divers

Publié le 21 Janvier 2021

Hier le coiffeur s'est payé de leurs têtes.
Et en plus, il a jeté à la figure des chauves

un truc pas très propre.

Il a dit comme ça... à laver la tête des cons, on y perd le savon.

Tout ça coule de source et ensuite on liquide pour bien rincer.

Ils ont ri jaune.

 

Il avait pris froid

malgré son masque, sa doudoune

et les mains dans ses poches.

Rentré chez lui, tout prêta à rire

mais il ne put jamais être remboursé.

Il riait en dedans parce qu'il avait perdu toutes ses dents.

Pour cause, c'était un dentiste à la retraite,

qui avait construit un cabinet retiré du monde,

dune désertique numéro 99 du tropique du cancer.

 

Au coin du rire,

il tricote un bonnet de laine en cheminée.
Il y ajoutera un pompon
rouge

pour l'assortir à la couleur de son nez de clown.

 

Comme tous les matins Rabelais promène son chien

Après, il ramassera la fin d'une histoire gargantuesque.

L'homme est le seul animal qui ait la faculté de rire.

mais qu'est ce donc qu'un animal ?

un être juste différent ou simplement le propre de l' homme.

Des éclats s'échappent de sa gorge déployée.

 

On était en visite à l’Abbaye de Mortemer,

un groupe venu en car, un peu en retard sur l horaire

à cause d'une traversée de chenilles processionnaires sur l'autoroute.

Un silence écrasant de prières pesait sur l'endroit

quand Jeanine se prit d'un fou rire communicatif.

 

Un mélange d'ail et d'échalotes, un doigt d'huile de lin,

et dans ce poêlon sans queue, il verse les limaces vivantes,

bien rincées à l'eau froide pour une meilleur cuisson au bleu.

Un plat somptueux et livide qu'il assortira d'un riz au lait.

 

Quand il sucre les fraises,

les gariguettes peuvent aussi effleurer sa pensée.

On peut rire de tout mais on n'est pas obligé.

 

 

DANY-L

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 21 Janvier 2021

SILENCIEUX

Le silence est blanc. Immaculé. 

Il n’est pas absence totale de bruit.

Il se goûte par contraste

Il est le bruit que fait la neige quand elle tombe sur un pré.
Le son de plume produit par la dernière feuille d’automne encore accrochée à l’arbre, toute brûlée de froid, qui finalement cède et se pose sur le sol

Il est l’espace rythmé par le tic tac d’un vieux réveil dans la maison vide

Il est les voix lointaines des autres pour qui n’a que lui comme compagnie

Le silence n’est d’or que pour qui a suffisamment de bruits dans sa vie…

 

 

PROPRE

Monsieur Propre file le parfait amour avec Madame Nette.`

Jamais un cheveu sur la brosse, ni sur la table,  une miette.

Pas la moindre tasse à laver oubliée dans l’évier.

Dentifrice et shampoing sont dûment rebouchés, 

Torchons et serviettes comme il faut raccrochés.

A peine traîne une poussière, 

L’aspirateur part en guerre.
Les livres sont classés sur les bonnes étagères.

Monsieur Propre et Madame Nette s’emmerdent.

 

 

FROID

Il faisait un froid de canard. Vu la température on peut même dire un froid de loup.

Elle entendit, dehors, un hurlement à faire froid dans le dos.

Comme elle n’avait pas froid aux yeux, elle sortit aussitôt.

Le loup s’était pris la patte dans un piège, spectacle insupportable , qui ne pouvait la laisser de glace. 

Pour être efficace, il lui fallait garder la tête froide.

Ne pouvant rien tenter elle-même, elle courut au commissariat, où la nouvelle sembla ne faire ni chaud ni froid.

Sacrément refroidie par cette absence de réaction, elle eut soudain l’idée de se rendre chez le garde-champêtre. Là, son récit jeta un froid mais fut suivi d’effet. Le loup fut libéré.

En y repensant à froid, elle se dit qu’elle avait quelque raison d’être en froid avec la maréchaussée.

 

 

DESERTIQUE

Des vagues de sable se succèdent jusqu’à l’horizon, comme autant de portées .

Sur la dernière, suite régulière de notes noires aux intervalles réguliers, une caravane à contre-jour.

