ville

Publié le 27 Octobre 2022

 

Le verre était vide

Posé sur la table encore humide

De la rosée du matin

Le soleil couleur chagrin

Se cachait sur la mer

Eclairant mon petit bout de terre

Ses rayons déposent un tendre baiser

Sur ma peau au gout sucré

Déchirant la brume du temps

Qui s’envole comme un cerf volant

Le silence doucement s’installait

Entre les immeubles de mon quartier

Les lumières de la ville

Se reflètent dans les flaques abandonnées

Par l’orage qui s’en est allé

En laissant en otages mille feux qui scintillent

Le monde, mon monde peut se reposer

Les maisons de bois

Font entendre le grincement de leur voix

Il est doux mon petit quartier

Les enfants jouent dans la rue

Ici la peur a disparu

Image au parfum automnal

De mon environnement idéal

Un cri je sursaute je me réveille

Tout a disparu il fait grand nuit

Sur la terrasse je me suis endormi

Le ciel expose ses merveilles

Il est temps de rentrer

Je ferme mes volets

La lune éclaire comme un fanal

La vision de mon quartier idéal

 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 25 Octobre 2022

 

Il y aurait une plage immense au sable blanc comme la neige.

Il y aurait le clapotis des vagues pour bercer mes nuits.

Il y aurait des maisons en bois avec de larges baies vitrées et une vue imprenable.

Il y aurait des jardins un peu fous sans portail ni clôture, paradis des abeilles et des papillons.

Il y aurait des arbres étranges semblables à des champignons géants.

Il y aurait des champs de fleurs, une explosion de couleurs et de parfums enivrants.

Il y aurait des cerfs volants, baisers tendres au goût sucré, pour le plus grand bonheur des enfants.

Il y aurait des arcs en ciel même quand il ne pleut pas.

Il y aurait des chants d’oiseaux, berceuse enchantée pour des siestes improvisées.

Enfin il y aurait le silence pour me permettre de rêver comme je viens de le faire aujourd’hui.


 

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Rédigé par Elisabeth

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Publié le 25 Octobre 2022

Mon quartier, je l’aime, il est comme une ruche grouillante de petits personnages qui vont et viennent, à chacun son devoir miroir d’une image symbolique de la vie.

Mais à la place du petit jardin d’enfants, il y aurait à chaque saison un univers différent, reflétant l’humeur de chacun.

Un jardin d’hiver avec le piaillement des oiseaux cherchant un endroit reposant pour passer la lenteur de la saison au chaud, se laissant peut être tenter de sautiller dans les dernières feuilles mortes tombées au sol.

Il y aurait des bancs en bois gravés aux initiales des amoureux qui se demanderaient : "C’est quoi le coup de foudre ? ", et dans un élan de naïveté puérile de répondre : "C’est tomber amoureux ! ".

Il y aurait les ombres nonchalantes des passants, comme des oubliées de la vie, déambulant dans ce jardin aux roses, les saluant d’un petit geste amical et léger.

Dans mon quartier, il y aurait à chaque saison une odeur différente, comme un renouveau de la vie de chacun, dans le tourbillon des jours et des nuits s’embrassant comme des amoureux solitaires et unis.

Il y aurait toujours cette gentille centenaire et son fidèle caniche qui se feraient la réalité de l’existence, inopinément propice à la singularité des yeux de chacun.

Il y aurait quand même autant de va et vient qui est l’essence même de l’univers, des personnages, des animaux, des arbres, le tout formant le monde.

Un monde unique et différent et c’est tant mieux sinon les livres, les écrivains, les stylos et les feuilles blanches resteraient une illusion, au plus grand malheur des oubliés de la vie qui s’y raccrochent.

Mais en fin de compte, j’aime mon quartier comme il est plein, d’animation et sans soucis…

Le rêver autrement serait une utopie, peut-être un mal être temporaire et  malin…..

