divers

Publié le 28 Mars 2023

 
C’est étrange, cet œil qui se colle derrière le trou de la serrure
pour voir passer les bigoudis de la Baronne.
 
Métaphore : comparant/comparé
Un œil de lynx se penche sur le trou à rat de la serrure. Des bigoudis circulent dans l’indifférence
sur la tête à coiffer de la Baronne tandis que des pampilles s’en balancent, à ses lobes.
 
Anaphore : reprendre même mot
Un œil aguerri voulait mordre à l ‘amour. Il tomba des nues. A son seul coup d’œil, elle en tomba,
elle était nue. Les bigoudis en rêvaient.
 
Gradation 
Un bigoudi, deux bigoudis ça va, mais dix bigoudis bonjour la mise en plis. Un troisième œil aussi ? Pourquoi pas ? La Baronne s’excuse… mais quoi, ça frise l’insolence !
 
Euphémisme 
Des yeux qui visent en plein cœur dans un strabisme convergent, des regards engageants pour des serrures sans plus de clé ? On l’a perdue de bonne heure la vertu dans un égarement bien arrosé.
Les dragueurs sont ils tous… presbytes… Comment tu dis, là ?
 
Accumulation
C’est un peu bizarre, voir complètement curieux qu’une pupille, en l’occurrence noire,
puisse voir dans le noir, la baronne noire cachant haut en couleur, le bigoudi.
 
PARTIE DOUBLE  : LE SERRURIER 
 
C’est pas étrange c’est pas bizarre, voire pas complètement idiot qu’un œil aguerri veuille mordre
à l’amour. Et chut… bouche cousue.
 
Des yeux qui louchent sur un bigoudi, deux bigoudis, ça va, mais dix bigoudis on en tombe des nues,
des bigoudis déshabillées dans un nuage vapeur coton, des gouttelettes d’envie sur des cheveux de soie, des nus de nues dans une nuée.
Quoique nue ? pas tout à fait…
La preuve, par le trou de la serrure, l’iris noir allume les dessous chics de la Baronne tout en couleurs pendant que dans le secret se cachent bigoudis.
 
Excuse-moi pour cette indifférence aux bigoudis mais j’en connais des yeux de lynx qui préfèrent
loucher sur tout ce qui est à voir, d’un regard qui sucure et vise en plein cœur avec insistance.
Des presbytes tous. Pardon ? Comment vous dites… là ? Respect quand même !
 
En attendant où est donc cette clé ? J’ai l’œil orgelet à cause des courant d’air. Je grelotte.
Personne n’a voulu me prêter une écharde, pardon une écharpe. J’ai cherché sous ma paupière
une petite laine mais en vain. La serrure me tire à vue. Elle m’aveugle… Au secours !
 
C’est étrange, cet œil qui se colle derrière le trou de la serrure pour voir passer les bigoudis de la Baronne.
 
 
Dany-L
 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 12 Mars 2023

 

Le jeu du "C’est quoi... ? C'est..." a produit quelques belles images poétiques...

BRIGITTE ET MIREILLE

C'est quoi l'amour ? C’est l’odeur de la nature après la pluie.

C’est quoi le temps qui passe ? C'est la vie qui passe

C'est quoi les étoiles ? C’est la rosée du matin sur une fleur.

C’est quoi le bonheur ? Des lendemains sans fin

GHISLAINE ET MADO

C’est quoi le but de la grève ? C’est un rayon de soleil

C’est quoi un conte de fée ? C’est se sentir libre

C’est quoi le club d’écriture ? C’est un rire d’enfant

C’est quoi la tendresse ? C’est se croire invincible

ÉLISABETH ET BERNARD

C'est quoi un coup de foudre ? C’est quand la lune se lève

C'est quoi un tendre baiser ? C'est une lueur d'espoir au bout de la nuit.

C'est quoi le désir ? C’est il était une fois demain

C'est quoi le rire d'un enfant ? C'est une vague qui meurt sur la plage.


