Publié le 30 Novembre 2022

 

Je commence le chapitre3 de mon roman policier.

« C’est un matin de Décembre froid et pluvieux. A Paris, dans le commissariat du 9ième arrondissement, le lieutenant Michel Perec attend son chef le commissaire Navarro. D’ordinaire celui-ci est toujours à l’heure mais aujourd’hui il se fait attendre. Le lieutenant s’impatiente. Ils ont rendez-vous sur une scène de crime et le temps presse. Il décide de l’appeler sur son portable mais tombe sur la messagerie. C’est curieux car le commissaire est toujours joignable. Il se résout donc à l’appeler à son domicile. Il tombe sur sa fille qui lui apprend que son père n’est pas rentré chez lui de la nuit mais elle n’est pas inquiète car il l’a déjà fait. Le lieutenant Perec se pose mille questions. Où est donc allé le commissaire après avoir quitté le bureau ? Pourquoi ne donne-t-il pas de ses nouvelles ? Pourquoi son téléphone est-il muet ? Il commence vraiment à s’inquiéter. Où est passé le commissaire Navarro ? »…

Titre : « Le mystérieux voyage du Commissaire Navarro »

Illustration : Une route, la nuit. Il y a beaucoup de brouillard. Sur cette route on distingue une silhouette sombre qui s’en va.

4ième de couverture : « Que feriez-vous si au chapitre 3 de votre roman policier le héros de l’histoire, le célèbre commissaire Navarro, disparaissait soudainement sans laisser de traces ? Quel serait votre choix ? : continuer votre lecture sans vous préoccuper de son sort ou vous lancer à sa recherche aidée par quelques héros piochés dans les policiers de votre bibliothèque ? L’aventure vous tente alors n’hésitez pas et lancez-vous dans l’aventure ! Mais attention le danger guette…

 

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Rédigé par Elisabeth

Publié dans #Policier

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Publié le 30 Novembre 2022

 

En utilisant l’incipit de la nouvelle de Nicolas MATHIEU, intitulée Une parfaite soirée,

pour incipit de ce texte :

 

Main dans la main, Samuel et Marion descendaient la rue Belleville profitant du déclin de la chaleur et de la sensation fraîche que la douche avait laissée dans leurs cheveux humides.

C’était la fin de la semaine et le début du week-end. Après être rentrés se changer ils avaient décidé d’aller dîner au restaurant pour fêter le début de l’été. Samuel avait réservé une table en terrasse .

Pendant qu’ils consultaient le menu, le téléphone de Samuel vibra annonçant un message. Marion qui l’observait pendant qu’il le lisait vit son visage changer, passant de la surprise à la colère. Après avoir raccroché, Samuel se leva brusquement et expliqua à Marion qu’il devait s’absenter. Il lui conseilla de commander et de commencer à manger. Il reviendrait le plus vite possible. Puis il s’en alla, laissant Marion abasourdie.

Marion ne savait que faire : devait-elle se lever et partir ou dîner seule en attendant le retour de Samuel ? Elle choisit la deuxième solution même si elle était très contrariée. Durant tout le repas elle se posa mille questions sur l’attitude inexpliquée de Samuel. Qui lui avait téléphoné ? Pourquoi semblait-il si furieux ? Comment avait-il pu l’abandonner ainsi ?

Le repas s’achevait. Marion attendait qu’on lui apporte son dessert quand deux musiciens s’approchèrent de sa table en jouant de la guitare. Ils étaient suivis de prés par un serveur qui portait un magnifique gâteau où était écrit : « Joyeux Anniversaire Marion ». Et le serveur n’était autre que Samuel qui regardait tendrement Marion, un grand sourire aux lèvres…
 

 

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Rédigé par Elisabeth

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Publié le 29 Novembre 2022

 

Les lumières venaient de s’éteindre, les portes de la bibliothèque Louis Nucéra étaient closes.

Sur les étagères, les livres rangés sous l’étiquette Roman Policier s’endormaient doucement, pourtant dans un livre couvert de poussière, l’inspecteur Maigret fut alerté par des cris.

