Publié le 25 Février 2023

 
 
La symbolique du Carnaval est le passage de l’hiver et les ténèbres au printemps et la lumière.
Le passage de la vie à la mort.
Le premier corso en 1294, permet aux dignitaires de passer les fêtes à Nice.
D’abord fêtes populaires, la Renaissance fait apparaître les bals masqués.
En 1873 fur crée le comité des fêtes avec chars et batailles de fleurs.
Jusqu’en 1882, le roi était POLICHINEL, monument statique, puis le bonhomme devient TRIBOULET, le géant de 6 mètres, tiré par des chevaux.
Mais que pourraient se chuchoter les compères ARLEQUIN, POLICHINELLE, TRIBOULET et les autres fabuleux GUIGNOLS.
 
                                          Mémoires de Carnaval
                                          Quoi de plus normal
 
                                          Faire la fête traditionnelle
                                          Remplir les cœurs d’émotionnel
 
                                          Des confettis, des paillettes et des fleurs
                                          Comptons sur les mannequins rieurs
                                         
                                          A nous la fête et la fanfare
                                          Pour terminer, le ROI sera brûlé
                                          Annonçant la fin de l’hiver, masqué
                                          Accueillant le Printemps en cavale.         
 
 

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Rédigé par Dominique

Publié dans #Carnaval

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Publié le 24 Février 2023

 
Carnaval ! Ce moment béni où tout est permis. Etre fou, être sage, être soi ou un autre, se rajeunir, se vieillir, s’embellir, s’enlaidir, être une femme homme, un homme femme, les deux à la fois, se masquer ou tomber le masque, rire, lancer des confettis, danser, sans se préoccuper du qu’en dira-t-on. Autrefois, les esclaves devenaient les maîtres et inversement.
 
Dans la foule en liesse, en folie, comme au temps des saturnales, apparaissent des pierrots, des arlequins, des colombines, des marquis aux perruques poudrées, des danseuses en tutus roses montées sur leurs pointes de satin, des sorcières avec leur balai, des princesses, des magiciens vêtus de noir, des fées, des pirates, des pingouins, des ours, des clowns, des schtroumpfs. Chacun a mis le plus grand soin à choisir son déguisement, celui qui éclipsera les autres. Mais tous dansent ensemble en joyeuses farandoles au son vibrionnant des salsas et des sambas crachées par des hauts parleurs tonitruants.
 
Pour un moment d’apaisement de ce tintamarre, une douce musique de violon et de mandoline enveloppe la foule de ses sons vaporeux. Des couples d’inconnus se forment et s’enlacent en slows langoureux, se défont pour en former d’autres. Puis les éclats de fanfare reprennent, la grosse caisse remplit les oreilles et les fait bourdonner, les cuivres se déchaînent en cris aigus. La farandole reprend en méandres fantasques.
 
Demain, ils retourneront au bureau, au magasin, sur le chantier, ils remettront leurs habits de tous les jours, et c’est là qu’ils porteront leurs masques, ceux du monde raisonnable et sage qu’ils sont obligés d’arborer le reste du temps. Mais ce jour de joyeuse divagation restera gravé dans leurs cœurs. L’an prochain, ils reviendront dans de nouveaux costumes.
 
Monique
 

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Rédigé par Monique

Publié dans #Trésors du monde

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Publié le 24 Février 2023

 

Notre recueil, DES TRÉSORS SOUS LA PLUME, n'ayant pas un nombre de pages extensible à l'infini, nous n'avons pas pu y intégrer tous nos textes.

Ci-dessous, vous trouverez des textes issus de notre rencontre avec Annie Sidro, sur le thème du Carnaval et des textes issus de nos ateliers sur le thème Les Trésors du monde.

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LE CARNAVAL

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LES TRÉSORS DU MONDE

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Trésors du monde

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Publié le 24 Février 2023

LES TRÉSORS DU MONDE

Le Temps qui, sans repos, va d'un pas léger,

Emporte avecque lui toutes les belles choses :

C'est pour nous avertir de le bien ménager

Et faire des bouquets en la saison des roses.

Tristan l'Hermite

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Inspiré par le thème du Carnaval de Nice pour son 150e anniversaire, à savoir "Les Trésors du Monde", ce projet consiste à rédiger un carnet ou récit de voyage à découverte des trésors de notre monde.

