Publié le 23 Octobre 2018

Le Minotaure par le peintre Benzi

Le Minotaure par le peintre Benzi

Le sol est un organisme vivant à part entière et non un substrat neutre destiné à recevoir des engrais de synthèse. Cet organisme vivant, avec son métabolisme propre, est le siège d’un effervescence de micro-organismes, champignons, levures, insectes, vers de terre… Cette animation génère des substances nobles dont la plante peut disposer avec ses racines. La plante ancrée dans le sol s’épanouit dans l’air et reçoit l’énergie solaire et bien d’autres énergies plus subtiles. Elle devient le cordon ombilical qui transfère les substances de la terre et du cosmos vers notre estomac individuel. Ainsi sommes-nous inclus dans un ordre où la terre, le végétal, l’animal et l’humain sont reliés et liés aux autres éléments que sont l’eau, l’air, la chaleur, la lumière. C’est dans cet ordre vital que nous sommes inclus.

Pierre RABHI - La part du colibri

SUJETS D'ÉCRITURE :

 

Science-fiction :

On peut définir la science-fiction littéraire comme un genre de fictions narratives qui mettent en place des aventures afin d'explorer des mondes inventés. L'une des visées de ce genre est de créer une sensation d'émerveillement ou de sidération devant des futurs ou des univers possibles : le « sense of wonder ».
[...]
En mobilisant le discours et les thèmes de la science, la science-fiction lance un regard critique sur la réalité, pour montrer que rien ne « va de soi » et qu'une invention peut bouleverser ce qui apparaît parfois comme la « nature des choses » aussi bien dans la société que chez les individus.

https://www.larousse.fr/encyclopedie/litterature/science-fiction/176917

SUJET : La mutation génétique

L’homme s’est adapté aux conditions climatiques et environnementales. Sa morphologie, son mode de vie, la société ont changé. Racontez ce monde de demain. au choix.

Et pendant ce temps, sous terre, nous œuvrions à résoudre nos problèmes. Nous ajustâmes nos gènes avec précaution et délicatesse. Nous eûmes des échecs, mais aussi quelques succès, et nous capitalisions dessus. Il nous a fallu bien des siècles mais nous avons fini par devenir des humains entiers, incluant dans un seul corps les principes masculin et féminin, générant à notre guise notre propre plaisir complet, et produisant, à volonté, des œufs fertilisés destinés à se développer sous la surveillance compétente des robots.
– Des hermaphrodites, dit Pelorat.
– Est-ce donc le terme utilisé dans votre langue ? demanda Bander, indifférent. Je n’ai jamais entendu ce mot.
– L’hermaphrodisme bloque totalement l’évolution, dit Trevize. Chaque enfant est le double génétique de son parent hermaphrodite.

Isaac ASIMOV – Terre et Fondation

***

 

Merveilleux :

La signification du conte

Le conte est porteur d'une symbolique forte qui contraste avec la simplicité du ton de la narration, la structure schématique des personnages, et l'aspect souvent naïf des aventures qu'ils vivent. Cette simplicité de construction vise à rendre plus claire l'interprétation ; de la même manière, la brièveté du récit appuie son efficacité. Pourtant, au-delà de ce premier message plus ou moins évident à saisir, le conte renferme parfois d'autres sens cachés, autorisant ainsi plusieurs niveaux de lecture.

http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/conte/36566

SUJET : Le conte

A la manière d’un conte, il était une fois un personnage qui dialoguait avec une plante, un élément météorologique, un animal… un peu comme Alice au pays des Merveilles…

- Dans cette direction-ci, répondit le Chat, en faisant un vague geste de sa patte droite, habite un Chapelier ; et dans cette direction-là (il fit un geste de sa patte gauche), habite un Lièvre de Mars. Tu peux aller rendre visite à l’un ou à l’autre : ils sont fous tous les deux.
- Mais je ne veux pas aller parmi les fous, fit remarquer Alice.
- Impossible de faire autrement, dit le Chat. Nous sommes tous fous ici. Je suis fou. Tu es folle.
- Comment savez-vous que je suis folle ? demanda Alice.
- Tu dois l’être, répondit le Chat, autrement tu ne serais pas venue ici.

Lewis CARROLL – Alice au pays des Merveilles

 

***

Un petit rappel...