 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 12 Mars 2023

 

Les bibliothèques sont des lieux enchanteurs pour ceux qui aiment lire, écrire, et parfois rencontrer des écrivains. Certains aiment ce lieu pour trouver l’inspiration.

Personne ne soupçonne que le soir venu, les étagères s’animent. Les aventures sont nombreuses, celle que je vais vous raconter aura peut-être une suite !

Les contes font partie de notre enfance, qui n’a pas rêvé un jour d’être une princesse ou un personnage doté de pouvoir magique.

A la nuit tombée, ce soir là la Fée Clochette, Blanche Neige, Cendrillon et Alice au pays des merveilles se retrouvent pour une sortie découverte, une balade non autorisée mais qui reste d’autant plus tentante.

Première étape : les livres de cuisine exotique. Un alléchant parcours aux saveurs pimentées, aphrodisiaques, une évasion vers les contrées lointaines.

Ce délice de la vie est contrarié par la disparition de la Fée Clochette. Elle semble s’être volatilisée.

Malgré une inquiétude, non dissimulée, la petite troupe décide de continuer la sortie prévue depuis de longues semaines.

Face à cette situation inattendue, nos héroïnes ont des réactions bien différentes.

- Blanche Neige regrette de ne pas être accompagnée de ses fidèles amis les sept Nains. Ils veillent sur elle, ils se méfient de la méchante Reine, sa belle-mère. Une pensée l’amuse, leur présence aurait permis de retrouver rapidement la Fée Clochette. Ils peuvent se faufiler facilement sur les étagères. Elle aurait gardé Simplet auprès d’elle, afin qu’il ne disparaisse pas lui aussi. Timide se serait accrochée à sa robe, rougissant, mais les autres auraient été efficaces.

- Cendrillon constate que les rayons et les livres sont recouverts de poussière. Elle sourit en pensant que sa marâtre lui aurait imposé le nettoyage. Pour elle, sa rencontre avec son Prince Charmant a transformé son quotidien. Plus aucune charge ménagère, elle boit et savoure simplement les bienfaits de la source du bonheur de sa vie amoureuse.

Soudain, elle éprouve un certain remord. Si personne ne retrouve la Fée Clochette, l’homme de sa vie lui pardonnera-t-il sa désobéissance. Sortir la nuit peut-être dangereux pour une femme !

- Alice s’aventure la première vers les romans policiers. Elle n’en croit pas ses yeux, l’ambiance est électrique. Les héros de ces romans, très prisés par les lecteurs sont en grande effervescence. Certains ont disparu, les enquêtes se poursuivent sans grand résultat. Alice trouve ce coin dangereux. Un d’entre eux aurait-il eu l’idée d’emprunter un lapin blanc pour entraîner la Fée Clochette ? Serait-elle emprisonnée dans les pages d’un de ces bouquins ?

- Tout à coup, la Fée Clochette prend conscience qu’elle a délaissé ses amis depuis de longues heures. Elle s’est laissé surprendre par la lecture de recueils de poèmes et autres ouvrages dits érotiques.

Elle a bien lu la mention « Interdits aux moins de 18 ans » mais les fées n’ont pas d’âge !

Très instructif.. Oh Oui ! Dans sa tête des mots évocateurs ont marqué son esprit. Source de désir, fleur de paradis, étoile du plaisir, puits d’amour, la noune en folie (Québec) et très curieusement des noms de fruits framboises, fraises des bois qui caractérisent, de façon poétique une partie de l’anatomie féminine. Elle a hâte de partager ces découvertes avec les autres.

Un scintillement de poudre d’étoiles s’envole d’un rayonnage inconnu. Aussitôt des cris de joie retentissent pour accueillir le retour de la Fée Clochette.

Elle est très excitée, raconte des histoires incompréhensibles, elle a caché dans la poche de son tablier un livre qu’elle brandit, triomphale. Sur la couverture elles ont juste le temps de lire

le titre : Kamasutra.

