Publié le 15 Décembre 2023

 
La croisière
 
Atelier 4 : narration - écriture épistolaire
 
Sujet :
Le lendemain, votre personnage trouve, glissé sous la porte de sa cabine, un billet anonyme avec cette citation :
Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux.*
Intrigué, il médite sur cette citation, s’interroge pour savoir s’il a de nouveaux yeux depuis son départ, puis il décide de répondre, lui aussi, par l’écriture et rédige un petit mot en faisant part de ses réflexions à la personne qu’il pense être à l’origine du message. Il consigne le tout dans son journal ou dans un courrier si vous avez choisi cette option, ainsi que la manière dont il a remis la lettre à son destinataire.
 
*Citation de Marcel Proust, écrivain français
 

 

LES TEXTES

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LA CITATION EN MEDITERRANEE

 

 

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LA CITATION SUR LE RHÔNE

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 15 Décembre 2023

 
11/11
 
Filtrant au travers du voilage de ma fenêtre, un rayon de soleil m’invite au réveil. Courbatu au coucher me voilà en pleine forme ce matin. D’humeur joyeuse et des idées plein la tête, instinctivement je souris. Valentine y est sûrement pour quelque chose. Artiste dans l’âme, cette jeune femme est drôle, perspicace, érudite et surprenante à la fois. Une génération nous sépare et cette différence d’âge, qui devrait par logique nous opposer, semble à contrario être une force. Elle a la fougue et le dynamisme et moi, la stabilité et la sagesse.  Je me sens bien en sa compagnie.
Perdu dans mes pensées mon attention est soudain détournée. Une enveloppe passe énergiquement sous le seuil de ma porte. Intrigué je l’ouvre brusquement pour surprendre le coursier mais, à ma grande surprise, personne ! Le message est anonyme et son contenu est surprenant. Une citation de Marcel Proust ! :
 
 « Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. »
J’avoue ne pas réellement comprendre son contenu ! Ce mot m’est-il réellement adressé ? J’en doute mais, si tel était le cas, je crois en deviner l’auteur.  Hier, à plusieurs reprises, Valentine a fait preuve d’une intelligence hors du commun. Elle semblait lire dans mes pensées comme dans un livre ouvert. M’aurait-elle invité à un voyage introspectif ? Ma réponse à sa question sur ce que j’attendais de mon séjour à la Spezia et mon comportement face au 210 de la rue Prione, ont dû lui suggérer mon mal être ou, tout au moins, lui dévoiler mon hésitation. Il est vrai qu’après avoir atteint l’âge de comprendre ce que l’on ne m’avait jamais caché, connaître mon origine biologique était devenu une priorité. Malgré tout, les raisons profondes qui me poussaient à me lancer ce défi m’étaient et sont, aujourd’hui encore, inconnues. La curiosité ? Éventuellement mais ce ne peut pas être la seule motivation. La perspective d’être passé à côté d’une vie meilleure ? J’en doute. Choyé, aimé, mon enfance a été heureuse ce qui a contribué à me façonner, à forger ma personnalité, à influencer la manière dont je perçois les éléments qui m’entourent. En bref je pense avoir réussi ma vie. Alors pourquoi ? J’hésite ! Une chose est sûre, le passé ne peut être changé de ce fait est-il judicieux de le raviver au risque qu’il ne se dévoile douloureux ? Selon un certain adage, l’herbe est toujours plus verte dans le pré qui jouxte le nôtre mais ce n’est qu’un simple mirage. Et si à l’horizon, les montagnes paraissent de couleur beaucoup plus pâle que celle sur laquelle on se trouve. Est-ce pour autant la réalité ? Pas du tout !  L’art pictural nous explique que cette différence d’interprétation n’est autre que « la perspective aérienne ». Ce qui signifie que selon notre angle de vision, la perception des éléments est obligatoirement faussée. 
 