Le thème sera traité en 6 ateliers ainsi répartis :

- Trois ateliers sur les trésors matériels, le premier sur les trésors disparus, le second sur les trésors construits par l’homme, le troisième sur les trésors de la nature.

- Deux ateliers sur les trésors immatériels, un sur le trésor immatériel d’un pays au choix, un sur notre trésor niçois : le Carnaval pour son 150e anniversaire. Cet âge vénérable mérite bien un atelier !

- Un atelier sur nos trésors personnels, voyage intérieur pour terminer le journal ou récit.

S'est rajoutée une rencontre avec Annie Sidro qui nous a parlé du Carnaval. Suite à cette rencontre, d'autres textes ont émérgé.

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LES ATELIERS

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LES TEXTES

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LE RECUEIL

Le résultat de tout ce travail s'est concrétisé par le recueil intitulé

"Des trésors sous la plume"

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Voyage

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Publié le 24 Février 2023

 
ATELIER :
Décrire la musique
 
LECTURE :
La dame qui chante de Colette
 
- à lire en cherchant dans le lien ci-dessous - voir le menu à gauche de la page -
 
 
TROIS SUJETS AU CHOIX
 
1) Un après-midi au Carnaval
Votre personnage est à Nice pour le Carnaval. Il le raconte, y compris par une description de la musique.
 
2) Une citation de Carnaval
Inspirez-vous d’une des citations proposées pour raconter le Carnaval, sans oublier de décrire, en quelques lignes, un air de musique carnavalesque.
Au carnaval tout le monde est jeune, même les vieillards. Au carnaval, tout le monde est beau, même les laids. (Nicolaï Evreïnov / Inventions théâtrales)
C’est souvent après le carnaval que beaucoup d’entre nous mettent leurs masques. (Lume, accueillante scolaire)
En carnaval toute bouffonnerie est bonne. - de Proverbes romains
Tout invite à regarder le carnaval moderne comme une sorte d’écho de fêtes antiques du type des Saturnales. - Roger Caillois, L’Homme et le sacré.
 
3) Votre char de Carnaval
Imaginez votre char de Carnaval avec un ou plusieurs de vos trésors du monde, précédemment racontés dans vos textes, et mettez-y un peu de musique.
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Quelque soit le sujet choisi, pour celles et ceux qui ont gardé le même personnage au fil des ateliers, essayez de faire une transition cohérente avec vos textes précédents. Courage, on en voit le bout !
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LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 24 Février 2023

 
La symbolique de la fête du Carnaval c’est le passage d’un hiver ténébreux, au lumineux printemps.
Une sorte de renouveau, de résurrection de la nature et de la joie de vivre. Le Carnaval est un signe d’exubérance, de rigolade, d’imagination, de partage. Un exorcisme, un moment de totale liberté autorisant des jours et des nuits de fiesta aux divers messages politiques ou moqueurs, selon les événements en tout genre.
Il est là pour extérioriser son ressenti avant d’entamer les quarante jours de Carême et d’abstinence. Ce qui n’affecte, aujourd’hui qu’une minorité de croyants.
Durant toutes les réjouissances du règne de sa Majesté, Roi des trésors du monde, cette année, les Niçois se métamorphosent. Sous les déguisements les plus audacieux, masqués la plus part du temps, chaque personne se dissimule et endosse l’image d’un fantasme personnel ou se moque des hommes politiques, sans craindre de subir des représailles.
Toutes sortes de traditions se déroulent durant ces jours de liesse. Les batailles de confettis multicolores qui tourbillonnent au gré du vent. Petits bouts de papier qui s’infiltrent dans les moindres recoins de nos vêtements. Depuis quelques années, les bombes aux serpentins collants à l’odeur synthétique.
Créé à l’origine pour berner notables et bourgeois en les envoyant paître aux quatre vents, le «Paillassou», mannequin de paille lancé dans les airs grâce à un drap tendu.
La musique, indispensable au corso, mêle les airs de la fanfare niçoise à celles d’autres pays invités pour l’occasion.
Les sublimes batailles de fleurs, sur la promenade des Anglais, envoûtent les spectateurs subjugués par le charme des Niçoises. Souriantes, elles distribuent gracieusement du mimosa ou des œillets, orgueil de notre Côte d’Azur.
Et oui tout a une fin ! Le roi finit sur un bûcher public. On le brûle en jetant dans les flammes tous les soucis, angoisses ou stress. On évacue le passé récent en souhaitant un avenir meilleur.
 
