant, celui-ci lui offre à son tour un miroir magique. Un petit miroir caché dans un bois précieux par une petite porte. L’objet ressemble à une pomme, une pomme aplatie mais une pomme quand même, en bois sombre doux et lisse.
La marraine du Prince, la fée de Chine, a enchanté le miroir et décide de s’y installer. Elle se fait minuscule et s’incruste sur la porte. Avec ses cheveux noirs, aussi noirs que ceux de Blanche-Neige, elle est ravissante dans sa longue robe nacrée qui scintille à la lumière. Elle veille sur cet objet magique. La côté ‘‘pomme’’ du miroir rappelle de mauvais souvenirs, il vaut mieux éviter un autre empoisonnement de pomme, fut-elle aplatie et en bois.
Le miroir, lui, dort tranquille. Quand Blanche-Neige ouvre la petite porte pour s’y mirer, il réfléchit un moment avant de lui renvoyer son image. Il veut qu’elle se trouve belle et oriente la lumière de la plus jolie façon pour éclairer sa peau, blanche comme la neige, de douceur. Blanche-Neige ne se voit pas vieillir. Grâce au petit miroir, elle reste toujours belle.
Les années passent. Le Prince Charmant devient un vieux roi fatigué et Blanche-Neige, une vieille reine malade. Un matin, elle ne peut plus se lever, elle n’a plus de force. La fée a mal estimé le danger : le poison n’était pas dans la pomme mais dans le temps.
Dans le château tout s’arrête.
« La reine se meurt », chuchote-t-on dans les cuisines. « La reine se meurt », chuchote-t-on dans les couloirs, « La reine se meurt », chuchote-t-on dans les écuries.
Le vieux roi, effondré, s’allonge près de sa femme pour mourir avec elle.
Comme chacun sait, quand ils se marièrent, ils eurent beaucoup d’enfants. Alors, le fils aîné monte sur le trône à la place de son père, ce qui irrite fortement la cadette, enrage le troisième, énerve la quatrième, et ainsi de suite jusqu’au dernier des nombreux enfants. La révolte gronde, les complots se trament, la famille jusque là unie, se désagrège.
La fée et le miroir, devant cette catastrophe imminente, élabore une stratégie magique. Le miroir réfléchit toute la lumière du soleil sur le vieux couple pendant que la fée, brandissant son chapeau chinois au-dessus de sa tête pour ne pas être aveuglée, leur jette un sort de rajeunissement et d’immortalité. Blanche-Neige et le roi retrouvent leur jeunesse et intègrent à jamais le livre de conte dans lequel leur histoire avait commencé.
Le petit miroir à la pomme en bois et la fée de Chine n’ont pas suivi Blanche-Neige dans le livre. Ils préfèrent traverser le temps pour faire rêver les gens et inspirer parfois des histoires sans queue ni tête, comme celle que vous venez de lire...
Ce projet consiste à écrire une saga miniature à partir d’une série de photos, en trois séances.
Dans l’esprit d’un logo-rallye, l’histoire se poursuivra avec la présentation, à chaque séance,d’une nouvelle photo dont il faudra tenir compte pour poursuivre l’histoire.
Une saga est un genre littéraire développé dans l'Islande médiévale, aux XIIe et XIIIe siècles, consistant en un récit historique en prose, ou bien une fiction ou légende.
De manière plus générale, le terme est également utilisé de manière métaphorique pour désigner une histoire — fictive ou non — qui connaîtrait de nombreux épisodes ou rebondissements.
En ce qui concerne cet atelier, on va se contenter d’un genre nouveau, inventé pour l’occasion : la mini-saga de fiction, construite à partir d’une série de photos sur lesquelles on s’appuiera pour bâtir notre histoire qui devra se dérouler sur un laps de temps assez long.
En ce jour de l’an de grâce 2022, en ligne, comme pour une course de garçon de café, les concurrents portent sur eux une grande nappe de couleur verte et or, une coupelle rose et orange sur la tête.
Ils sont prêts, tenant dans leurs mains les documents où sont inscrits les consignes et le numéro où ils doivent dresser la table pour recevoir la foule compacte qui attend derrière en rang serré.