Une sonnerie retentit. La bibliothèque va ouvrir ses portes.

 

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Rédigé par Josiane

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Publié le 11 Mars 2023

 

C’était dans ce petit village indépendant où tout le monde coulait des jours heureux loin du joug de Jules César, et pour fêter la fin du confinement, un grand banquet avait été organisé, la table mise, les feux allumés, la cervoise tirée des tonneaux, sauf que… les sangliers, ayant goûté à une totale liberté sans être pourchassés un seul jour pendant la pandémie, s’étaient enfuis avant de passer à la rôtissoire.

 

Yellowsubmarine ne pouvait pas cacher sa joie. Elle allait pouvoir écouler le stock de poissons qui s’empilaient depuis quelques mois dans la boutique fermée de son mari Ordarfabétix et tant pis s’ils n’étaient pas de la toute première fraîcheur.

 

Obélix se demandait comment il allait bien pouvoir faire pour rattraper le coup et aller chasser en quatrième vitesse de nouveaux porcins moins épris de liberté. Il allait requérir l’aide du petit Astérix mais il était dubitatif et assez abattu par l’échec cuisant de sa dernière virée en forêt. Son moral en avait pris un coup.

 

Panoramix, le druide fidèle, avait été convoqué par le chef Abraracourcix pour tenter de pallier à cet imprévu. Il venait de recevoir l’ordre de préparer un énorme chaudron de potion magique dont chaque habitant –hormis Obélix bien entendu- recevrait une bonne louche. Leurs forces ainsi décuplées viendraient à bout du camp voisin de Petibonum et surtout de leurs guerriers occupants. Le but était –une fois les Romains neutralisés- de s’emparer de toutes les poules qu’ils élevaient. Leur cuisson viendrait compenser le manque de viande au banquet de ce soir.

 

De son côté, Assurancetourix le barde se réjouissait car si le banquet venait à être annulé, personne ne viendrait lui attacher les poignets et les chevilles et lui coller un bâillon sur la figure… Deux mois de port du masque c’était bien assez !!! Il allait pouvoir reprendre sa lyre et leur balancer quelques morceaux choisis.

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Rédigé par Bernadette

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Publié le 10 Mars 2023

 
La commissaire Lou Stick a emporté Riquet à la Houppe dans son livre de poche. Elle décolle pour les Marquises. Elle a mis en minuscules l’incident de l’aéroport. L’agent de service secouée par la décharge électrique du monstre se porte bien.
Pour Lou, les vacances sont attendues et méritées depuis longtemps.
 
L’avion n’est pas au complet mais chacun prend ses marques, des marque-pages.
 
Pour plus de confort, Riquet à la Houppe a réservé la couverture du journal le Monde, classe affaire. L’espace d’une nuit, notre bonhomme pourra enfin faire connaissance avec le vilain petit canard. La soirée s’annonce des plus froissées mais chacun avale sa pilule au cas où la bête se jetterait sur la belle.
 
Dans son filet élastiqué mou, le grippe-sou duty-free attend Boucles d’or, l’hôtesse. Moment fatidique où parfums diort et chanelle partagent et se mélangent les odeurs avec le pilote. Ce soir ils finiront certainement toutes taxes comprises.
 
En queue de l’appareil, un bréviaire tourne les psaumes de ses croyances dans un bruit de prières sous les bons hospices de la classe économique et de la mitre amidonnée du stagiaire de Feu Monseigneur Koko.
 
Sam, le présumé suspect, est dans l’obligation pour le moment de ranger l’avatar dans sa poche, parce que lui seul supporte les aller et retour des six bras dans son pantalon.
On a peut-être bien là une preuve, son corps puceau de BD imprimé sur les images, au passage de la douane.
 
