Publié le 19 Décembre 2024

 
SOUVENIRS D’UN FRANCO-TURC
Ce matin, nous allons partager une tranche de vie du Ministre Turc de la Jeunesse. Pour une meilleure compréhension, nous précisons que M. Osman Dogan, né de mère Française et de père Turc, a grandi entre les deux cultures. Il parle couramment notre langue, ce qui a grandement facilité l’interview menée par notre journaliste de Nice-Matin, Jacques Curioso.
Jacques Curioso : Monsieur Dogan, connaissant l’importance de votre travail auprès de la jeunesse Turque depuis l’entrée de la Turquie dans l’Europe l’an dernier, en avril 2026, j’aimerais que vous expliquiez à nos lecteurs les raisons de votre attirance pour la France.
Osman Dogan : C’est très simple. Ma mère était Française. Je n’avais pas encore dix ans à son décès, elle a quand même eu le temps de m’inculquer l’amour de son pays. Grâce à elle et à des personnes à qui elle avait confié cette mission, j’ai eu la chance d’avoir bénéficié en parallèle d’une éducation Turque et d’une éducation Française. Mon père, vous le connaissez de réputation, était un intellectuel et un musicien traditionnel. J’ai trente ans aujourd’hui, je suis le résultat de tous ces gens qui ont su s’entendre intelligemment pour me permettre de me construire.
J.C. : puis-je vous demander pour quelle raison vous venez aujourd’hui en France accompagné de jeunes sportifs ?
O.D. : Comme vous le savez probablement, j’ai été nommé voilà trois ans Ministre de la Jeunesse par le Président Turc. Qu’y a-t-il de mieux pour ouvrir les jeunes d’un pays à ce qui se pratique ailleurs en Europe que de les emmener faire la connaissance d’autres jeunes ayant les mêmes passions ? C’est la raison de la présence à mes côtés de jeunes nageurs de la ville d’Izmir, qui vont affronter amicalement des nageurs Niçois à la nouvelle Piscine Jean Bouin. Cette rencontre clôturera demain la cérémonie de jumelage des villes de Nice et d’Izmir ! Bien entendu, le Maire d’Izmir est présent au côté des sportifs Turcs, et il sera reçu par le Maire de Nice !
J.C. : Avez-vous des anecdotes à nous raconter sur votre enfance Franco-Turque ?
O.D. : les premières images qui me viennent à l’esprit concernent un voyage en train dans le fameux  Orient-Express avec ma mère. Je devais avoir cinq ans. Pour la première fois de ma vie, j’avais rencontré des Français dans le train, et j’avais compris l’utilité de parler d’autres langues pour pouvoir communiquer. L’apprentissage des langues rapproche les peuples… aujourd’hui, en plus de mes deux langues « maternelles », je parle aussi couramment l’Anglais, l’Allemand et l’Italien. Outre mes fonctions politiques actuelles, je suis maître-nageur depuis l’âge de vingt ans. C’est pour cette raison que j’ai eu l’idée de ce voyage à vocation sportive pour illustrer le jumelage …
J.C. : Vous êtes le petit-fils d’un célèbre musicien traditionnel Turc. Etes vous musicien vous-même ?
O.D. : J’ai un peu étudié le violon dans mon adolescence, mes parents étant devenus amis avec Herbert Von Poulen, le célèbre Chef d’Orchestre-Violoniste. Je ne vous cache pas que je n’ai plus vraiment le temps de jouer, même si je trouve cela très agréable…
J.C. : je vous remercie, M. Dogan, d’avoir ouvert votre monde aux lecteurs de Nice-Matin ! je vous souhaite un bon séjour à Nice.
Annie TIBERIO
 

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Rédigé par Annie

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Publié le 17 Décembre 2024

Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Voyage

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Publié le 17 Décembre 2024

« Je me balade. Il y a bal dans ballade. C'est donc là aussi qu'on peut danser, et tant qu'il est encore temps et aussi longtemps que je pourrai, je veux danser » Sarah Moon

  •  

    Après cette nuit agitée , riche en émotions, le jour suivant doux et ensoleillé, permit à chacun de se remettre de l'inconfort et des péripéties nocturnes. La consultation du « Menu sous les étoiles», ultime dîner à bord, servi à vingt heures précises, acheva de les mettre de bonne humeur, enfin pas tous. Certains gardaient une animosité à l'égard de cet espion de pacotille. Mais ce menu concocté par trois chefs étoilés, ah ce menu !