Cette fête annuelle ne serait pas aussi mondialement connue sans le travail acharné des Carnavaliers durant toute une année pour éblouir nos yeux. Des familles niçoises aux noms, chers à nos cœurs, Sidro, Pignataro, Povigna, Mossa, Faraut et j’en oublie sont présentes depuis plusieurs générations. La Maison du Carnaval, dans le quartier Riquier, ouvre ses portes pour nous faire découvrir le savoir-faire de tous ces artistes durant les journées du Patrimoine.
 
En feuilletant mes albums photos depuis le début des années 1900, je termine cet écrit en vous déclarant que je suis fière d’être Niçarde !
 
Baieta
 
Josiane Martino

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Rédigé par Josiane

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Publié le 23 Février 2023

 
On m’a dit qu’il existait un livre qui racontait le Commencement.
Je l’ai ouvert.
Le paradis, ce jardin extraordinaire fleuri de verts, des parfums exquis,
la respiration de l’insouciance, le chaud du soleil sans couchant.
Des bêtes se conjuguent dans une pluie de beautés arc en ciel.
Dans l’infini, l’homme se distingue plus fort, fortement mâle.
Il marivaude fier et Artaban entre les allées des jours sans nuit, sans bruit.
Il s’ennuie de solitude et de verre à soi.
S’en suivra une créature autre.
Filiforme, forme et fond tellement découpés, hachés.
Taillée d’une main bricoleuse débutante, l’affaire n’aura plus de cage, juste une côte,
et pour l’heure, la boucherie pourra fermer.
Mais très vite grossie du poumon
et refaite de la charpente postérieure, la femme s’en vient.
Elle va, affublée de peu, qu’importe,
elle a si faim et soif de devenir dans l’avenir.
A une pomme trop rouge, elle choisira une orange presque bleue
pour tout de suite conjuguer la saveur du ciel et de la terre.
Lui préférera les fleurs aux fruits, de nature plus jeunes s’entend.
Tandis qu’elle croque dans la pâleur incertaine du lendemain,
lui se laisse attendre, le flanchard. C’est un serpent qui lui l’a sifflée.
On m’a dit que ce sont les pages blanches qui mettraient fin
pour toujours, au trésor des croyances.
 
C’ÉTAIT AUX FINS DU PARADIS
 
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Adam et Eve claquèrent la porte du Paradis.
Jetés dehors par des pommiers pleins de carpocapse et de pucerons géants.
Ils n’emportèrent que trois fois rien,
pliés en deux quand même à cause d’une immense valise décapotable,
au couvercle en plexi-glace transparent et aux roulettes en peau de serpent.
Une valise remplie du dernier rayon de soleil de l’Eden,
cette lumière perdue à jamais qu’ils pourraient revendre éventuellement
aux enchères à Drouot en cas de besoin.
J’oubliais, les sacs à dos. Deux.
Pleins de Caïn et d’Abel.
Il ne leur fallut que peu de temps pour trouver un véhicule par blablaauto.
A l’époque on ne marchait jamais à pieds.
Après une longue hésitation et une large discussion en famille,
ils prirent le soleil comme pile pour faire face à chacun des hasards.
Tous les soirs ils dépliaient la lune pour trouver le bon quartier
où poser la précieuse valise et se reposer au creux de la confiance.
Un matin, la surprise fut de taille quand, loin de tout,
surgit Monseigneur Koko, tout de prières vêtu.
Très au fait de toutes ces routes qui mènent à Rome,
il montra à la petite famille le chemin de Compostelle,
celui-là même tracé par des générations.
Il est vrai que pour Rome ça ferait un petit détour
mais ils s’engagèrent quand même dans la brèche.
Bientôt ils arrivèrent à Roybon.
Monseigneur Koko aimait bien cet endroit, son petit lac et sa statue de la Liberté.
Souvent il s’y arrêtait et passait la nuit au prieuré.
Quand il traversait le village, il se signait toujours devant le monument,
en souvenir de son ami Saint Romme, un illustre personnage
à qui Fréderic Bartholdi avait fait don de la copie,
conforme à son original de l’entrée du port du Nouveau Continent,
un peu moins imposante certes, mais quand même une belle dame
toute de vert vêtue, le manteau de cuivre repoussé sur un dessous en acier.
Bien vite, Monseigneur Koko gêné par le peu de foi des personnages,
responsable émérite des travaux manuels du prieuré
mais sans charité ni compassion, découragea rapidement notre petite famille.
Ils finirent par quitter l’endroit pour rejoindre l’envers du décor,
à l’autre bout de la terre. New York son port, son île et le chapeau de la Dame.
Une statue ? La liberté, juste une statue ? on s’en meurt du si peu.
 