Des turbulences n’étaient pas annoncées. Riquet prend le mal de lire. Il perd la page et glisse du Monde pour tomber entre des coupures de Libération beaucoup plus acérées.
Blanc comme neige, Sam se précipite pour le lover dans ses bras. Il le berce d’onomatopées. Ses esquisses en disent long, lui qui parle peu mais qui sait caresser dans le sens du poil. Avec lui on peut jouir à bien des égards sur des dessins mieux que sur des mots.
 
Soudain, un air pressurisé de jalousie éclate dans la cabine. Duty-free vient de gifler Sam. Charitable, le bréviaire du stagiaire koko lui tourne la page, au nez et à la barbe de Riquet.
De rage, il regagne son livre de poche, la houppe en bataille. Il jure de se venger.
 
L’avatar profite de la situation, il va s’échapper. La commissaire ouvre le feu…
 
 
Dany-L
 

Le début de cette histoire est sur ce lien :

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 9 Mars 2023

 
Blanche-Neige, Cendrillon, La Belle et la Bête se sont donné rendez-vous à la bibliothèque municipale. Alors qu’ils déambulent dans le rayon des romans policiers, ils se trouvent nez à nez avec le lieutenant Michel Perec. Celui-ci leur explique qu’il est toujours à la recherche de son patron, le Commissaire Navarro, qui a disparu au chapitre 3 du roman et n’a plus donné de ses nouvelles depuis. Les réactions des quatre personnages à l’annonce de ce fait divers sont très différentes.
Blanche-Neige «  Le Commissaire Navarro a disparu ? Où a-t-il pu aller ? Pourvu qu’il ne se soit pas perdu dans la forêt comme moi il y a bien longtemps. La fée Carabosse ne serait-elle pas mêlée à sa disparition ? Ou peut-être mon horrible belle-mère ? Pourtant son miroir ne lui dira jamais que le commissaire est plus beau qu’elle ! Alors où faut-il le chercher ? Je devrais peut-être demander de l’aide aux sept nains. Et si on organisait une battue, la forêt n’a pas de secret pour eux. J’y vais de ce pas »…
Cendrillon « Le Commissaire Navarro a disparu ! Enfin c’est ce que l’on croit. Il vaudrait mieux commencer par savoir s’il a une marraine et si celle-ci possède des dons aussi particuliers que la mienne. Par exemple sait-elle transformer une citrouille en SUV électrique ou une souris en chauffeur ? On s’inquiète certainement pour rien. Il avait peut-être simplement rendez-vous avec une princesse charmante (je le trouve très bel homme et pas du tout indifférent à la gent féminine) et il aura tout simplement oublié l’heure. Tant que minuit n’a pas sonné, inutile de s’inquiéter. Par contre, lui, ne risque pas de perdre une pantoufle de vair mais plutôt une chaussure taille 44 , certes moins romantique »…
 
La Belle « Le Commissaire Navarro a disparu ! Ce n’est pas possible ! Je suis folle amoureuse de lui depuis que j’ai lu toutes ses aventures. S’il disparait, je ne m’en remettrais pas. Quel bel homme ! Certes, vous allez me dire que c’est facile de le trouver beau après avoir été amoureuse de la Bête qui était vraiment hideuse mais, que voulez-vous , on n’est pas maître de ses sentiments. Je vais tout mettre en œuvre pour le retrouver. Et ceci dit en passant, j’aimerais beaucoup être sa prisonnière…
La Bête « Le Commissaire Navarro a disparu, la belle affaire ! Si l’on doit maintenant rechercher les policiers disparus c’est le monde à l’envers ! Je ne comprends pas l’inquiétude de la Belle pour cet homme. Et en plus elle me dit qu’elle le trouve beau alors qu’il est vraiment quelconque. Je ne lèverai pas le petit doigt pour lui venir en aide. Il serait bien capable de la séduire. Et si ma Belle tombait amoureuse de lui ? Après tout le mal que j’ai eu pour la conquérir ce serait de la folie de partir à la recherche de mon rival. Non, vraiment il n’en est pas question !
 

