Publié le 14 Mars 2025
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LES TEXTES
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Un atelier d'écriture, des thèmes variés, les textes des membres de l'atelier.
Publié le 14 Mars 2025
LES TEXTES
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Publié le 28 Octobre 2024
Est-ce une tortue ou une tortue ?
la question est ! S'annonce une enquête :
De la famille des (Chélonioidéa) ces reptiles ectothermes primitifs existent depuis plus de 220 millions d'années et sont apparus avant les dinosaures... Pour l'histoire, la nymphe grecque Chélone fut transformée en tortue pour avoir refusé d'assister au mariage de Zeus depuis elle est punie et porte sa maison sur le dos...
La tortue stocke l'énergie pour les migrations et pontes (l'importance des courants marins, des vents qui réchauffent ou refroidissent les eaux) jeune et omnivore elle se nourrit d'invertébrés, cnidaires, crustacés, œufs de poisson, mais adulte devient souvent spongivore, herbivore et broute les herbes appelées '' phanérogames '' ainsi que les algues rouges ; certaines ont des écailles à l'inverse de la la tortue-luth ; les rémoras se nourrissent des parasites vivant sur leur bouclier (balanes, algues)
Les tortues vertes ou tortues franches, un mètre cinquante d'envergure pèsent jusqu'à deux cents kilos, vivent et restent dans les eaux plus chaudes vingt cinq à trente° C. Elles n'hibernent pas mais leur activité baisse pendant la saison froide ; les jeunes vivent à moins de cinq mètres de la surface où les eaux sont plus chaudes. Une carapace de couleur variable allant du brun jaunâtre au verdâtre ornée de taches et de stries irrégulières, elles sont largement répandues dans les régions tropicales de tous les océans à l'exception de l'océan arctique et Antarctique. Le système respiratoire pulmonaire correspondait à son adaptation complète en vie terrestre. Les tortues n'ont qu'un seul orifice excréteur ( le cloaque ) qui sert également à la reproduction ; Ce spécimen marin en quête de nourriture donc en activité sait retenir son souffle de cinq à quarante minutes sous l'eau et endormi dépensant moins d'oxygène peut rester immergé pendant quatre à sept heures pour avoir développé des capacités d'apnée très importantes
La vie des jeunes tortues est mystérieuse... Elles se laisseraient guider par les courants de surface dominants se positionnant dans les algues flottantes. Devenant adultes se sédentarisent sur les zones benthiques (fond de l'océan) leurs habitudes alimentaires et leurs prédateurs alors changent ; elles passent de zone de vie à zone de ponte et lieu de naissance, car ces grandes migratrices sont capables de parcourir plusieurs milliers de kilomètres pour rejoindre leur but ; Toutes les tortues agissent ainsi et utilisent certains corridors biologiques sous-marins pour retrouver leurs plages avec un sens extraordinaire de l'orientation, sensibles au champ magnétique terrestre ces reptiles suivent aussi les courants ayant mémorisé ces caractéristiques. Quel système cognitif remarquable ! Le nombre de femelles en mesure de se reproduire est de 203 000. Elles commencent à pondre entre vingt et cinquante ans. Tous les deux à trois ans mais au cours d'une même saison il leur arrive de remettre ça !( deux à sept fois tous les quinze jours environ ) de Septembre à Mars ; Certaines espèces vivent cent ans et plus !
Leurs ennemis naturels sont des prédateurs tels le requin blanc, le requin bouledogue, le requin-tigre mais surtout l'homme, son inconscience, sa négligence, sa vénalité ou sa voracité... après il y a les glissements de terrain, le plastique, les menaces de se faire manger et utiliser pour la graisse, l'écaille, les œufs...
KELONIA est un aquarium-musée (centre de recherches biologiques des lieux de naissance : prélèvements- identification des spécimens- pose d'émetteurs GPS pour le suivi des animaux) et pôle d'interventions et de soins consacrés aux tortues marines il est situé en bord de mer près de la ville de saint-leu, Réunion
ALDABRA atoll des Seychelles est le principal lieu de nidification de l'océan indien pour la tortue verte et les populations de tortues géantes
EUROPA territoire français depuis 1896 fait partie de l'atoll Bassas da India. Ces îles - Refuge ont une faune sauvage abondante, les zones d'alimentation se passent essentiellement au sein de cette aire marine protégée, mondialement déclarée comme site de reproduction des tortues vertes. Grâce aux émetteurs/récepteurs placés sur leur dos, on peut suivre leur périple, et déployer tout un système logistique afin de les localiser pour transmettre par voie satellitaire, données et actualités ; d'après des études récentes on admet que ces silencieuses qui ont une audition étrange produisent dix sons différents classés en structure acoustique ; Des sons très courts à faible amplitude- des cris en fréquence modulée - des couinements - stridulations- sifflements...Elles perçoivent uniquement des sons a basse fréquence sous l'eau et détectent les vibrations quand elles sont à terre
Très représentées dans la zone sud-ouest de l'océan indien sur les côtes africaines, le couloir du Mozambique, la Tanzanie, Zanzibar, les îles éparses... Autrefois la tortue abondait sur l'île de la Réunion... Mais disparut avec la colonisation car sa chair était appréciée... Cependant la tortue revient pondre sur les plages... délaissées... par l'être humain.