Où est-il ? Il est surement arrivé quelques choses, il faut appeler la police.

Son sens du devoir en éveil, il sortit de ses pages pour venir sur la scène du crime.

Le livre d’Agatha Christie était là, de travers, ouvert à la page du préambule ; Maigret constata Hercule Poirot avait disparu.

Il fit une zone de protection entre les œuvres disposées sur l’étagère et, avec l’appui de l’inspecteur Colombo sorti lui aussi de son sommeil, ils cherchèrent d’éventuels indices laissés par le ou les coupables.

Rien, pas la moindre trace, la poussière restait muette Ils interrogèrent livres et magazines personnes n’avaient rien vu ni entendu le moindre bruit qui aurait pu les mettre sur une piste.

Le Commissaire Moulin vint à leur rescousse sans résultat.

La Bibliothèque gardait son mystère.

Quand soudain un cri venant du bas : « Là, regardez sur mon étagère, un livre de recettes s’est fait agresser, un reste de page déchirée, jonchée là, inerte.»

Maigret s’en saisit, le tourna dans tous les sens et comme dans la célèbre série, « Les cinq dernières minutes » il se tourna vers ses collègues et s’écria :

« Bon sang mais c’est bien sûr ! »

Quoi ? dirent en chœur Colombo et Moulin !

« Poirot n’a pas disparu, il est tout simplement venu se fondre, le temps d’une soirée, dans le livre du célèbre Bocuse.

Page 35 la recette de la flamiche picarde

Poirot un jour Poireaux toujours. »

Maigret, Colombo et Moulin retournèrent dans leur roman polcier.

L’étagère retrouva son silence. Ce soir le rayon des affaires non élucidées pouvait s’endormir dans la nuit étoilée, le devoir bien fait.

Poirot sera rentré au matin.


 

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Rédigé par Bernard

Publié dans #Policier

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Publié le 29 Novembre 2022

 

PREMIÈRE DE COUVERTURE

Titre : Où est le commissaire ?

Image : le roman L’homme aux cercles bleus ouvert page 10, avec un texte à trous dans les lignes où il est question d’Adamsberg.

 

QUATRIÈME DE COUVERTURE

Panique dans le rayon polar de la bibliothèque ! Où est le commissaire Adamsberg ? Le personnage a disparu de son livre. Quand cette terrible nouvelle arrive à son voisin, le commissaire Maigret, celui-ci part aussitôt à sa recherche.

_____________________

OU EST LE COMMISSAIRE ?

 

Panique dans le rayon polar de la bibliothèque ! Le commissaire Adamsberg a disparu du roman L’homme aux cercles bleus. Le commissaire Maigret, son voisin d’étagère, se lance aussitôt à sa recherche.

Il commence par interroger la dernière personne à l’avoir vu, l’inspectrice qui était sa supérieure hiérarchique dans ce bouquin, vous savez, celle qui le traitait de « sylvestre » à l’époque où il travaillait encore avec elle dans les Pyrénées. D’après elle, vers 15 h ce lundi 28 novembre 2022, une lecture à voix tonitruante aurait bouleversé la page 10 du roman L’homme aux cercles bleus. Adamsberg aurait disparu à ce moment-là, aspiré dans ce vortex vocal incongru. On ne lit jamais à haute voix dans une bibliothèque !

« Il faut retrouver cet énergumène et vous retrouverez Adamsberg, lui dit-elle. »

Mmmm, qui lit à haute voix et pourquoi ? demande-t-il. Vous avez une idée inspectrice ?

Une maîtresse d’école ? Un professeur de collège ? »

Maigret tire sur sa bouffarde. Il n’est pas convaincu. Après vérification il s’avère qu’il a raison car Fred Vargas n’est pas enseignée dans l’éducation nationale. Alors, qui et pourquoi ?