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Rédigé par Elisabeth

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Publié le 9 Mars 2023

 
Invités à visiter une ancienne bibliothèque, un groupe de célébrités nous raconte les sentiments de chacun à une situation commune.
Cendrillon ne put s'empêcher de faire une grimace. Je ne m'attendais vraiment pas à trouver un monument historique dans un tel état de saleté aussi repoussante. Si mon Prince charmant, qui d'ailleurs ne l'est plus tellement, l'avait su, il n'aurait pas hésité à me fournir un seau et une serpillière. Connaissant mes antécédents de jeunesse il a trouvé judicieux de renvoyer toutes les femmes de ménage du château pour, dit-il, utiliser mes compétences afin de faire des économies... Mais que se passe-t-il dans les rayons? Un livre s'est ouvert, ses pages défilent et... un personnage s'en échappe. Cendrillon se pencha sur l'ouvrage et en découvrit le titre : Maigret et l'enquête mystérieuse. Mon Dieu! s'exclama Cendrillon. Le grand Maigret, le policier qui aime tellement sa pipe qu'il ne s'en sépare jamais. Serait-il en train de suivre une piste? Qu'en penses-tu Chat Botté?
Tu as certainement raison, mais je trouve qu'il aurait pu prendre le temps de s'intéresser aux prestigieux visiteurs qui honorent son taudis de leur présence. La moindre des choses eût été de venir nous saluer avant de courir comme un dératé après je ne sais quel malfaiteur de basse condition. D'autant plus que j'aurais participé, bien volontiers, à une action de justice, qui grâce à ma sagacité aurait été réglée en deux temps trois mouvements. N'ai-je pas raison Grand Méchant Loup ?
Le Grand Méchant Loup, qui regardait plutôt le chat que Maigret, pensait, lui, à un casse-croûte avec chapeau à plume équipé d'une épée pouvant servir de cure dents... A mon avis, dit-il, après mûre réflexion, il doit courir après quelque nourriture. Le bruit de gargouillis provoqué par son estomac a déclenché une émeute à tout ce qui se mange alentours. Tout le monde sait qu'un ventre vide donne des ailes à tout un chacun, qu'il soit proie ou chasseur. D'ailleurs, j'aimerais bien lui faire savoir que je suis d'accord pour participer à la chasse. Nous pourrions ensuite faire honneur à un bon dîner et...
Tais-toi ! Grand Méchant Loup, comme mes sept nains tu ne penses qu'à manger, alors que ce grand policier risque sa vie pour arrêter un dangereux malfaiteur. Tu ferais mieux de te laver les pattes avant de déjeuner. Je vois bien que tu te questionnes. Mais je peux répondre. Maigret n'est pas comestible, un point c'est tout! Un tel homme qui aime tant les pipes ne peut pas être mauvais. Je déplore, néanmoins, qu'il soit obligé d'enquêter dans un lieu aussi insalubre. Cendrillon et moi ne sommes pas les seules reines ici. La poussière règne en maîtresse absolue et nous sommes désarmées avec nos mains nues. Mais nous reviendrons, armées de serpillières, chiffons, brosses, seaux, balais, savons, lessives et nous ferons valoir notre rang à qui de droit. Il nous sera ensuite possible de faire connaissance du grand homme et de nous inquiéter de son intérêt pour les pipes.
 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 9 Mars 2023

 

Alice, sortie de son livre merveilleux, se promenait joyeusement dans les rayons des contes de la bibliothèque avec les trois amis qu’elle était allée chercher : Le Petit Chaperon rouge, la Petite Fille aux allumettes et le Petit Poucet. Tous les quatre avaient suivi avec attention, quelques semaines auparavant, l’aventure d’Arsène Lupin, disparu des pages de son livre, pourchassé par Sherlock Holmes et Hercule Poirot. Les recherches des deux enquêteurs avaient permis de comprendre que Lupin avait suivi Tintin en Italie afin de s’emparer des bijoux de la Castafiore. Les quatre enfants se dirigeaient vers l’allée des romans policiers afin de vérifier si Arsène avait réintégré son livre.

