carnaval

Publié le 25 Février 2023

 

En marge du thème "LES TRÉSORS DU MONDE" et suite à une rencontre des plus sympathiques avec Annie Sidro, spécialiste du Carnaval, que nous remercions chaleureusement pour sa passionnante intervention, nous avons écrit quelques textes...

 

LES TEXTES

Une petite vidéo pour illustrer les propos d'Annie Sidro

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Carnaval

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Publié le 25 Février 2023

 
 
La symbolique du Carnaval est le passage de l’hiver et les ténèbres au printemps et la lumière.
Le passage de la vie à la mort.
Le premier corso en 1294, permet aux dignitaires de passer les fêtes à Nice.
D’abord fêtes populaires, la Renaissance fait apparaître les bals masqués.
En 1873 fur crée le comité des fêtes avec chars et batailles de fleurs.
Jusqu’en 1882, le roi était POLICHINEL, monument statique, puis le bonhomme devient TRIBOULET, le géant de 6 mètres, tiré par des chevaux.
Mais que pourraient se chuchoter les compères ARLEQUIN, POLICHINELLE, TRIBOULET et les autres fabuleux GUIGNOLS.
 
                                          Mémoires de Carnaval
                                          Quoi de plus normal
 
                                          Faire la fête traditionnelle
                                          Remplir les cœurs d’émotionnel
 
                                          Des confettis, des paillettes et des fleurs
                                          Comptons sur les mannequins rieurs
                                         
                                          A nous la fête et la fanfare
                                          Pour terminer, le ROI sera brûlé
                                          Annonçant la fin de l’hiver, masqué
                                          Accueillant le Printemps en cavale.         
 
 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 24 Février 2023

 
La symbolique de la fête du Carnaval c’est le passage d’un hiver ténébreux, au lumineux printemps.
Une sorte de renouveau, de résurrection de la nature et de la joie de vivre. Le Carnaval est un signe d’exubérance, de rigolade, d’imagination, de partage. Un exorcisme, un moment de totale liberté autorisant des jours et des nuits de fiesta aux divers messages politiques ou moqueurs, selon les événements en tout genre.
Il est là pour extérioriser son ressenti avant d’entamer les quarante jours de Carême et d’abstinence. Ce qui n’affecte, aujourd’hui qu’une minorité de croyants.
Durant toutes les réjouissances du règne de sa Majesté, Roi des trésors du monde, cette année, les Niçois se métamorphosent. Sous les déguisements les plus audacieux, masqués la plus part du temps, chaque personne se dissimule et endosse l’image d’un fantasme personnel ou se moque des hommes politiques, sans craindre de subir des représailles.
Toutes sortes de traditions se déroulent durant ces jours de liesse. Les batailles de confettis multicolores qui tourbillonnent au gré du vent. Petits bouts de papier qui s’infiltrent dans les moindres recoins de nos vêtements. Depuis quelques années, les bombes aux serpentins collants à l’odeur synthétique.
Créé à l’origine pour berner notables et bourgeois en les envoyant paître aux quatre vents, le «Paillassou», mannequin de paille lancé dans les airs grâce à un drap tendu.
La musique, indispensable au corso, mêle les airs de la fanfare niçoise à celles d’autres pays invités pour l’occasion.
Les sublimes batailles de fleurs, sur la promenade des Anglais, envoûtent les spectateurs subjugués par le charme des Niçoises. Souriantes, elles distribuent gracieusement du mimosa ou des œillets, orgueil de notre Côte d’Azur.
Et oui tout a une fin ! Le roi finit sur un bûcher public. On le brûle en jetant dans les flammes tous les soucis, angoisses ou stress. On évacue le passé récent en souhaitant un avenir meilleur.
 
Cette fête annuelle ne serait pas aussi mondialement connue sans le travail acharné des Carnavaliers durant toute une année pour éblouir nos yeux. Des familles niçoises aux noms, chers à nos cœurs, Sidro, Pignataro, Povigna, Mossa, Faraut et j’en oublie sont présentes depuis plusieurs générations. La Maison du Carnaval, dans le quartier Riquier, ouvre ses portes pour nous faire découvrir le savoir-faire de tous ces artistes durant les journées du Patrimoine.
 