 

LES TEXTES :

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Écologie et environnement

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Publié le 23 Octobre 2018

https://medium.com/le-cafard-cosmique/uchronies-et-si-fdc9d7a2a055

https://medium.com/le-cafard-cosmique/uchronies-et-si-fdc9d7a2a055

Comme l’a démontré le WWF avec l’ ‘‘empreinte écologique’’, si chacun des six milliards d’habitants actuels vivait comme un Français moyen, il faudrait deux planètes supplémentaires pour assouvir les besoins de tous ; comme un Américain, six à sept planètes ! Nous sommes bel et bien aujourd’hui dans une impasse majeure car nous constatons que notre modèle de développement touche à ses limites. S’acharner à le perpétuer à tout prix comme nous le faisons avec le dogme absolu de la croissance condamne l’ensemble de l’humanité à un chaos économique, social et écologique. Nous sommes donc impérativement invités à changer pour ne pas disparaître.

Pierre RABHI - La part du colibri

SUJET D'ÉCRITURE :

Et si l’un des éléments présents dans notre monde actuel n’existait pas ? A partir d’une situation historique avérée, créez un point de divergence et imaginez le monde sans la découverte du pétrole, l’invention de l’électricité, de l’agriculture, de nucléaire, ou ce que vous voulez. Refaites le monde !

Rédigez donc une uchronie...

 

Voir lien ci-dessous :

LECTURE :

Extraits de Le Maître du Haut Château de Philip K. Dick

LES TEXTES :

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Écologie et environnement

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Publié le 23 Octobre 2018

La COP 23 finit sa route en pugilat.

L'Union européenne, ou du moins la plupart de ses membres, a décidé de mesures protectionnistes peu compatibles avec la menace climatique. L'urgence est là... Et les électeurs en quête de mesures phares, claires, efficaces si possible.

Au diable la mondialisation.

Je suis issu des nouveaux clonages biogénétiques mis au point depuis peu.

Mes ancêtres quadrupèdes paissaient tranquillement dans de vertes prairies, alimentées par des pluies drues intermittentes. Aujourd'hui.. un soleil de plomb sur des terres arides.. puis soudain le déluge d'une divine colère.

Ma peau ne supporte plus la chaleur. Pourtant on m’a tondu la laine du dos plusieurs fois l'an, pour me dit-on, anticiper le pire.

Je n'ai plus droit à l'arthrose du genou.. sous menace d'euthanasie. Les remèdes coûte trop cher, pointent les mafias pharmaceutiques.

Plus rien à brouter.. j'ai dû peu à peu relever ma tête, chercher au ciel ce que la terre refuse. C'est aussi plus propice à la sécurité.. une mise à l'abri rapide en cas d'alerte, sans parler des proies plus faciles à trouver, à tracer, à tuer.

Le monde est zone de non-droit. Et le travail obligatoire... De nouveaux labeurs ont émergé, suite au retour des ressources fossiles. Je suis affecté au charbon propre, qui selon les dires des gouvernants, permet de réduire la teneur en gaz à effet de serre.

Du matin au soir je nettoie des boules noires, dans un hangar sombre et sans fin, où d'autres semblables emballent des colis dans du carton recyclé.

La position verticale n'a pas réglé tous les problèmes. Parfois il me semble que je n'arrive pas à prendre en main mon destin.. mon destin ? Finir à l'abattoir comme mes ancêtres, après une vie de labeur sale est indigne.

Au final se pose la question.. quelle évolution ? Bipède ou quadrupède, un ovin reste un ovin... Qu'il porte ou non.. chapeau.

Privilège de bipède.. mal à la tête !

La terre se craquelle sous mes pieds, les masures se fissurent, bientôt nous porterons des masques comme au théâtre antique.

La terre ricane au fil des conférences.

Les crânes s'échauffent.. et les calottes sont cuites !

Une bulle immense pourvoyeuse d'oxygène, un sol irrigué.. l'eau de mer traitée, une flore protégée, des banques de semences en Arctique, une faune trafiquée par la génétique.

Je suis mouton depuis toujours, avec ou sans laine sur le dos.

Et la COP 24 tiendrait une solution ?

 

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Rédigé par Nadine

Publié dans #Écologie et environnement

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Publié le 23 Octobre 2018

La COP 23 finit sa route en pugilat.