C’ÉTAIT LA DAME DE FER
 
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Ils se sentaient bien trop à l’étroit Sixième Avenue et quarante-troisième étage gauche.
Caïn avait réussi son doctorat sur l’éclairage des vers luisants. Papa l’avait tellement soutenu.
Quant à Abel il n‘avait pas poursuivi sa licence de chaman et pensait fortement,
avec maman, à commercer du miel, un miel hallucinogène.
Ils s’installèrent en Himalaya dans la vallée haute du Hongu,
une vaste et luxuriante étendue déserte, très peu fréquentée des âmes qui vivent.
Un à-pic de roches roses humides et friables surplombait une profonde jungle
rempli d’essaims, pulseurs comme un caisson de basse.
Un trésor de la nature juste approché par l’unique et intrépide Mauli.
Des abeilles noires, une beauté sauvage. Leur miel, aussi doré qu’un lingot.
Des alvéoles débordantes d’un suc sans pareil.
Des fleurs centenaires aux corolles chatoyantes et aux parfums envoûtants, des rhododendrons surtout.
Toute une équipe de femmes organisées et travailleuses virevolaient entre les cases à remplir.
Pendant que Caïn jouait à la console avec son père en attendant la nuit,
Abel s’occupait, avec un habit de fortune et une échelle lianes, de récolter le précieux breuvage,
souvent en équilibre sur des hésitations
mais tellement accroché à la certitude d’avoir trouvé un autre paradis.
Soudain, un samedi après-midi orageux, une horde de bourdons se posa tout près des ruches.
Des bourdons équarrisseurs aux ailes en K.
Dans un défilé de drapeaux rouges et des fumigènes, les molosses s’agitaient hargneux
et menaçants pour jeter la confusion à nos ouvrières juste rentrées de leur fin de journée.
Heureusement, quelques-unes, quand même payées en heures supplémentaires,
étaient restées sur le pas de porte des essaims pour protéger leurs reines.
Ce ne fut pas suffisant pour certaines qui accouchèrent prématurément et dans la douleur,
de spécimens qui resteraient probablement handicapés du dard à jamais.
La colonie était en péril. Très vite Abel se précipita au secours de ses protégées.
Avec son taser, il fit exploser le nuage des bourdons mais ce n’était pas suffisant.
Alors il pensa à la valise du paradis et au dernier rayon de lumière enfermé par ses parents.
Il n’hésita pas une seconde et tant pis pour les enchères de Drouot.
Dans un éclair foudroyant les bourdons tombèrent comme des mouches.
 
Mais Caïn savait et il s’était tu.
Caïn le traître, savait que monseigneur Koko avait pris sa retraite dans l’autre vallée,
le long de la rivière Hongu, chez son cousin kulung.
 