  • Apéritif et amuses bouches

  • Nems de homard et avocat chantilly au soja

  • Noix de coquilles Saint- Jacques façon «Rossini »

  • Baron d'agneau laiton rôti, quelques épices douces

  • Sphère à la noisetine du médoc, cristallines et sorbet poire

  • Café et mignardises

    l'annonce solennelle du chef de bord faite sur le coup des 16 heures :

    « Vous êtes invités à vous rendre dans le wagon bal à 23h30 en tenue de soirée. Pas de panique. R.A.S. » suscita de nombreux commentaires drôles, intrigués ou affolés. Comment interpréter ce message ? Y-avait-il un code, un sens caché à ces mots trop simples pour être honnêtes. Les privautés de langage de ce chef, non mais quel culot !

    Une horde de passagers allèrent trouver Horace Ride qui ne se départit pas de son flegme britannique et les rassura. Juste une dernière belle soirée avant l'arrivée prévue à sept heures du matin en gare de Sirkeci , située au pied de Topkapi.

    Tous sont là à 23h30 précises. Tous, non.

    A 23h32, un couple fait son entrée au son de la voix envoûtante de Léonard Cohen « Take this waltz ». Satine smoking blanc, chaussée de Repettos gainsbouriens pose une main gantée sur l'épaule de l'agent Pélican sobre et élégant dans son smoking noir, chemise blanche, chaussures vernies noires épousant harmonieusement ses tout petits petons. D'une main conquérante, il encercle la taille de guêpe de sa cavalière. I Ah, cet homme-là ! Il ne sait peut-être pas résoudre les affaires, mais danser, là il est à son affaire. Après un tour de piste Satine invite Sigmund F. à valser avec elle, Pélican se dirige de même vers Mme Alcantara trop heureuse de tournoyer au bras d'un bon danseur. Et chacun chacune se laisse entraîner, le champagne aidant, dans le tourbillon de la vie de bobohème.

    Laissons le dernier mot à notre Glorieux Pélican citant Proust :

  • « L'existence n'a guère d'intérêt que dans les journées où la poussière des réalités est mêlée de sable magique. »

     

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Rédigé par Odile

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Publié le 16 Décembre 2024

 
La fin du voyage approche. Un pot de départ est prévu en fin d’après-midi. L’inspecteur Pélican a hâte d’arriver et n’a pas très envie de s’éterniser, il salue quelques personnes à la va vite, Mademoiselle Satine, Monsieur Christophe, Sofia, Mathilda, Pierre, Osman, Xavier et bien d’autres personnes croisées ici ou là. Comme pris d’un élan d’euphorie il se met à chanter à tue-tête « Ce n’est qu’un au revoir... » et s’arrête au milieu de la chanson car personne ne l’écoute, tous étant absorbés par une conférence cinématographique. Quelqu’un lui crie quelque chose tout en gesticulant, mais il n’en croit pas ses oreilles ni ses yeux, il semble apercevoir l’ombre de Kathéter mais il se rappelle soudainement qu’une partie d’échecs l’attend, qui le consolera de l’indifférence des passagers. Il s’installe au bord d’une table et voit, en chair et en os cette fois-ci, l’agent Kathéter 4 ter près d’une plante qui lui cache la moitié du visage, il s’approche de lui comme d’un revenant et lui dit :
- C’est bien toi KT, que fais-tu là ?
Kathéter le regarde à son tour :
- Je dois t’’entretenir car la fin est proche ; pour cela j’ai créé un jeu facile qui demande que très peu de concentration, cela nous permettra d’échanger quelques pièces tout en bavardant sans attirer l’attention. Voilà, le meurtre aura lieu quand les cloches sonneront, cependant entre-temps, il y a eu une conspiration, une guerre des agents secrets et j’ai perdu tous mes contacts, pour rien arranger, les chefs d’orchestres à éliminer se sont multipliés et font partie d’un gang « tout est à faire». Je ne sais pas comment on en est arrivé là, mais ce qui est sûr, c’est que l’on doit disparaître le plus rapidement possible.
Le train ralentit, les passagers commencent à descendre leurs bagages et à se diriger vers la sortie. Terminus du train.
 
