Publié le 30 Septembre 2021

 

Je m'appelle Godric, Je suis Albanien d'une petite contrée perdue au fin fond de l’Albanie. Je suis réfugié en France depuis, depuis… un certain temps. Je suis chauffeur d'un taxi hu-vert car je roule à l'électricité. Mon grand-père, lui, montait à cheval à hue et à dia. J'amène deux clients de Nice-est à l'aéroport. A mi chemin, à la place Masséna, un des deux clients me fait signe de m’arrêter, lui descend là, son ami continue jusqu'au terminus 2 de l'aéroport. Je m'arrête, fais signe à mon client qu'il peut descendre, que nous sommes arrivés, mais il ne bouge pas. Je bougonne en me disant : il attend que j'aille lui ouvrir la portière, mais il s'était endormi, je le secoue, voilà-t-il pas qu'il s'écroule, mort. J'appelle un agent de police, on a le choix, ils sont nombreux. Celui que j'interpelle n'a pas de chance, il aurait préféré que ce fut un autre. Là, il était peinard, il se dandinait d'un pied sur l'autre, alors que maintenant il est embarqué dans une histoire qui l'em..… Il bigophone à sa hiérarchie, et moi je perds mon temps. Heureusement je m'étais fait payer la course avant de partir. Des inspecteurs arrivent, ils m’interrogent. Moi dire Albanien, pas bien parlé français, explique course, un descendu Masséna, l'autre trouvé mort arrivant ici. Infirmiers enlever le cadavre et moi râler car banquette imbibée de sang. Comment faire pour nettoyer ? Poireauter encore une heure, réexpliquer mon parcours, rendu mes papiers, chercher clients à ramener en ville, pas trouver, journée de me…

 

Je reprends la main car le pauvre Godric ne saurait plus quoi faire. Je l'ai embarqué dans cette histoire sans qu'il le sache. J'espère que cet incident (un peu plus qu'incident quand même, il y a un mort) ne sera qu'un entrefilet dans Nice Matin de demain. De toute façon il n'a pas le temps de lire car il se décarcasse pour détacher la banquette arrière. Je l'entends râler comme si j'étais à côté de lui : Bordel, il a perdu au moins cinq litres de sang ce con ! Un peu rustre ce Godric, comme épitaphe il y a plus sympa. Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que le lendemain il sera convoqué par la police pour complément d'informations. Et il va y aller tranquilos, la gueule enfarinée. Le lendemain j'arrive le premier, invisible, car je vais souffler les dialogues. :

L'inspecteur :

Bonjour Mr Goglic, je ne vais pas y aller par quatre chemin, je vais vous le dire tout de suite, incessamment sous peu, sans vous faire attendre : vous êtes supposé être l'auteur du coup de couteau et de ce fait vous êtes inculpé d'assassinat sur la personne dont on ignore tout pour le moment car aucun papier d'identité était en sa possession.

Goglic :

Moi pas tué, si j'avais voulu, pas fait dans la voiture, demi-journée pour nettoyer sang, taches pas parties.

Mr Goglic voulez vous téléphoner a Mme Goglic pour l'avertir que vous êtes en garde à vue.

Pas Mme Goglic, ma femme Mme godiche, elle a deux mains gauches, laisse tomber assiettes, couverts, verres, casse tout. Elle a gros cul, obligée passer en biais les portes, WC repousser une cloison, sinon pas pouvoir s'asseoir, moi longs bras, mais pas pouvoir faire le tour, très jolie ma femme, moi aime beaucoup. Pas téléphone fixe, pas portable non plus.

Je vais envoyer un homme à l'adresse notée sur votre carte d'identité pour l'avertir.

 

Pauvre Goglic, les ennuis vont continuer pour lui, sa carte d'identité est périmée et il a changé d'adresse. Heureusement on ne lui a pas retiré son portable. Une heure après, toujours retenu, il demande à aller aux toilettes qui sont éloignées de la pièce où il est retenu. Un agent l'accompagne, lui ouvre la porte. Goglic qui n'est pas un enfant de cœur le pousse à l’intérieur et verrouille la porte. Il trouve une sortie secondaire et se fait la belle. Et moi je me retrouve avec mon principal personnage qui se promène dans la nature et qui va faire conneries sur conneries. Bien réfléchi, pour le moment je le laisse se dépatouiller tout seul en espérant qu'il ne se fasse pas reprendre. Je vais faire intervenir un quatuor de mercenaires Caucasiens pour me le retrouver. En deux jours ils me le réincorpore dans le roman et pour les rétribuer je leur offre à chacun un cageot de nèfles. Goglic fait profil bas, je lui procure une nouvelle carte d'identité au nom Gaglac, je supprime sa famille et le voilà célibataire, grutier dans une entreprise du bâtiment. Évidemment c'est un très bon ouvrier, il gravit vite les échelons et se retrouve à manœuvrer la grue, installé dans la guérite tout en haut. Il a le vertige cet imbécile, j'ai vraiment pas de bol avec mes personnages, je créé toujours des nuls, va falloir que je me concentre d'avantage. Je stoppe mon histoire. A plus.