La vitesse d'une tortue de mer est de trente et cinq km/heures. Si on regarde les dessins programmés sur les cartes on détecte soixante dix sept trajets de migration post-reproductive dans ces îles éparses : Mayotte, Europa, Tromelin, les Glorieuses, Mohéli, Vamizi, Juan de Nova... mille quatre cent cinq kms parcourus en moyenne en vingt et quatre jours ; deux couloirs migratoires spécifiques ont pu être identifiés
Bref le retour de l'ancêtre est garanti ; les tortues constituent l'un des groupes reptiliens les plus polyvalents et diversifiés de la planète par ses adaptations écologiques. Avec un déploiement d'ingénieurs, de personnel spécialisé et moyens conséquents pour pérenniser l'espèce voilà un exemple de sauvegarde gratifiant.
Est-ce une tortue ou une tortue : l'énigme reste entière
Publié le 8 Octobre 2024
La rencontre d'un chat et d'un chien devant le panier de l'un que l'autre s'apprête à investir.
Chouette, bientôt l'heure, le meilleur moment de la journée !
Je vais me dégourdir un peu les pattes avant de prendre place.
Je prends mon élan et... ah non pas encore lui ? il profite toujours de mes sorties pour s'accaparer mon fauteuil ; je vais faire semblant de ne pas m'y intéresser pour l'attaquer par surprise. Mais voilà tante Daisy ! oh alors je vais changer mes plans... je saute sur ses genoux, comme ça j'aurai la meilleure place.
rrrron. Eh oui fallait pas !... ne me regarde pas comme ça. Mais qu'est-ce qu'il fait ? Non je rêve ? le voilà aux pieds de Tante Daisy !
Enfin moi j'ai les genoux c'est mieux. C'est qui le meilleur ? Ah, tu regrettes d'avoir chipé mon fauteuil hein ? je te promets que la prochaine fois il y aura friction !
Non mais... c'est qui le chef, miaou mix !!
Ca y est, ça commence. On va bien s'amuser à regarder l'émission ; en plus ça me permet de voir d'autres copains que Zark... changer d'atmosphère, quoi !
Fin
Publié le 6 Octobre 2024
Un poisson zigzague entre les rochers, l’œil brillant. Il plonge, remonte à la surface, poursuit une tortue, puis revient, passe entre un rocher, s'accroche à une herbe, puis revient. Il va et vient et semble s'adapter à tous les lieux. Il est orange avec trois bandes blanches et mesure dix centimètres. Il s'arrête, comme médusé, devant un ver de sable accroché à un hameçon, semble-t-il, plutôt à un anneau, dirait-on.
Le ver ressemble à un gros intestin de vache et peut faire de quinze centimètres à un mètre, selon sa maturité. Il se déplace en gonflant son corps, il se nourrit des sédiments du sable, puis il rejette le sable du côté de son postérieur, d'où les tortillons.
Le poisson le regarde, les yeux très étonnés et désemparés, car ce ver est un animal complètement étranger à l'espace marin. De plus, il est en très mauvaise posture, pendu comme un leurre à un anneau en guise d'hameçon. Il semble un acrobate pendu la tête en bas, se tordant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Le poisson-clown, adepte des anneaux, se faufila et décrocha le ver de son attache, qui s'en retourna dans les profondeurs de la terre. On ne vit plus que du bleu et un peu d'orange dessiner des traits d'adieu sur le sable, calligraphie invisible pour un pêcheur à la ligne.
...
