LES ATELIERS

 

Vous trouverez ici un récapitulatif et résumé du contenu tous les ateliers que nous avons partagés au cours de ces années, classés en trois axes :

L’ÉCRITURE, LES GENRES LITTÉRAIRES, LA POÉSIE.

 


 

L’ÉCRITURE

RECETTE POUR UN TEXTE ABOUTI

 

  • D’abord, choisir quel genre de texte l’on veut écrire :

LA CONSTRUCTION DU RÉCIT

 

Il existe plusieurs façons de construire un récit. En voici trois, à expérimenter…

 

En suivant un ordre chronologique et les 5 étapes de la nouvelle classique 

1) La situation initiale : on plante le décor, on présente les personnages

2) L'élément déclenchant : une action qui perturbe la situation de départ.

3) Conséquences : l'élément déclenchant provoque des péripéties, des réactions des personnages.

4) Résolution : quelque chose permet de résoudre le problème, dénouement qui mène à la chute.

5) Chute : fin de l'histoire, inattendue. Dans la nouvelle à chute, la chute parfaite, c'est quand le dernier mot donne la clé de l'histoire.

 

En commençant le plus près possible de la fin, in media res :

Au lieu de suivre l’ordre chronologique, le récit commence presque au dénouement. La situation dans laquelle se trouve le personnage est expliquée au moyen d’analepses, entrecoupées de temps actuel de l’action. Ce procédé ajoute du suspense à l’histoire.

 

En écrivant à la façon d’un journal intime, livre de bord ou roman épistolaire :

Le texte, rédigé de façon régulière ou intermittente, raconte un histoire, les réflexions ou les sentiments du personnage ou de l’auteur. Ses entrées sont habituellement datées.

 

 

  • Puis, se lancer avec :

PROLOGUE

INCIPIT

Éventuellement, un prologue, texte qui précède le véritable début d’un roman.

Et surtout avec un incipit alléchant.. C'est la première phrase. C'est elle qui va donner le ton et créer l'atmosphère. Selon Aragon « la première phrase est un diapason ».

 

 

  • Créer un personnage attachant... ou pas !

LE PERSONNAGE LITTÉRAIRE

 

Bien qu'être de papier créé avec des mots et des phrases, le personnage apparaît au lecteur comme une personne réelle. Le choix d'un nom est important. Les traits physiques peuvent suggérer les traits psychologiques, les vêtements aussi, ils peuvent renseigner sur la profession. Son comportement et son langage permettent d'avoir une vision de qui il est.


 

  • Choisir son narrateur et son point de vue :

LE NARRATEUR ET LE POINT DE VUE

 

Le narrateur est celui qui raconte l’histoire dans un récit, un roman. Il peut être interne (narrateur en ‘‘je’’) ou externe (narrateur en ‘‘il’’).

Le point de vue ou focalisation. Le point de vue est ‘l’œil’ du narrateur, sa manière de voir et relater l’histoire. Il y a trois points de vue ou focalisation : interne, externe ou omniscient, appelé aussi focalisation zéro.

 

 

  • Réfléchir au déroulé des événements :

LE TEMPS DU RÉCIT

L’AMANNÈSE

 

Le temps du récit, c'est l'acte de raconter, le contenant en quelque sorte, qui est le temps des pages lues, du discours. Il peut être accéléré ou ralenti, bouleverser la chronologie des événements.

Le temps de l'histoire, c'est ce que raconte le récit, son contenu donc. C'est le temps vécu par les personnages.

Une histoire peut être racontée en suivant l’ordre chronologique des événements, ou pas. Certains récits utilisent des analepses ou/et des prolepses.

On peut aussi jouer sur la vitesse du récit de plusieurs façons avec scène décrite en temps réel, ellipse où le récit saute une période plus ou moins longue, sommaire où le récit est un condensé, un résumé d'événements successifs, ralenti pour un récit très dilaté d'un épisode bref, comme un baiser, un accident, etc., pause quand le récit s'arrête, laisse place à un commentaire ou une description.

 

L’anamnèse qui, selon Roland Barthes, « c’est l’action que mène le sujet pour retrouver sans l’agrandir, ni le faire vibrer une ténuité du souvenir. »


 

  • Raconter, monologuer, dialoguer avec…

L’ÉCRITURE BLANCHE

LA PAROLE RAPPORTÉE

LE MONOLOGUE INTÉRIEUR

LE DIALOGUE
 

L’écriture blanche fait participer le lecteur participe à l’œuvre. L’auteur se contente de décrire et de suggérer, comme le ferait une caméra.