L'Union européenne, ou du moins la plupart de ses membres, a décidé de mesures protectionnistes peu compatibles avec la menace climatique. L'urgence est là... Et les électeurs en quête de mesures phares, claires, efficaces si possible.

Au diable la mondialisation.

Je suis issu des nouveaux clonages biogénétiques mis au point depuis peu.

Mes ancêtres quadrupèdes paissaient tranquillement dans de vertes prairies, alimentées par des pluies drues intermittentes. Aujourd'hui.. un soleil de plomb sur des terres arides.. puis soudain le déluge d'une divine colère.

Ma peau ne supporte plus la chaleur. Pourtant on m’a tondu la laine du dos plusieurs fois l'an, pour me dit-on, anticiper le pire.

Je n'ai plus droit à l'arthrose du genou.. sous menace d'euthanasie. Les remèdes coûtent trop cher, pointent les mafias pharmaceutiques.

Plus rien à brouter.. j'ai dû peu à peu relever ma tête, chercher au ciel ce que la terre refuse. C'est aussi plus propice à la sécurité.. une mise à l'abri rapide en cas d'alerte, sans parler des proies plus faciles à trouver, à tracer, à tuer.

Le monde est zone de non-droit. Et le travail obligatoire... De nouveaux labeurs ont émergé, suite au retour des ressources fossiles. Je suis affecté au charbon propre, qui selon les dires des gouvernants, permet de réduire la teneur en gaz à effet de serre.

Du matin au soir je nettoie des boules noires, dans un hangar sombre et sans fin, où d'autres semblables emballent des colis dans du carton recyclé.

La position verticale n'a pas réglé tous les problèmes. Parfois il me semble que je n'arrive pas à prendre en main mon destin.. mon destin ? Finir à l'abattoir comme mes ancêtres, après une vie de labeur sale est indigne.

Au final se pose la question.. quelle évolution ? Bipède ou quadrupède, un ovin reste un ovin... Qu'il porte ou non.. chapeau.

Privilège de bipède.. mal à la tête !

La terre se craquelle sous mes pieds, les masures se fissurent, bientôt nous porterons des masques comme au théâtre antique.

La terre ricane au fil des conférences.

Les crânes s'échauffent.. et les calottes sont cuites !

Une bulle immense pourvoyeuse d'oxygène, un sol irrigué.. l'eau de mer traitée, une flore protégée, des banques de semences en Arctique, une faune trafiquée par la génétique.

Je suis mouton depuis toujours, avec ou sans laine sur le dos.

Et la COP 24 tiendrait une solution ?

 

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Rédigé par Nadine

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Publié le 23 Octobre 2018

Une ombre lumineuse se profile dans le torrent de boue, évolue entre surface et tréfonds, ondule vers le bord de la rive, une saccades indécise.

La ville engloutie semble comme assoupie, expirant des colonnes de bulles jaunâtres, roses, violacées, comme les bulles de savon des jeux d'enfants..

Les paupières couvertes d'écailles laissent enfin filtrer un filet de lumière. Une lumière bleue à peine voilée qui semble une aube sans fin, un crépuscule rémanent.. comment savoir ?

Elle active sa mémoire vive d'un geste feutré. Des images de synthèses défilent à toute allure. Le grand déluge. La panique dans les rues, les hauts-parleurs en boucle, les chiens hurleurs, et puis ce rêve poignant.

Une explosion, l'éclair stellaire, le nez envahi de particules étranges, les ouïes animées d'une vie propre. La séparation.

Le haut, le bas d'un corps qui passe de l'état solide à l'état liquide, puis gazeux..

Le sang des hommes coincé dans les puces de Coltan.

L'homme qui se veut démiurge... Comment manipuler les cellules souches d'un ADN immortel.. sur de pauvres souris femelles.. le clonage interdit.

Elle se revoit détricotant les deux brins de l'hélice, jouant à mixer de nouvelles protéines aux plus conventionnelles. A, T,G,C.. et le Scrabble qui s'emballe.

Avant..

Le jour où le derme avait fondu, laissant passer la lumière comme pour atteindre cette transparence prônée dans les journaux d'antan.

Une larme sous l'écaille.

Elle joue avec le feu.. du silex, de la guerre.