Il faut approfondir les recherches et pour cela, il n’y a qu’internet. Sauf que Maigret n’y connaît rien. Il n’a jamais eu d’ordinateur ni même de téléphone portable. Mais il bien sympathisé avec Adamsberg sur ce rayon de bibliothèque. Ils se sont raconté leurs aventures respectives en fumant pipe pour l’un, cigarette pour l’autre, assis au bord de l’étagère, le soir quand la bibliothèque est fermée. Et il connaît quelqu’un, ou plutôt quelqu’une qui sait très bien se servir d’un ordinateur : Josette, la vieille dame, l’amie de Clémentine, une autre vieille dame, dans le roman Sous les vents de Neptune. Si Josette ne peut pas, il ira voir Lisbeth Salander, la jeune suédoise hackeuse brillantissime dans Millenium.

Ce ne fut pas un problème pour Josette. En trois clics, elle remonta l’historique et trouva la coupable : c’est une animatrice d’atelier d’écriture qui a enlevé Adamsberg.

Maigret n’a pas hésité. Il s’est aussitôt immiscé dans l’imaginaire de la délinquante. Il retrouve le pauvre Adamsberg coincé entre le stylo et le cahier de l’animatrice et le délivre sans aucune difficulté. Faut dire que l’animatrice n’a pas résisté et les a laissés partir vers leurs bouquins, leurs destins, sans chercher à les retenir, malgré le petit béguin qui lui cogne au cœur quand elle croise Adamsberg dans ses lectures.

Mais elle n’en est pas moins délinquante et doit être punie. Pour sa peine, elle sera privée d’inspiration pour le texte débile qu’elle est en train d’écrire.

 

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 29 Novembre 2022

 

En utilisant l’incipit de la nouvelle de Nicolas MATHIEU, intitulée Une parfaite soirée,

pour incipit de ce texte :

 

Main dans la main, Samuel et Marion descendaient la rue Belleville, profitant du déclin de la chaleur, et de la sensation fraîche que la douche avait laissé dans leurs cheveux humides.

Comme chaque mercredi, les deux amis se retrouvaient devant la pizzéria de Paolo.

Parfois, ils allaient marcher le long de la plage, jusqu’au coucher du soleil, Mario regardait avec ses yeux de peintre, les couleurs chatoyantes du rose au rouge en passant par l’orange.

Puis pensait un au revoir à l’astre du jour qui allait rejoindre d’autres pays aventureux.

Ce jour-là son ami semblait de mauvaise humeur, son sourire accueillant habituel avait laissé place à une mine défaite.

-Que se passe-t-il Samuel ? lui demanda-t-elle doucement.

Ce denier ne lui répondit pas, mais la prit dans ses bras, la serrant très fort.

-Tu me fais mal, lui dit Marion, se dégageant d’un geste brusque, viens allons nous baigner, la mer est encore chaude.

Sans rien répondre les deux amis plongèrent dans les reflets immergés du soleil couchant.

Tous deux avaient les cheveux longs, lui, blond, il les attachait en queue de cheval, elle, les portait souvent en tresses, car ils lui arrivaient jusqu’aux reins.

Cette baignade fit le plus grand bien à Samuel, la fraicheur que l’eau lui avait laissée dans les cheveux lui éclaircit les idées.

Samuel et Marion s’assirent au bord de l’eau.

-Tu sais, je l’ai eu bébé de deux mois, elle était ma confidente, avec ses grands yeux bleus qui semblaient me comprendre et le soir, ou quand j’étais triste, elle venait ronronner sur mes genoux ; en lui caressant ses longs poils mon stress disparaissait. Je ne veux plus avoir d’autres chats, je l’aimais tellement, elle s’est endormie dans mes bras, me regardant avec tendresse...

Les deux amis s’étreignirent, la colère, la tristesse et l’injustice les envahirent.

-Mais c’est la vie, mon cher Samuel, l’instant est douloureux, je suis certaine qu’elle restera près de toi, discrète et aimante comme un papillon s’envolant doucement.