Ils seront arrêtés à Constantinople. L’inspecteur Pélican sera relâché, faute de preuves et coulera une paisible retraite. L’agent Kathéter 4ter, lui fera six mois d’enfermement, puis s’engagera dans l’armée et deviendra par la suite marchand financier.
 
Le 20 mai 1977, L’orient express fera son ultime voyage entre Paris et Istambul avec Herbert et Agatha à son bord se rendant à l’Opéra de Paris.
 
 

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Rédigé par Catherine

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Publié le 16 Décembre 2024

Bientôt l'annonce de la première étape du train résonne dans les haut-parleurs, avertissant les passagers à destination de Vienne à se préparer à descendre. Toutefois, il restait suffisamment de temps pour résoudre l'enquête et se remettre de ses émotions, mais un second communiqué invite à nouveau les voyageurs à se rendre au salon car, stipulait-il, Monsieur Pélican avait démasqué le coupable et apporté ses conclusions.

Sophia, sur des charbons ardents, referma alors son livre, fit descendre Pyrrhus de ses genoux et s'engouffra dans le couloir pour ne rien rater de l'affaire.
Lorsque tout le monde eut pris place, le chef de train introduisit un homme BCBG style Eddy Barclay. "Tiens donc un nouveau personnage dans ce club !, songea Sofia ; on ne l'a pas croisé jusqu'à présent... Il était bien caché, comme le violon ! "
"Bonsoir Mesdames, bonsoir Messieurs, nous voici réunis pour la seconde fois mais en vue de vous exposer les conclusions de Monsieur Pélican ; point de Poirot dans notre vénérable train à notre grand regret. Mais en fait il n'aurait été d'aucune utilité. Monsieur Johan Von Zug, ici présent, va lui-même se présenter et vous faire part de ce dont il retourne. Monsieur Von Zug je vous en prie..."
- Bonsoir Mesdames et Messieurs. Mon nom est Johan Von Zug, annonça-t-il avec un rude accent germanique, ce qui ne vous dira pas grand-chose ; en fait je représente la W.B dont je suis producteur...
- La Warner Bros.? s'exclama Sofia ne pouvant se contenir (elle avait souvent rêvé de jouer pour cette compagnie).
- Non Madame, la WIEN BUDA, une compagnie de production allemande en coopération avec la Hongrie.
Ayant eu vent de la liste des passagers en partance sur ce train légendaire, j'ai voulu en savoir plus sur les motivations de chacun.
Je n'ai pas le pouvoir suprême mais si la destinée vous a permis d'être réunis lors de ce voyage, j'ai décidé d'être votre faiseur de rêve.
Des chuchotements empreints de stupéfaction et d'interrogation courent sur les bouches.
- En réalité vous avez tous participé, à votre insu, à un casting nourri de toutes les composantes d'une production, à savoir tous les "acteurs" au sens large d'un long métrage :  comédiens, musiciens, réalisateur, espions, escrocs (vrais ou faux) - balayant des yeux l'assemblée - pour une collaboration qui devrait relancer la carrière de chacun ! Alors désolé si vous avez eu l'angoisse de votre vie, mais je voulais tester vos compétences et votre cran jusqu'au-boutiste; alors, avec l'aide du chef de train, nous avons concocté ce trajet explosif et stressant, mais oh combien enrichissant pour nous tous.
Je connais la situation de chacun de vous pour m'en être enquis, personnelle ou professionnelle, et je suis persuadé que vous n' hésiterez pas à rejoindre notre compagnie. D'ailleurs les contrats sont prêts et n' attendent que votre signature.
Je suis très heureux aujourd'hui d'avoir réalisé mon rêve et de façonner la réalité du vôtre.
Au nom de cette collaboration nous allons porter un toast et sachez que je suis à votre disposition pour répondre à vos questions ; et surtout faire connaissance avec vous, mes partenaires.
A notre collaboration ! Prosit ! ", lança-t-il en coup d'envoi du toast, chacun ayant été servi durant ce discours.
Sofia pensa aussitôt à Pyrrhus : en l'imposant dans ce voyage, non seulement elle le saurait près d'elle mais il la protégerait comme toujours. Il était son gri-gri, son amulette, son fétiche, sa mascotte, son talisman, son  porte-bonheur, son ange gardien...
Dans un automatisme connecté, l'auditoire se retrouva à lever son verre et se congratula mutuellement  : tous étaient dans une période critique et cet homme allait leur permettre un nouveau départ dans la vie; peut-être aussi que le solitaire se sentirait soutenu, le désespéré encouragé, le repentant pardonné, le jaloux altruiste...
Le soulagement, la détente et l'alcool faisant le reste, des rapprochements et affinités se dessinèrent...
Ce Von Zug est producteur mais aussi sauveur d'âmes.
Quelle destinée aussi que la sienne !
Dans la nuit profonde, quelques lueurs dans un wagon, un cliquetis de verres entrechoqués, un train continue son chemin...