Il fallut pour certains, trouver refuge dans des grottes. La nature elle, avait semblé trouver un regain de vitalité, se régénérant au sein de carcasses rouillées, donnant naissance à des algues géantes, aquaphiles, se mouvant au milieu des détritus.

Le clonage ultime. Deux embryons unissant leurs chromosomes pour aboutir à..

Une suite codée infalsifiable ou presque..

X, X, toujours X. .

Une faille.. décelée par un groupe de hackers, une secte politico-religieuse aux accents libertaires..

Elle avait cru pouvoir faire face. Risquer cette peau délabrée, ce derme fragile devenu gaz inodore et facétieux. Le sang encore dans les veines.

Elle s'accroche aux branches de la rive léchée par la boue. S'en sortir.. les branchies.. un handicap salvateur..

Les doigts palmés tracent une ligne incurvée sur la rive déserte. Le sol semble avancer en synchronie, puis reculer.. un jeu mystérieux.

Une planète schizophrène.. contagion mystique..

 

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Rédigé par Nadine

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Publié le 23 Octobre 2018

Une ombre lumineuse se profile dans le torrent de boue, évolue entre surface et tréfonds, ondule vers le bord de la rive, une saccade indécise.

La ville engloutie semble comme assoupie, expirant des colonnes de bulles jaunâtres, roses, violacées, comme les bulles de savon des jeux d'enfants..

Les paupières couvertes d'écailles laissent enfin filtrer un filet de lumière. Une lumière bleue à peine voilée qui semble une aube sans fin, un crépuscule rémanent.. comment savoir ?

Elle active sa mémoire vive d'un geste feutré. Des images de synthèses défilent à toute allure. Le grand déluge. La panique dans les rues, les hauts-parleurs en boucle, les chiens hurleurs, et puis ce rêve poignant.

Une explosion, l'éclair stellaire, le nez envahi de particules étranges, les ouïes animées d'une vie propre. La séparation.

Le haut, le bas d'un corps qui passe de l'état solide à l'état liquide, puis gazeux..

Le sang des hommes coincé dans les puces de Coltan.

L'homme qui se veut démiurge... Comment manipuler les cellules souches d'un ADN immortel.. sur de pauvres souris femelles.. le clonage interdit.

Elle se revoit détricotant les deux brins de l'hélice, jouant à mixer de nouvelles protéines aux plus conventionnelles. A, T,G,C.. et le Scrabble qui s'emballe.

Avant..

Le jour où le derme avait fondu, laissant passer la lumière comme pour atteindre cette transparence prônée dans les journaux d'antan.

Une larme sous l'écaille.

Elle joue avec le feu.. du silex, de la guerre.

Il fallut pour certains, trouver refuge dans des grottes. La nature elle, avait semblé trouver un regain de vitalité, se régénérant au sein de carcasses rouillées, donnant naissance à des algues géantes, aquaphiles, se mouvant au milieu des détritus.

Le clonage ultime. Deux embryons unissant leurs chromosomes pour aboutir à..

Une suite codée infalsifiable ou presque..

X, X, toujours X. .

Une faille.. décelée par un groupe de hackers, une secte politico-religieuse aux accents libertaires..

Elle avait cru pouvoir faire face. Risquer cette peau délabrée, ce derme fragile devenu gaz inodore et facétieux. Le sang encore dans les veines.

Elle s'accroche aux branches de la rive léchée par la boue. S'en sortir.. les branchies.. un handicap salvateur..

Les doigts palmés tracent une ligne incurvée sur la rive déserte. Le sol semble avancer en synchronie, puis reculer.. un jeu mystérieux.

Une planète schizophrène.. contagion mystique..

 

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Rédigé par Nadine

Publié dans #Écologie et environnement

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Publié le 22 Octobre 2018

Le 10 octobre 2050, l'institut médico-chirurgical Karolin de Stockholm porta à la connaissance du public qu’il décernait le prix Nobel de médecine à la Professeure Geneviève Genet pour ses travaux sur le génome humain.

Le lendemain, Le Monde y consacra un long article. Voici les principaux extraits :

« Ce n’est pas courant que cette distinction soit décernée à une Française. Le choix effectué n’est pourtant pas une surprise. La Professeure Geneviève Genet, généticienne connue, a en effet apporté une solution à deux problèmes majeurs de notre civilisation.

