Publié le 11 Février 2025

 
Chers Papy et Mamie,
Vous savez que, pour ces vacances de Pâques, je ne peux pas venir vous voir à Nice. Vous allez me manquer, tous les deux, ainsi que nos parties de pêche sur la jetée du Port. A la place, je passe quelques jours en Bretagne avec mes copains Louis et Paul. Comme je viens d’avoir dix-sept ans, Papa et Maman ont bien voulu que je parte avec mes deux meilleurs potes. Mes parents me font confiance, comme ils disent, mais pourtant j’ai eu droit à un tas de conseils. Je connais par cœur leurs recommandations, je ne les ai écoutées que d’une oreille. Je suis grand, maintenant, pourtant ils me parlent toujours comme à un enfant. Papy, je te remercie pour l’argent que tu m’as envoyé, ça me permettra de mieux profiter de mes vacances. On a monté notre tente dans le Camping de Saint-Cast-le-Guildo, c’est très sympa. Pour venir de Paris, on a voyagé dans le SUV des parents de Louis jusqu’à notre camping Breton, où ils nous ont débarqués avec tout notre matériel. Ils nous laissent nous débrouiller pendant qu’eux vont séjourner chez des amis à quelques kilomètres. Demain, on s’est inscrit pour une journée de pêche au gros en bateau ; je te raconterai, Papy, ça doit être bien différent de la pêche des petits poissons pour la soupe qu’on a l’habitude de faire au Port de Nice. 
Ce matin, on est venu à la plage, mais la mer n’était pas au rendez-vous ! On l’aperçoit au loin, il paraît qu’elle ne reviendra que cet après-midi. On en profite tous les trois pour se balader sur le sable le long des rochers. On croise plein de gens avec des râteaux, des seaux, des épuisettes… Ils cherchent des coquillages ou des crabes. Nous, on n’a pas ce qu’il faut pour ce genre de pêche, mais on n’a pas l’intention de se préparer de la cuisine compliquée. On prendra des hamburgers ou des salades au camping, c’est plus simple. Tant pis pour les coquillages, on en mangera peut-être dans la semaine, les parents de Louis doivent venir nous chercher un soir pour nous emmener au resto. Ils doivent aussi nous emmener visiter le Mont Saint-Michel, je vous en enverrai de belles photos. 
Paul a trouvé tout-à-l’heure un truc extraordinaire : une petite bouteille bien fermée, qui contenait un message en Anglais. Coup de chance, il parle bien Anglais parce que sa mère est d’origine écossaise, il a traduit facilement la lettre : C’est une fille de Cardiff qui a mis la bouteille à l’eau le premier janvier cette année. Elle a dix-huit ans, elle a mis son nom, son adresse et son numéro de téléphone. Son rêve, c’est de visiter le Sud de la France pour voir le soleil et les plages de la Côte d’Azur. Elle a eu la bonne idée d’envoyer sa photo, elle est plutôt mignonne, une blonde aux yeux bleus, vous verriez ça ! Comme vous avez un grand appart à Nice, vous voulez bien la loger quelques jours, en juillet ou en août ? Mes copains et moi on viendrait en même temps qu’elle ; pour mes copains on mettra deux lits de camp dans ma chambre, et Joyce pourra dormir dans la chambre d’amis, si vous êtes d’accord. Ce serait super ! On vous dérangera le moins possible… Louis et Paul seraient si contents de faire votre connaissance, je leur parle souvent de mes grands-parents de Nice. Et la fille de Cardiff a l’air sympathique, c’est sûr, ça se voit ! Appelez-moi dès que vous avez décidé si on peut tous venir… Il faut que je puisse donner une réponse à Joyce le plus vite possible, pour qu’on s’organise. Je vous remercie d’avance, Papy et Mamie. 
Si je trouve de beaux coquillages au Mont Saint-Michel, je les apporterai à Mamie, je sais que ça lui fera plaisir. Nos vacances en Bretagne commencent bien, la Côte d’Émeraude est presque aussi belle que la Côte d’Azur, même s’il y a moins de soleil ! Je vous raconterai lorsque je viendrai l’été prochain.
Je vous embrasse.
Votre petit-fils
Léo.
 

Voir les commentaires

Rédigé par Annie

Repost0

Publié le 8 Février 2025

Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Ville

Repost0

Publié le 8 Février 2025

Oh ! ma ville, toi si belle, pour moi, tu ressembles à une jolie demoiselle, découvrant tes longues jambes de coulée verte, qui s'allongent vers ta nourrice, la Mer Méditerranée.