 

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Rédigé par Louis

Publié dans #Liberté

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Publié le 28 Septembre 2021

 

Quinze heures sonnent au clocher de l’église. Zut ! Faut que j’aille ouvrir… Lucie referme son livre en soupirant. Absorbée par le roman, elle n’a pas vu le temps passer. Et du temps, elle n’en a guère. Sa petite entreprise l’occupe du matin au soir.

Son travail ? Transformer les produits de son potager en conserves et confitures, les installer joliment dans sa boutique, sur la place du village, ou bien sur un étal les jours de marché des cités alentours, mais aussi semer, repiquer les plants, arroser, désherber, récolter. Saison après saison, toujours recommencer.

Parfois, comme aujourd’hui, elle parvient à s’octroyer un petit moment de liberté. Trop court pour envisager une escapade mais suffisamment long pour s’installer confortablement dans une chaise longue à l’ombre du grand chêne avec un bon bouquin. Là, elle s’abandonne à la lecture, voyage dans des pays inconnus, des villes étourdissantes, rencontre des personnages improbables, émouvants, attachants, croise des vies palpitantes. Son quotidien s’efface ; le travail oublié, les contraintes abolies, elle s’évade…

Mais quinze heures ont sonné au clocher. Retour à la réalité, horaires à respecter, la boutique doit ouvrir. Elle a juste le temps. La tête encore pleine de la belle histoire, elle se dirige vers le village, s’identifiant à l’héroïne qui, la veinarde, a trouvé son amoureux.. Ça ne m’arriverait pas, ça, à moi ! Dans son monde étriqué, il y a peu de place pour la romance et peu de prétendants acceptables. Alors les livres libèrent, les livres compensent… en attendant… peut-être… un jour. On peut rêver...

 

 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Liberté

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Publié le 28 Septembre 2021

 

Liberté! Que représente ce mot ? Beaucoup et peu à la fois. Il peut être interprété de mille et une façons. On peut le placer dans une phrase, sans qu'il en soit pour autant, le centre du sujet, il peut représenter une grande idée qui ne germera jamais, il peut peupler les rêves de populations asservies à d'autres, ou bien n'être qu'un fantasme inaccessible au commun des mortels.

Ce mot devrait être le symbole d'un état contraire à la soumission. Malheureusement, les hommes ont décidé, depuis la nuit des temps, que seule la force et la domination procuraient, à certains, un sentiment qui faisait d'eux des hommes libres par rapport à ceux qu'ils avaient contraints.

Lassés de ce état de fait, certains peuples se sont sentis obligés de créer la démocratie, ce qui les a autorisé à générer quelques bains de sang, pour purger le pays et à se débarrasser des parasites dont les agissements étaient contraire aux bonnes mœurs. Ils en ont profité pour inclure " l'égalité " dans leur espérance d'un mode de vie meilleur. Un bon mot qui se plaît à rimer avec liberté, ce qui somme toute , n'apporte rien de plus, mais il faut le reconnaître, rien de moins.

La religion à vite compris qu'il était temps d'imposer la liberté de croire et qu'elle seule pouvait apporter la sérénité dans le cœur des hommes. Naturellement, un effort commun de tous était indispensable pour bâtir le temple qui permettrait de rendre grâce au Seigneur, créateur de toute chose, au nom de la fraternité. Un autre mot qui rime avec liberté.

En fait, la liberté devrait être un mode de vie qui permette , à tout un chacun, de vivre dans le bonheur pour la durée du court passage qui est le nôtre sur cette terre.

Hélas, jamais mot ne fut plus galvaudé que celui-ci. Les siècles passés en sont l'exemple et ceux à venir ne sont pas prêts de me contredire.

En conclusion, je pense que la liberté est une page blanche. On y trouve ce que l'on veut bien y écrire.

Malheureusement, au fur et à mesure que le temps passe, on s'aperçoit que beaucoup ne savent pas lire.
 

