Publié le 28 Mars 2025

Nos corps alourdis cherchent en vain le sommeil
Battements sanguins au marteau de l'oreille
De torpeur alanguis à l'affût d'un inspir
À la chaleur soumis, au très rude respir
Couvercle cotonneux, pressant dans son étui
Nos corps sous le joug de l'épuisante nuit

Éole soufflant les marcescentes feuilles
En épais tourbillons faisant fi des écueils
Déplaçant nuages tel pâtre ses moutons
Faisant de leur ouate de lourds pelotons
Insufflant sa vigueur dans les moindres recoins
Les corps tournent, virent, de calme il n'est point

La fée électricité d'un coup se cassant
La nuit irradiée d'éclairs incessants
La pluie crépitante à l'assaut des carreaux
Les criblant en cascade d'un second rideau
Le tonnerre fait vibrer dans un grondement
L'intrigant tambour de son mécontentement

Le ciel s'éteint, l'orage s'essouffle enfin
La nuit englobe ciel et terre sans confins
Le crachin de pluie doucement s'essore
La flore soulagée ruisselle encore
Nos corps apaisés en Morphée se blottissent
Avant qu'un rien pressée la nuit ne blanchisse

Letizia

 

 

 

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Rédigé par Letizia

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Publié le 27 Mars 2025

Baignée dans un camaïeu orange embrasant l’horizon de la Méditerranée, Clara est assise au bord de l’eau. Les jambes repliées, elle laisse vagabonder le flot de ses pensées. La brise légère du soir effleure son visage, portant encore dans l’air l’odeur des galets bouleversés par les secousses de la veille. Son regard se perd dans le reflet de l’écume.

L’ombre de ce tremblement de terre rôde sur la ville, invisible mais oppressante.

Le clapotis de l’eau semble lui chuchoter des souvenirs enfouis. Si tout disparaissait !…comme la « Jetée Promenade » détruite durant la guerre. Cet édifice mondain, majestueux, réduit à des morceaux de bétons rongés par le sel qui faisait, à l’époque, la fierté de la capitale azuréenne.

Elle n’ose imaginer la destruction de cette « Baie des Anges » site mondialement connu.

Soudain, un souffle, un frisson, un chant, elle l’entend, lent, envoûtant, vibrant. Il déchire le silence ponctué par le ressac.

Une voix fluide, presque irréelle, s’élève dans l’air iodé. Intriguée Clara se lève, l’eau enlace ses jambes comme une douce caresse. Elle entre dans un monde où chaque bulle détient un secret. La mélodie s’amplifie, l’écho lui murmure son prénom.

Ce n’est pas son imagination. Ce qu’elle découvre dépasse tout ce qu’elle aurait pu écrire dans son carnet.

Une cité immergée aux reflets d’opale, des voix cristallines et des créatures mi-femme mi-poème qui rient, dansent comme si la fin du monde n’était qu’un mauvais chapitre.

Dans le tumulte des vagues argentées, une silhouette surgit. Sa longue chevelure brune, ondulée flotte autour d'elle comme une cape de soie sombre. Ses yeux, d’un vert éclatant, brillent comme deux émeraudes. Sa peau nacrée semble danser au rythme de l’eau. Sa queue, couverte d'écailles aux reflets changeants – bleu cobalt, turquoise et éclats dorés – frémit telle une parure précieuse vivante.

- Qui es-tu ? demande Clara, fascinée.

- Je suis celle que les hommes ne voient qu’en rêve, répondit-elle d’une voix mélodieuse. Ce soir, la mer a voulu que je te rencontre. Tu seras la messagère des erreurs qui se répètent. Les humains bousculent la mer sans souci. Le chant des sirènes est une mise en garde.

La mer ne meurt jamais, mais quand elle se fâche, elle reprend tout.

Avant de disparaître, elle lui fait un clin d’œil complice, lui frôle la main et par ce simple contact, Clara sent une douce chaleur, une promesse muette.

La nuit est tombée. Quand elle ouvre les yeux les étoiles scintillent. Sans savoir pourquoi, elle se sent plus légère, plus vivante.

Des notes de musique résonnent dans sa tête…. un chant ! et si ce chant-là n’était pas une fin mais un commencement !