MINOUCHE, ma belle amie de toujours…

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 27 Novembre 2022

 

En utilisant l’incipit - à peine modifié - de la nouvelle de Romain PUERTOLAS intitulée

L’incroyable stylo Bic quatre couleurs de Benjamin Bloom

pour incipit de ce texte :

 

« Quelques mètres après avoir franchi l’entrée de la journalerie, Benjamin BLOOM stoppa net devant l’un des présentoirs… »

 

LE DECOR ET LES PERSONNAGES:

Il présentait bien lui aussi. Dandy de la bourgeoisie anglaise, Sir Benjamin Bloom, petit fils de Léon exilé dans la banlieue de Londres avait épousé une écossaise Judith.

Après pas mal d’année de mariage, ils avaient enfin eu un fils John Andrew.

Proches des gens d’Eglise, Sir Bloom avait gagné de la reconnaissance et une certaine complicité avec monseigneur Louis, un proche de la couronne.

 

L’ELEMENT DECLENCHANT

John ressemblait peu à son père. Cheveux feu et regard d’acier il ne manquait pas de charme. Un teint poudré, un peu maniéré et fort délicat quand même.

Lors d’un tête à tête dans la salle haute avec John, presque dix-huit ans,

une violente dispute éclata entre son père et lui.

John devrait partir avec ses cousins guerroyer sous la bannière

de Sir Claude Emile Bloom son oncle et rapporter l’étendard volé.

Mais John se montrera désormais tel qu’il est, différent et délicat.
il refusera de s’engager.

Quelques jours plus tard, on retrouva John sans vie au fond de l ‘écurie.

 

CONSEQUENCES

Les époux Bloom avaient beaucoup de relations, surtout Monsieur. Pendant plusieurs mois

Il mobilisa une foule d’aides de camps de cavalerie pour trouver le ou les coupables.

Il acheta une meute de chiens et même des pigeons voyageurs pour les échanges d’informations.

Malgré tout on ne retrouva jamais le coupable.

 

Madame Bloom se penchait souvent par la fenêtre de son antichambre. On aurait dit

qu’elle comptait les pieds de ce mur en pierres sèches.

De son côté, Sir Bloom portaient le deuil avec élégance.

Il allait chaque matin s’agenouiller à la chapelle.
On racontait qu’il finissait souvent devant un scotch

et la compagnie de Monseigneur koko.

Sir Bloom ne s’aventurait jamais seul dans les rues étroites de la ville.

Il appelait toujours Jo à la rescousse, son chauffeur de toujours.

 

LA RESOLUTION DU PROBLEME

Jo n’aimait pas, pour le moins, les cheveux roux de John.

Entre deux vêpres, il l’avait confessé à Monseigneur.

C’était avant.

Des confidences, des secrets s’échappent parfois

Mais c’est après.

 

Devant le présentoir, Sir Bloom écarquilla les yeux.

Là en cette page une, un dessin à la plume de son chauffeur.

Un long pamphlet, des lignes d’accusation, un détail des dires, tout y était.
on avait trouvé le criminel.

 

LA CHUTE

Il avait parlé, Monseigneur Koko sur son lit de mort.

 

 

Dany-L

 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 26 Novembre 2022

 

En utilisant l’incipit de la nouvelle de Romain PUERTOLAS intitulée

L’incroyable stylo Bic quatre couleurs de Benjamin Bloom

pour incipit de ce texte :

 

Quelques mètres après avoir franchi l’entrée de la librairie, l’écrivain à succès Benjamin Bloom stoppa net devant l’un des présentoirs. Sur celui-ci étaient placés non pas les derniers prix littéraires mais quelques livres plus anciens qui avaient sans doute eu un certain succès lors de leur parution.

Son regard fut attiré par la couverture de l’un d’eux et surtout par l’illustration qui y figurait. C’était une photo en noir et blanc qui représentait une femme fort belle, vêtue comme dans les années 1920.

Benjamin Bloom se sentait captivé par ce visage sans bien comprendre pourquoi. Une émotion commençait à l’envahir et il n’entendait plus clairement les appels de la libraire. Il en oubliait qu’il était venu ici pour une séance de dédicace de son dernier roman « Joséphine B. », un roman de fiction, une histoire d’amour entre Joséphine B. et un soldat revenu de la guerre.