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Rédigé par Fernand

Publié dans #Liberté

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Publié le 28 Septembre 2021

 

Être entourée de murs, enfermée, presque étouffée…A la seule pensée d’être privée de balades dans la nature, de la tiédeur du soleil sur son corps suscitant un état de bien-être et de flottement, elle ne pouvait presque plus respirer. Avoir tous ses sens en éveil, savourer par tous les pores de la peau cette émotion à nulle autre pareille : être libre, de cette vraie liberté sans liens, sans contraintes, sans comptes à rendre. C’est pour cela qu’elle était partie, enfouissant son passé au plus profond de son esprit, sans regrets, sans redouter les difficultés à venir et la cruauté des hommes. Fallait-il présumer qu’après trois mois, sa liberté arrivait maintenant à son terme, que plus jamais elle ne s’éveillerait tous les matins dans des lieus différents restant à découvrir, emportée au grès du vent par ses pas et ses envies de la veille. Même si elle avait parfois le ventre creux, ce qui lui importait était d’entendre le sifflement d’un merle, le bruissement des ailes d’une libellule, le soupir des feuilles d’un bouleau dérangées par la brise. Partir, marcher, ne faire qu’un avec Mère Nature, voilà son seul souci…Elle avait appris à savourer les gourmandises à sa portée : des mûres ou des framboises offertes par un buisson longeant le sentier, une pomme rouge ou une poire acidulée tendue par une branche bienveillante sur son chemin, une gorgée d’eau fraîche d’une source enfouie dans la mousse… Elle oubliait presque que, parfois, elle était obligée de se rapprocher d’un paysan, d’un agriculteur ou d’un berger, pour lui proposer un peu d’aide, en échange de quelques fruits, d’un sandwich, ou même d’un repas sur le pouce offert déjà deux ou trois fois par des personnes au grand cœur. Elle voulait oublier les paroles blessantes de ceux qui la prenaient plus pour une mendiante que pour une amoureuse de la nature, et surtout enfouir dans son esprit cet incident qui aurait pu être dramatique : un routier étranger qui avait essayé de l’embarquer de force dans son camion ! Elle avait invoqué très fort sa bonne étoile, avait tenté, sans doute avec succès, d’envoyer à l’homme un coup de pied dans ses parties intimes, et s’était enfuie sans se retourner, sans que ce gros lourdaud parvienne à la rattraper… elle se sentait si forte à parcourir les sentiers, à gravir les collines. Toujours plus loin, plus libre… Et maintenant, là, tout semblait terminé…


 

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Rédigé par Annie

Publié dans #Liberté

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Publié le 27 Septembre 2021

 

On ne devrait pas nier que la liberté de mouvement nous a toujours exalté. Dans notre esprit, nous l'associons à la fuite devant l'histoire, l'oppression, la loi et les obligations irritantes, nous l'associons à la liberté absolue, et pour trouver celle ci nous avons toujours pris le chemin de l'ouest.

Wallace Stenger, L'Ouest américain comme espace vital.

 

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Rédigé par Louis

Publié dans #Liberté

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Publié le 27 Septembre 2021

 

Lorsqu’on compose un repas, et qu’on a une totale liberté, n’importe quel cuisinier (digne de ce nom) vous dira qu’il ne faut pas répéter. Par répéter je veux dire ne pas retrouver des saveurs, des types de cuissons. Par exemple s’il y a des asperges en entrée, on ne doit pas les retrouver dans les autres plats. Pour la cuisson s’il décide de braiser ici, plus de braise ailleurs, pareille pour la friture etc.…Je tiens ça du fils d’un ami qui régale nos papilles à chaque fois.

Bref, il faut innover, se laisser porter par son intuition, tout en ayant en tête cette règle d’or.

Un peu comme lorsqu’on arrive dans une gare que l’on ne connaît pas, découragé par des gens qui courent dans toutes les directions et qui, eux, savent parfaitement où ils vont à l’inverse de nous qui cherchons une direction, où prendre son billet ? Où trouver le bon quai ? On regarde et on essaie de comprendre comment ça fonctionne tout ce désordre organisé.

Et puis finalement par on ne sait quel miracle, tout rendre dans l’ordre.

Vais-je trouver la bonne idée et décrire des histoires dont on se rappellera ?

Une histoire oubliée que l’on raconte à une soirée entre copains et qui devient un sujet de conversation inévitable pour d’autres soirées ?

-Mais oui, bien sûr ! Vous vous rappelez… Avec grands sourires, verre dans une main et épaules du conteur entourées par l’autre bras.

-Et les distances sociales dans tout ça ? Hein ?

-Mais vous nous avez dit « Liberté » non ? Alors !

Dans la corbeille à journaux du salon, un vieux journal oublié, froissé, lu et relu où l’on peut lire : Le confinement, le pass sanitaire, le gouvernement y a pensé et puis l’a supprimé…

 

 

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Rédigé par Gérald

Publié dans #Liberté

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Publié le 27 Septembre 2021

 

Un recueil sur la liberté ! Et bien la liberté c’est aussi en tout premier lieu la liberté d’écrire ou pas. Oui mais aujourd’hui on est là pour essayer d’en explorer les tenants et les aboutissants. La liberté de faire ou de ne pas faire, à ne pas confondre avec l’envie.