Mais aujourd'hui, tu as changé ton look, tu es devenue presque une étrangère pour tes anciens amis.Tu t 'habilles de nombreuses vitrines, où ton image se reflète, lorsque tu te promènes le long de tes plus belles avenues. La lumière douce de tes yeux scrute l'horizon, comme un miroir réfléchit ton ombre, mais parfois m'éblouit.

L'homme t'a transformée comme une statue de béton, que l'artiste dessine, modèle, à sa guise pour finir à la disparition des grandes avenues verdoyantes, meublées d'arbres centenaires, où nos anciens venaient se rafraichir. Ils t'ont donné, comme compagnons, des rangées d'immeubles identiques qui se tournent vers le ciel par manque d'espace. Tu es devenue une dame comme les statue de béton, impersonnelle.

Autrefois, ta générosité transpirait, tu étais une femme généreuse et docile. Les citoyens profitaient des fêtes annuelles, la foule était en liesse, Aujourd'hui, tout est réduit, régulé, des barricades sont levées. Tu es devenue une grande égoïste.

Tu as voulu briller, et pour cela tu as sacrifié des hectares d'espace qui auraient permis à tous de bouger, respirer, transpirer ensemble, petits et grands. Tout cela a été éloigné vers tes extérieurs, afin de les éloigner de ton cœur refroidi.

J'espère qu'un jour tu comprendras tes erreurs et reviendras sur le chemin de la sagesse, pour nous apporter à nouveau cette plénitude et la sécurité, et pour apprécier la joie de vivre ensemble et de partager tous ces beaux privilèges, dont nous avons hérités.

Un climat doux et ensoleillé qui attire les touristes du monde entier. Cet endroit magique qui borde la mer et permet en un clin d’œil de retrouver tes montagnes les plus majestueuses font de toi un lieu fascinant où l'on regagne l'espace perdu, afin de savourer un air pur et frais qui redonne l'envie de rire, de chanter de respirer. Revivre.

 

Voir les commentaires

Rédigé par Arlette

Repost0

Publié le 7 Février 2025

Chers investisseurs,
Chers pouvoirs publics,
…. Et dirigeants de tout poil,
J'ai à cœur de vous décrire une scène gravée dans ma mémoire..
Au soleil déclinant, sur une plage où la beauté des vagues s'estompe sous un amas de déchets, un rat à la fourrure ternie par le sel s'approche d'un tas de larmes de sirène en plastique, ces billes brillantes issues des emballages.
Ces larmes, vestiges du temps où l'océan chantait, sont aussi une friandise possible..
Près de lui, une mouette arrogante tente de tirer une bouffée de fumée d'un mégot échoué sur la grève, comme pour jouer à la baroudeuse des temps modernes.
Plus loin, un gardien de plage observe cette farce tragique depuis son vieux transat désossé. Voulant chasser le rat, il entend un bruit étrange.. Les larmes de sirène, bercées par le vent, murmurent des secrets oubliés, attendant leur libération de cette marée plastique.
Quel sauvetage peut-on imaginer pour ce rat affamé, cette mouette fumeuse ou ce gardien cynique ?
Le biotope se désespère, il est grand temps d'agir..
Puis ce fut l'affrontement entre la mouette et le rat, pour ces pauvres déchets… et leur survie. Un cimetière de plastique comme garde-manger.
Leur cri résonne dans ma tête et dans l'air lourd, la colère monte, la mouette et son plumage ébouriffé, ses yeux perçants qui survolent les détritus, visant un bouchon ou quelque relique de nos vies chaotiques. Le rat qui s'insinue dans des bouteilles brisées, vorace ou farceur, rival affamé de cette mouette harceleuse.
Une guerre de cris et de sifflements, la guerre des déchets, un décor post-apocalyptique où se mêlent quelques algues pestilentielles.
Il est grand temps d'agir.
J'ai vu la scène comme une satire amère de l'humain, une danse vaudou de l'absurde, la rage désenchantée.

Retrouvons la raison.
Vivons nus, soyons sobre, buvons à la source.
Chers industriels, fermez vos magasins, brassez l'air des éoliennes, inventez de nouveaux soleils pour les nuits à venir.. Allez voguer sur Mars si le cœur vous en dit.
Nous voulons respirer, jouer, rire, batifoler les pieds dans l'eau pure, faire voler les cerfs-volants à côté des mouettes rieuses, nous voulons vivre. Imaginons une diète durable, un jeûne intensif, une frugalité essentielle, un retour aux sources.
Et pour cela il faudra vous snober, voire même vous neutraliser…

À bon entendeur et bien à vous,
Les verts d'Orage.