La parole rapportée existe sous différentes formes :

Le discours direct :

Le discours du personnage est littéralement rapporté. L’objectivité est totale, le locuteur est en « je ». Le discours est annoncé par un verbe de parole : dire, répliquer, etc... en utilisant la ponctuation classique avec un tiret entre chaque réplique. Le lecteur est ainsi placé au cœur de la situation.

Ex : L’homme s’approche de la jeune femme et lui demande :

Est-ce avec vous que j’ai rendez-vous ?

Oui, prenez place, je vous attendais, répondit-elle.

 

Le discours indirect :

Il donne de la distance par apport à la situation. Le locuteur est en « il », la ponctuation n’emploie ni tirets, ni guillemets.

Ex : L’homme demande à la jeune femme si c’était avec elle qu’il avait rendez-vous. Elle répondit par l’affirmative et lui proposa de prendre place.

 

Le discours indirect libre :

La ponctuation est celle du discours direct, mais sans tirets, ni guillemets.

Ex : L’homme arriva au poste de police. On lui avait volé sa voiture !

 

Pour distinguer les possibilités de paroles rapportées, voici la même situation en discours direct et indirect :

 

Discours direct :

L’homme arriva au poste de police. Il s’écria :

On m’a volé ma voiture !

 

Discours indirect :

L’homme arriva au poste de police. Il s’écria qu’on lui avait volé sa voiture.

 

Le discours narrativisé :

Il ne restitue pas les paroles prononcées, mais utilise le vocabulaire de parole. Son intérêt est de rendre compte brièvement des propos d’un personnage.

Ex : L’homme lui avait alors longuement raconté comment il avait tout perdu en quelques jours, son boulot, sa femme, sa maison.

 

Le monologue intérieur est un procédé qui permet de suivre les pensées d’un personnage. Il permet d’entrer dans la tête du personnage qui “se parle”, en quelque sorte, à lui-même. Il n’est pas censé être écouté, il est fait des petits riens qui font la conversation intime, d'associations d'idées, de délires, d’apartés que l’on se fait à soi-même, etc... et s'exprime en phrases brèves souvent nominales.

 

Le dialogue est un échange de paroles, un entretien entre deux ou plusieurs personnes appelées interlocuteurs


 

  • Poser le décor, l’ambiance, l’atmosphère…

LA DESCRIPTION

LA DESCRIPTION SENSORIELLE

DÉCRIRE UNE ODEUR

DÉCRIRE LA MUSIQUE

L’ÉCRITURE ÉMOTIONNELLE

 

La description peut se placer au début ou à l’intérieur d’un récit. Elle permet de situer l’action dans un contexte, un paysage, une atmosphère, de marquer une pause dans le texte ou de présenter un personnage. Elle fige un moment les événements, ralentit la progression du récit. il faut donc éviter de la prolonger trop longtemps. Dans la description classique, on part généralement du plan le plus proche vers le plus lointain, mais cette organisation spatiale peut être modifiée. La description peut aussi entrer en résonance avec les sentiments du personnage et devenir une métaphore de ce qu’il vit ou ressent.

 

La description sensorielle consiste à utiliser les cinq sens, décrire les perceptions en utilisant le vocabulaire spécifique au goût, ouïe, toucher, vue, odorat.

On peut aussi emprunter le vocabulaire de l’un des sens pour en raconter un autre (une odeur rouge, par exemple), utiliser métaphores et comparaisons, assonances et allitérations, surtout pour décrire les sons, la musique..

 

L’écriture émotionnelle, plus suggestive qu’objective, fait travailler l’imagination. Elle est une volonté de témoigner une impression, un sentiment ou une émotion et utilise la poésie pour servir cet objectif. Elle utilise métaphores, description sensorielle, surjectivité, personnification, associe les contrastes ou contraires (cette obscure clarté qui tombe des étoiles (Le Cid – Corneille).

 

 

  • Puis relire et corriger…

LE MOT JUSTE

LES CLICHÉS

EMBELLIR UN TEXTE

 

Le mot juste, c'est le mot précis, le mot exact. Lorsque le texte est abouti, il n'y a rien à modifier. Traquer les erreurs, les clichés, les barbarismes, répétitions, l’abus d’adverbes (il regardait attentivement l'horizon devient il scrutait l'horizon), d’adjectif (une petite branche devient un rameau ou une brindille)

Le cliché est une image usée jusqu'à la corde - oh ! Le beau cliché ! - que l'on retrouve très souvent répétée dans les mêmes termes et qui est devenue banale.