FIN sur l'écran.
Les lumières se rallument. 
 
ÉPILOGUE 
 
Ce monument ferroviaire, emblème des histoires les plus farfelues ou dramatiques, aura marqué des destins de son créateur à son repreneur. Écrin prometteur, alliant bijou industriel et machine à rêves, il aura su traverser plaines et forêts, mais aussi luxe, crise, abandon. La consécration de ces deux mots, Orient Express, transportera toujours au propre comme au figuré. 
C'est le rendez-vous de la technique, de l'histoire, de la destinée...
 
 

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Rédigé par Letizia

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Publié le 13 Décembre 2024

 
Tout le monde avait fait connaissance. Le bon ton étant de mise, l’ambiance dans les salons était celle d’une croisière, où les invitations étaient réservées à une certaine classe...Pour ne pas dire « Classe certaine ». On papotait beaucoup mais le sujet principal des conversations était, sans conteste, l’affaire du violon. Pensez donc ! Un Stradivarius ! On s’en parlait à mots couverts, d’autant plus que chacun avait son idée sur le nom du coupable. Ce fait de voyage allait se transformer en un souvenir qui sera raconté, voire amplifié. Qui le racontera pourra se glorifier de pouvoir dire « J’y étais », le vol n’étant pas encore élucidé, malgré la présence d’un célèbre détective, le mystère demeurait entier.
Assis, près l’un de l’autre, Joséphine et Marc conversaient à voix basse et les regards qu’ils se portaient laissaient supposer que l’ami Maxime n’allait pas tarder à devenir l’Ex de mademoiselle Castala. Se frayant un passage entre les convives, Poirot vint à eux et prit place à leur table.
- Bonjour mes amis. J’ai pris la liberté de commander du champagne, dit-il d’un air guilleret.
- A la santé de qui boirons-nous Monsieur Poirot ? demanda Marc de Verneuil.
- Nous boirons à la santé de l’entrevue que je viens d’avoir avec le Maestro Morassi.
- Auriez-vous résolu l’énigme ? demanda avec gourmandise Joséphine.
- Mon ami, Sir Archibald, que j’avais sollicité, a répondu à mes attentes. Ses relations dans le domaine de la finance ont amené de l’eau à mon moulin, et une réponse à la question fondamentale que nous nous posions tous : Quel est le motif du vol ?
- Et alors ? s’exclama Marc.
- Et alors ! L’affaire est résolue. D’ailleurs c’est bien simple, nous pourrons dire qu’il n’y a jamais eu d’affaire.
Marc s’approcha de Poirot, et, doucement, suggéra :
- Serait-ce une affaire qui ne concerne que des gentlemans ? Une de celle que l’on n’écrit pas ?
- Nous dirons, mon ami, qu’il s’agit d’une aventure qui crée un engouement, propre à susciter l’intérêt d’une promenade entre gens du meilleur monde.
- Je l’avais entendu dire, mais je constate que c’est la vérité ; Poirot, vous êtes un sage... Je lève mon verre à vos petites cellules grises.
Ainsi fut fait.
 