Silence. Soupir…

 

 

LIQUIDE

60% du corps humain, 70% de la surface de la Terre 

Le liquide prédomine.

 

Liquide est le berceau de la vie sur terre. 

Alchimie confuse et féconde de la soupe primitive.

 

Liquide est le bain originel de la gestation. 

Confiance aveugle et intime dans la bulle nourricière.

 

Liquides, toutes les immersions ou ablutions rituelles qui purifiant le corps, lavent aussi l’esprit 

Psychanalyse de l’eau. Religion de l’eau salvatrice.

 

Liquide est la ressource primordiale qui coule de source.

Eau minérale naturelle, puissance vitale qui, dans le discours publicitaire, transmet sa force et sa pureté à qui l’ingère

 

Prêche qui peut !

 

 

SOMPTUEUX

(du latin sumptus : dépense, coût)

Il était une fois un homme de bonne famille, intelligent, audacieux, ambitieux, efficace, riche, aimable, galant, généreux et …fidèle à son roi, Louis XIV, 

La devise de sa famille -ça ne s’invente pas !- était « Quo non ascendet ? » (« Jusqu’où ne s’élèvera-t-il pas? »)

Son ascension fut fulgurante, jusqu’au poste de Surintendant des Finances  

 

S’étant fait construire un château somptueux, Vaux-le-Vicomte, agrémenté d’un parc tout aussi somptueux, premier jardin à la française conçu par Le Nôtre, Nicolas Fouquet décida d’y donner le 17 août 1661 une fête…somptueuse ! 

A laquelle il convia le jeune roi.

6000 invités venus de toute l’Europe, une tombola où chaque lot gagnait (perles, diamant, cheval…), une promenade dans le parc, suivie d’un souper concocté par Vatel, une comédie de Molière, et même l’un des premiers feux d’artifice…

Le roi fut blessé dans son orgueil , à la hauteur de cette… somptuosité. Et Fouquet arrêté.

Voltaire a résumé la situation : « Le 17 août à six heures du soir, Fouquet était le roi de France ; à deux heures du matin , il n’était plus rien. »

Moralité : « Plus somptueux, TU MEURS ! »

 

 

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Rédigé par Brigitte M.

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Publié le 22 Décembre 2020

 Thérapie génique

 

Des fois il se dit qu'il est un e-gamin.

 

Mac se le dit encore ce matin,

en ouvrant le volet du jour

de son calendrier de l'Avent.

 

Cette année, surprise de taille,

il est rempli de cocons d'ADN.

 

L'intelligence artificielle Hors Taxes a complété

par la Taxe sur la Valeur Ajoutée

toute la gamme des bobines,

laissant là le fil des jours se dérouler entre elles

jusqu'au point.com du Père Noël.

 

Les 24 chromosomes distribués,

le monsieur à barbe blanche regagne sa cellule.

Il reset les informations génétiques de ses derniers mails,

Hacker d'en finir au plus vite.

 

Ce soir, il est invité au réveillon chez les Gafa.

Il ne va pas se défiler de cette mutagénèse.

Candidat, il a prévu un paquet de datas

pour dégustation dans des D a s en cristal

mélangés à un soupçon de mousse souche.

Pour le plat de nuit, suivra un D o s de cannette effilochée.

En dessert un serveur apportera des cookies maison

sur un plateau de carte mère désinfectée des puces à protéine.

 

On le tchat, là où il y a gêne, il n 'y a pas de plaisir.

 

Dany-L

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 10 Septembre 2020

Début Juin, le printemps dans toute sa splendeur, dès l'aurore, souligne le beau. Au large, la ligne d'horizon se précise. La Méditerranée se pare d'un bleu néophyte. La pointe du cap d'Antibes se dégage de la brume matinale et l'aube se poursuit jusqu’à la ville. Au fil du lever du soleil, toute la baie des anges s'embrase, ne laissant pour quelques minutes encore qu'un coin d'ombre dans le petit triangle de la plage des bains de la police. Pour les avertis déambulant en bordure de l'eau, le moment est unique. L'eau est limpide, aucune brise ne vient friser sa surface. Les galets apparaissent légèrement troubles, gardant leurs volumes et leurs couleurs. Des petits bans de sars non encore troublés par les premiers baigneurs font quelques tours de piste avant leur retraite à quelques mètres de la plage. Un pointu sortant de derrière les rochers met un peu d'animation, et se rend responsable des premières vagues venant s'échouer sur la grève. Puis les premiers baigneurs déploient leurs serviettes, des habitués des bains matinaux présents toute l'année qui ne s'enduisent pas d'huile solaire. Après un plongeon, quelques brasses, un aller-retour à quelques mètres de la plage, ils s'allongent un moment sur les galets, côté pile, côté face, et s'en vont avant que le soleil ne devienne trop agressif. Puis quelques touristes privilégiés bardés de glacières, parasols, matelas gonflables, s'éparpillent tout au long de la promenade des anglais. La circulation devient plus dense. Ce n'est pas encore le folklore de juillet-août, mais ça ne devrait tarder. Le plaisir, la joie, le bonheur simple de milliers de « privilégiés » !