Benjamin avait choisi d’imaginer cette idylle à partir de quelques souvenirs qui circulaient dans sa famille de génération en génération mais aussi des non-dits et des événements dont on préférait ne pas parler. On disait par exemple qu’une ancêtre, Joséphine, avait connu une fin tragique en 1918 après une brève aventure amoureuse.

L’écrivain s’assit à la table qui lui avait été réservée et ses lecteurs invétérés commencèrent à attendre patiemment d’arriver jusqu’à lui. Mais il était distrait, son regard allait de son stylo au livre posé sur le présentoir dont il n’avait même pas lu le titre.

Entre deux dédicaces, il prit le temps de s’en approcher et lut : « Portraits de femmes après la guerre ». Benjamin Bloom se dit qu’il lirait cet ouvrage dès que possible pour en savoir plus sur la personne de la photo. Chaque fois que son regard se posait sur son visage, il se passait quelque chose de troublant en lui.

Quand la séance de dédicace fut terminée, il acheta le livre et commença immédiatement sa lecture, dans la librairie. Peu à peu, ce fut comme une révélation, tellement de liens entre ce livre et le sien ! Mêmes lieux, même époque, même enthousiasme de retrouver les plaisirs de la vie dans l’après-guerre !

Dans ces « Portraits de femmes », l’auteure évoquait essentiellement la vie de son aïeule Marthe dans les années 1920 mais aussi celle de deux de ses amies, Jeanne et Louise.

Avec l’aide de la libraire, à qui il confia ses impressions et émotions et qui connaissait l’auteure, Benjamin Bloom prit contact immédiatement avec elle par téléphone.

Il lui demanda si le portrait de la couverture était sa grand-mère Marthe. « Non ! » lui répondit-elle. « C’est celui d’une de ses deux amies. »

« Jeanne ou Louise ? » insista Benjamin Bloom, sentant de nouveau naître une émotion en lui.

« J’ai changé leurs prénoms pour l’écriture de mon livre. C’est le portrait de Jeanne. Mais son vrai prénom, dont je ne me souviens pas, est certainement écrit derrière la photo originale. Je vais la chercher, ne quittez pas »

Benjamin Bloom attendit non sans impatience pendant quelques minutes et enfin entendit à l’autre bout du fil :

« C’est Joséphine B. et il y a une date aussi, 1924 »


 

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Rédigé par Mireille

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Publié le 25 Novembre 2022

 

En utilisant l’incipit - à peine modifié - de la nouvelle de Romain PUERTOLAS intitulée

L’incroyable stylo Bic quatre couleurs de Benjamin Bloom

pour incipit de ce texte :

 

Quelques mètres, après avoir franchit l’entrée de la librairie, l’écrivain amateur Benjamin Bloom qui venait d’envoyer un de ses manuscrits, stoppa net devant un des présentoirs.

Là, dans la lumière du néon, son nom apparaissait au milieu de l’étagère sous une étiquette rouge sur laquelle on pouvait lire en écriture noire «  Coup de cœur des lecteurs ».

Benjamin timide à cause de sa myopie, n’en croyait pas ses yeux. La librairie se remplissait de monde invité à l’occasion d’une dédicace. Comme dans un film, Benjamin se voyait assis devant une table, le stylo à la main, écrivant des petits mots à ses lecteurs friands de sa nouvelle. Allait-il devenir une star de la plume, couronné par le prix Goncourt ou Renaudot, allant d’interview en interview et, comme dit la chanson, il se voyait déjà en haut de l’affiche.

Benjamin, perdu dans ses pensées, ne bougeait plus, immobile au milieu de l’allée.

Quand soudain une voix :

« Excusez-moi monsieur »

- Oui, quoi, qu'y a-t-il ?