La pression est à son comble, on voit sur leur visage l’angoisse se dessiner. Certains sont soucieux devant une telle responsabilité. Les regards sont fixes, ils attendent l’ordre du départ.
Combien sont-ils ? Dix, quinze, ils savent que, comme dans un ballet, tout doit être fait en même temps. Le règlement est formel, on ne peut supporter un retard.
Une fois la nappe étendue, la coupelle doit être parfaitement mise au milieu à portée de chaque invité afin de recevoir les noyaux d’olives de la salade niçoise prévue au menu.
Il venait juste de se garer devant la salle ou se déroulait le repas. Envoyé par son entreprise pour récupérer les noyaux d’olives. Matière première pour la fabrication d’un engrais pour plantes anémiques. Il a déposé ses chaussures à l’entrée, Justin Geste rentra sur la pointe des pieds pour ne pas déranger le public attablé. Justin, employé de l’entreprise Grandirvite, venait juste de décrocher son doctorat après avoir soutenu une thèse sur les bienfaits du noyau, pas celui de l’atome mais bien de l’olive. Aussi ce soir c’est avec une certaine émotion qu’il se saisit de la première coupelle remplie de son précieux chargement. Chargement qu’il glissa avec précaution dans un sac en toile de jute prévu à cet effet. Il ne fallait pas que le noyau se détériore pendant le transport. Justin glissa de table en table sans faire de faux pas sur le sol où parfois par négligence d’un invité, le noyau, objet de ses désirs, était venu terminer sa course. Cet acte de bravoure, Justin l’accomplit avec brio et c’est comme ça, ses sacs remplis, que le cœur de Justin se remplit de bonheur lorsqu’il retrouva ses chaussures qui n’avaient pas bougé. Justin sut qu’il avait réussi sa mission.
Ce soir il pourra être le noyau enfin l’épicentre de la réunion d’entreprise.
Justin avait rangé une partie de ses sacs remplis de son précieux butin près du transept de la cathédrale où se déroulait la réception. Il continua sa récolte de table en table ; l’heure de la fin du repas s’approchait doucement et Justin voulait ne pas laisser un noyau se perdre. Les invités commençaient à se lever et l’ensemble du personnel, ceux qui avaient dressé les tables en étendant les nappes vertes et posé les coupelles, s’affairaient pour faire disparaître les restes du repas. Assiettes, verres, couverts étaient jetés dans de grands sacs jaunes, bleus et verts. Comme pour la mise en place tout se faisait dans un ordre quasi militaire et rien absolument rien n’échappait à la vigilance des employés.
La Nef de la cathédrale se vidait peu à peu quand soudain un cri jaillit :« Au Feu, Au feu ! »
Tout le monde se retourna et ce fut une cavalcade pour sortir de la cathédrale ou le feu semblait trouver son alimentation dans les rideaux et les poutres de chêne vieilles de plusieurs centaines d’années.
Tous les participant se retrouvèrent sur le parvis et Justin Geste était catastrophé, il n’avait pas pu, dans la bousculade, s’occuper de ses sacs.
Enfin les pompiers venus en urgence réussirent à maîtriser l’incendie.
Comment une telle catastrophe avait-elle pu se faire ? L’enquête de police allait sûrement donner la réponse. En effet, les conclusions furent rapides.
Il s’avéra que l’incendie avait été provoqué par une chandelle allumée, dédiée à la Vierge, qui était tombée sur des sacs remplis de noyaux. La toile de jute qui formait les sacs s’était gorgée d’huile d’olive au contact des noyaux et des restes d’olives. La chandelle en tombant enflamma l’huile, ce qui permit au feu de prendre rapidement des allures de catastrophe.
Fini les rêves de gloire pour Justin qui venait à la fois de perdre sa précieuse cargaison et sa place.
La société Grandirvite ne lui pardonnera pas son inattention.
Épilogue
Le monde est parfois cruel, Justin dut récupérer au milieu des décombres quelques sacs qui avaient échappé à la fureur du feu. Il quitta la ville avec ce précieux chargement. Qu’est-il devenu ?
Dans la campagne au dessus de La Trinité, regardez ! Il y a une grande oliveraie, c’est celle de Justin qui a planté ses noyaux sauvés des flammes et qui pour le remercier ceux sont mis à pousser.