 

Voir les commentaires

Rédigé par Nadine

Repost0

Publié le 6 Février 2025

Telle une ogresse, à l’appétit gargantuesque jamais rassasié, tu dévores un horizon qui cherche à fuir mais que ton ambition démoniaque rattrape toujours.

Jadis, tes ruelles étroites, gorgées de flaques d’eau les jours de pluie, avaient pour habitude de garder les traces des pas de l’homme et n’étaient agressées que par les roues de charrette dont les ornières étaient le témoignage de leur passage. Les jours de foire, la place principale, bordée d’arbres, offrait un décor animé de bonhomie et d’entente. En son centre, une fontaine dont le murmure du ruissellement s’accordait, avec bonheur, aux cris d’appel des marchands, chantait avec générosité, le torrent issu des neiges éternelles qui lui avait donné vie. Dans leur masure les hommes nourrissaient un feu de bois dont la cheminée laissait la fumée s’envoler vers le ciel, comme un message envoyé au seigneur des cieux.

Tu étais village... devenue Bourg, tu ne tardas pas à devenir Ville. Tes rues se sont élargies et s’appellent désormais : Avenues, boulevard et autres... Tes masures sont devenues des maisons, et certaines d’entre-elles des palais. Tu as été habillée du marbre le plus éclatant. Des temples se sont élevés et leurs clochers portent haut la prière des hommes.

Les siècles durent des siècles, mais ils sont étonnamment courts. Tout passe très vite, le temps n’a pas de pitié, déjà tu t’es habillée de béton. Tes maisons sont devenues des cages entassées les unes sur les autres. Toujours plus haut, ces bâtiments à la prétention démesurée ont du mal à résister aux tempêtes qui nous honorent de leur visite. On dirait que les hommes veulent rejouer le drame de la tour de Babel. Tout bouge, les murs s’effritent, des crevasses envahissent les façades comme des lierres montant à l’assaut des étages.

Tu étais ogresse, tu es devenu proie. Vas-tu pouvoir échapper à ce que tu as créé ? Jusqu’où vas-tu aller, ville qui m’a vu naître et que j’aime tant ? Les humains se sont transformés en insectes qui ne craignent pas la nuit car ils ont inventé le soleil perpétuel qu’ils ont baptisé : Fée électricité. Le bon sens pourrait l’emporter, mais les hommes te savent affamée et continuent à te nourrir. L’horizon s’éloigne de plus en plus.

Tu aurais pu être une fleur merveilleuse aux pétales odorantes mais tu as choisi d’éclore sur une tige garnie d’épines qui refusent la caresse de la main…

Fasse l’avenir que tu deviennes raisonnable, avant que la noirceur des temps nouveau ne s’empare de tes néons et qu’une main gigantesque n’étouffe la vie qui est en toi.

 

Voir les commentaires

Rédigé par Fernand

Repost0

Publié le 6 Février 2025

Partie de Nice depuis plusieurs heures, la route commence à se faire longue. Mon impatience grandit au fil des kilomètres. Chaque tour de roue me rapproche d’elle comme chaque tour de roue de charrette en a éloigné mes ancêtres. Je reviens aux sources dans cette région d’Italie aux douces collines, aux cyprès majestueux, aux champs de vignes et d’arbres aux fruits orange et jaunes. J’approche du but. « Firenze » indique enfin le panneau routier. La ville est là, dense et bruyante. Ce musée à ciel ouvert connu du monde entier, berceau de la Renaissance pour tous, berceau familial pour moi.

Alors commence l’enchantement. Florence, ville historique, ville artistique, on ne sait plus quel monument, quel musée, quel paysage regarder en premier. L’Histoire se cache dans les pierres du Palazzo Vecchio, dans l’eau de la fontaine de Neptune, dans les multiples salles du musée des Offices, dans la beauté de la statue de David. De Botticelli à Raphaël, de De Vinci à Giotto, les artistes les plus célèbres reprennent vie sous les yeux ébahis des visiteurs. Sur la place du Duomo, au pied de la cathédrale Santa Maria del Fiore, Florence avale les touristes par milliers dans un mélange d’accents chantants et colorés. Seuls quelques lieux apportent le silence et engagent au recueillement. L’église Santa Croce avec sa façade imposante ouvre ses portes sur des tombeaux d’hommes inoubliables, de véritables œuvres d’art, où celui de Michel Ange rivalise avec celui de Galilée. Ces grands hommes dont parlent tous les livres d’Histoire dorment là dans le ventre apaisant de la basilique.