Alors, dois-je poursuivre ou pas ? Profitons de cette croisière pour y réfléchir longuement mais à cet instant précis, je me dois d’accrocher, à la poignée externe de ma porte, une réponse à cette missive :
 
« A la personne qui m’a glissé un mot sous ma porte
 
J’aurais grand plaisir à vous rencontrer afin d’échanger sur les différents sens qu’il soit possible d’imaginer à la citation de Marcel PROUST, alors je vous invite à vous identifier et à venir me rejoindre, vous serez le ou la bienvenu (e)
 
Signé Mario DEGLISIANO »
 

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Rédigé par Christiane

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Publié le 15 Décembre 2023

 
Le commandant de bord ayant appris, je ne sais comment, que certains d'entre nous avaient reçu un message anonyme au texte identique, avait décidé de nous réunir dans un salon du navire pour essayer de dénouer cette intrigue. Cafés et liqueurs nous ont soulagé du sentiment de gêne que nous ressentions tous. Après quelques propos de politesse et de mise en train, le commandant en vint au fait... Mesdames et messieurs, les questions que nous devons nous poser sont : qui, pourquoi et comment ? Je vous avoue que quelques suggestions de votre part serraient les bienvenues et pourraient contribuer à résoudre ce mystère. Je vous écoute.
Un silence étourdissant répondit à sa question. Il était évident que ceux, qui comme moi, ont répondu à ce billet l'on fait en pensant à un expéditeur qui correspondait à leur souhait, sans pour autant être certains de quoi que ce soit. Les regards de chacun et de chacune allait furtivement de l'un à l'autre en se posant mutuellement des questions muettes. Les yeux demandaient mais les bouches se taisaient. Il est vrai que le poids de certaines réponses commençait à peser lourd sur les épaules. Le bel Italo/Suédois, qui comme tout bon scandinave qui se respecte se prénommait Gino, avait perdu de sa superbe. L'homme au casque colonial, baissait son regard sur ses chaussures de marche. L'autre prédateur, amateur de vanille, qui passait le plus clair de son temps à évaluer le cheptel féminin du bateau avait décidé de ne pas être là et son esprit s'était envolé ailleurs.
Je m'étais, moi même, dévoilée comme jamais je ne l'avais fait. Mes sentiments s'étaient délivrés de leur chaînes et je les avais laissés s'échapper au hasard d'une rencontre, plus ou moins aléatoire. Les dames, autour de moi, semblaient dépitées et déçues par le comportement de ces messieurs à qui certaines avaient répondu, sur un coup de dé, avec un engouement clair comme de l'eau de roche. Les contacts et les promesses à venir avaient pris du plomb dans l'aile.
Assis à côté de moi, Edward se taisait, mais ses yeux rieurs semblaient s'amuser de la situation. Je lui posais, malgré tout la question.
- Quel est votre sentiment sur cette affaire ? Qui, parmi nous aurait pu jouer à ce petit jeu ?
En se penchant vers moi, il chuchota à mon oreille :
- Ne demandez pas au facteur le secret de sa tournée. Je sais qui est qui et j'ai fait la récolte des réponses. Ne dites rien et laissez les s'embourber dans ce marécage incompréhension. Le commandant est mon complice. N'y voyez pas malice, car grâce à nous ils vont avoir des tas de choses à raconter à leur retour. La nature humaine étant ce qu'elle est, chacun d'eux y trouvera son compte et l'enjolivera de fantasmes qui embelliront leurs souvenirs qui, racontés par eux à leurs amis, deviendront inoubliables.
- Des souvenirs dites vous ? Des simples souvenirs ?
- Ne soyez pas déçue Marjolaine. Vous aurez toutes les réponses que vous attendez. Je répondrai même aux questions que vous ne me posez pas. Pour l'instant, profitez du spectacle et apprenez des autres. Et comme vous le dites si bien " Carpe diem " et...
Et oui, je sais, demain sera un autre jour.
 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 14 Décembre 2023

 

Atelier: le dialogue
 
Sujet : en deux temps
Premier temps : décrire un lieu (jardin, pièce d’une maison, gare, aysage, etc.) à la troisième personne (il ou elle) et sans que jamais n’apparaisse dans votre décor un personnage. Juste la description des lieux.
 
Second temps : échanger votre description avec celle de votre voisin et, sans rien changer à son texte, introduisez un ou des personnages qui vont utiliser le décor, le faire vivre, parler, etc.
 

LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 14 Décembre 2023

Le texte initial de Hilde :

L’ÉDEN

Après une montagne escarpée à escalader sans matériel particulier, mais à la seule force des bras et des jambes, l’espace se découvre. C’est un champ très vert où des amandiers ont été plantés, mais autour, aucune âme qui vive. Au printemps, la douce couleur blanche soulignée par de minuscules tâches roses ravit le regard. Les amandiers révèlent, par leur floraison, leur personnalité rayonnante qui ne peut que porter à la joie et au ravissement. La montagne du Zerhoun révèle ainsi des petits coins de Paradis. Plus loin, il y a des haies de cactus et d’aloès. Les curieux y trouvaient des masures en ruines désertées par leurs habitants pour des raisons inconnues, alors c’était la bonne aubaine de se sentir propriétaire de la découverte de ce trésor !

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Le texte avec les personnages d'Annie :
L’ÉDEN
Après une montagne escarpée à escalader sans matériel particulier, mais à la seule force des bras et des jambes, l’espace se découvre. Pierre et Marie, épuisés, ont besoin de faire une pause après cette heure d’escalade ardue. Le paysage qui s’offre à leurs yeux, en bas de la falaise, leur fait du bien. C’est un champ très vert où des amandiers ont été plantés, mais autour aucune âme qui vive. Marie pousse un profond soupir de soulagement, Pierre l’observe avec un sourire narquois : il se doutait bien que la jeune femme aurait du mal à atteindre le sommet. Ils auraient dû faire cette excursion à la belle saison pour que la vue soit encore plus belle : au printemps, la douce couleur blanche soulignée par de minuscules tâches roses ravit le regard.
- Tu devrais voir ces arbres lorsqu’ils sont en fleurs, Marie. Les amandiers révèlent, par leur floraison, leur personnalité rayonnante qui ne peut que porter à la joie et au ravissement. De toute façon, quelle que soit la saison, on a toujours des surprises ici. La montagne du Zerhoun révèle ainsi des petits coins de Paradis. Plus loin, il y a des haies de cactus et d’aloès. Tu vois ces ruines là-bas, Marie, c’était autrefois un but de promenade. Les curieux y trouvaient des masures en ruines désertées par leurs habitants pour des raisons inconnues, alors c’était la bonne aubaine de se sentir propriétaire de la découverte de ce trésor !
- oui, dit Marie d’un air pensif, j’aurais bien aimé aller à la découverte de ces maisons abandonnées, et même avoir l’opportunité un jour de rencontrer d’anciens habitants encore vivants, pour me faire raconter leur vie d’autrefois, avant la modernité, avant l’arrivée de l’électricité, de l’eau courante, des routes… Ce devait être le Paradis !
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Rédigé par Hilde et Annie

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Publié le 14 Décembre 2023

 
Chère, ou très chère Valentine selon ce que vous attendez de moi.
 
      C'est avec grand plaisir que je vous rejoindrai ce soir à 19 h au bar.  Je piaffe des quatre fers comme le ferai un jeune cheval que je chevauche lorsque mes occupations me le permettent. J'avais bien remarqué l'intérêt que vous me portiez, subtil clin d'œil ! Les croisières sont sujettes à des rencontres qui affutent des sentiments que l'on divulgue facilement, alors qu'à terre l'approche serait plus subtile. Après l'apéritif nous pourrions dîner ensemble et selon l'entente un petit flirt serait envisageable. Mais ne retenait pas votre soirée car ce soir je suis retenu par les deux gourgandines, compagnes des deux ex grands hommes. Je n'ai rien de prévu pour demain soir. Si vous êtes présente ce soir, ce sera de bon augure pour la suite de la croisière. J'en frétille déjà de plaisir en attendant ce soir 19 heures.
                                                                                                                                                                Déjà votre ................
 