Le premier combat se joua sur le front du réchauffement climatique. La Professeure Genet avait dans un premier temps déterminé les endroits les plus chauds de la planète. Elle s’est ensuite rendue en Australie, en Libye, en Iran, au Koweït, au Pakistan, en Éthiopie et en Israël pour faire des prélèvements d’ADN des habitants de ces régions où la température ambiante est particulièrement élevée. Elle a ensuite procédé au décryptage des plusieurs milliers d’échantillons pris. En en croisant les résultats, elle a pu isoler le gène Chla qu’elle trouva dans le génome de quasiment tous les habitants des régions qui enregistraient traditionnellement des chaleurs élevées, tandis qu’il est absent du génome des habitants des régions à température jadis modérée. Utilisant la technique maintenant bien maîtrisée de la transgenèse, elle a ensuite détaché le gène identifié de son support naturel pour le transférer dans le génome de souris. Ceci lui a permis d'en étudier la fonction, le fonctionnement et le rôle. Ses recherches confirmaient son hypothèse de départ : les peuples habitant des régions traditionnellement chaudes sont munis d’un gène leur permettant de mieux supporter la chaleur.

Tirant les conséquences de ses recherches, la Professeure proposa alors de transplanter ce gène dans le génome des personnes qui en sont dépourvues. Une longue bataille politico-juridique, largement commentée et alimentée par les médias, commença alors. Certains invoquaient la Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l'homme adoptée en 1997 au sein de l'UNESCO. Selon eux, compléter le génome par un gène étranger serait une pratique contraire à la dignité humaine. D’autres rétorquaient que cette déclaration, qui datait de plus d’un demi-siècle, n’était plus du tout adaptée à l’avancement des sciences. Puis, ils ajoutaient que cette déclaration n’était pas contraignante, qu’il ne s’agissait pas d’un traité qui aurait lié ses signataires. D’autres encore spéculaient sur la brevetabilité de ce procédé. La première demande de brevet, déposée par la Professeure elle-même, avait été refusée. Un procès est pendant à ce sujet. Créant un précédent, le verdict des juges est attendu avec impatience. Des manifestations pour et contre la transplantation du gène avaient eu lieu dans le monde entier, avec quelques débordements dus surtout à la chaleur dont souffraient les manifestants.

Avec le réchauffement constant de la planète et la réduction, pour ne pas dire l’effondrement de l’espérance de vie, l’opinion publique s’est finalement ralliée très majoritairement à l’autorisation de la transplantation. Un traité international posa quelques principes et régla les détails pratiques. La porte était ainsi ouverte à l’implantation de ce gène à toutes les personnes qui n’en avaient pas. L’homme génétiquement modifié était né ou plutôt construit. Cette mesure reste toutefois facultative pour les populations, mais, en France, elle est remboursée par la Sécurité sociale, même si ne pas disposer de ce gène naturellement n’est pas exactement une maladie. La question avait déjà été soulevée au sujet de la pilule contraceptive. A l’époque, au siècle dernier, la loi fut modifiée pour que les caisses puissent rembourser la pilule contraceptive et l’avortement.

Lorsque la transplantation de ce gène fut enfin autorisée, la Professeure s’était déjà orientée vers un autre projet de recherche, projet largement financé par l’industrie automobile. Elle s’était attaquée aux nanoparticules ultrafines émises par les moteurs diesel. Comme nous le savons tous, les leaders politique du monde entier baissent les bras devant le lobby tout puissant de l’industrie automobile. La Professeure a alors utilisé une méthode similaire à celle employée pour le gène Chla. Elle a choisi des personnes réunissant deux critères. Elles devaient habiter dans des endroits très pollués par la circulation automobile et avoir atteint un âge plutôt exceptionnel, c’est-à-dire avoir plus de 50 ans. Pour que des particularités régionales des populations ne perturbent pas les résultats de ses recherches, elle a, là aussi, fait des prélèvements dans le monde entier. De nouveau, la Professeure Genet avait pu isoler un gène. Celui-ci, le gène Dsli, semblait protéger ses porteurs du cancer des poumons. Le génie génétique lui avait ensuite permis de corroborer son hypothèse et de trouver la méthode de transplantation la plus adéquate. Cette fois-ci, la bataille politico-juridique, et surtout médiatique, était gagnée d’avance. Comme les effets bénéfiques sur la santé des transplantations du gène Chla, ou gène de la chaleur, comme on l’appelait, étaient avérés, la modification génétique pour tous dans le sens d’une meilleure résistance aux nanoparticules ultrafines fut autorisée rapidement. Depuis, la courbe de longévité a pris un nouvel essor. L’attribution de ce prix Nobel à la Professeure Genet correspond donc bien à la condition qu’Alfred Nobel avait posée dans son testament. Il souhaitait que soient récompensés des chercheurs qui « auront apporté les plus grands bienfaits à l'humanité » ».