 

Josiane

 

 

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Publié le 27 Mars 2025

Fatigué de supporter les inepties des êtres immatures que nous sommes, l’Océan, conseillé depuis la nuit des temps par son amie la Lune, décida de se retirer. Doucement, il s’éloigna des rives sablonneuses de nos côtes … Sans bruit... Habillé d’une robe, bleue ou verte, selon ses envies, ceinturée par une belle écume blanche semblable à la plus fine dentelle que l’on puisse broder, il se dirigea vers l’horizon pour y goûter un repos bien mérité.

Le crépuscule, toujours invité privilégié, vint remplacer l’astre du jour qui partait à la conquête de l’autre moitié du monde. Son chatoiement d’or et de lumière rouge se reflétait sur une immensité semblant dormir, mais qui en réalité grouillait de vie.

Le calme reposant de ce tableau idyllique m’invita à porter mes pas là où je nageais, quelques heures auparavant. J’avais l’impression de marcher sur un tapis majestueux de terre grasse enjolivée d’algues et coquillages, irisés par les reflets du soleil couchant. Mes yeux, curieux de tout, allaient de gauche à droite et s’enrichissaient de ce qu’ils pouvaient encore voir.

Soudain, une lueur fugace attira mon attention. Entre un brin de varech et un crabe aux pinces menaçantes, une pièce brillait. Je me baissais, la ramassais et, en la regardant de près, constatais que c’était une belle trouvaille. Une ancienne pièce d’or. J’arrivais à discerner une tête couronnée. Le mot « REX » sur une face me confirmait une présence royale. Laquelle ? Je ne savais quoi penser. Cette monnaie était peut-être un escudos, un souverain ou encore un pesos ? Sous sa couronne on devinait un grand nez et son col était agrémenté d’une fraise comme les nobles en portaient au XVIe ou XVIIe siècle.

J’aurais aimé que cette monnaie me parle, mais mes compétences limitées ne lui avaient pas donné la parole. Je me dis que son propriétaire dormait peut-être du dernier sommeil pas très loin. Au fond de l’Océan dans l’épave centenaire d’une nef victime de pirates ou du courroux d’une tempête cruelle et démontée. Comment savoir ? Poséidon, rois des océans, conserve ses secrets les plus intimes dans des endroits que l’œil humain n’a pas encore découvert. Les découvrira-t-il d’ailleurs...?

L’Océan m’a fait un cadeau et moi je cherche Midi à Quatorze heures, là ou il n’y a pas de montre. Faut-il vraiment que j’ai du temps à perdre !

 

Fernand

 

 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 27 Mars 2025

 
Le printemps pénètre par tous les pores de la peau. Le vent est léger, le soleil réchauffe sans brûler, l’air méditerranéen provoque le sourire sur tous les visages, que l’on soit d’ici ou d’ailleurs, quel que soit le pays qui nous a vu naître.
Des Africains ? oui !
Une Maman et son petit
Semblent heureux à Nice…
Les enfants sortent en courant de l’école, ils savourent la liberté retrouvée. Les mamans échangent quelques mots avec plaisir. Une grand-mère confie à une autre son bonheur d’être bénévole au sein de son association :
Elle est « blouse rose »
à l’Hospice, pour les vieux.
Elle les rend joyeux !
Devant le portail refermé, les enfants sont excités. Ils viennent d’apercevoir un beau chat, ils voudraient bien le caresser. Ils tentent d’attirer son attention, malheureusement sans succès.
« Attention, il va traverser, il peut se faire écraser… ! »
Dépités, ils le voient s’éloigner, plus d’espoir de l’attraper…
Adroit et malin,
entre deux grosses voitures
se glisse le félin.
Humains et animaux, tous apprécient le soleil et la liberté, aucune envie d’être enfermés…
 
Annie 
 
 

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Rédigé par Annie

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Publié le 26 Mars 2025

 
Les instantanés
 
- Le méandre bleu du Paillon bordé d'herbe verte.
- Un grand frère, poussant sur un grand vélo, deux toutes petites sœurs.
- Deux massifs d'arums blancs tendant leur corolles ouvertes au soleil.

 

Les haïkus

La rivière bleue
s'étale dans un berceau
bordé d'herbe verte.
 