C’ÉTAIT CHASSEUR DE MIEL
 
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Le temps allant bon an mal an, d’Eve et d’Adam il ne reste plus qu’un monument.
Partis sans égal, venus sans venir, ils ne jouiront jamais du fin mot de l’histoire.
Nous non plus d’ailleurs.
Trahi par son frère, avec des parents sous une dalle, Abel décida de quitter Hongu
pour la Mongolie et Oulan-Bator.
Le long de la piste du Transsibérien, vivait un chaman et son église.
A la fac, on avait déjà dit à Abel qu’il aurait hérité de la fibre chamaniste de sa mère.
Il n’avait conservé que quelques notions de sa licence de l’époque pourtant
il ne mis pas longtemps à convaincre son nouveau maître.
Désormais toutes les nuits de pleine lune, il partait à la rencontre des esprits,
faisant dialoguer l’invisible avec le visible.
Dans le froid polaire, on allumait un grand feu. Abel se vêtait de son plus simple appareil,
la face cachée par un masque de feuilles de tilleul de la région.
Une danse commençait doucement accompagnée de son chant d’incantations, si particulier.
Quand il arrivait tout près de l’Ovoo, des congénères malades fixaient les rubans de couleur
pendant qu’en transe il évoquait les esprits pour leurs guérisons
Lors d’une première divination un lundi après-midi,
Abel entre-aperçut la mitre de monseigneur Koko dévorée par une myriade d’abeilles noires.
Au pied de la falaise il restait très peu du visible de notre homme
écrasé de remords et de regrets pour le miel en pots.
Caïn de son côté, venait de quitter Hongu aussi, plus du tout intéressé par les vers luisants
convertis désormais aux LED et il s’était spécialisé dans le parapluie.
Pour cause, il avait peur de tout ce qui lui tombait dessus. Chauve, bossu, boiteux, célibataire,
plus de points à son permis, et j’oubliais la console, tombée dans le trou.
Lors d’une vision cette fois un samedi après-midi, le courant de pensée de Caïn se jeta violemment
sur Abel qui n’échappa pas à la diablerie meurtrière de son frère.
Une grosse dépression le secoua tellement fort qu’il finit par couler à pic dans son dernier mot.
Depuis ce jour Caïn erre de terres en îles, de mers en continents, prisonnier de son âme
morte d’éternité et de son bracelet électronique.
Ainsi finira le commencement... ou presque … ou pas …?
 