Embellir le texte en soignant le style. Comme dit Jules Renard dans JOURNAL :

« On devrait écrire comme on respire. Un souffle harmonieux, avec ses lenteurs et ses rythmes précipités, toujours naturel, voilà le symbole du beau style. »

Une citation d’Hippolyte Taine dans PHILOSOPHIE DE L’ART peut donner quelques pistes :

« La petite phrase nette a le ton impérieux ou sautillant […] la longue phrase périodique a le souffle oratoire et l’emphase majestueuse [...] »

 

 

 

  • Utiliser les figures de style, les associations d’idées…

 

LES FIGURES D’ANALOGIE

LES ASSONANCES ET ALLITÉRATIONS

L’ÉNUMÉRATION, ACCUMULATION, GRADATION

LES ASSOCIATIONS D’IDÉES

 

Les figures d’analogie, avec les comparaisons, métaphores, métaphores filées, personnifications, allégories

 

Les assonances et allitérations. Lassonance est la répétition d’une même voyelle dans une phrase ou dans un vers, l’allitération consiste en la répétition d'une ou plusieurs consonnes dans un vers ou une même phrase.

 

L’énumération, accumulation, gradation. Une énumération est une figure de style qui consiste à dénombrer divers éléments dont se compose un concept générique ou une idée d'ensemble, éventuellement à des fins de récapitulation. L'accumulation se traduit par une énumération d'éléments appartenant à une même catégorie. La gradation est une figure de style qui consiste à utiliser une série de termes selon un ordre ascendant ou descendant.

 

Les associations d’idées. Pour chercher des idées, il existe un mode de réflexion bien utile : les associations d’idées. Un mot nous en suggère un autre, puis un autre, selon le sens, les sonorités, le souvenir personnel...

A partir du mot de départ naît tout un vocabulaire pouvant appartenir à divers thèmes sémantiques. De cette « collection » pourra s’effectuer le choix qui mène à la création.


 

  • Saupoudrer d’un peu d’humour ou de suspense pour pimenter...

L’HUMOUR

LE SUSPENSE

 

L’humour au moyen de figures de style telles litotes, ellipses, clichés détournés, les jeux de mots, les sonorités, le rythme ternaire (deux idées cohérentes sur un sujet et terminer par une troisième idée sur le même thème mais décalée, insolite. Ex : « je lui souhaitais la syncope, la mort, ou même la rupture simultanée de ses quatre jarretelles. » Colette – La dame qui chante)

 

Le suspense qui découle de l’incertitude. Le lecteur se pose une question et l’auteur lui fait attendre la réponse.



 

  • Et terminer comme il vous plaît !

LA CHUTE

L’ÉPILOGUE

 

La chute d’une nouvelle ou d’un roman histoire doit être vécue par le lecteur comme la fin de l’histoire. Il y a deux manières de terminer un texte, la fin ouverte ou la fin fermée. Une histoire qui ne se termine pas vraiment gâche tout le texte, il faut distinguer la fin ouverte de l’absence de fin.

Et surtout, éviter le deus ex machina qui désigne un miracle invraisemblable, mal intégré au récit, un événement ou un personnage dont l’intervention improbable et inattendue apporte un dénouement inespéré à une situation sans issue. Placé à la fin de l’intrigue, il est utilisé par paresse scénaristique pour provoquer opportunément une « happy end » sans aucune cohérence avec le récit.

 

L’épilogue n’est ni une conclusion, ni un dénouement. Il peut être employé pour illustrer ce que sont devenus les personnages suite au dénouement de l’action. Mais il peut aussi être un ultime chapitre où l’on apprend des informations sans rapport direct avec l’intrigue ce qui peut mener vers une réinterprétation de l’histoire ou bien une suite au roman d’origine.

 

LES GENRES LITTÉRAIRES

 

INVENTAIRE DE STYLES

 

  • En imagination

 

LA NOUVELLE LITTÉRAIRE

La nouvelle est un écrit bref qui présente une intrigue simple où n'interviennent que peu de personnages.

 

LE NOUVEAU ROMAN

Le Nouveau Roman est un mouvement littéraire du XXe siècle qui remet en cause le roman traditionnel.

 

L’ÉCRITURE ÉPISTOLAIRE

L’écriture épistolaire est un genre réglementé et varié allant de lettres privées publiées, de lettres ouvertes destinées à diffuser des idées ou de lettres fictives qui mettent en relation les personnages et le lecteur comme dans un roman épistolaire.

 

LA NARRATION POLICIÈRE

Dans la narration policière, la difficulté est d’inventer à la fois un mystère et sa solution.

 

MERVEILLEUX, FANTASTIQUE, FANTASY ET SCIENCE-FICTION

Dans le merveilleux, le surnaturel, l'irrationnel sont acceptés par le narrateur et les personnages. l’histoire relate des événements qui seraient impossibles dans notre monde, qui se produisent sans qu'aucune explication ne soit donnée.