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Rédigé par Louis

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Publié le 14 Décembre 2023

 
Lundi 11 décembre 2023
 
Ma sœur,
Tu te rappelles de ma dernière lettre. J'avais reçu une belle citation à laquelle je m'étais empressé de répondre, persuadé qu'elle venait d'une charmante Valentine.
Mais hier, réunion organisée par le capitaine. Quelle déception, voici son discours :
"Mesdames et Messieurs, chacun de vous a reçu une missive cette semaine. Certains d'entre vous se sont empressés d'y répondre, d'autres non.
Ce message vous a été adressé à chacun par mes soins. Pourquoi ?
A la façon d'un jeu de rôle, je suis fier de constater que dans l'ensemble, vous y avez bien participé. L'atmosphère de départ étant trop froide à mon goût, je suis content de voir que cela vous a rapproché. Je vous demande donc maintenant de continuer ce jeu de rôle qui vous aidera à mieux vous connaitre, à vous dévoiler afin de vous changer les idées, ceci tel que vous le souhaitiez en montant sur ce bateau. Bonne continuation, les croisiéristes!"
Son discours achevé, des "Oh!" désappointés se firent entendre mais aussi pas mal de fous rires et "Oui, bien joué capitaine, tu nous as finalement bien rapprochés", de certaines personnes.
Un coup d'œil vers Dominique qui s'approche discrètement et me jette à voix basse : "Excusez-moi, je vous ai mal jugé et ma lettre a dû vous choquer." Je lui ai répondu en prenant un air chagrin ; "Oui, Dominique, vous m'avez vraiment peiné au plus profond de mon cœur ! Heureusement que vous venez vous excuser car j'étais très abattu." Tu ne sais pas, sœurette, elle a failli pleurer. Et hop ! Une de plus dans la poche.
Quand à Valentine, je la matte d'un air langoureux et, en m'approchant d'elle, lui dit à voix basse "Alors, suite à ma lettre, on se le fait ce repas ?". Elle me regarde ironiquement de ses grands yeux verts et me mitraille avec son appareil photo en prenant un grand fou-rire.
Oui, non ? l'avenir nous le dira.

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Rédigé par Ghislaine

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Publié le 14 Décembre 2023

 
Le 11 novembre
 
Mon cher journal de bord, ces quelques lignes d’étonnement au sujet d’un rendez-vous avec le suprême personnage de ce navire… je t’en dirai plus ce soir…
Un toc toc à la porte, j’ouvre et me trouve en présence du second du commandant, une enveloppe impersonnelle blanche à la main. Je pose la question à tout hasard à ce beau messager, mais une réponse énigmatique m’est rendue !
-Tout le monde l’a reçue, me chuchota-t-il avec un clin d’œil.
Notre commandant aurait-il été informé des échanges de mots « doux » envoyés entre Hector et moi.
A moins qu’un vent de friponneries ait envahi les passagers que nous sommes, sur le pont, dans les coursives ou dans des endroits les plus insolites. Cette entrevue sera-t-elle gênante, mettra-t-elle les choses au point entre deux ou plusieurs personnes non conformes à nos désirs ?
Je retrouve mes amies Abby et Valentine qui arrivent hilares.
-Quelle nuit ! me chuchote mon irlandaise aux cheveux flamboyants.
-Que s’est-il passé, lui demandais-je ?
-C’est Hector qui a glissé sous ma porte un mot des plus explicite, je l’attends de pied ferme, mais, entre nous, comment le commandant serait-il au courant ?
-Ah cet homme, si discret, si... si…  mais quel personnage, j’en suis toute retournée, s’exclame Anne-Sophie, déjà un verre de whisky à la main.
Notre hôte arrive, non sans retenue, nous dévisage, respire et posément nous entretient de certains billets reçus…
Non sans mal, chacun de nous les évoquons.
Je redoutais un mal-être, des indiscrétions, mais rien de tel, tout le monde, le plus naturellement, a évoqué ces mots qui se voulaient « doux », à leur manière.
Certaines tenaient un verre dans des mains tremblantes…
Il est dommage que les bons moments sensés égayer notre traversée soient un tantinet troublés par de petits « problèmes » de ce genre .
Mais demain sera un autre jour…
 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 13 Décembre 2023

Le texte initial d'Odile :
 
Silence dense habité de toutes les voix qui ce soir encore vont y résonner. Elle se tient là, vide et nue, en majesté.
Un  grand cercle lumineux en son centre lui donne des allures d'arène où aucune féria ne se tiendra. Elle est le lieu du tragique et du comique, de la joie et du désastre. Sur elle s'inventent les illusions magiques, des histoires fantastiques, des épopées du réel, des contes de la folie ordinaire.
Elle est cet espace intimidant, effrayant, fascinant. Ce lieu de provocation pour qui veut attraper les étoiles et accepte d'être désarmé pour se laisser envahir par d'autres de soi.
Elle attend pour le moment dans ce noir absolu qui entoure ce cercle.
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Le texte avec les personnages de Mado :
 