Le soleil décline déjà, et je n’ai fait que survoler les merveilles de cette ville. Me voilà au Ponte Vecchio, envahi par les touristes, pour profiter du coucher de soleil. Sous nos regards éblouis, les arches du pont se renversent dans le miroir de feu qu’est devenu l’Arno.


 

Voir les commentaires

Rédigé par Mireille

Repost0

Publié le 6 Février 2025

Si la ville était un champ de fleurs, chaque matin serait une nouvelle éclosion. Les rues silencieuses et endormies se réveilleraient doucement. Une à une les maisons ouvriraient leurs fenêtres comme les fleurs déplient avec grâce leurs pétales sous la caresse de la rosée. Les rares passants et les lève-tôt étireraient leurs membres engourdis par la nuit, tels des tiges feuillues recroquevillées et froissées. L’odeur suave du café qui s’échapperait des bistrots commencerait à envahir l’air, rendant l’atmosphère délicieusement acidulée et parfumée. Plus le jour se lèverait, plus l’animation de la ville grandirait. La vie circulerait à nouveau dans les rues comme les rayons du soleil donnent à chaque fleur une caresse vivifiante. Les magasins à leur tour ouvriraient peu à peu leurs stores tels des corolles argentées, invitant les chalands à s’approcher plus près, comme les mains se tendent vers des fleurs au parfum engageant.

Si la ville était un champ de fleurs, chaque soir serait une nouvelle fin. Sous le soleil déclinant, les pétales et les volets se refermeraient sur l’histoire d’une journée. La nuit envahirait peu à peu les avenues et les boulevards pour laisser place au silence et à la solitude. Plus d’arômes et de parfums enivrants, plus de fleurs épanouies aux couleurs chatoyantes. Et dans l’indifférence de cette fin de jour, elles baisseraient leurs corolles et leurs pétales s’envoleraient pour disparaître à jamais.


 

Voir les commentaires

Rédigé par Mireille

Repost0

Publié le 6 Février 2025

 
Si ma ville était Trifouilly-les-Oies,
on marcherait sur des œufs

Un jour, j’ai goûté aux
œufs d’oies.
On les gobe ou on les coque.
Le goût fait cocorico, pareil aux pondus des poules.
 
L’œuf, de glue il aime à se tortiller pour nous échapper.
On le fouette, le vilain
mais il finit par se faire mousser, le coquin.
 
Entre cru et cuit, la coquille s’en vient facilement
et on découvre une double peau
claire et fine, un manteau de soie.
Le blanc se montre lisse et parfait de silhouette, à l’invite.
Il cache son côté étouffant
mais il est fier du bouclier qu’il offre à son jaune,
ce jaune qui se gausse de l’origine du monde
comme un prélat au milieu de son diocèse.
Un cœur à prendre, dégoulinant de soleil
et moelleux de charité dans cet ovale fragile.
Il cogne en même temps qu’il respire la vie
oxygéné de sa chambre tout en haut, sous le toit.
 
A Trifouilly-les-Oies,
les pâques n’en finissent jamais de sonner leurs cloches.
Des couvées, des couvées,
des couvées toujours et partout pour régaler les ouailles.
Des oies bien grasses qu’on reconnaîtra à leur forte odeur de foie gras.
On passera doucement de P
âques chocolats
à notre montée en neige et son sapin.
Pour les poussins on va en causer avec les poules.
C’est bien connu,
on ne met jamais tous les œufs dans le même panier.
 
 
 
 
Dany-L

Voir les commentaires

Rédigé par Dany-L

Repost0

Publié le 5 Février 2025

 
Saint-Quay-Portrieux, un jour de 2025
 
 
Chère sirène de Méditerranée,
 
 
Je ne peux pas ne pas penser à toi en contemplant les paysages de Bretagne.
Loin des rivages grecs, bleus et blancs, des oliviers millénaires et des figuiers d'ombre fraîche de ta belle naissance, loin des plages perdues, des sites inondés de ma désespérance, je veux te raconter les falaises sauvages, la lande de bruyère, les plages de sable blond où la mer se retire.
Laisse Ulysse à son périple, rejoins-moi. Ici, il y a tant d’autres épopées…
 
Il y a la marée basse. Magique, fabuleuse.
 