Dans le fantastique, une perturbation irrationnelle apparaît dans la réalité quotidienne. L’histoire relate des événements totalement étranges, le plus souvent irrationnels ou incompréhensibles, hors d'atteinte de la puissance humaine ou de l'explication rationnelle.

Dans la science-fiction, le récit fait état d'événements ancrés dans la réalité et issus d'une rationalité scientifique identifiable et réalisable à très long terme.

La Fantasy décrit un monde de fiction peuplé de personnages étranges dotés de certains pouvoirs.
 

L’UCHRONIE

L'uchronie est « une utopie appliquée à l'histoire », c'est-à-dire une réécriture logique et vraisemblable de l'histoire « telle qu'elle aurait pu être ». A partir de la modification d’un événement du passé, l’auteur imagine comment se serait déroulée l’histoire tout en restant logique et crédible.

 

 

  • En musique

 

MUSIQUE ET NARRATION

La musique est invisible et impalpable, d’où la difficulté de raconter ce que l’on entend. Le vocabulaire spécifique aux sons, les métaphores, comparaisons, assonances, allitérations, ainsi que le rythme des phrases participent à sa description.

 

LA GOGUETTE

La goguette consiste à créer une chanson à partir d’un mot donné sur le modèle d’une chanson existante que l’on trouve sur un ‘‘recueil de timbres ”.

 

 

  • En témoignage

 

LE RÉCIT DE VOYAGE

Le récit de voyage est un genre littéraire à part entière qui peut se définir par le récit que nous fait l’auteur d’un voyage vécu ou ressenti.

 

L’ARTICLE DE PRESSE

L’article de presse obéit à des règles de présentation et d’écriture particulières (l’écriture journalistique). Il répond aux questions QUI – QUOI – OÙ – QUAND – POURQUOI – COMMENT, qui constituent la règle d’or de tout article.

 

L’AUTOBIOGRAPHIE

L'autobiographie est un genre littéraire, qui se présente comme la biographie d'une personne faite par elle-même. Nous l’avons souvent détournée pour en faire ‘‘l’autobiographie’’ d’objets divers.


 

 

POÉSIE

 

VOYAGES POÉTIQUES

  • En France..

LA POÉSIE

La poésie est un art du langage qui s'apparente à la musique par le rythme des vers, la sonorité des rimes et à la peinture par les images qu'elle fait surgir.

 

LE SONNET

Le sonnet est un petit poème dont la pensée profonde ou gracieuse est amenée par les onze premiers vers avant de de se manifester dans les trois derniers de manière forte.

 

LE QUATRAIN

Le quatrain, strophe de quatre vers, base de la poésie française.

 

LE POÈME EN PROSE

Le poème en prose est une composition littéraire assez courte, écrite en prose, et qui constitue un ensemble autonome. Comme le poème en vers, il forme un tout.

 

L’INSTANTANÉ

L’instantané demande à celui/celle qui le pratique d’être à l’écoute du passé récent, d’observer, de capter le détail.

 

LES PRINTEMPS DES POÈTES

Un thème à poétiser chaque année au printemps...

 

L'OULIPO

L'OuLiPo, Ouvroir de littérature potentielle, et ses contraintes amusantes.

 

 

 

  • Ailleurs...

 

LA STROPHE SAPPHIQUE

La strophe sapphique (ou plus simplement strophe saphique) est une forme de versification dont la création est attribuée à la poétesse grecque Sappho. Elle se compose de 3 vers hendécasyllabe saphiques (ou grands saphiques) et d'un vers adonique de 5 syllabes.

 

LE GHAZAL

Le ghazal est une forme persane ancienne (souvent à connotation érotique) apparue vers le dixième siècle et elle-même issue d’une forme arabe appelée qasida. Le ghazal a été introduit en Inde par l’invasion mongole au douzième siècle. Il se pratique aujourd’hui non seulement en Iran (farsi), au Pakistan (ourdou) et en Inde (ourdou et hindi).

 

LE HAÏKU

Le haïku est une forme japonaise de poésie permettant de noter les émotions, le moment qui passe et qui émerveille ou qui étonne. Il s'agit d'un petit poème extrêmement bref visant à dire l'évanescence des choses.

 

LE TANKA

Le tanka est un poème japonais sans rimes de 31 mores sur 5 lignes dont le principe repose sur la juxtaposition de deux éléments : la réalité du monde, la nature, à travers la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher et les sentiments que cela nous inspire.

 

LE HAÏBUN

Le haïbun combine prose et haïku.

 

 

Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Les ateliers

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