De retour à Paris, chacun et chacune retourna à ses affaires.
Pourtant, quelques semaines après, Marc reçu un coup de fil de Poirot.
- Quelle joie de vous entendre, Monsieur le meilleur détective du monde. Quelles nouvelles m’apportez vous ? En votre compagnie, j’ai beaucoup appris et j’ai failli changer de métier.
- N’en faites rien, vous n’y rencontreriez que mensonges et mauvaise foi saupoudrés d’aléas les plus divers. Je vous appelle pour vous apprendre que notre violoniste a retrouvé le Stradivarius. Il a tenu à m’annoncer, lui-même, cette bonne nouvelle.
- Tiens donc ! Voilà qui termine bien la tragédie de notre aventure. Mais qui l’a retrouvé ?
- Figurez-vous que dans le cadre de son service et par le plus pur hasard, votre serveur favori, Gaspard, l’a retrouvé dans une consigne de notre gare de départ dont la porte était entrouverte.
- Vous m’en direz tant Poirot. Quand je pense que certains esprits chagrin clament à tout va que le monde est mal fait…
- Je ne vous le fais pas dire Verneuil. La raison a parlé et Morassi l’a enfin entendue. Mais, dites-moi, avez-vous des nouvelles de mademoiselle Castala ?
- Si fait Poirot. Elle s’appelle maintenant Joséphine de Verneuil.
- Mes petites cellules grises ne m’avaient pas trompé. Tous mes vœux de bonheur, Marc, à vous et à votre charmante épouse. J’ai rarement rencontré un couple aussi beau que le vôtre. Si vous avez un fils, lui ferez-vous faire le même pèlerinage ?
- Ma foi, ne dit-on pas : Jamais deux sans trois ?
 
 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 13 Décembre 2024

 
La bête siffla et lâcha la vapeur comme pour dire : voilà je suis arrivée en cette ville aux nombreux minarets qui, le soir, appellent à la prière.
Romain interpella Stéphane :
- Tu te rends compte, il aurait suffi d'une pelleté pour faire disparaître ce violon dans le ventre de la bête. Sans le savoir, nous avons sauvé une partie de notre patrimoine.
Stéphane, le regard perdu en direction de Sainte-Sophie, hocha la tête pour acquiescer. Il laissa son imaginaire divaguer... et si …..
Lui, le simple mécano qui venait de transporter à travers l'Europe des personnes fortunées et de sauver un objet d'une grande valeur était-il considéré ?
En réponse, le quai, maintenant désert, lui renvoya son silence, un merci que lui seul pouvait apprécier.
Romain le sortit de sa rêverie pour l'inviter à se rendre au restaurant de la gare, pour déguster un couscous maison, et c'est sur un air de violon de Jean-Sébastien Bach, musique qui semblait faire un clin d'œil dans cet environnement oriental, que Stéphane et Romain terminèrent leur soirée en oubliant cette aventure policière passée.
 
 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 13 Décembre 2024

 
Par un après-midi très ensoleillé, le train arrive enfin à Istanbul.
Nos trois Q se précipitent hors la gare. Ils ont une adresse précise du lieu de leur naissance.
Les voilà qui découvrent, pour la toute première fois, leurs origines. Ne reste de la casbah qu’un abri pour dromadaires. Ils sont bien une dizaine à ruminer en cœur une indifférence à l’approche de nos trois amis qui pénètrent par la béance de la porte et quelle surprise, quelle immense surprise, la plus importante de toute leur existence, celle de découvrir sur le dernier mur de glaise encore debout trois prénoms : Quillian, Quevin, et Quentin 1952.
Une vieille coutume berbère disait que tous les chameaux nés cette année-là devaient porter un nom commençant par Q. Le mystère restera entier sur le pourquoi de cette bévue de leur mère disparue, mais ils auront atteint le but de leur voyage.
Pendant ce temps, l’affaire du stradivarius a été définitivement résolue. L’inconnu qui a reçu la mallette de Marc de Verneuil, cette nuit-là, n’est plus recherché suite aux aveux de Marco.
Le stradivarius était un faux. Pour sa défense, Marco ne le savait pas. Marc de Verneuil est définitivement acquitté. Finalement l’histoire se termine bien et chacun se retrouve au bar de la gare pour fêter la fin du voyage.
 