Quand l’océan s’en va, il dévoile son monde invisible. Sous le sable humide, des trésors oubliés se révèlent, coquillages nacrés, éclats de verre polis, algues luisantes comme des bijoux. Les rochers se dressent face au soleil, offrent des bouquets d’anémones de mer multicolores. Entre les crevasses, les crabes furtifs se cachent, les étoiles de mer s’accrochent, l’eau s’écoule. Son chant délicat te séduirait à coup sûr !
 
La mer est loin, là-bas… presque inaccessible. Chaque pas sur l’étendue immense qu’elle a laissée derrière elle devient exploration, quête des secrets qui s’en sont échappés. Dans l’air chargé de sel flotte l’odeur douce-amère des algues échouées. Le parfum de l’océan est puissant, vivifiant. Ça frémit sous le sable, ça s’agite dans les flaques, la vie est là, impétueuse.
 
Tu vois, mon amie, c’est comme un moment de grâce. La mer se fait discrète, son royaume dénudé s’exhibe, impudique, mystérieux. Des fragments d’objets impossibles à identifier racontent leurs histoires, leurs odyssées sans fin dans le roulis des vagues, jusqu’à leur abandon, à mes pieds, ce matin. Ce bout de bois tout rond, c’est une figure de proue, une tête féroce d’un navire viking, ce vieux métal rouillé, à demi enfoui, le reste d’une épée d’un valeureux guerrier. Mon imagination m’emporte vers des mondes passés que seule la marée a su ressusciter. Les déchets d’aujourd’hui se transforment en reliques à mes yeux abusés, je ne veux que beauté.
 
Et puis, le murmure enfle, c’est la mer qui revient.
Les trésors éphémères, à nouveau engloutis, resteront bien cachés… jusqu’à la prochaine marée basse…
 
Vois, chère sirène, la richesse de ce pays. Toi, mieux que moi, saurais déchiffrer marées et mystères, de ta magie millénaire.
 
Je te salue et je t’espère.
 
Laura
 
 
 
 

Voir les commentaires

Rédigé par Mado

Repost0

Publié le 5 Février 2025

Rosette, 70 ans arrive à la piscine municipale de son quartier, elle entre avec son pass/sports ( il me reste trois unités au compteur se dit-elle, c'est bon... ) et s' en va nager et se détendre un moment, c'est très relaxant ! Puis, revenue à la maison, elle s'assoit dans son fauteuil-club pour avaler un déjeuner sommaire ; le nez en l' air elle digère laborieusement son sandwich :
_ la Ville, la Ville, qu' est-ce qu' une ville ? Rosette tourne ainsi machinalement dans son siège et interroge les murs :
_ qui est l'autorité ici ? Le maire, le maire a les pouvoirs de police administrative, il est chargé d'assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité, la salubrité publique...
Rosette fait un quart de tour et continue son monologue en regardant le mur : en-dessous du maire c'est quoi encore ? Ah oui le conseil municipal qui a la fonction de gérer l'organisation administrative de la ville. Donc il y a la commune, le maire, le conseil municipal, l'urbanisme, le logement, l'action sociale, la santé et l’hôpital, le citoyen...
 
Rosette se lève subitement avec dans l'oreille un fond sonore qui choque ses tympans ; la voix caverneuse et malodorante de son voisinage immédiat ;
_ Là dit-elle, je ne suis plus chez moi, il est temps de bouger, allons voir ailleurs si j' y suis.
 
Elle sort, monte dans un bus avec sa carte nominative de transport urbain et ce bus l'amène près du Musée Municipal qui expose en ce moment les œuvres d'un artiste qu' elle aime beaucoup ! Elle tend son pass/musée à l'agente.
_vos droits expirent Madame... dépassés de quelques jours, mais je peux réactualiser le système, pour cela il faut un justificatif de domicile.
_ voilà ma carte d' identité
_ pas suffisant, une autre attestation conviendrait.
_ ma carte d' électeur ?
_ à la bonne heure ; et voilà qui est fait ; c' est rechargé vous pouvez circuler et je vous souhaite une bonne visite.
_ merci, vous êtes aimable.
 
Le concept citoyen ça existe, ça permet à tout habitant de sa ville de jouir d'une vie sociale en bénéficiant de droits civiques et politiques, de choisir de voter ou de non voter, de profiter des aménagements, des festivités, conférences, spectacles et autres interactivités dans sa communauté et même au-delà, ce qui en fait une cité vivante.
 
cela rend la vie plus légère... Et... c'est ainsi que Rosette vit sa ville.
 
 

Voir les commentaires

Rédigé par Marie-Thérèse

Repost0