En feuilletant mes albums photos depuis le début des années 1900, je termine cet écrit en vous déclarant que je suis fière d’être Niçarde !
 
Baieta
 
Josiane Martino

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Rédigé par Josiane

Publié dans #Carnaval

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Publié le 22 Février 2023

 
Ça y est, j’entends des pas qui se rapprochent ! Maintenant je distingue plusieurs voix dont l’une d’elles que je reconnaîtrais entre mille : celle d’Annie Sidro, l’historienne du Carnaval de Nice, qui vient comme chaque année me réveiller. Enfin je vais revoir la lumière du jour, respirer et surtout participer activement à la fête du Carnaval.
Qui suis-je me direz-vous ? Si vous habitez Paris, le Nord de la France ou si vous résidez à l’étranger, mon nom ne vous dira rien. Par contre si vous êtes niçois et amateur de traditions vous me connaissez bien. Je suis « Paillassou » l’une des trois figures emblématiques du Carnaval de Nice ! Certes, je ne suis qu’un pantin rempli de paille mais mon rôle est essentiel. Installé au centre d’un drap tendu par une troupe en habits bariolés, je suis lancé dans les airs et le public, ravi de mes prouesses, compte à haute voix le nombre de rebonds que je parviens à effectuer. Avant le départ, on entend : « un, doi, tres, manda lo pailhasso ! » Ce cri sert à motiver les troupes et allume des étoiles dans les yeux des enfants. Mais quelle est la signification plus profonde de mes vols planés ? En fait, j’ai rassemblé en moi toutes les contrariétés, tous les malheurs de l’année écoulée. En me faisant sauter dans les airs tous ces soucis s’envolent et on peut ainsi commencer la nouvelle année dans la sérénité…
Après deux semaines de fête, je me retrouve le plus souvent dans un triste état. Aussi, avant de regagner pour un an le calme de mon local, je fais un petit stage chez les couturières qui me réparent et me redonnent tout mon éclat. Je peux enfin me reposer avec la satisfaction du travail accompli.
P.S : Conseil pour les touristes en vacances
Il est très possible que, ne connaissant pas notre belle ville de Nice, vous vous perdiez un jour dans le dédale de ses rues. Vous ralentirez sans doute, mais peut-être un peu trop au gré du conducteur niçois qui vous suit ; celui-ci, excédé, se penchera alors à la portière en vous qualifiant de « Paillassou », injure très répandue chez nous et à laquelle je vous conseille fortement de ne pas répliquer…
 

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Rédigé par Elisabeth

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Publié le 20 Février 2023

 
Il était une fois, oui les histoires commencent toujours comme ça, un enfant qui vivait dans l’arrière-pays niçois, dans un tout petit village du doux nom de Marie. L’exode rural avait fait partir un grand nombre de familles vers la grande ville aussi Pierrot, c’est son nom, n’avait pas d’amis et il n’avait jamais quitté son village. La journée, il écoutait les histoires que lui racontait le vent, des histoires de géants tout en carton qui, juste après l’Épiphanie, prenaient le pouvoir dans la grande ville de Nice. La nuit, les rêves de Pierrot étaient peuplés de ces étranges créatures qui, à l’aide d’esclaves, le faisaient sauter en l’air et rebondir dans un drap pour le faire disparaître.
– Un jour, j’irai les voir, je les combattrai, je serai le roi, j’en fais le serment, s’écria Pierrot en se réveillant en sursaut.
Ce serment vient aux oreilles du roi de carton qui jura sa perte.
Les années passèrent et Pierrot se trouva à Nice en cette période que l’on appelle Carnaval.
En arrivant sur la place Masséna, il les vit, ces esclaves qui se préparaient à commettre le forfait contre sa personne. Alors il leur présenta un mannequin à son effigie, fait de paille, qu’il appela Paillassou et c’est ainsi que Pierrot leurra ses adversaires.
Le Paillassou s’éleva et retomba plusieurs fois sans jamais disparaître et quand Pierrot se mit à jouer de son instrument fait avec un cougourdon, la musique fit que les esclaves, au son grave du petadou, c’est son nom, lâchèrent la bâche et s’enfuirent.
Pierrot devint le roi d’un jour.
Et c’est ainsi que depuis les temps reculés, on fait sauter en l’air le Paillassou et qu’au son du fifre et du Pétadou, on fête la victoire de Pierrot, le petit garçon de Marie.
 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 20 Février 2023

