Publié le 11 Février 2025
Publié le 8 Février 2025
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LES TEXTES
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Publié le 8 Février 2025
Oh ! ma ville, toi si belle, pour moi, tu ressembles à une jolie demoiselle, découvrant tes longues jambes de coulée verte, qui s'allongent vers ta nourrice, la Mer Méditerranée.
Mais aujourd'hui, tu as changé ton look, tu es devenue presque une étrangère pour tes anciens amis.Tu t 'habilles de nombreuses vitrines, où ton image se reflète, lorsque tu te promènes le long de tes plus belles avenues. La lumière douce de tes yeux scrute l'horizon, comme un miroir réfléchit ton ombre, mais parfois m'éblouit.
L'homme t'a transformée comme une statue de béton, que l'artiste dessine, modèle, à sa guise pour finir à la disparition des grandes avenues verdoyantes, meublées d'arbres centenaires, où nos anciens venaient se rafraichir. Ils t'ont donné, comme compagnons, des rangées d'immeubles identiques qui se tournent vers le ciel par manque d'espace. Tu es devenue une dame comme les statue de béton, impersonnelle.
Autrefois, ta générosité transpirait, tu étais une femme généreuse et docile. Les citoyens profitaient des fêtes annuelles, la foule était en liesse, Aujourd'hui, tout est réduit, régulé, des barricades sont levées. Tu es devenue une grande égoïste.
Tu as voulu briller, et pour cela tu as sacrifié des hectares d'espace qui auraient permis à tous de bouger, respirer, transpirer ensemble, petits et grands. Tout cela a été éloigné vers tes extérieurs, afin de les éloigner de ton cœur refroidi.
J'espère qu'un jour tu comprendras tes erreurs et reviendras sur le chemin de la sagesse, pour nous apporter à nouveau cette plénitude et la sécurité, et pour apprécier la joie de vivre ensemble et de partager tous ces beaux privilèges, dont nous avons hérités.
Un climat doux et ensoleillé qui attire les touristes du monde entier. Cet endroit magique qui borde la mer et permet en un clin d’œil de retrouver tes montagnes les plus majestueuses font de toi un lieu fascinant où l'on regagne l'espace perdu, afin de savourer un air pur et frais qui redonne l'envie de rire, de chanter de respirer. Revivre.
Publié le 7 Février 2025
Chers investisseurs,
Chers pouvoirs publics,
…. Et dirigeants de tout poil,
J'ai à cœur de vous décrire une scène gravée dans ma mémoire..
Au soleil déclinant, sur une plage où la beauté des vagues s'estompe sous un amas de déchets, un rat à la fourrure ternie par le sel s'approche d'un tas de larmes de sirène en plastique, ces billes brillantes issues des emballages.
Ces larmes, vestiges du temps où l'océan chantait, sont aussi une friandise possible..
Près de lui, une mouette arrogante tente de tirer une bouffée de fumée d'un mégot échoué sur la grève, comme pour jouer à la baroudeuse des temps modernes.
Plus loin, un gardien de plage observe cette farce tragique depuis son vieux transat désossé. Voulant chasser le rat, il entend un bruit étrange.. Les larmes de sirène, bercées par le vent, murmurent des secrets oubliés, attendant leur libération de cette marée plastique.
Quel sauvetage peut-on imaginer pour ce rat affamé, cette mouette fumeuse ou ce gardien cynique ?
Le biotope se désespère, il est grand temps d'agir..
Puis ce fut l'affrontement entre la mouette et le rat, pour ces pauvres déchets… et leur survie. Un cimetière de plastique comme garde-manger.
Leur cri résonne dans ma tête et dans l'air lourd, la colère monte, la mouette et son plumage ébouriffé, ses yeux perçants qui survolent les détritus, visant un bouchon ou quelque relique de nos vies chaotiques. Le rat qui s'insinue dans des bouteilles brisées, vorace ou farceur, rival affamé de cette mouette harceleuse.
Une guerre de cris et de sifflements, la guerre des déchets, un décor post-apocalyptique où se mêlent quelques algues pestilentielles.
Il est grand temps d'agir.
J'ai vu la scène comme une satire amère de l'humain, une danse vaudou de l'absurde, la rage désenchantée.
Retrouvons la raison.
Vivons nus, soyons sobre, buvons à la source.
Chers industriels, fermez vos magasins, brassez l'air des éoliennes, inventez de nouveaux soleils pour les nuits à venir.. Allez voguer sur Mars si le cœur vous en dit.
Nous voulons respirer, jouer, rire, batifoler les pieds dans l'eau pure, faire voler les cerfs-volants à côté des mouettes rieuses, nous voulons vivre. Imaginons une diète durable, un jeûne intensif, une frugalité essentielle, un retour aux sources.
Et pour cela il faudra vous snober, voire même vous neutraliser…
À bon entendeur et bien à vous,
Les verts d'Orage.
Publié le 6 Février 2025
Telle une ogresse, à l’appétit gargantuesque jamais rassasié, tu dévores un horizon qui cherche à fuir mais que ton ambition démoniaque rattrape toujours.
Jadis, tes ruelles étroites, gorgées de flaques d’eau les jours de pluie, avaient pour habitude de garder les traces des pas de l’homme et n’étaient agressées que par les roues de charrette dont les ornières étaient le témoignage de leur passage. Les jours de foire, la place principale, bordée d’arbres, offrait un décor animé de bonhomie et d’entente. En son centre, une fontaine dont le murmure du ruissellement s’accordait, avec bonheur, aux cris d’appel des marchands, chantait avec générosité, le torrent issu des neiges éternelles qui lui avait donné vie. Dans leur masure les hommes nourrissaient un feu de bois dont la cheminée laissait la fumée s’envoler vers le ciel, comme un message envoyé au seigneur des cieux.