Dans le jardin sombre
deux grands massifs d'arums tendent
leurs corolles blanches
 
Sur un grand vélo
deux fillettes sont perchées -
grand frère les pousse.
 
 
Le haïbun
 
La rue bruyante m'éparpille. J'avance d'un pas mécanique, cernée par des voitures énervées, des feux verts, des feux rouges, des clignotants, des klaxons. Faire le vide dans ma tête... Abolir toute cette agitation... Contre toute attente, mon vœu va être exaucé. Sur le pont, un moment de douceur m'accueille.
 
La rivière bleue
s'étale dans un berceau
bordé d'herbe verte.
 
Petit espace enchanté le temps de traverser le lit du Paillon. Pas longtemps. La sirène d'une ambulance me ramène à la ville. Une trottinette fugace me frôle, emportant un jeune homme vers sa vie à cent à l'heure. La jeunesse serait-elle pressée de vivre ? Derrière moi, les voix fraîches d'adolescentes, éclaboussées de leurs rires étincelants, traversent le brouhaha ambiant. La jeunesse serait-elle joyeuse de vivre ?
Une rupture dans l'alignement des façades me détourne de mes pensées. Ici, une maison rescapée de l'urbanisation...
 
Dans le jardin sombre
deux grands massifs d'arums tendent
leurs corolles blanches
 
J'aime ces espaces inattendus. Ils me racontent des histoires révolues. J'aime marcher dans la ville, fouler le sol et ses racines enfouies.. mais je suis arrivée, AnimaNice se dresse au bout de la rue, la rue qui m'offre encore une image...
 
Sur un grand vélo
deux fillettes sont perchées -
grand frère les pousse.
 
 
Mado

 

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Publié le 26 Mars 2025

Les "SIRENES", quelles figures humanoïdes de contes de fées !

Un jour, une petite fille jouant à papoter au bord de la piscine avec sa meilleure amie Emilie, elles se mettent à rêver aux déguisements qu'elles aimeraient porter pour le prochain concours de nage artistique de l'équipe du club des "NAÏADES".
Nous sommes quelques jours avant la sélection des concurrentes les plus endurantes et motivées, cette année les costumes seront sur le thème de la "Sirène", il va nous falloir beaucoup d'entraînements avec les vieux vêtements de natation d'exercices de l'école.                                                                                    
-Nous jouerons la "Petite sirène ARIEL", qu'en penses- tu, Aurélie ?
Les nuits de cette dernière sont perturbées de lectures fantastiques mêlant sirènes et autres figures marines emblématiques des mers ; plonger dans une mer calme et apaisante, ou bien rugissante d'un désir incertain...
Son grand frère Arthur, passionné de la vie marine, plongeur émérite, photographiant des poissons étranges, lui conseille de s'équiper afin de venir avec lui dans sa prochaine aventure.
Un soir, après l'école, équipés tous deux de bouteilles, de masques, ils plongent dans la nuit des fonds marins.
Soudain Aurélie, prise de panique, s'imagine être à côté de son amie imaginaire, 'La Sirène Bleue' de ses livres, nageant en ondulant, lui tendant des mains amicales, soudain des chants envoutants s'élèvent.
Des bulles s'échappent de ses bouteilles, Aurélie remonte doucement, morte, non transportée comme un être transparent, immature et soumis.
D'une main ferme Arthur la retient dans cette mer pourtant bien réelle, rejoignant la plage.
-Je l'ai vue la Sirène Bleue, c'est mon amie, je veux la retrouver.
-Tu as rêvé, lui affirme son frère, les sirènes n'existent pas. 
Le MERMAIDING est la nage Sirène, les deux amies sont prises pour participer à la compétition de nage synchronisée, avec leurs vêtements de natation composés d'une monopalme et d'une housse à enfiler par- dessus pour onduler comme un poisson dans leur piscine de 50 mètres.
Leur équipe est arrivée première, ce fut une épreuve féérique.
Les SIRENES existent, dans l'imagination de certains écrivains comme Hans Christian ANDERSEN et sa magnifique Petite Sirène assise sur un rocher à Copenhagues et bien d'autres créateurs de contes pour enfants..
 