Dernière minute : on vient d’apprendre que le prix Nobel de l’économie va à l’Américain Amadé Smith pour sa modélisation des conséquences de l’augmentation de l’espérance de vie sur l’équilibre financier des caisses de retraite.

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Rédigé par Iliola

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Publié le 18 Octobre 2018

Je vais vous raconter ce que d’autres commenceraient par « Il était une fois », moi je vous dirais plutôt : connaissez-vous Nimbus ?

Les enfants, bouche bée, buvaient les paroles du conteur aux cheveux blancs. Seuls quelques timides nooon ! s’élevèrent dans la salle.

Et bien, je vais vous expliquer.

 

Nimbus est un petit nuage. Vous savez ces petits nuages que l’on voit de temps en temps. Lorsque j’étais jeune, c'est-à-dire il y a très longtemps, on ne les voyait plus. Le soleil les avait chassés très loin, ils ne pouvaient plus redescendre. Canicule la terrible écrasait de chaleur la terre, les hommes transpiraient, souffraient, avaient du mal à respirer. La terre se craquelait, les récoltes s’étouffaient par manque d’eau. Canicule s’en moquait, elle avait chassé Nimbus. Heureusement maintenant ça n’existe plus. Je vais vous dire pourquoi.

 

Nimbus avait toujours trouvé le moyen de se moquer de Canicule. Il traînait haut au-dessus des montagnes et la nuit il s’approchait des lacs pour caresser Fiska la truite qui prenait le frais près de la surface. Si vous saviez comme ils s’entendaient ces deux-là !

Mais voilà, Canicule n’aimait pas que l’on se moque d’elle. Elle a atteint les lacs d’altitude et l’eau s’est évaporée. Le niveau a baissé, baissé. A tel point que Fiska s’est retrouvée suspendue sur un rocher près du fond du lac, mais hors de l’eau.

Nimbus a tout de suite compris le danger de la situation. Il a essayé de soulever la truite, mais elle était trop lourde pour lui. Alors il s’est révolté.

Il grimpa haut, très haut. Alla chercher ses amis Cirrus, Stratus, Altocumulus, Cumulonimbus et tous ensemble ils redescendirent la nuit et déversèrent plein d’eau dans le lac.

Orages, tonnerre, éclairs, foudre, pluie torrentielle firent peur à Canicule qui s’en alla.

Fiska ouvrit les yeux, elle flottait dans son lac.

Folle de joie elle plongea, remonta à la surface, sauta hors de l’eau et recommença à s’amuser avec son ami Nimbus qu’elle ne remercierait jamais assez.

Depuis, tout est redevenu normal. Les saisons se succèdent et l’on apprécie toujours autant le soleil d’été, mais pas Canicule la terrible !

Faites attention les enfants à ce que Canicule ne revienne jamais. Parlez-en à vos parents, eux ils sauront quoi faire.

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Rédigé par Gérald

Publié dans #Écologie et environnement

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Publié le 18 Octobre 2018

La ‘‘Grande Endormeuse’’ a surgi comme par enchantement un soir d'orage...

On a vu des éclairs avec des yeux et des doigts fourchus ricaner, partir par intermittence d'ondées, revenir de plus belle, puis dans un immense fracas, la créature s'est posée en fendant de haut en bas le plus vieux platane de la ville. Celui qui abritait les étourneaux lors de leur passage.

Les jours qui suivent sont tristes, les rivières débordent, des incendies se déclenchent sans raison. Les humains et les animaux rapetissent.

Dans les champs malades de pesticides, la terre devient un étang boueux, les fleurs sèchent. Les ‘‘Volants’’, nos amies les abeilles devenues folles, forment une masse comme un boulet de canon prête à exploser.

Une fois, l'astre du jour ne se coucha pas, bizarre ...

Une force extraordinaire réchauffe la terre.