Un an après, Marc de Verneuil, embauché par Quentin, n’en finit pas de tirer sur la corde raide de son petit salaire. Fini les élastiques, on est passé au latex pur caoutchouc mais la ressource s’épuise et ça ne paie plus.
Jeanne a regagné sa sous-pente. Elle se souviendra longtemps de ce moment au commissariat où elle a mangé tous les chocolats à la menthe avec le Divisionnaire.
Bien sûr elle a rendu la broche coccinelle de MPMG qu’elle avait juste empruntée  pour le défilé de Quévin, son corsage ayant perdu le bouton du haut.
Depuis, Quillian s’est proposé de lui refaire toutes les boutonnières bien qu’il ait changé d’occupation.
Avec le chauffeur de la locomotive et Louis, désormais plus qu’ami avec Quillian, ils ont ouvert un bar à réglisse, avec bien sûr, des mistrals gagnants. Ils ont acheté une ancienne micheline, diesel pour changer, une vrai boîte à malice pour des défilés tout en dentelles et un peu en latex.
Une belle histoire d’amitié que tout ce petit monde a pu tisser grâce à l’Orient Express.
 
 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 13 Décembre 2024

 
Le lendemain de ce bal mémorable, Laurent se réveille l'esprit léger. Pendant la soirée, il a fait connaissance avec Sofia, une ravissante brunette, comédienne de son état. Il lui a parlé de son projet de film à bord de l'Orient Express, lui a proposé un rôle. La jeune femme est très intéressée. De leur discussion passionnée est née l'ébauche d'un scénario : mettre en scène leur voyage et le faux vol du Stradivarius.
Excité par l'idée, Laurent commence à échafauder intrigue, séquences, plans de coupe dans sa tête, tout en se dirigeant vers le wagon restaurant pour un petit déjeuner avec Sofia, avec qui il passera la journée pour peaufiner le projet "Orient Express". Au fil de leurs discussions, la décision de faire jouer tous les passagers, y compris Pirrhus, l'adorable matou de Sofia, se précise. Quant à Herbert, il fera la musique du film, uniquement au violon, bien sûr !
En fin d'après-midi, un haut-parleur annonce l'arrivée à Istanbul dans deux heures et propose aux passagers de se réunir au wagon-bar. Un cocktail d'adieu les attend.
 
Dans le wagon-bar, les conversations se croisent ; quelques rires, des chuchotements, des regards en coin occupent l'espace. Le professeur Glorieux, alias agent Pélican ZKTT entonne "Ce n'est qu'un au-revoir", sans grand succès. Devant ce flop, l'agent Kathéter 4 Ter lui fait signe de la boucler. Satine Mahé s'entretient avec ce drôle de type, Xavier, que Laurent n'apprécie pas du tout. Un plante-merde capable de lui foirer le film, hors de question de le recruter, celui-là.
Pierre est aux petits soins pour Osman et sa maman. Sigmund F, confortablement installé, un whisky en main, observe en silence. Sofia et Laurent le rejoignent. Satine ne tarde pas à en faire autant, ainsi que le professeur Glorieux et Pierre.
Xavier s'éclipse, suivi par l'agent Kathéter 4Ter, pendant que Laurent expose le projet conçu avec Sofia, projet qui a eu l'heur de plaire à un producteur présent dans le train. L'idée séduit, les questions volent, les cartes de visite s'échangent... le train siffle.
Terminus, tout le monde descend.
 
Epilogue
Un an plu tard, du fond de sa prison où les agents Pélican ZKTT et Kathéter 4Ter l'ont envoyé, Xavier, qui se morfond devant la télé, sursaute. Sur le tapis rouge du Festival de Cannes, Laurent Delaplace, ses comédiennes et comédiens, Sofia avec son chat Pirrhus en laisse, Satine, Glorieux, Sigmund, Pierre et le petit Osman montent les marches, vers la Palme d'Or.
 