Dominique
 
 

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Publié le 26 Mars 2025

La nuit tombe avec la rapidité de l'éclair, elle tombe en quelques secondes, elle tombe lourde comme une chape de béton, elle tombe en une seule saison. Plus d'été, automne, hiver, printemps, désormais les jours se suivent à l'infini.
Elle vit sur un petit ilot entouré par l'océan, ils sont une centaine, peut-être plus, à quoi cela servirait de compter, on survit tout simplement.
Je m'appelle Océane, allez savoir pourquoi, bien que je le sache.
Comment appeler son unique enfant au milieu des mers si ce n'est par ce prénom porte-bonheur.
Elle somnole comme chaque soir, écoutant le vent qui se décore de jolis chants. Océane ne rêve pas, ce sont des voix envoutantes qui déchirent la nuit, l'attirent irrésistiblement. Elle se lève, ferme les paupières, se dirige nu-pieds vers la douce mélodie.
Le chant redouble d'intensité, elle ne trébuche pas dans la nuit encre, elle arrive au bord de l'eau pour y découvrir un groupe de sirènes ayant traversé le temps, celui des marins ivres de bonheur, de fatigue, croyant avoir des hallucinations ou pire, une maladie rare, une insolation peut être. Ces marins qui racontèrent à leur retour en terre ferme que des sirènes suivirent leur bateau, que beaucoup plongèrent et se noyèrent en voulant les rejoindre.
Océane écoute ces mélopées doucereuses, les sirènes depuis des siècles parcourent les océans, elles savent que bientôt, plus aucun humain ne survivra à la montée des eaux. Elles décident à l'unisson de prendre la main d'Océane, si jolie et confiante.
Elles l'attire dans l'eau, l'entoure, lui offre un privilège inestimable, celui de faire désormais partie des leurs.
La mer clapote, Océane renait.
 
Véronique
 
 

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Rédigé par Véronique

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Publié le 26 Mars 2025

 
L'appel des sirènes
 
Dans ce monde de paix où les hommes et les femmes ont oublié le temps de la guerre et des horreurs et, comme a dit, un certain :
“ Français vous avez la mémoire courte”
alors, pour compenser ce défaut, les autorités ont mis en place un ensemble de sirènes au sommet des églises ou des bâtiments municipaux qui, tous les premiers mercredis du mois, hurlent un grand chant strident, un appel pour que personne n'oublie que tout peut et risque encore d'arriver.
 
 
Le secret de la marée basse
 
Lorsque la lune est pleine et que l'océan se retire au loin, allez découvrir sur la plage, entre les rochers, son secret.
Descendez sans faire de bruit, observez et vous verrez.  Elle, elle est là !
La sirène, allongée sur le sable mouillé, doucement elle se déshabille et délicatement dépose ses écailles qui, comme des papillons, s'envolent pour parsemer le ciel et devenir étoiles.
C'est à cet instant que la sirène devient femme alors, juste à ce moment, vous pourrez succomber à l'appel de son chant.
 
Bernard
 
 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 25 Mars 2025

Dans la savane calme et accueillante
Les gazelles ensemble sont bienveillantes.
Rien ne vient troubler cet équilibre fragile
Pas même la course des girafes graciles.
 
La promenade matinale des félidés
Promet de compromettre cette paix.
Le rugissement du lion qui s’éveille
Sort la jungle de son sommeil.
 
Soudain une cohorte d’éléphants
Passe dans un bruit fracassant.
Une cavalcade de zèbres affolés
Vient définitivement rompre cette paix.
 
La douceur du soleil naissant
Apaise l’ensemble des habitants.
Le bonheur apporté par le fleuve
Annonce la paix d’une journée neuve.
 
Joëlle

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Rédigé par Joëlle

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Publié le 24 Mars 2025

 

LA POÉSIE. VOLCANIQUE

Atelier : le quatrain

Sujet :

Écrivez quatre quatrains dont voici les contenus :

  • Strophe 1 : Silence et calme (la terre qui dort).
  • Strophe 2 : Frémissements (les prémices). Idem pour les métaphores.

  • Strophe 3 : Explosion (l'éruption). Idem pour les métaphores.

  • Strophe 4 : Retombées (la cendre qui recouvre tout). Idem pour les métaphores

 
Le volcan peut aussi représenter autre chose. Vous pouvez en faire la métaphore d'un sentiment ou d'un concept ou de tout ce que vous voulez.

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Rédigé par Atelier Ecriture

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