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 25 Octobre 2022

 

Il y aurait un quartier comme une herbe tendre au printemps

Il y aurait une herbe tendre et douce comme un duvet de poule

Il y aurait des poules rousses comme un soleil couchant

Il y aurait des soleils de marguerites et des œufs blancs comme des éclats de lune

Il y aurait la lune comme une veilleuse sur la place

Il y aurait la place ronde comme un giron

Il y aurait un giron aussi tendre qu’une mère

Il y aurait des mères au jardin d’enfants

Il y aurait des enfants joyeux comme un matin clair

Il y aurait des matins de rosée sur les jeux des enfants

Il y aurait des enfants dans les bras de leurs mères

Il y aurait des mères rondes comme des girons

Il y aurait des girons aussi ronds que la place

Il y aurait une place en veilleuse

Il y aurait un veilleuse accrochée à la lune

Il y aurait de la lune dans la blancheur des œufs

Il y aurait des œufs auprès des poules rousses

Il y aurait des poules dans l’herbe douce et tendre

Il y aurait de l’herbe tendre dans mon joli quartier

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 21 Octobre 2022

 

Comme j’ai souvent du mal à trouver le sommeil, et après avoir épuisé ma télévision, je sors, très tard pour la dernière balade du chien Ulysse.

A peine franchi le palier de l’immeuble, on s’engouffre dans le boulevard en robe de nuit. En premier lieu le silence domine mais très vite une population sonore se réveille. Dans le feuillage des arbustes qui bordent la rue, une brise joue sa partition, légère et feutrée, et accompagne les premiers pas de ma virée nocturne.

Quelques mètres après, je capte le bourdonnement électrique d’un lampadaire, comme pour saluer mon passage tout près de lui. Au départ presque inaudible, un ronronnement mécanique se faufile dans ce calme en suspension. Il grandit peu à peu, à mesure qu’il remonte ou redescend le boulevard, avant de s’éteindre à nouveau.

E t tout le long du trottoir j’aperçois la longue guirlande des feux tricolores qui poursuivent impassibles leurs litanies lumineuses clignotantes pour des passages cloutés et des carrefours désertés.

Parfois intempestifs, soudains et rebelles, des coups de freins, des cris des chocs se font entendre avant de se dissiper dans le noir.

Et moi j’avance toujours, je passe devant le bourdonnement métallique d’un panneau publicitaire pour des affiches défilant devant une foule invisible.

Et pour soutenir cet orchestre noctambule, en guise de mélodie, les pattes du chien Ulysse cliquent sur le bitume avant d’aller s’échouer dans l’herbe du terre-plein du tram qui venait juste de passer en faisant tinter sa cloche. Le sommeil tape à ma porte, je me décide à rentrer.

D’ici quelques heures très courtes, à travers les volets j’écouterai ce même boulevard reprendre son langage matinal. Le camion du service municipal rugira avec son moteur rustique en projetant depuis sa citerne des jets d’eau brutaux qui iront se fracasser sur les angles des trottoirs. Et sur la place les portières des fourgonnettes déverrouilleront leurs serrures aux sons d’éclats de voix, du choc des caisses jetées à terre, et des étals qui s’ouvrent et s’installent.

Extraits de leurs torpeurs des moteurs s’allumeront avant de se faire avaler par l’asphalte, emportant dans leur habitacle une population qui part pour le travail. Des pas hâtifs claqueront en passant devant ma fenêtre pour une course vers un train, un bus à ne pas rater.

Si je devais sortir, après une ou deux enjambées, je serais assailli par les effluves suaves, les odeurs parfumées de beurre et sucre chaud, celles des croissants, pains et brioches, à peine sortis du four, posés dans des panières, et prêts à la vente.

Et tout mis bout à bout, quelque chose nous murmurera à l’oreille qu’enfin une nouvelle journée commence.

 

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Rédigé par Jean-Michel

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Publié le 21 Octobre 2022

 

Après une journée éprouvante où la chaleur moite de l’après-midi avait chassé la brise bienfaisante du matin, mon coin de ville prenait, doucement, ses quartiers de nuit. Le soleil, tel un seigneur peu habitué à ce qu'on lui dise ce qu'il devait faire, s'éloignait avec nonchalance et s'effaçait derrière les collines dans une explosion éphémère de rayons rouges et ors qui donnait une impression de feu d'artifice.

La lune, elle, prenait son temps. La faible lueur qu'elle dispensait à la terre avait du mal concurrencer la lumière diffuse des lampadaires qui parsemaient la place. L'obscurité qui s'installait offrait à mes yeux un paysage d'ombres et de relief propre à distancer toute vie qui quelques minutes auparavant animait ce endroit aussi vivant que la place d'un village un jour de marché.