La liberté de pouvoir agir à sa guise et surtout lorsqu’on le veut. Mais sans empiéter sur les autres. La liberté de choix, mais aussi le respect de la liberté des autres. Ce n’est pas l’anarchie, ce n’est pas la révolution, ce n’est pas piétiner les autres mais s’en détacher sans les oublier pour –et pourquoi pas ?- les convier à notre « voyage ».

La plus grande liberté, c’est bien de pouvoir profiter de chaque moment présent, selon un leitmotiv bien connu « avoir l’esprit libre ».

C’est avant tout un art de vivre.

 

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Rédigé par Bernadette

Publié dans #Liberté

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Publié le 27 Septembre 2021

 

Un thème accaparé par de nombreux peintres (Delacroix), chanteurs (Moustaki), écrivains (Prévert),

évocateur de laisser aller ses rêves, ses actions sans en rendre de comptes.

Faire ce dont on a envie sans blesser ou incommoder les autre, sans contraintes, exercer sa libre expression.

En ces temps particuliers, certains iront chercher leur liberté de penser en manifestant contre un ordre établi pour la sécurité des autres au risque du pire, mais consciemment ou non, la liberté devient un sentiment extrême qui tenaille, prend aux tripes et fait ressortir une rage découverte, une impulsion de dire NON.

Un thème abordé en toute connaissance de cause, un souhait développant des forces incontrôlées et insoupçonnées, les opprimés, malheureux ressortissants des pays en guerre.

Leur soif d’une autre vie, des gens meilleurs privés de leur liberté.

La liberté est un sentiment qui semble être une obligation de survie dans toutes les occasions, les moments de la vie, un petit souhait insoupçonné, une ouverture d’esprit, un rêve si petit soit il, une évasion qui peut faire apparaître un léger sourire dans les pires instants.

Si je pouvais, si j’arrivais, dans ces moments de doute que l’on croit ou non, le subconscient se rattache à un esprit, une présence impalpable, un pouvoir au-dessus, où quelque par ailleurs.

Certaines religions interdisent de penser, de rêver, plus de liberté, cachons-nous, n’existons plus !!!!!   

 

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Rédigé par Dominique

Publié dans #Liberté

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Publié le 27 Septembre 2021

 

Le vent qui soufflait dans sa tête, lui rappelait les jours où elle pouvait s’exprimer. Sur l’écran blanc de sa vie, les images défilaient trop vite comme dans un vieux film de Charlot. Seul le cliquetis du projecteur semblait répondre à ses questions.

Fini les discussions entre amis, ou certains soirs on refaisait le monde.

Elle écoutait ce vent, lui à qui on avait interdit d’ébouriffer ses cheveux. Même l’air qu’elle respirait se chargeait d’un parfum aux senteurs de renfermé.

Elle écoutait ce vent qui jouait avec son imaginaire pour lui permettre d’espérer.

Elle, elle ne pouvait pas croire que son monde s’était écroulé, le regard perdu derrière sa grille, prisonnière de sa burqa. Sur les parois de son cœur elle a écrit Liberté car elle sait que demain refleuriront les roses sur les routes de l’Afghanistan.

 

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Rédigé par Bernard

Publié dans #Liberté

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Publié le 26 Septembre 2021

Comme une ivresse. Oui, la liberté comme une ivresse. Quelque chose qui se dilate dans la poitrine, un envol vers ton paysage intérieur, l’évasion dans ta tête qui te propulse vers tous les possibles. Un idéal de petite fille exaltée mais aussi une réalité à laquelle tu te frottes tous les jours. Et des questions : qu’est-ce qu’être libre ? Est-ce pouvoir aller où tu veux, comme tu veux, est-ce pouvoir dire ce que tu veux, comme tu veux ? Où sont les autres dans ta liberté ? Est-ce que pouvoir vivre dignement suffit à être libre ? Où est l’argent dans la liberté ? Est-il nécessaire, inutile ?

Peut-être crois-tu que la liberté ne supporte aucune entrave… Détrompe-toi. La seule liberté absolue est en toi. Libre de vagabonder de pensées en pensées, libre d’imager ton histoire, d’y croire, de réécrire ta vie. Une tromperie de l’esprit qui enchante ton quotidien. La liberté serait-elle un rêve ? Pourquoi pas. C’est joli, les rêves, tout y est possible.

La liberté, ici, aujourd’hui, c’est une plume tombée de inaccessible pour se matérialiser en quelques mots d’espoir...

 

 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Liberté

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