 

Les journées s'allongent encore de quelques minutes jusqu'au 20 juin, premier jour d'été, journée la plus longue du calendrier. Point de départ de l'invasion de la Côte d'Azur par des foules de vacanciers. Les thermomètres dépassent les trente degrés, les plages sont saturées, les autochtones partent à l'assaut des jeunes estivantes pour un flirt, une amourette le temps des vacances. Le fiasco... ou la bonne rencontre qui va émoustiller les cœurs et les corps. Puis la séparation, dernier baiser, échange de numéro de portable. La chaleur s’amplifie encore au mois d’août. Les journées plus intenses mais plus courtes, les dernières festivités le 15 de ce mois. L’affluence encore jusqu'au 31, et dans la nuit, un exil presque général, les niçois retrouvant leurs plages. Je me souviens quand j'étais écolier que les vacances duraient jusqu'à fin septembre, c'était l'été indien.

 

Certaines années quand le beau temps perdurait, nous allions encore nous baigner. Une douceur, une volupté, un moment magique se propageaient quand la luminosité devenait plus intime. Lorsque le porte-monnaie était un peu mieux rempli, notre mère préparait une grande plaque de farcis qu'elle faisait cuire chez le boulanger et que nous mangions sur la plage. C'était le moment ou les pêcheurs de poulpes lançaient leurs appâts faits d'un hameçon à plusieurs branches appelé « romagnole » entouré d'un chiffon rouge. Le tout attaché à une longue ficelle qu'ils faisaient tournoyer au-dessus de leur tête avant de le lancer le plus loin possible. Puis ils le retiraient lentement, espérant une prise, ce qui était aléatoire. Un peu plus âgés, nous aidions, si peu, à remonter les pointus sur les galets. Ces moments-là font partie de mes meilleurs souvenirs d'enfance... Puis, le 1er octobre, la rentrée nous surprenait alors que nous vivions encore les vacances. Les premiers jours de classe étaient difficiles, le moral en berne. Les platanes perdaient leurs feuilles. Les balayeurs, avec des branches de palmiers en guise de balais, les rassemblaient en tas pour qu'un autre les entasse dans de grands paniers d'osier. Souvent, un coup de vent les éparpillait à nouveau, et tout était à refaire. L'automne n'était qu'un court intermède. Sans transition, le froid, la pluie influaient sur la longueur des journées, nous obligeant à allumer la lumière de plus en plus tôt. Les mauvaises galoches prenaient l'eau.

 

En décembre, quand la température avoisinait les zéro degrés, toujours en culotte courte, nous avions le bas des cuisses irrité à la limite du short. Les vacances de Noël étaient un intermède agréable. Sous le sapin, comme cadeau, pour moi, une voiture à pédales toute rouge. La bleue que j'avais eu le Noël de l'année d'avant avait été repeinte quelques jours avant les fêtes. Certaines années, malgré le froid, les pluies se faisaient rares jusqu'au 15 février, début des festivités de Carnaval.

 

A l'époque, les chars, les cavalcades, les groupes, les indépendants étaient plus que rustiques. La foule se mêlait à cette ambiance, aucune barrière ne séparait les acteurs et les curieux. Bien sûr des bousculades se formaient, déclenchées par des voleurs à la tire ou autres tire-laines. Le dernier corso était réservé à l'après-midi des plâtres. Des tombereaux étaient plein de petites billes de plâtre, que des hommes, avec de grands rires, envoyaient sur la foule à pleines pelletées.

