Publié le 31 Mars 2024
Publié le 31 Mars 2024
Suite à ce singulier voyage, une poste restante...
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/04/poste-restante.html
Publié le 30 Mars 2024
Je poursuis ma promenade en descendant l’avenue Borriglione pour aller m’asseoir au soleil comme nous l’a conseillé Ben. Arrivée place Masséna je ne peux m’empêcher de lever les yeux vers les sept bouddhas. Pas encore lumineux puisqu’il fait grand jour. J’ai envie de les taquiner. « Bonjour Messieurs les bouddhas ! Pas trop fatigués de rester toujours dans la même position depuis des années ? » Et je ris intérieurement quand … surprise ! En voilà un qui me répond : « Bonjour Madame, merci pour votre sollicitude. » Puis c’est au tour d’un deuxième de prendre la parole : « C’est notre mission de garder la place Masséna et de la rendre encore plus belle la nuit en l’éclairant des couleurs de l’arc en ciel ».Un troisième bouddha prend part à la conversation : « Vous devriez porter un chapeau Madame, le soleil est déjà bien chaud aujourd’hui ». Je commence à être perplexe. Voilà que j’entends des voix maintenant, peut-être ai-je pris trop de soleil en effet ? Il a raison ce bouddha, j’ai oublié mon chapeau de paille. Ben aurait dû l’ajouter dans son aphorisme. Je m’assois à l’ombre devant le jardin Albert 1er et je lève à nouveau la tête en direction des bouddhas. J’ai l’impression d’être observée par ces sept statues haut perchées. En tendant l’oreille je perçois leur conversation, ils parlent de moi !
Publié le 28 Mars 2024
- Ouf ! Je m'ennuie un peu. L'ami tu dors !
- Chut !, laisse- moi dormir.
- Il est cinq heures, la ville commence à s'éveiller. Les prostituées du jardin d'Albert 1er rentrent se coucher.
- Alors, qu'est-ce que tu veux que ça me fasse ; j'ai sommei
- Moi, je ne peux pas me reposer, je suis toujours en conversation avec mon scribe d'Asie. Là-bas, il fait chaud, très chaud, ici je me gèle un peu.
- Oh ! Tu es pénible, tu n'es jamais content. Dis- moi, tu as vu l'Amérique du sud et l'Amérique du nord , ils se sont réconciliés, je suis certain qu'ils sont amoureux, ils regardent la Méditerranée de la même couleur, le soleil se lève à l'horizon , il va briller. Ils seront tranquille pour voyager vers l'océan.
- Laisse-moi maintenant, je veux me reposer en silence.
- Bon d'accord, je regarde ailleurs !
- Je m'aperçois que vous êtes le confident de tous ces continents, cela est un travail très enrichissant.
- Oui , si vous le dites...
- vous saviez que sous les arcades, il y a une petite impasse, et un petit bout de rue qui court le long de l'immeuble ?
- Ah bon, je ne le savais pas.
- Eh bien là ! Jadis, avant la guerre, dans un des bâtiments se trouvait un bordel très prisé des hommes d'affaires de par le monde.
- Ah oui, pépé vous en savez des choses !
- Eh, je suis très vieux, vous ne devineriez jamais que cet immeuble privé abritait un des lieux les plus notoires et luxueux de la prostitution niçoise. Aujourd'hui, elle pratique son activité sur la Promenade des Anglais. C'est moins luxueux .
- Vous êtes un drôle de petit bonhomme pépé, je vous aime bien, vous avez dû profiter pendant votre jeunesse, coquin va ! Moi, parfois je suis très triste et malheureux, je me sens un peu inutile, heureusement
- Pourquoi tu restes là-haut alors, descends !
Publié le 28 Mars 2024
Publié le 28 Mars 2024
Étonné d’être encore vivant, je me suis senti seul au monde.
Publié le 27 Mars 2024
Publié le 27 Mars 2024
Elle est apparue, un jour, au bord de la mer. Une sphère blanche aux reflets en volutes mouvantes. Sa structure bougeait comme si elle était vivante. elle était posée là, sur deux poteaux de bois.