Je me tortille, me grandis, me rétracte, crache le sable. Je suis « le ver à gros intestin », on me surnomme aussi le « ver de la mort ». D'habitude, je n'ai besoin de rien ni de personne, mais là je me suis égaré après une bataille effrénée, loin de mes lieux d'origine, le désert. Me voilà suspendu, pris au piège en plein océan, moi qui redoute tant l'humidité. Lorsque je vis de l'orange envahir ma vue, un son retentit d'ailleurs. Je pus reconnaître un poisson grâce à ses nageoires. Je crus d'abord que c'était un poisson-lune, mais je compris très vite que c'était un poisson-clown, car il se faufila dans l'anneau, fit de grandes arabesques et me décrocha dans un ballet de légers mouvements. J'étais enfin libéré. Sans prendre le temps de le remercier, car j'étais terrifié, le monde aquatique m'étant totalement étranger, je retournai sous la mer dans l'espoir de rejoindre la terre. Le poisson-lune, non, poisson-clown, me suivit encore un instant avant de disparaître définitivement. J'étais alors devenu un ver marin.
Publié le 28 Septembre 2024
LES TEXTES
Catherine
Letizia
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Publié le 27 Septembre 2024
Rien ne les prédisposer à se rencontrer et encore moins à tomber amoureux et pourtant… Je vais vous raconter cette histoire.
Il était une fois…
Dans la steppe chauffée à blanc en ce mois d'aout, le lion s'étira. Il ouvrit un œil et s’étonna qu’il fasse déjà jour. Son ventre émit quelques gargouillements comme pour lui dire "J'ai faim"!
Au loin un troupeau de gazelles broutait l'herbe sèche de la savane au bord du lac.
Les oiseaux chantaient en cœur, comme une chorale à capela.
Le lion s'approcha de l'onde fraiche. Il but à grande lampée avant de mâchonner lui aussi ces graminées qui poussent en quantité sur les rives ensoleillées.
Un lion végétarien, ce n'est pas chose courante et pourtant depuis qu'il avait fait la rencontre de GA-zelle, sa vie avait été chamboulée. Fini la viande saignante, il se nourrissait d'herbe et de feuilles au goût parfois salé. L'amour a parfois des recettes, c'est ce que l'on appelle la nouvelle cuisine et sa GA-zelle excellait dans le genre et en faisait profiter son lion adoré.
Fini les steaks et les brochettes saupoudrées d'herbes de Provence.
Le lion succombait aux regards de sa GA-zelle au grand plaisir des ruminants de la savane.
Les animaux vivaient heureux, plus de guerres entre eux.
L'herbe seule était persécutée ! Elle qui criait à qui voulait l’entendre /
"Vivez d'amour et d'eau fraiche". Ne me mâcher plus !
Après lecture des textes, racontez la rencontre du point de vue de l'un des animaux choisis.
Ce jour là, j’étais parti chasser, comme le faisaient mon père et mon grand-père, à la recherche d’un morceau de viande à me mettre sous la dent. Tapi dans les roseaux qui bordent le grand lac, je la vis arriver. Elle s’approchait de l’eau pour s’abreuver. J’aurais dû profiter de cet instant pour lui sauter dessus et pourtant, je ne sais pas ce qui m’a pris, je restais là à regarder sa silhouette fine et élancée. Dans la lumière du matin, elle ressemblait à une aquarelle de Marie Laurencin. C’est quand elle tourna la tête et que je vis ses yeux que je tombais amoureux. Depuis ce jour, elle fait ce qu’elle veut de moi. «Vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre » et pourtant je vous promets que cette histoire n’est arrivée que dans l’imaginaire de celui qui l’a écrite.
Publié le 26 Septembre 2024
Il fait beau depuis quelques jours. La saison des vacanciers vient tout juste de commencer. Nana, la plus ancienne poissonnière du Vieux port, a installé son banc aux aurores. Elle attend le retour de pêche de son vieil ami Marius qui a embarqué Léandre, son petit-fils sur son pointu jaune et bleu. Une légère brise berce la barque et ses occupants. Léandre, pour sa première sortie en mer, a choisi un ver de terre bien gras, aux reflets nacrés, qu'il accroche avec précaution au bout de son hameçon. Il lance sa ligne et patiente sous un soleil encore doux pour la saison. Sous le pointu, le ver mal fixé tente de s'échapper avant l'arrivée de prédateurs. Un mérou vieux, maigre et solitaire, s'approche prudemment de cette pitance. Il s'immobilise devant la danse du ver qui frétille, se tortille, gesticule et se débat. Le mérou tourne autour de l'hameçon qui va et vient au rythme du ver. Au moment où il ouvre grand sa bouche, sa proie lui échappe. Le ver semble suspendu, hors de sa portée. Le voilà qui s'envole et disparaît. Marius, levé à l'aube comme à son habitude, dit qu'il est temps de rentrer au port. Une étoile de mer s'est prise dans ses filets. « Cadeau pour toi petit. Remets le ver dans le seau, il peut encore servir »
Publié le 26 Septembre 2024
Un désert minéral recouvert d'un sable couleur de sang, des traces de pas qui luttent contre le vent âpre et rigoureux.