Tu étais village... devenue Bourg, tu ne tardas pas à devenir Ville. Tes rues se sont élargies et s’appellent désormais : Avenues, boulevard et autres... Tes masures sont devenues des maisons, et certaines d’entre-elles des palais. Tu as été habillée du marbre le plus éclatant. Des temples se sont élevés et leurs clochers portent haut la prière des hommes.
Les siècles durent des siècles, mais ils sont étonnamment courts. Tout passe très vite, le temps n’a pas de pitié, déjà tu t’es habillée de béton. Tes maisons sont devenues des cages entassées les unes sur les autres. Toujours plus haut, ces bâtiments à la prétention démesurée ont du mal à résister aux tempêtes qui nous honorent de leur visite. On dirait que les hommes veulent rejouer le drame de la tour de Babel. Tout bouge, les murs s’effritent, des crevasses envahissent les façades comme des lierres montant à l’assaut des étages.
Tu étais ogresse, tu es devenu proie. Vas-tu pouvoir échapper à ce que tu as créé ? Jusqu’où vas-tu aller, ville qui m’a vu naître et que j’aime tant ? Les humains se sont transformés en insectes qui ne craignent pas la nuit car ils ont inventé le soleil perpétuel qu’ils ont baptisé : Fée électricité. Le bon sens pourrait l’emporter, mais les hommes te savent affamée et continuent à te nourrir. L’horizon s’éloigne de plus en plus.
Tu aurais pu être une fleur merveilleuse aux pétales odorantes mais tu as choisi d’éclore sur une tige garnie d’épines qui refusent la caresse de la main…
Fasse l’avenir que tu deviennes raisonnable, avant que la noirceur des temps nouveau ne s’empare de tes néons et qu’une main gigantesque n’étouffe la vie qui est en toi.
Publié le 6 Février 2025
Partie de Nice depuis plusieurs heures, la route commence à se faire longue. Mon impatience grandit au fil des kilomètres. Chaque tour de roue me rapproche d’elle comme chaque tour de roue de charrette en a éloigné mes ancêtres. Je reviens aux sources dans cette région d’Italie aux douces collines, aux cyprès majestueux, aux champs de vignes et d’arbres aux fruits orange et jaunes. J’approche du but. « Firenze » indique enfin le panneau routier. La ville est là, dense et bruyante. Ce musée à ciel ouvert connu du monde entier, berceau de la Renaissance pour tous, berceau familial pour moi.
Alors commence l’enchantement. Florence, ville historique, ville artistique, on ne sait plus quel monument, quel musée, quel paysage regarder en premier. L’Histoire se cache dans les pierres du Palazzo Vecchio, dans l’eau de la fontaine de Neptune, dans les multiples salles du musée des Offices, dans la beauté de la statue de David. De Botticelli à Raphaël, de De Vinci à Giotto, les artistes les plus célèbres reprennent vie sous les yeux ébahis des visiteurs. Sur la place du Duomo, au pied de la cathédrale Santa Maria del Fiore, Florence avale les touristes par milliers dans un mélange d’accents chantants et colorés. Seuls quelques lieux apportent le silence et engagent au recueillement. L’église Santa Croce avec sa façade imposante ouvre ses portes sur des tombeaux d’hommes inoubliables, de véritables œuvres d’art, où celui de Michel Ange rivalise avec celui de Galilée. Ces grands hommes dont parlent tous les livres d’Histoire dorment là dans le ventre apaisant de la basilique.
Le soleil décline déjà, et je n’ai fait que survoler les merveilles de cette ville. Me voilà au Ponte Vecchio, envahi par les touristes, pour profiter du coucher de soleil. Sous nos regards éblouis, les arches du pont se renversent dans le miroir de feu qu’est devenu l’Arno.
Publié le 6 Février 2025
Si la ville était un champ de fleurs, chaque matin serait une nouvelle éclosion. Les rues silencieuses et endormies se réveilleraient doucement. Une à une les maisons ouvriraient leurs fenêtres comme les fleurs déplient avec grâce leurs pétales sous la caresse de la rosée. Les rares passants et les lève-tôt étireraient leurs membres engourdis par la nuit, tels des tiges feuillues recroquevillées et froissées. L’odeur suave du café qui s’échapperait des bistrots commencerait à envahir l’air, rendant l’atmosphère délicieusement acidulée et parfumée. Plus le jour se lèverait, plus l’animation de la ville grandirait. La vie circulerait à nouveau dans les rues comme les rayons du soleil donnent à chaque fleur une caresse vivifiante. Les magasins à leur tour ouvriraient peu à peu leurs stores tels des corolles argentées, invitant les chalands à s’approcher plus près, comme les mains se tendent vers des fleurs au parfum engageant.
Si la ville était un champ de fleurs, chaque soir serait une nouvelle fin. Sous le soleil déclinant, les pétales et les volets se refermeraient sur l’histoire d’une journée. La nuit envahirait peu à peu les avenues et les boulevards pour laisser place au silence et à la solitude. Plus d’arômes et de parfums enivrants, plus de fleurs épanouies aux couleurs chatoyantes. Et dans l’indifférence de cette fin de jour, elles baisseraient leurs corolles et leurs pétales s’envoleraient pour disparaître à jamais.
Publié le 6 Février 2025
Un jour, j’ai goûté aux œufs d’oies.
On passera doucement de Pâques chocolats
Pour les poussins on va en causer avec les poules.
Publié le 5 Février 2025
Publié le 5 Février 2025
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