Pourtant, sur un des bancs en bois disposés autour des jeux de boules, quelques noctambules continuaient leur journée à refaire le monde tel qu'ils souhaitaient qu'il fût. La fumée de leur tabac arrivait en spirale, jusqu'à ma fenêtre et l'odeur de la gauloise prenait pour quelques instants, possession de mon nez.

Plus loin, face à moi, la statue éclairée de la Vierge dominait des hauteurs du toit de l'église, la pendule que tout le monde consultait d' un rapide coup d’œil, en cas de besoin. Autour des arbres, des chauves-souris virevoltaient dans un manège incessant, à la recherche de nourriture et les lucioles dansaient comme dans une salle de bal qu'elles magnifiaient avec leurs éclats de lumière intermittents, comme si elles envoyaient un message en morse qu'elles étaient les seules à savoir déchiffrer.

La douceur de la nuit se laissait respirer comme un parfum de calme et de plénitude. Cette fragrance de fin d'été reposait l'âme perturbée par l'agitation journalière qui imprégnait, inexorablement notre mode de vie.

Ceux du banc ne rallumèrent pas de nouvelles cigarettes, les chauves souris s'éloignèrent, les lucioles ne brillaient plus, seule l'église restait éclairée, telle un phare qui donne la direction à suivre. Je refermais mes volets. Une nouvelle année scolaire allait prendre le relais, l'automne ne tarderait pas à réclamer sa part du festin et les cheminées allaient commencer à fumer.

 

 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 20 Octobre 2022

 

Dans ce quartier d’un morceau de Nice,

elle avait loué un studio,

enfin, un bout de cave, pour finir ses études aux Beaux Arts.

 

L’avantage, elle était tout près de la fac.

L’inconvénient,

elle n’avait ni fenêtre, ni vasistas sur l ‘extérieur.

 

Julie, quand même un peu artiste et plutôt rêveuse,

avait trouvé la solution,

du moins des échappatoires

pour aménager sa propre vie de quartier.

 

Chaque moment du jour, elle copiait la couleur vive des gens

et les odeurs sucrées des pâtisseries pour les décalquer,

à la tombée de la nuit, dans son antre.

 

On disait qu’elle cherchait à fouiller dans l‘ailleurs

pour vivre tous horizons

quand elle s’adossait à son paysage.

 

Souvent alanguie, elle posait le tout de son alentour,

son diurne en fuite sur une toile,

une couche sur l’autre pour croquer chaque jour une autre page.

 

Puis tard, parmi les pinceaux à nettoyer,

Julie finira par trouver le sommeil.
Si repliée sur nocturne, elle ne sera plus qu’une ombre au tableau.

 

 

Dany-L

 

 

 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 19 Octobre 2022

 

Ma journée de classe est terminée. Avant de rentrer chez moi, je sors sur la terrasse qui prolonge ma classe. Le calme de cette soirée de printemps a remplacé agréablement les cris des enfants. Une légère brise agite les branches des grands pins qui ombragent notre cour de récréation et une odeur de résine chatouille agréablement mes narines. Le ciel, rouge il y a une heure, est devenu d’un rose délicat, légèrement bleuté. Je contemple, toujours aussi émerveillée, la ville de Nice qui s’étend à mes pieds. Les lumières des maisons s’allument une à une et scintillent comme des centaines d’étoiles. Les rumeurs s’apaisent  et l’on entend par moment, au loin, le klaxon d’un conducteur impatient. C’est l’heure magique où la mer et le ciel se rejoignent et, pendant un instant, on ne sait plus si les bateaux voguent ou volent . Là-bas , sur la piste de l’aéroport, un avion décolle. Où s’en va-t-il ? Rêveuse, je suis des yeux sa lumière qui clignote dans le ciel sombre. Ce paysage, que j’ai la chance de contempler chaque jour, m’apaise et me remplit de joie. La fatigue de la journée s’envole et je savoure cet instant avec délice.


 

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Rédigé par Elisabeth

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Publié le 18 Octobre 2022

 

Le soleil et ses rayons nous disent bonsoir, en colorant le ciel de ses magnifiques nuances apaisantes.

Le fleuriste rentre ses plantes fleuries et les senteurs sucrées les accompagnent en disparaissant.

J’ai plaisir à regarder les gens qui vont aller remplir leurs devoirs familiaux, ce silence qui s’installe et la nuit qui arrive.