Au loin un nuage végétal semble s'évanouir sous la chaleur, les bourrasques, la fureur de la lumière.
Comme dans un rêve, une rivière surgit, tressaute, vomit des larmes d'argent, murmure une mélopée féroce et se fraie un chemin au sein de roches épuisées par ses caresses..
Une perche aux couleurs LGBT se dandine gaiement en quête de victuailles alléchantes, tandis qu'un homme verdâtre, bottes et chef caoutchoutés, chemise de trappeur lacustre, tente de noyer un ver enroulé sur un hameçon.
Un site de rencontre incongru.
Le verre se trémousse sexy, et semble vouloir aguicher toute entité sachant nager en eaux troubles. La perche quant à elle navigue en goguette, cherchant âme sœur et sensible pour buller de concert en mer inconnue..
Le pêcheur, yeux en l'air et pieds dans l'eau, empêtré en lui-même, laisse filer le temps et son hameçon sans se soucier. Pêcheur au grand cœur, il veut donner sa chance à chacun, dirait la caméra..
La perche s'agite et sursaute, scrutant ce tendre ver s'agitant autour de la pointe comme une danseuse offrant ses charmes.
Un rêve d'idylle..?
Le ver se détache de son entrave, entame une nage insolite en eau douce, sans égard pour notre perche énamourée.
Surpris par une ondée, le pêcheur s'éveille au réel, relève sa canne et le fil de la
liberté.
Publié le 25 Septembre 2024
Une rencontre en écriture blanche :
Un ploc dans l'eau. Le pêcheur a lancé sa ligne, brisant l'uniformité lisse du lac, brouillant le paysage de forêts et montagnes qui se mirait, paisible, dans le bleu du ciel. Au bout de la ligne, accroché à un hameçon, un ver de terre se tortille, se vrille, s'immobilise.
A dessous de lui, un poisson glisse en silence, gobe quelques mets invisibles au passage, scrute d'un œil rond les alentours. Il explore à droite, à gauche, en haut... bloque sur le ver de terre pendu, lamentable, entre deux eaux. Son œil rond se dilate, se rétracte, on pourrait presque croire qu'il fronce ses sourcils absents. Soudain, d'un coup de nageoire énergique, il change de cap, file d'un trait supersonique vers l'hameçon, provoquant bulles et remous.
Le ver de terre se tortille à nouveau dans tous les sens. Sa queue rejoint sa tête, il se fait boule, il se fait spaghetti, il s'accroche tête en bas à la ligne. Le poisson tourne autour de lui, le tâte du bout des lèvres, ouvre grand sa bouche devant le lombric qui tremble, se contracte, rétrécit. Le poisson referme en douceur ses mâchoires sur sa proie... qu'il décroche de l'hameçon avec délicatesse.
Un battement de nageoire, et le voilà parti. Il nage, vif, rapide, les joues gonflées par le lombric, jusqu'au rivage du lac. Il dépose le ver de terre tout au bord, dans les hautes herbes, jette un œil mauvais au pêcheur, plonge et disparait au fond du lac dans un éclair blanc.
La pêcheur, sa canne dans une main, se gratte la tête avec l'autre.
- Ça, alors ! Un poisson végétarien !
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La rencontre racontée par le poisson :
Kesaco ? Je rêve ! Encore un ver se terre crucifié à un hameçon !
Il n'est pas question que cette innocente créature finisse noyée ou gobée par le gros Léon, le brochet débile des bas fonds. Comment le tirer de là ? Peut-être en le saisissant délicatement du bout des lèvres ? Le pauvre est terrifié. Il se tortille dans tous les sens. J'ai intérêt à faire gaffe, je risque de le couper en deux. Là, doucement, laisse-toi faire...
Ça y est, je l'ai. Vite, le remonter à la surface. Le voilà qui se faufile dans l'herbe, tant mieux, un de plus de sauvé. Et où il est se pêcheur ? Ah, le voilà. Ah, tu peux te gratter la tête... Tortionnaire !
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Publié le 21 Septembre 2024
Atelier 1 : la rencontre en écriture blanche
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/06/la-rencontre-en-ecriture-blanche.html
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