Février, mars étaient des mois de grande rigueur ; la pluie, la pluie sans arrêt. J'ai vu deux fois le Paillon passer au-dessus du pont Barla. Des températures bloquées à zéro degré pendant plusieurs jours. En plus, le vent ! Le vent tourbillonnant qui rabat les volets ! L'isolation était inexistante, l'humidité persistait plusieurs semaines. Les pieds gelés, des engelures aux doigts des mains, pas toujours de charbon pour alimenter le poêle. Sur le calendrier, 21 mars : le printemps ! Dans la réalité de tous les jours, c'est autre chose. Cette période d'une dizaine de jours jusqu'au 1er avril peut être très inégale d'une année à l'autre. Soit un adoucissement de la température, soit l'hiver qui s'accroche comme une arapède malveillante.

 

Avril est un mois de transition ; le froid va-t-il perdurer ? le soleil laissera-t-il percer quelques rayons ? Les saints de glace ne sont qu'en mi-mai ! Dans les années 1950, les sévices de la guerre passablement oubliées, quel que soit le temps , à partir de Pâques, un frémissement nous ragaillardissait. Les fleurs ne se trompaient pas. Dans les espaces verts, les primevères étalaient leurs différentes couleurs, suivies par les jonquilles, les tulipes. Les pâquerettes sortaient de terre à l'heure dite.

 

Puis le mois de Juin, je vous en ai parlé au début de ce texte. Je ne m'étendrai pas davantage. En cette année 2020, à cause d'un virus, les populations sont bâillonnées et la planète défigurée. Je me permets de rajouter qu'en réfléchissant un peu, le processus avait commencé bien avant cette calamité.

 

Palou

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Rédigé par Louis

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Publié le 5 Juin 2020

Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 24 Avril 2020

J’aime monter

Ma tête est rouge

J’aime monter

Mes jambes bougent

 

Quand je monte

Mon sang circule

Et en moi remonte

La canicule

 

Ho ! Plus je monte

Plus c’est bon

A califourchon

Et sans honte

 

Je gesticule

Vers la jouissance

Avec aisance

Je circule

 

Plus c’est long

Plus c’est bon

Et à l’arrivée

C’est le sommet

 

A la vue du col

C’est la jouissance

Et je décolle

De tous mes sens

 

Vive le vélo !

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Rédigé par Olivier

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Publié le 12 Avril 2020

Léa a perdu le bouton du haut.

Le beau du manteau raille la dame.

Sur son port élégant, on le voit, le manteau baille.

 

Depuis, le jacquard du tissu a maille à partir avec son insomnie.

Léa dîne quand elle dort.


Ce soir, au porte-manteau, il comptera les moutons,

 

tapit dans le coin d'un manque d'aspiration.

Léa tousse à la poussière

 

On laissera la lumière du chevet, elle passera par la fente

Léa a peur du noir.

 

Le sourire béat de la boutonnière reste toujours en mode bouche cousue.

Léa sursaute aux bruits de bouche.

 

Un de perdu dix à recoudre

Léa quitte son manteau....

 

 

 

Dany-L

 

 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 2 Avril 2020

LE PRINTEMPS DES POÈTES 2020 : LE COURAGE

Le courage (dérivé de cœur) est une vertu qui permet d'entreprendre des choses difficiles en surmontant la peur, et en affrontant le danger, la souffrance, la fatigue. Depuis l'Antiquité et dans la plupart des civilisations, le courage est considéré comme l'une des principales vertus, indispensable au héros.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Courage

Être courageux n’a sans doute aucun sens : le courage n’est ni une nature innée ni une essence.
[...]
Nous ne sommes pas, et être courageux n’a pas grand sens, mais il faut du courage pour oser vraiment devenir : devenir des êtres singuliers, à la hauteur de ce qui compte pour nous, fidèles à notre désir ou à notre quête, à notre étoile, capables de se battre – et de se battre longtemps – contre la diversité des forces, des individus ou des circonstances qui voudraient en ternir l’éclat.

https://www.philomag.com/lactu/quest-ce-quetre-courageux-28372

Atelier :

Écrire une ou plusieurs poésies ou textes poétiques, poèmes en prose, haïkus, inventaires, acrostiches ou toute autre forme poétique sur le courage. Si vous n’avez pas d’idées, à partir du mot COURAGE, faites des associations d’idées pour en faire surgir... des idées...