C’est alors qu’Alice, la première, avisa un sac posé dans un coin près de l’issue de secours par laquelle le gentleman cambrioleur s’était échappé. Elle s’arrêta net et, sans un mot, le pointa du doigt à ses amis. Etonnés par cette découverte, ils restèrent silencieux et rêveurs.
* « Que peut bien contenir ce gros sac de toile ? » se demandait Alice, un doigt sur la bouche. « Serait-ce le butin rapporté par Arsène Lupin ? Je préférerais qu’il contienne autre chose que des bijoux ! Mais plutôt des objets magiques comme une grosse clé qui ouvrirait la porte d’une grotte inconnue ou un parapluie qui me permettrait de m’envoler par-dessus les toits et de toucher les étoiles ! »
*Le Petit Chaperon rouge, les yeux écarquillés, se demandait avec effroi si dans le sac il n’y aurait pas les vêtements  de sa grand-mère : un bonnet de dentelle, des chaussettes de laine, un tablier à carreaux ? Le grand méchant loup aurait-il encore joué un mauvais tour à la vieille dame ? La fillette avait bien cru le voir se faufiler en même temps qu’elle, hors de leur livre. Il lui semblait même que le sac était rouge ! Peut-être n’était-ce que le reflet de son manteau qui lui donnait cette couleur ?
*la Petite Fille aux allumettes avait bien envie de se précipiter sur le sac. « Et si, par bonheur, il ne contenait pas les fameux bijoux mais des objets qui me permettraient de changer la fin de mon histoire ? » pensait-elle avec espoir. « Je voudrais tant y trouver des vêtements chauds et douillets, de bonnes chaussures, un réchaud à gaz, un bol de soupe et une grande réserve d’allumettes ! »
*Le Petit Poucet lui aussi souhaitait intensément que le sac contienne autre chose que des bagues ou des colliers de perle. S’il pouvait s’en approcher et l’ouvrir, il aimerait découvrir à l’intérieur des cailloux bien brillants et visibles la nuit bien sûr, mais aussi une carte de la région où il habitait avec sa famille, une lampe frontale et pourquoi pas une boussole ! Il ne savait pas s’en servir mais il apprendrait. Plus question de se perdre dans la forêt !
D’un commun accord les quatre amis se précipitèrent ensemble sur le gros sac censé contenir pour chacun d’eux un véritable trésor. Mais à cet instant là un employé de la bibliothèque vint prestement le récupérer et disparut en hâte dans la réserve.
Adieu clé magique, bonnet de dentelle, vêtements chauds et boussole !
 

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Rédigé par Mireille

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Publié le 8 Mars 2023

 

* A la bibliothèque de la Ville, la fée Clochette survole les différents rayons de livres. Arrêt soudain sur un petit garçon et sa sœur qui feuillettent Peter Pan. Quelle belle surprise! Elle écoute leurs réflexions. Ils ont l'air de s'apitoyer sur le sort de Peter. Cela l'énerve. Il a toujours le beau rôle mais il n'est pas si sympa. "Et moi, vous trouvez ça pratique d'être si petite? Même si je vole j'aurais aimé être plus grande ou même être à votre place."

* Le petit Thomas se compare à Peter Pan. Il adore sa tenue et surtout, son chapeau à plume. En plus, il est immortel et si courageux. Quelle chance! Mais moi, je ne veux pas grandir. Tout à coup, il se sent très triste. Les adultes ont l'air menteurs et méchants. Il se dit que quelque part il aurait aimé être comme lui mais que, d'un autre côté, il aurait trop peur. "Comment vivre loin des siens et surtout de sa maman qui est toujours à côté de lui pour le protéger? "

* Soline, elle, est plus grande. Elle rêve d'aventure et d'indépendance. Elle n'y croit plus à ces histoires de pirates, de Capitaine Crochet. On lui en a tellement dit, à l'époque, sur le Père Noël, sur les cloches qui amenaient les œufs…. En faisant la lecture à son petit frère, elle rêve en même temps. "Quand serai-je assez forte moi pour partir et enfin voler comme Clochette ? Elle est intelligente et si belle. Vivement l'adolescence!"