 

A chaque défilé du Carnaval nous sommes de la fête. Voleter, tourbillonner, virevolter, planer au gré du vent et de la joie des spectateurs, voilà notre mission. Sans nous il manquerait quelque chose au tableau. Nous, les confettis, petits bouts de papiers colorés, avec lesquels vous faites des batailles pacifiques et enjouées ! Mais nous n’avons pas toujours eu cet aspect-là. Au Moyen Age nous étions des dragées, des confiseries, d’où notre nom italien « confetto ». Au fil du temps nous sommes devenus des billes de plâtre blanc. Imaginez les batailles de confetti au Carnaval de Nice en ce temps-là ! Un masque grillagé vous aurait été nécessaire, sinon gare aux blessures ! Nous étions considérés comme des projectiles dangereux. Pour y remédier un ingénieux italien a eu l’excellente idée d’utiliser du carton pour nous fabriquer. Nous sommes apparus pour la première fois sous notre aspect actuel au Carnaval de Nice il y a plus de 130 ans ! Succès immédiat pour ces petites rondelles de papier légères et inoffensives ! Un poème « chanson du confetti » nous a même été dédié !

« Je suis un petit papier rose,
Bleu, jaune, vert-sombre ou vert-d’eau,
Mais qui ne porte vers ni prose ;
Do ré mi fa sol la si do » ….
 
Depuis, lors des corsos carnavalesques, nous nous faufilons partout et nous nous posons au hasard sur la couronne du Roi, sur le nez des grosses têtes, dans les cuivres des fanfares, dans la crinière des chevaux. Qui d’entre vous n’est jamais rentré chez lui après la fête avec des confettis dans les cheveux, dans le cou et même dans la poche de son manteau ?
Quand le défilé est terminé et que les chars ont déserté les rues, nous formons sur le sol un tapis aux mille couleurs, traces laissées par les joyeux participants, souvenirs de ces échanges amicaux et de ces moments festifs.
 
Mireille SANTICCIOLI
 

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Rédigé par Mireille

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Publié le 18 Février 2023

 
Il était une fois, aux temps lointains que les moins de dix mille ans ne peuvent pas connaître, Rahan, le fils des âges farouches, qui rentre bredouille de la chasse. Le froid, la neige, la glace ont tout figé dans la région. Le gibier a disparu, la végétation est moribonde, la tribu affamée. Alors le sorcier met son masque magique à la grimace terrifiante, coiffe sa tête de plumes et de rameaux de l’arbre sacré, enfile son habit de peau de bête sauvage et convoque tout le monde pour invoquer les esprits et chasser le froid et la mort. Ils franchissent le rocher venteux qui vole quelques plumes et les rares feuilles au chapeau du sorcier, descendent le long de la baie jusqu’à l’embouchure du fleuve en tapant sur des bâtons pour faire peur et éloigner les forces maléfiques.
 
Cela dut fonctionner car neuf mille neuf cent soixante-deux ans plus tard, la tribu a survécu, prospéré et le camp, devenu village d’une province romaine, s’appelle désormais Nicaea. La danse magique du sorcier préhistorique, ayant fait ses preuves, s’est transformée en fête en l’honneur d’autres dieux, tout en restant basée sur la vieille crainte originelle.
Gracchus Garovirus, gouverneur romain de Condate, suite à une mission ratée contre deux irréductibles et célèbres Gaulois, vient passer les Saturnales, dans le bourg et le relate dans ses mémoires :
[… les esclaves, coiffés du pileus, emblème de la liberté, s’amusent, disent et font ce qui leur plaît; ils changent de vêtements avec leurs maîtres. Tout est plaisir et joie. Les enfants courent les rues en criant : Io saturnalia. A la nuit, la fête se poursuit à la lueur des flambeaux et partout de somptueux repas où ce sont les maîtres qui servent les esclaves…]
La magie de la fête continue à vaincre l’hiver, le froid, le faim, la mort et permet maintenant de se libérer de la servitude, exutoire salutaire, pendant quelques jours.
 