C’ÉTAIT LE CRIME PREMIER NE
 
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Cette année la ville de Nice, comme pour chaque Carnaval, a passé de nombreuses annonces pour recherche de conducteur ou conductrice de tracteurs, ceux qui servent à porter les personnages du Carnaval pour les défilés.
Justine et Marius ont retenu l’attention de la Collégiale des Festivités.
Agriculteurs en retraite mais encore verts ils avaient toujours rêvé de voir la mer.
Originaire de Roucouler-les-Bains, ils seraient disponibles pour une semaine voir deux mais pas plus à cause des cochons en demi-pension chez Georgette, la première adjointe de la mairie de Roucouler-les-bains, leur village commun.
  • Dis la Justine, nous z’ont prêté un hôtel de luxe pour ce Carnaval, le 150e y paraît. On a même la télé et un balcon avec deux chaises.
  • Et puis penche-toi un peu. On voit la mer là-bas juste derrière ce palmier. C’est bizarre. Reste plus qu’un trognon.
Peut-être z’ont enlevé les palmes pour les donner aux paysans d’ici à cause du four de cet été ?
  • Le Marius, tu dis n’importe quoi. Occupe-toi donc de remonter le réveil pour 4 heures et n’oublie pas tes cachets. Fait vraiment chaud ici. Tu peux bien quitter tes chaussettes, tu dormiras mieux.
  • Mais z’ont dit, y’a l’appareil pour le chaud et le froid. Là regarde y’a une boîte.
  • Commence pas à toucher tous les boutons. Ouvre plutôt la fenêtre.
Mais dis donc le Marius ça me fait penser, tu as bien fermé le cagibi des cochons ?
  • Pour sûr la Justine.
  • Alors bonne nuit mon Marius.
  • Ce soir z’ai pas eu mon bisou à débordement, ma Justine ?
Le lendemain après un petit déjeuner rapide, un car de ramassage venait prendre nos amis directement dans le parking de l’hôtel en direction du hangar.
Tout était très bien organisé. Les costumes, les accessoires, les grosses têtes et les chars qui étaient alignés dans l’ordre de sortie.
  • Bonjour messieurs dames, moi c’est Jérôme.
  • Nous Marius et Justine pour le char numéro deux. Le char Koko je crois.
  • D’accord je vais vous y conduire. Je vous donne une tablette et un panier garni.
Nos deux amis étaient émerveillés par l’endroit, eux qui n’avaient jamais été plus loin que Roucouler-les-Bains. Une sympathique équipe les avait pris en charge.
Vint le grand moment, faire connaissance avec le tracteur, l’engin de tous les rêves de Marius, lui qui n’avait que le très vieux Fergusson de son père. Justine hésitait tandis que Marius, sa moitié avait déjà ouvert la porte de la machine.
  • La Justine dépêche-toi de monter.
  • C’est un peu étriqué là-dedans et zut, en plus, j’ai oublié de mettre mes bas de contention et…
  • Dépêche-toi de monter la Justine. Le Jérôme m’a tout expliqué pour conduire le tracteur.
Nos joyeux lurons étaient tellement impatients de démarrer, Justine un tantinet inquiète quand même. Marius avait installé sa tablette avec tout le programme sur ses genoux. A Roucouler on disait que Marius est particulièrement doué en informatique. Çà et puis aussi, pour saigner les cochons. Le reste c’était Justine.
Le grand portail du hangar s’ouvrit sous des olas de l’équipe. Première sortie du Carnaval.
Marius les yeux dans le mollet de monseigneur Koko et tout près de l’ourlet de sa soutane, était fou de joie.
Il embraya sur l’avenir juste derrière la cavalerie de Mongolie, un rythme déjà endiablé sur des airs culottés.
Koko était impressionnant. Encore plus laid que dans la vraie vie. Il avait réussi à figurer dans le défilé
étant le seul médaillé encore de ce monde, pour ses excellents pots de miels.
Par ailleurs, il descendrait lui aussi à Nice pour jouir de la plus vue sur la mer du Negraisseco.
Sur le char, des jolies jeunes filles virevoltaient de toutes parts et Marius jubilait des vibrations gratuites et régulières des danses de ces demoiselles, un changement avec celles des trayeuses de Roucouler.
  • Marius, un bisou qui déborde, s’il te plaît… mon chou.
  • Minute La Justine. Mets donc tes yeux en face des trous pour voir dehors et dis-moi si je z’peux avancer un peu sur la gauche. Je dois laisser le passage à la dame de la Police Municipale et son canasson.
  • Voilà tu peux. Dépêche-toi, elle a priorité.
Soudain un grand bruit. Marius tente désespérément de redresser le char. Koko est touché de plein fouet, la mitre toute neuve accrochée à la caténaire du bus électrique. Un énorme soubresaut, une panique sur la zone.
Marius quitte précipitamment la cabine pour constater les dégâts, Koko décapité, la tête qui pend sur l’épaule, la fin d’un règne, le début du purgatoire.
Restera l’homme du Négraisseco. Caïn s’engouffre dans le moins quatre pour récupérer la Porche de Monseigneur Koko. Une ombre se glisse au diable Vauvert du parking.
Soigné et discret, Caïn enfile sa casquette et ouvre la boîte à gants…
 
C’ÉTAIT SOUS LES JUPES
 
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La Porsche, Koko et Caïn filaient à vive allure vers le purgatoire.
Déjà sur signalement,
Il fallait faire vite avant la fermeture des écoutilles par la clé de saint Pierre.
Sur une route désabusée,
caché derrière une virage en épingle et prévenu par Gabriel,
un ange subalterne en képi alluma un grand feu.
Le chauffeur ne put freiner à temps et ils plongèrent dans le brasier.
Cette fois plus de pardon.
En chair et en os dans les flammes,
ils grillèrent leur avenir à jamais dans les feux de l’enfer.
Un adieu et deux urnes de cendres plus loin,
entrechoquées violemment avec les derniers pots de miel
par les Employés de Surface du ciel,
ils prirent la direction des catacombes pour ne pas polluer, bien sûr.
 
C’ÉTAIT SUITE ET FAIM
 
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Les mots sont un trésor, un début à tout à partir de rien.
 
Quand j’écris c’est comme si je dressais une table d’hôte
Et que j’invite tous ceux qui ont plaisir à partager la maison des mots.
 
Je n’écris pas juste pour moi
mais surtout pour m’entretenir avec vous un peu plus longtemps.
 