* Maman surveille de loin ses deux enfants. Ils sont plongés dans leur aventure, très concentrés. Elle est heureuse, ils ont le goût de la lecture. Elle s'inquiète quand même en pensant à leur avenir. " Le jour où ils viendront seuls ici, je servirai à quoi ? Mer confieront-ils leurs secrets? Continueront-ils à avoir besoin de moi? Peut-être encore Thomas, un garçon est moins mûr plus longtemps. Mais elle, fera-t-elle sa Clochette ?"


 

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Rédigé par Ghislaine

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Publié le 8 Mars 2023

 
Les portes de la bibliothèque Nucera venaient de se fermer, les lumières éteintes, les étagères commençaient à vivre.
 
** Blanche Neige, profitant de l’absence des sept nains, partit à l’aventure sur le rayon des contes et légendes. Elle venait de passer quelques livres poussiéreux lorsqu’elle fut attirée par des cris qui s’échappaient d’un livre posé à l’écart. Elle s’approcha et lut sur la couverture, en belles lettres dorées, « Les aventures du Marquis de Sade ». Elle osa glisser un œil : sans faire de bruit, dans une grande salle devant une cheminée où ronflait un grand feu, elle le vit, Lui, le Marquis, qui fouettait une jeune femme attachée et qui semblait prendre du plaisir en poussant des gémissements.
Blanche Neige se dit :
- Quand je pense que j’ai sept hommes à la maison et qu’il n’y en a pas un pour me faire la même chose... j’attendrai la venue du prince.
 
** Peter Pan, l’enfant qui ne voulait pas grandir, partit à l’aventure sans réveiller la fée Clochette. Sur le rayon des contes il fut attiré par des cris et des soupirs qui émanaient d’un vieux livre entr’ouvert. Il s’approcha et lut sur la couverture défraîchie « les aventures galantes du Marquis de Sade ». Curieux il s’approcha et là, il vit le Marquis qui fouettait une jeune femme qui semblait prendre du plaisir.
Peter Pan s’écria :
- Bon sang mais c’est bien sûr, c’est çà qu’il faut que je fasse à Wendy. Demain, je serai grand.
 
** La fée Carabosse était entrain de faire cuire une mixture dans son grand chaudron.
- Pendant qu’elle mijote je vais aller faire quelques méchancetés du côté des contes, se dit-elle, lorsqu’elle entendit des cris, mais, à son grand étonnement, c’était des cris de plaisir. Son sang ne fit qu’un tour, elle qui ne vivait que par la souffrance des autres. Le livre « le Marquis de Sade » était entrouvert ; elle pénétra et là, au détour d’une page, elle le vit, lui, qui fouettait une jeune femme qui prenait du plaisir.
Carabosse s’écria :
- Voilà l’homme qui me faut !
Elle ramassa un objet lui appartenant et se précipita chez elle pour lui jeter un sort afin qu’il la trouve belle.
 
** Sur le rayon des contes, Alice avait laissé la couverture de son livre ouverte, alors, le Chapelier fou en profita pour s’esquiver et aller faire un tour. Plongé dans sa folie il fut attiré par des cris de femme qui, lorsqu’il s’approcha, se transformèrent en râle de plaisir. Le chapeau à la main, il pénétra dans le grand livre posé en travers du rayon « Les aventures du Marquis de Sade ». C’est en rentrant dans le troisième chapitre qu’il le vit, un fouet à la main, au moment où il s’apprêtait à frapper cette magnifique femme nue. Le Chapelier déposa sa folie et se précipita et bouscula le Marquis.
Il venait de retirer Alice d’un pays qui n’a pas de merveilles.
 
 

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Rédigé par Bernard

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