Personne n'osait l'approcher. Elle semblait détecter les présences et manifestait ce que l'on pourrait interpréter comme de l'agacement, de la colère... On ne savait pas trop, mais on avait peur. Alors, on l'a laissée là, au bord de la mer. Aucune idée de qui elle était, d'où elle venait. Chacun y allait de son commentaire : c'est un extraterrestre... un truc du gouvernement pour nous espionner... une arme secrète... Bref, personne n'en savait rien. Même les autorités n'avaient aucune réponse rationnelle à nous donner.
Et féroce avec ça ! Un courageux gendarme a voulu la toucher, il y a laissé un doigt !
Au fil des jours, des choses étranges apparurent. Les gens penchaient. Ils ne pouvaient plus marcher droit, ça penchait à gauche, ça penchait à droite, mais ça penchait chez tout le monde. Vraiment déstabilisant au sens littéral du terme ! les gens tombaient, peinaient à se relever, les voitures zigzaguaient, les trams déraillaient, c'était le chaos.
Autour de la sphère, une drôle d'ombre, qui ne suivait absolument pas la course de soleil, s'étalait, se rétractait. Parfois, il nous semblait entendre comme un bruissement... ou plutôt, un sifflement... peut-être un gémissement... toujours susurrés sur un souffle rauque. Et le ciel s'obscurcissait, et l'air se glaçait, comme si la mort approchait... La boule agitait ses volutes, l'ombre rampait sur le sol, comme si elle voulait attraper nos pieds, nos mollets penchés. L'épouvante, alors, se répandait, on se terrait, blottis les uns contre les autres pour se rassurer.
Un jour, un jeune garçon apparut, qui marchait bien droit, bien stable. Un drôle de petit bonhomme, vêtu d'un short et d'un veston en tweed marron. Il semblait venir du siècle dernier. Ça, ça nous a encore plus inquiété, car on avait constaté depuis peu que le temps ne passait plus comme d'habitude. C'était insidieux, à peine perceptible. Il a fallu quelques temps pour s'en rendre compte. Le temps ralentissait, et même, il commençait à repartir en arrière ! Il suffisait d'observer l'horloge sur le clocher de l'église... les aiguilles, lentement, très lentement, tournaient à l'envers.
A voir cet enfant suranné, je me suis demandé si on était retourné au XXe, voire au XIXe siècle ! Le garçon s’approcha et nous dit :
- Je viens du passé. La sphère s'est posée au même endroit dans mon époque, mais j'ai réussi à la comprendre et à l'apprivoiser. Il n'y a qu'à moi qu'elle obéit. Ne me demandez pas comment, ni pourquoi, je ne peux le dire.
En effet, la sphère, semblait sourire depuis l'arrivée du garçon. L'ombre, autour d'elle, s'était épanouie en bouquet harmonieux. Le garçon la caressa, et, je vous le jure, je l'ai entendue ronronner !
- Elle s'est échappée dans le temps, mais je vais la ramener chez moi, nous dit le garçon. Il faut pour cela que je monte dans le clocher pour aller voir l'horloge.
Je l’accompagnais, curieux d'assister à la manœuvre. Il s'agenouilla devant les rouages, écouta le mécanisme, les cliquetis divers, serra un boulon par-ci, une vis par-là et annonça :
- Voilà, c'est réparé. La sphère est repartie et je vais en faire autant. Mais vous garderez son empreinte au bord de la mer, une sphère inactive et inoffensive, juste une belle sculpture.
- Comment allez-vous renter, jeune homme ? demandai-je.
- Je vais plonger dans ce livre et je serai chez moi. Au revoir, désolé pour le dérangement.
Il a ouvert un vieux bouquin, intitulé L'île mystérieuse et s'apprête à sauter.
- Qui êtes-vous ? lui criai-je
Il me sourit.
- Je m'appelle Jules Verne, répondit-il en sautant, et il disparut dans le livre.