 
Dany-L

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Rédigé par Dany-L

Publié dans #Trésors du monde

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Publié le 22 Février 2023

 
Ça y est, j’entends des pas qui se rapprochent ! Maintenant je distingue plusieurs voix dont l’une d’elles que je reconnaîtrais entre mille : celle d’Annie Sidro, l’historienne du Carnaval de Nice, qui vient comme chaque année me réveiller. Enfin je vais revoir la lumière du jour, respirer et surtout participer activement à la fête du Carnaval.
Qui suis-je me direz-vous ? Si vous habitez Paris, le Nord de la France ou si vous résidez à l’étranger, mon nom ne vous dira rien. Par contre si vous êtes niçois et amateur de traditions vous me connaissez bien. Je suis « Paillassou » l’une des trois figures emblématiques du Carnaval de Nice ! Certes, je ne suis qu’un pantin rempli de paille mais mon rôle est essentiel. Installé au centre d’un drap tendu par une troupe en habits bariolés, je suis lancé dans les airs et le public, ravi de mes prouesses, compte à haute voix le nombre de rebonds que je parviens à effectuer. Avant le départ, on entend : « un, doi, tres, manda lo pailhasso ! » Ce cri sert à motiver les troupes et allume des étoiles dans les yeux des enfants. Mais quelle est la signification plus profonde de mes vols planés ? En fait, j’ai rassemblé en moi toutes les contrariétés, tous les malheurs de l’année écoulée. En me faisant sauter dans les airs tous ces soucis s’envolent et on peut ainsi commencer la nouvelle année dans la sérénité…
Après deux semaines de fête, je me retrouve le plus souvent dans un triste état. Aussi, avant de regagner pour un an le calme de mon local, je fais un petit stage chez les couturières qui me réparent et me redonnent tout mon éclat. Je peux enfin me reposer avec la satisfaction du travail accompli.
P.S : Conseil pour les touristes en vacances
Il est très possible que, ne connaissant pas notre belle ville de Nice, vous vous perdiez un jour dans le dédale de ses rues. Vous ralentirez sans doute, mais peut-être un peu trop au gré du conducteur niçois qui vous suit ; celui-ci, excédé, se penchera alors à la portière en vous qualifiant de « Paillassou », injure très répandue chez nous et à laquelle je vous conseille fortement de ne pas répliquer…
 

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Rédigé par Elisabeth

Publié dans #Carnaval

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Publié le 21 Février 2023

 
ATELIER :
Associations d’idées et épilogue
 
LECTURE :
Prologue de Dans le murmure des feuilles qui dansent – Agnès Ledig
 
SUJET :

Riche de votre périple, vous terminez votre journal ou récit de voyage par un voyage intérieur vers vos propres trésors.

Vous pouvez placer votre texte sous la plume de votre personnage, ou en faire une conclusion plus intime pour terminer votre histoire.

Si besoin, pour vous aider, faites des associations d’idées avec le mot TRÉSOR, un mot en appelant un autre, puis choisissez quelques éléments qui vous semblent le mieux définir vos trésors personnels les plus précieux et faites un bref épilogue pour terminer votre chasse aux trésors du monde.

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LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Voyage

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Publié le 21 Février 2023

 
ATELIER :
Focalisation interne et parole rapportée
 
LECTURE :
Extrait de L’homme qui voulait être heureux -  Laurent Gounelle
 
SUJET :
Les fêtes rituelles, les savoir-faire de l’artisanat traditionnel, les spectacles folkloriques, les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres, toutes ces coutumes constituent un fabuleux patrimoine à préserver pour les générations futures. De la confection des tapisseries d'Aubusson à la célébration des morts au Mexique, du tango argentin à la calligraphie chinoise, en passant par la fête des patios de Cordoue, le monde est riche de trésors immatériels.
Choisissez-en un et poursuivez votre journal ou récit de voyage. Utilisez la focalisation interne pour raconter un (ou plusieurs) personnage que vous allez rencontrer. Vous le regardez vivre, vous n’avez pas accès à ses pensées, mais en donnant à voir, vous donnez à comprendre.
Vous pouvez aussi imaginer un dialogue avec un des personnages rencontrés ou rapporter ses paroles.

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LES TEXTES

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Voyage

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