Une confrontation épouvantable a lieu entre Machiavella et le Soleil, cela ne dure pas longtemps.

Au petit matin, tout le monde merveilleux des ‘‘Minimoys’’ que nous sommes devenus, retrouve sa taille. Les coccinelles restent petites, un point noir s’ajoute aux autres, elles grandissent d'un coup ...

Mais la nature n'a pas repris ses droits, les gardiens des ruches, les ‘‘Apiculteurs’’ se désolent ; plus de miel ! La Reine des abeilles n'a plus de pouvoir sur ses sujets.

Les arbres brûlés par des incendies laissent un paysage triste, les écureuils ne savent plus où grimper et tournent en rond.

-  La fin du monde est proche, dit le vieux paysan en tirant sur sa pipe…

 

Sophie rêve.

-  Où es tu mon cœur ? demande-elle en cherchant sa peluche.

Il faut dire que le temps des sourires, des grattouilles et autres cajoleries dont nous, les "Petits" étions friands, a bien changé.

Dans le monde de demain que deviendront les plus faibles ? Encore plus maigres, comme ces bébés africains squelettiques ? Avec des malformations dues à l'évaporation de produits chimiques, comme en Bretagne où des bébés naissent sans bras ?

Ou bien périront-ils dans des massacres entre pauvres, clochards ou autres sans le sou comme ces retraités ayant travaillé toute leur vie pour une pension de misère, ou ces étudiants courageux qui sont réduits à faire les poubelles ?

Réjouissons-nous dans le présent des choses qui nous ravissent, qu'est-ce que demain nous réserve… ?

 

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Rédigé par Dominique

Publié dans #Écologie et environnement

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Publié le 17 Octobre 2018

Aujourd’hui, le silence règne sur la Terre. Non parce qu’il n’y a plus de bruit, non ! Les oiseaux continuent de piailler, les avions de rugir, les divers moyens de transport de vrombir. La vie produit des sons en pagaille mais plus personne ne les entend.

 

Tout a commencé au début du XXIe siècle. A cette époque, les gens prirent l’habitude de se balader en baladeurs, se fermant, ainsi que leurs oreilles, au fracas du monde. Des écouteurs diffusaient en continu, ou presque, des musiques choisies par leurs auditeurs qui se laissaient emporter loin de l’instant présent. Ils traversaient ainsi les lieux et le temps, oublieux de leur environnement immédiat.

Déconnectées de ce monde, isolées dans le leur, focalisées sur les vibrations déversées sur leurs tympans, les oreilles ont entamé leur mutation. Pourquoi ouvrir grand son pavillon si c’est pour ne recueillir que des sons minuscules ? se sont-elles demandé.

Frustrées de ne pouvoir capter brouhaha et murmures, cris et chuchotements, gazouillis et gémissements, rires et pleurs, les oreilles se sont concentrées sur les seuls sons qu’on leur autorisait. Les pavillons ont rétréci, les grandes oreilles en feuilles de chou ont disparu à l’instar de l’homme à la tête de chou (fin XXe). Les lobes, atrophiés, ont entraîné la disparition de ces jolis bijoux anciens appelés boucles d’oreille.

 

Aujourd’hui, plus d’oreilles pour encadrer le visage. Saviez-vous qu’elles servaient aussi à retenir les branches de lunettes posées sur le nez ? Maintenant, les lunettes ont rejoint les boucles d’oreille dans les musées ; les visiogènes au carotène implantés à l’arrière de la cornée permettent une vision parfaite tout au long de la vie. Mais les oreilles, elles, privées des bruits du monde durant des décennies, ne captent plus que les sons électroniques par le truchement de sondes insérées dans ce qui reste de leur conduit auditif. La musique est devenue synthétique car plus personne n’est capable de l’entendre de manière naturelle et par conséquent de la reproduire, voire de la créer. Les algorithmes rythment les partitions que de virtuels orchestres déchiffrent.

 

Aujourd’hui, le silence règne sur la Terre. Et les oiseaux s’envolent, les avions décollent, les moyens de transport roulent… sans un bruit. Les gens déambulent, se croisent, se saluent d’un sourire vague.

Car en perdant l’ouïe, nous avons aussi perdu la parole, alors, si vous voulez nous entendre, lisez-nous...

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Rédigé par Mado

Publié dans #Écologie et environnement

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