On peut aussi s’inspirer :

  • de l'actualité ; en ces temps de coronavirus, il en faut du courage...
  • de citations comme :

« Il est toujours trop tôt pour abandonner. » Norman Vincent Peal

« Quand tout est fichu, il y a encore le courage. » Daniel Pennac

 

  • de personnages ou héro.ïne.s

 

  • de photos

 

  • de ce que vous voulez...

 

LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Divers, #Printemps des Poètes

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Publié le 24 Mars 2020

Sachez bien Mesdames que pour les poètes

La nature est à leurs pieds , dans leurs têtes.

Ils déterrent le terre à terre de la terre,

Du réel ayant dépassé les frontières.

Le soleil, le vent, la pluie, la couche d'ozone

Ne les concernent plus, surfant dans leurs zones.

Ils ont le pouvoir de s'évader de la peur,

S'élever dans les nues, admirer la splendeur

D'un éden toujours cultivé, empli de fleurs,

De végétaux, d'arbres, d'essences et odeurs.

Mais leurs cerveaux toujours torturés se rebellent,

Si pour quelques instants ils se font la belle,

Au galop ils reviennent à leurs tristes idées,

Nageant dans le bonheur que le cœur déchiré.

En amour, les poètes sont jamais satisfaits ,

Ils n'aiment pas la coiffeuse ou l'employée,

Toujours un ange, un mythe, une daphné.

Et voilà des feuillets emplis de caractères,

La plume facile, longtemps ils déblatèrent

Sur les femmes, leurs beautés, leurs fidélités.

Ce sujet, ils explorent et se déchirent

Alors que leurs épouses attendent d'autres faits.

Ne voulant plus pleurer et préférant vivre,

Elles prennent un amant, le poète est refait.

 

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Rédigé par Louis

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Publié le 14 Février 2020

Bonjour, je m’appelle Sylvain Vaugas. Je suis cuisinier au prestigieux hôtel «  Le Negresco ». Je viens d’avoir 25 ans. Je roule en moto et j’aime les beaux habits. Comme la nature m’a doté d’un physique agréable, j’aime aussi les jolies filles qui me le rendent bien. C’est d’ailleurs pour ça que je suis toujours célibataire. En bref, je suis un jeune d’aujourd’hui, mon i phone à la main et je vis ma vie à cent à l’heure.

Pourtant, il m’est arrivé une histoire extraordinaire que je vais vous raconter. J’habite sur le port dans un vieil immeuble et tout au fond de la cour vivait un menuisier, aujourd’hui décédé.

L’autre jour, j’étais en congé et j’allais prendre ma moto quand je vis que la porte de la menuiserie était ouverte. Cela aiguillonna ma curiosité. J’appelais « Il y a quelqu’un ? » Seul le silence me répondit. Pourtant, je vous assure que j’ai horreur des vieilles choses et en plus, je suis allergique à la poussière. Tout me disait « Laisse tomber et file ». Et voila, je suis rentré. Dans l’atelier, le temps semblait s’être arrêté. Un voile de poussière, comme un linceul, recouvrait les outils et l’établi. Par le vasistas cassé, un rayon de lumière éclairait cette scène d’un autre temps. Je m’apprêtais à faire demi-tour quand mon regard le vit. Il était là, posé comme une œuvre d’art, un rabot sur lequel on pouvait lire, gravé sur son bois, 1928. Je ne sais pas ce qui me poussa à le faire, mais je le pris et l’emportais comme si j’avais trouvé un trésor. Fini ma promenade en moto, je remontais chez moi avec mon précieux chargement. L’objet avait du être bien utilisé, car le bois gardait en lui la marque de la main de son propriétaire. Seule la lame avait subi les outrages du temps, une gaine de rouille l’enveloppait. Cet objet semblait me parler et me dire « Utilise-moi encore ».

Que lui répondre, quand soudain une idée me traversa l’esprit ! Mais oui, bien sûr. J’appelais un ami.

  • Pourrais-tu m’aiguiser une lame de rabot ?

  • Sans problème, me répond dit-il.

Quand je vous disais que mon histoire était extraordinaire, car depuis, mon rabot et moi, dans la cuisine du Negresco, nous faisons de magnifiques copeaux de Parmigiano qui viennent doucement fondre sur mes plats préférés au grand plaisir de la clientèle.

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Rédigé par Bernard

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