Quelques mille six cent ans plus tard, Catherine Ségurane danse au Carnaval de Nice, réjouissance désormais profane. Il y a bien longtemps qu’un autre dieu, unique celui-ci, a abattu les idoles romaines. L’Église a décrété le jeune pascal, carnem levare (supprimer la viande), mots desquels dérive le nom de Carnaval. L’organisation et la réglementation de ces festivités sont confiées aux « abbés des fous » qui organisent quatre bals dans la cité selon les classes sociales : nobles, marchands, artisans et ouvriers. Catherine va de bal en bal, rit en traversant les ruelles de la cité, essaye de reconnaître quelques hommes sous leurs masques. Toutes les fenêtres des maisons sont éclairées de lumignons, des feux de joie s’embrasent sur les places et des banquets régalent tout le monde. Carnaval exutoire, liberté, joie chassent les ténèbres et l’hiver.
 
Aujourd’hui, samedi 18 février 2023, Betty Boop danse sur un char. Le Carnaval, devenu spectacle, muré derrière des palissades, a perdu son côté festif et populaire et son sens premier. Pourtant, les vieilles peurs reviennent avec le changement climatique, les menaces de guerre, mais Carnaval ne le sait pas encore. Betty Boop, dans son joli costume, rit, lance des confettis et des baisers à la foule bien rangée sur les gradins.
Derrière les palissades, mon vieux pote Louis fulmine :
« Nice, ville de carnaval ! Mais que reste-t-il du carnaval populaire, grotesque volontairement, créé pour les Niçois du peuple, personnages rustiques. Je ne suis pas contre le progrès, le changement. J'ai assisté au fil des ans à son évolution, les cavalcades ont disparu mais les chars sont devenus des œuvres d'art. Les grands panneaux noirs ont encerclé de plus en plus la place Masséna au pied de laquelle ont poussé des gradins pour touristes fortunés. De fête populaire le carnaval est devenu interdit aux Niçois. Les anciens n'y vont plus. Les plus jeunes s'essaient à resquiller, mais impossible, les forces de l'ordre encerclent tout le parcours du défilé. »
 
Que d’amertume chez mon ami ! Allez, vene Louis, anen faire virar lo paillassou e petar lo petadou !*
 
Mado
*Allez, viens Louis, on va faire tourner le paillassou et péter le pétadou !
 
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Rédigé par Mado

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Publié le 17 Février 2023

 
Mon histoire se situe entre le temps de l'épiphanie et le carême. Je vais vous raconter....
Je n'ai pas choisi mon titre, « roi », quelques personnes, des élus certainement on décidé que je serais le Roi. Ils ont dessiné ma silhouette, je trône souvent sur un siège, assez bedonnant, souriant, cela ne me plaît pas beaucoup, mais j'ai le droit de rien dire. Quelques années après de bons et loyaux services, j'apprends que l'on va me marier. Vous y croyez ? Je vais avoir une femme ?
J'espère qu'elle sera belle et élégante, je suis le Roi, elle doit me faire honneur, surtout qu'il y a beaucoup de concurrence, de très jolies filles m'entourent, bien habillées, très colorées.
Cette année on m'a paré de mille trésors, avec le soleil, cela va faire des étincelles. Un grand coffre m'accompagne, dans ce coffre bien des richesses, mais des pièces d'or et des diamants ont disparu. J'ai entendu dire que ce trésor était dans la cale d'un paquebot japonais, il se nommait AWA MARU*. J'espère que je n'aurais pas d'ennui avec la justice !! Oh et puis, m'en bati !
Plus quelques jours à plaire, à faire des sourires aux gens qui viennent pour me voir.
Mardi Gras approche, dernier jour du corso, et là, dans un grand feu de joie, au milieu de cris et de musique, je partirai et vous donne rendez-vous à l'an que ven, que se siam pas mai que siguem pas men.
Fin
 
Arlette JULIEN
 
* Référence à l’AWA MARU, cité dans le texte LA SYMPHONIE FANTASTIQUE DES TRÉSORS

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Rédigé par Arlette

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