Je suis une couche tard, très tard, j’aime m’installer devant mon bloc de papier afin de continuer mon roman, la nuit m’inspire !!

Ce fut une journée d’automne avec un doux soleil timide et rassurant.

A la terrasse, vers 22 heures, on ressent un air apaisant, quelques feuilles s’envolent laissant un joli tapis orange et jaune sur le sol aux pieds des platanes.

Le dernier sur le terre-plein devant chez moi donne l’impression de me dire bonsoir.

Je sors un instant, une tasse de café à la main, m’appuyant à la rambarde je regarde mon voisin qui promène ses deux Cané Corso, ces énormes chiens aussi doux et gentils qu’imposants, il me fait une petit signe de la main.  

Ma voisine de 90 ans, en trottinant, sort son petit caniche gris aussi âgé que sa maîtresse.

Puis, je rentre me remettre au travail, les idées reviennent.

Ce petit manège durera pratiquement jusqu’à trois heures du matin.

L’envie de revoir la nuit, les étoiles et la lune, cette dernière timide se cache à demi derrière un nuage gris.

La douceur de la nuit, le silence s’installe, quoi que non, des livreurs de pizzas passent encore, fatigués, ils roulent moins vite.

Les feuilles d’automne tombent doucement, comme pour ne réveiller personne, tristes de quitter leurs mères nourricières…

Morphée m’appelle, je sens la fatigue me fermer les yeux insidieusement alors, je vais rentrer, fermer mon bloc, un dernier regard dans mon quartier que j’aime bien, tout est calme et serein, le jour ne va pas tarder à pointer le bout de son nez.       

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 18 Octobre 2022

 

Soir d’automne, envie de me perdre dans les constellations…

Le Cygne glisse vers l’ouest et la Grande Ourse vire sur ma tête. A l’est, Pégase caracole au-dessus de Jupiter qui court après Saturne. La Lune, presque pleine, éclaire le chemin. Elle dessine sur le sol une dentelle sombre, ombre tombée des branches d’un arbre.

Une clameur monte dans la nuit. Elle provient du stade de rugby, dans la plaine, au bout du chemin des Arboras. Il est éclairé par quatre immenses panneaux de lumière blanche, incongrus et agressifs ; ils déchirent violemment la douceur de la nuit, éteignent les étoiles au-dessus d’eux. Pollution lumineuse, l’un des fléaux du siècle !

Mon regard les fuit pour suivre, derrière eux, la crête de la colline qui se découpe, toute nette, sur le ciel d’un bleu presque noir. La nuit, la colline est divisée en trois bandes parallèles, trois rubans lumineux : un qui suit la crête, un qui la partage en son milieu et le dernier qui souligne sa base. Je devine les trois routes, invisibles depuis ma maison le jour, qui se dévoilent la nuit et parent la colline de colliers de lumière. Un amas de réverbères ajoutent à sa parure en dessinant les Pléiades. Quand cet amas d’étoiles n’est pas dans le ciel, je sais que je peux le trouver épinglé à la colline d’en face. Magie de l’imaginaire…

Au bout de la colline, vers le nord-ouest, le Baou de Saint-Jeannet. Tout vêtu de bleu clair au soleil, de gris doux sous la pluie, il devient dans la nuit une masse sombre et inquiétante… peut-être est-ce là que se cache le « babaou », monstre terrifiant de mon enfance… Baou, babaou… sonorités emmêlées dans ma tête d’enfant.

Un grondement ronronnant, un tintement cliquetant interrompent mes divagations. Le tram rouge arrive à l’arrêt Arboras-Université, attire mon regard qui traverse rapidement la plaine sombre jusqu’à lui. Le tram s’est tu à présent. Il attend. La station dresse fièrement ses deux T de lumière blanche qui contrastent avec les feux rouges et verts du carrefour. Ici, c’est le seul point coloré de la nuit. L’avenue Sainte-Marguerite, l’avenue Simone Veil, le chemin des Arboras sont déserts. Vides de gens, et surtout de voitures. Le calme après les klaxons, les vrombissements, les pétarades de la journée. Juste le tram qui redémarre en tintant et ronronnant.

Alors, je quitte la plaine pour revenir au ciel. Les constellations immuables poursuivent leur route vers l’ouest. Mes yeux piquent, je vais poursuivre la mienne dans le sommeil qui m’appelle.

 

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Rédigé par Mado

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