Abasourdi, je redescendis sur la place. Les gens, bien verticaux maintenant, fixaient l'horloge. Elle avait repris le cours de son temps. Au bord de la mer trônait sur son socle de bois, une belle sculpture en forme de sphère blanche. A son pied, son ombre suivait sagement la course du soleil... Jusqu'à quand...?
Publié le 27 Mars 2024
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Je savais bien que ça finirait par arriver !
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Est-ce que tu m’écoutes lorsque je te parle ?
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Évidemment !
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Alors, pour quelles raisons ne l’as-tu pas fait lorsque je te l’ai demandé ?
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Place Masséna, tu me fais vibrer. Festive, tu nous invites à partager chaque instant magique, carnaval, Music Live, festival de jazz…. Telle une belle femme, tu ne vieillis pas, tu t’embellis. Fontaine du soleil, tramway, bancs en pierre, pins, lampadaires en fonte à trois têtes, dallage noir et blanc, tu ne cesses de te transformer mais, pour la plus grande fierté des Niçois, tu as su rester fidèle aux couleurs distinctives qui te rendent unique. Tu as même changé ton nom au fil des années, « place du Faubourg » puis « place carrée » ont précédé celui qui te qualifie aujourd’hui.
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Eh, là-haut, pourquoi n’êtes-vous que 7 et moi, on m’a oublié ? Vous êtes à l’origine de ma naissance et vous voulez m’exclure ? Vous êtes en plein déni ou quoi !
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N’est-ce pas là, la conversation niçoise dont tout le monde parle ?
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A nous sept nous représentons le monde, qui es-tu pour nous interpeller d’une manière aussi cavalière ?
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Le « continent de plastique », crétin. Pour ceux qui ignorent mon existence, sachez que je ne vous ressemble pas. Imaginez une étendue de plastique et de détritus flottant sur les océans, dévorant tout sur son passage, et bien c’est moi ! Formé de cinq gyres, je déambule tranquillement dans le Pacifique et, grâce à vos actions irresponsables, je prospère lamentablement. La pollution ça vous parle ? Je menace la survie de la Terre et vous êtes là, immobiles, admirant je ne sais quoi au lieu de vous mobiliser ! Alors, on se bouge ou on laisse faire ?
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Il a raison, notre planète est en souffrance. Réveillons-nous les amis, il faut agir et vite avant qu’elle ne meure, dit l’Asie.
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Mais comment ? Nous sommes tous différents et inculquer une morale écologique est loin d’être chose aisée, répond l’Afrique.
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Différents peut-être, mais n’avons-nous pas un objectif commun, sauver notre planète ? rétorque l’Océanie.
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Un virage à 180 degrés est indispensable, mettons-nous au travail, réplique l’Antartique.
Publié le 26 Mars 2024
Il y a de cela un soir sur la place Masséna une conversation entre les Bouddhas.
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oh les mecs écoutez-moi
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quoi encore quel est ton problème
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il y a un mec nu qui mate nos fesses
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où ça
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juste derrière nous au milieu de la fontaine
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il est loin, alors arrête laisse-le regarder n'est pas toucher
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tu n'as pas entendu les infos
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non!
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l'homophobie est passible de prison, on a déjà assez de problèmes avec les amis des animaux les mouettes les pigeons ils sont protégés par BB
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Allons, allons des amis reconnectez-vous, nous sommes là pour prier et aimer regardons ensemble dans la même direction l'avenue Jean Médecin et notre salut
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facile pour vous vous êtes devant, n'empêche qu'il mate mon cul ce pervers tout nu
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ça veut dire que ton postérieur est beau
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ne t'inquiète pas car lui aussi les touristes matent le sien
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Nous sommes tous frères devant le créateur
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allez stop il est temps pour nous de se recueillir que la lumière intérieure de l’arc en ciel vous apporte la sérénité du haut de nos piédestal oublions nos ennuis et nos tracas et toi mon frère rappelle-toi de la parole de Bouddha