Publié le 31 Mars 2024
/image%2F2034508%2F20240331%2Fob_c20c62_pl-massena.png)
Un atelier d'écriture, des thèmes variés, les textes des membres de l'atelier.
Publié le 31 Mars 2024
Publié le 31 Mars 2024
Suite à ce singulier voyage, une poste restante...
https://un-atelier-d-ecriture-a-nice.over-blog.com/2024/04/poste-restante.html
Publié le 30 Mars 2024
Je poursuis ma promenade en descendant l’avenue Borriglione pour aller m’asseoir au soleil comme nous l’a conseillé Ben. Arrivée place Masséna je ne peux m’empêcher de lever les yeux vers les sept bouddhas. Pas encore lumineux puisqu’il fait grand jour. J’ai envie de les taquiner. « Bonjour Messieurs les bouddhas ! Pas trop fatigués de rester toujours dans la même position depuis des années ? » Et je ris intérieurement quand … surprise ! En voilà un qui me répond : « Bonjour Madame, merci pour votre sollicitude. » Puis c’est au tour d’un deuxième de prendre la parole : « C’est notre mission de garder la place Masséna et de la rendre encore plus belle la nuit en l’éclairant des couleurs de l’arc en ciel ».Un troisième bouddha prend part à la conversation : « Vous devriez porter un chapeau Madame, le soleil est déjà bien chaud aujourd’hui ». Je commence à être perplexe. Voilà que j’entends des voix maintenant, peut-être ai-je pris trop de soleil en effet ? Il a raison ce bouddha, j’ai oublié mon chapeau de paille. Ben aurait dû l’ajouter dans son aphorisme. Je m’assois à l’ombre devant le jardin Albert 1er et je lève à nouveau la tête en direction des bouddhas. J’ai l’impression d’être observée par ces sept statues haut perchées. En tendant l’oreille je perçois leur conversation, ils parlent de moi !
Publié le 28 Mars 2024
Publié le 28 Mars 2024
Publié le 28 Mars 2024
Publié le 27 Mars 2024
Publié le 27 Mars 2024
Elle est apparue, un jour, au bord de la mer. Une sphère blanche aux reflets en volutes mouvantes. Sa structure bougeait comme si elle était vivante. elle était posée là, sur deux poteaux de bois.
Personne n'osait l'approcher. Elle semblait détecter les présences et manifestait ce que l'on pourrait interpréter comme de l'agacement, de la colère... On ne savait pas trop, mais on avait peur. Alors, on l'a laissée là, au bord de la mer. Aucune idée de qui elle était, d'où elle venait. Chacun y allait de son commentaire : c'est un extraterrestre... un truc du gouvernement pour nous espionner... une arme secrète... Bref, personne n'en savait rien. Même les autorités n'avaient aucune réponse rationnelle à nous donner.
Et féroce avec ça ! Un courageux gendarme a voulu la toucher, il y a laissé un doigt !
Au fil des jours, des choses étranges apparurent. Les gens penchaient. Ils ne pouvaient plus marcher droit, ça penchait à gauche, ça penchait à droite, mais ça penchait chez tout le monde. Vraiment déstabilisant au sens littéral du terme ! les gens tombaient, peinaient à se relever, les voitures zigzaguaient, les trams déraillaient, c'était le chaos.
Autour de la sphère, une drôle d'ombre, qui ne suivait absolument pas la course de soleil, s'étalait, se rétractait. Parfois, il nous semblait entendre comme un bruissement... ou plutôt, un sifflement... peut-être un gémissement... toujours susurrés sur un souffle rauque. Et le ciel s'obscurcissait, et l'air se glaçait, comme si la mort approchait... La boule agitait ses volutes, l'ombre rampait sur le sol, comme si elle voulait attraper nos pieds, nos mollets penchés. L'épouvante, alors, se répandait, on se terrait, blottis les uns contre les autres pour se rassurer.
Un jour, un jeune garçon apparut, qui marchait bien droit, bien stable. Un drôle de petit bonhomme, vêtu d'un short et d'un veston en tweed marron. Il semblait venir du siècle dernier. Ça, ça nous a encore plus inquiété, car on avait constaté depuis peu que le temps ne passait plus comme d'habitude. C'était insidieux, à peine perceptible. Il a fallu quelques temps pour s'en rendre compte. Le temps ralentissait, et même, il commençait à repartir en arrière ! Il suffisait d'observer l'horloge sur le clocher de l'église... les aiguilles, lentement, très lentement, tournaient à l'envers.
A voir cet enfant suranné, je me suis demandé si on était retourné au XXe, voire au XIXe siècle ! Le garçon s’approcha et nous dit :
- Je viens du passé. La sphère s'est posée au même endroit dans mon époque, mais j'ai réussi à la comprendre et à l'apprivoiser. Il n'y a qu'à moi qu'elle obéit. Ne me demandez pas comment, ni pourquoi, je ne peux le dire.
En effet, la sphère, semblait sourire depuis l'arrivée du garçon. L'ombre, autour d'elle, s'était épanouie en bouquet harmonieux. Le garçon la caressa, et, je vous le jure, je l'ai entendue ronronner !
- Elle s'est échappée dans le temps, mais je vais la ramener chez moi, nous dit le garçon. Il faut pour cela que je monte dans le clocher pour aller voir l'horloge.
Je l’accompagnais, curieux d'assister à la manœuvre. Il s'agenouilla devant les rouages, écouta le mécanisme, les cliquetis divers, serra un boulon par-ci, une vis par-là et annonça :
- Voilà, c'est réparé. La sphère est repartie et je vais en faire autant. Mais vous garderez son empreinte au bord de la mer, une sphère inactive et inoffensive, juste une belle sculpture.
- Comment allez-vous renter, jeune homme ? demandai-je.
- Je vais plonger dans ce livre et je serai chez moi. Au revoir, désolé pour le dérangement.
Il a ouvert un vieux bouquin, intitulé L'île mystérieuse et s'apprête à sauter.
- Qui êtes-vous ? lui criai-je
Il me sourit.
- Je m'appelle Jules Verne, répondit-il en sautant, et il disparut dans le livre.
Abasourdi, je redescendis sur la place. Les gens, bien verticaux maintenant, fixaient l'horloge. Elle avait repris le cours de son temps. Au bord de la mer trônait sur son socle de bois, une belle sculpture en forme de sphère blanche. A son pied, son ombre suivait sagement la course du soleil... Jusqu'à quand...?
Publié le 27 Mars 2024
Publié le 26 Mars 2024
Il y a de cela un soir sur la place Masséna une conversation entre les Bouddhas.