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Rédigé par Mado

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Publié le 13 Décembre 2024

 
La fin du voyage approche. Joséphine commence à ressentir impatience et appréhension. L’ambiance très animée de la veille a fait place à un certain soulagement. Les enquêteurs ont fait correctement leur travail. Marco Morassi a pu récupérer son précieux violon intact. La jeune femme a bien compris qu’il se trame autre chose dans l’Orient Express dont elle ne saura sans doute jamais rien. Cécile lui a fait comprendre que cela relevait d’une affaire d’espionnage international.
Joséphine a décidé de ne pas s’immiscer dans cette énigme-là. Elle est maintenant toute aux préparatifs de son arrivée à Istanbul, ville terminus du train. Installée au salon pour partager avec les autres voyageurs la dernière coupe de champagne, elle songe à ce rendez-vous fixé dans le centre-ville cet après-midi, tout en fouillant dans son petit sac à main. Elle sent sous ses doigts le papier plié en deux. Discrètement elle relit les quelques mots griffonnés à la hâte avant son départ de Paris : « RDV le 23 mai à 14H avec Armelle ». Seuls Maxime et maintenant Cécile sont au courant. Armelle est la fille d’une amie de Madame Castala. Après ses études d’avocate, imposées par ses parents, la jeune femme a choisi de changer de voie et de suivre son compagnon à Istanbul. Elle y a ouvert une chapellerie de luxe qui a aujourd’hui une belle notoriété. Le rêve de Joséphine ! La rencontre avec Marco Morassi lui a fait comprendre combien il est important de vivre pleinement sa passion et de réaliser ses rêves. Et celui de Joséphine est d’être modiste. Comme sa grand-mère maternelle, qu’elle a peu connue mais dont elle a beaucoup entendu parler et qui réalisait des chapeaux de toutes sortes, des bobs, des chapeaux cloche, des capelines, des bérets, qui avaient un succès fou. Maxime connait le gout de Joséphine qui sort le plus souvent coiffée de jolis chapeaux qu’elle assortit à ses toilettes. Il l’a souvent incitée à écouter sa petite voix intérieure plutôt que les injonctions de ses parents. « Dans la famille Castala on est médecin ou rien ». Armelle, elle, a franchi le pas. « Elle pourra me conseiller, me donner peut-être des contacts à Paris et, surtout, la force qui me manque encore. »
Dans le salon les conversations sont joyeuses, on échange des adresses, oui on se reverra, on se le promet du moins. Joséphine écoute et répond plus par politesse que par amitié. Cécile sent l’émotion de son amie qui s’est confiée à elle. Elle sait combien ce rendez-vous avec Armelle signifie pour Joséphine le premier pas vers une nouvelle vie. « Les chapeaux et les coiffures, ça va un peu ensemble ! » avaient-elles remarqué en riant.
Les bagages sont bouclés, l’Orient-Express ralentit, Istanbul n’est plus très loin. Le cœur de Joséphine bat plus vite.
 
Epilogue
« De Paris à Istanbul »
Paris, 20 mai 1980. Joséphine fête ses trente ans. Sa chapellerie, ouverte il y a juste quelques mois dans un quartier chic de la capitale, a déjà une belle renommée. Elle l’a baptisée « De Paris à Istanbul » en souvenir de ce voyage dans l’Orient Express qui a marqué un tournant dans sa vie. Elle a décoré l’intérieur de la boutique dans le même style que l’emblématique train. Elle confectionne elle-même les magnifiques chapeaux personnalisés que recherche sa clientèle aisée.
Il y a un an elle a épousé Maxime. Il l’a soutenue tout le temps de sa reconversion. Cécile qui a été son témoin de mariage, lui a réalisé pour l’occasion une superbe coiffure, un joli chignon piqué de roses vert émeraude et fuchsia. Elle est parvenue à faire tenir dessus un petit bibi agrémenté de voilette confectionné par Joséphine.

 

 

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Rédigé par Mireille

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