Camille et Paul se sont perdus lors de leur randonnée. Le soir tombe à présent. Ils débouchent dans une clairière où se trouve un théâtre antique avec des gradins en demi-cercle. Une affiche annonce un spectacle pour le soir-même, mais pour l'heure, silence dense habité de toutes les voix qui ce soir encore vont y résonner.
Parfaitement ronde, la scène est tapissée de sable fin. Elle se tient là, vide et nue, en majesté.
- On dirait une arène de corrida, dit Paul.
Effectivement, un  grand cercle lumineux en son centre lui donne des allures d'arène où aucune féria ne se tiendra.
- L'affiche annonce une pièce grecque, une tragédie sans doute, murmure Camille, pensive.
Elle n'aime pas le théâtre antique, elle n'aime pas cette scène-là, perdue au milieu de nulle part. Le jeune femme frissonne. Cette scène, elle sent confusément qu'elle est le lieu du tragique et du comique, de la joie et du désastre. Sur elle s'inventent les illusions magiques, des histoires fantastiques, des épopées du réel, des contes de la folie ordinaire. Elle est cet espace intimidant, effrayant, fascinant. Ce lieu de provocation pour qui veut attraper les étoiles et accepte d'être désarmé pour se laisser envahir par d'autres de soi.
Paul fait le tour des gradins. Cette place ronde a quelque chose d'inquiétant.
- Viens, dit-il, on s'en va. Cet endroit me fiche la chair de poule...
La nuit est là à présent, opaque, mystérieuse, peuplée d'ombres bruissantes. Camille se serre contre Paul.
- Je suis sûre que quelque chose ou quelqu'un nous épie, chuchote-t-elle.
Les deux jeunes gens apeurés quittent en vitesse cette place énigmatique qui, elle, attend pour le moment dans ce noir absolu qui entoure ce cercle.
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Rédigé par Odile et Mado

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Publié le 13 Décembre 2023

Le texte initial de Fatemeh :
 
Le sol est tapissé en vert par la pelouse qui le couvre, les pots de fleurs disposés tout autour de la cour la rendant pleine de couleurs variées : des roses rouges et roses, des violettes... les sapins et d'autres grands arbres veillent sur les fleurs, pelouse et autres végétations de petite taille, comme le feraient les aînés d'une famille sur les plus jeunes. La vie les a rendus solides et résistants et ils pensent que, maintenant, c'est leur tour de protéger les petits et de leur transmettre les leçons qu'ils ont reçues durant leurs lingues années d’existence. Ils leur montrent, sans prononcer le moindre mot, qu'il ne faut pas trembler par les attaques du vent. Il ne faut même pas s'en inquiéter. Rares étaient les vents qui ont réussi à déstabiliser les plantations. mais il faut tendre l'oreille pour connaître la musique du vent, connaître son rythme, se mettre en accord avec toutes les autres plantations pour commencer à danser.
Et c'est ainsi que l'attaque du vent, toute appréhendée, se transforme en grand bal de la cour.
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Le texte avec les personnages d'Odile :
 
Le sol est tapissé en vert par la pelouse qui le couvre. Nayadé aime, en aquarelliste, y ajouter de la couleur et le langage des fleurs. C'est ce que disent les pots de fleurs disposés tout autour de la cour la rendant pleine de couleurs variées : des roses rouges et roses, des violettes...
Nayadé et Solal, avant de choisir la maison, avaient choisi leur paysage, celui des sapins et grands arbres. Attentifs, ceux-là veillent sur eux, sur les fleurs et toutes les autres végétations. Nayadé et Solal connaissent la sagesse des arbres. Comme le font les aînés d'une famille, ils veillent sur les plus jeunes.
Nayadé et Solal avaient grandi dans un pays de soleil qu'une guerre, telle une aube noire, avait obscurci. les arbres de la f^rêt ressemblaient à leur vie. Comme eux, elle les avait rendus solides et résistants. Nayadé et Solal se comprenaient et s'aimaient dans le silence des arbres. Rares étaient les vents qui réussissaient à déstabiliser les plantations comme rares étaient les gens qui réussissaient à déstabiliser leur amour.
Ils se tenaient à l'écart du monde, abrités par leurs grands arbres traversés par la musique du vent. Il faut tendre l'oreille pour connaître la musique du vent, connaître son rythme, se mettre en accord pour commencer à danser.
Pour Nayadé et Solal, l'attaque de vent, toute appréhendée par d'autres qu'eux, sublimait leur forêt, la transformait en grand bal de la cour.
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Rédigé par Fatemeh et Odile

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