- Je voudrais prendre le livre pour le faire dédicacer par l’auteur assis à la table. »

Benjamin reprit ses esprits, ce n’était pas lui l’auteur. Sur l’étagère l’objet, de ses illusions, de ses rêves insensés, était là, toujours à la même place ; alors il se rapprocha ; après avoir ajusté ses lunettes il lut :

« LE FRONT POPULAIRE »  par Benjamin Blum petit fils de Léon Blum

Son cœur fit Bloom, Blum.

Adieu prix littéraire, interviews, le monde littéraire lui fermait les portes, juste pour deux voyelles.


 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 24 Novembre 2022

 

En utilisant l’incipit de la nouvelle de Nicolas MATHIEU, intitulée Une parfaite soirée,

pour incipit de ce texte :

 

Main dans la main, Samuel et Marion descendaient la rue Belleville profitant du déclin de la chaleur et de la sensation fraîche que la douche avait laissé dans leurs cheveux humides. Cette fin de journée d'été d’après guerre, donnait à tous ceux qu'ils croisaient un air de légèreté encore difficile à apprivoiser.

Belleville, ancien village rattrapé depuis peu par Paris, fourmillait maintenant de restaurants, de guinguettes et d'autres lieux magiques où cette nouvelle liberté aimait aller s'encanailler.

Marion, belle blonde aux longs cheveux, blonds comme des épis de blé, contrastait avec Samuel et sa tignasse noire comme les ailes d'un corbeau dont les plumes s'évaderaient dans tous les sens. Ils se promenaient avec la nonchalance de leur âge, quand Samuel ralentit et marqua le pas.

Une bâtisse sombre, aux volets fermés, semblait depuis des lustres détenir le pouvoir de la rue.

- Essaie de ne plus y penser Samuel. Je me doute de l'effort que je te demande mais c'est pour ton bien. Tu dois comprendre que toutes les pages d'un livre doivent se tourner après avoir été lues. Remâcher ce passé n'apportera rien à ton avenir... à notre avenir !

- Rends-toi compte Marion, j'avais treize ans. Imagine toutes les épreuves que j'aie subies en regardant mes parents mourir à petit feu. J'ai dû les servir, pieds nus comme le dernier des esclaves, mendier un croûton de pain sec et les remercier à genoux pour la vie de merde qu'ils m'accordaient au jour le jour. Chaque matin, après les coups de bottes dans les côtes destinés à me souhaiter le bonjour, le chef de ces monstres distribuait les corvées de la journée à chacun d'entre nous. Je dois la vie à un prêtre qui s'est parjuré en assurant que je faisais partie de sa paroisse. Comme ils lui devaient une faveur, ils ont fait semblant de le croire et j'ai pu quitter cet enfer sur mes deux pieds. Reconnais que c'est dur à avaler et encore plus à digérer.

- Allons viens ! Regarde devant toi. Le soleil se couche et sa compagne la lune le remplace. Les maisons s'éclairent et les auberges se remplissent, nous jouerons à deviner quels sont les plats que nos nez vont débusquer de-ci de-là. Le ciel nous offrira une immensité d'étoiles toutes plus brillantes les unes que les autres . Nous sommes deux… toi et moi ! Personne ne peut rien contre nous . Nous sommes trop forts. Demain l'automne abreuvera la terre de ses ondées bienfaisantes et la nature commencera à engendrer la vie pour le printemps prochain. Nous donnerons nous aussi la vie, le moment venu, à des enfants que nous apprendrons à aimer et à chérir. Et eux seront nos guides pour nous aider à trouver le chemin d'une nouvelle vie.

- Tu as raison Marion, mais je ne veux plus jamais voir cette maison. Trop de fantômes d'innocents qui n'avaient rien à avouer pleurent encore des larmes de sang. Pour ce qui est des étoiles du ciel… Rappelle-toi que nous portions les nôtres sur nos manches.


 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 24 Novembre 2022

 

En utilisant l’incipit de la nouvelle de Nicolas MATHIEU, intitulée Une parfaite soirée,

pour incipit de ce texte :

 

Main dans la main, Samuel et Marion descendaient la rue Belleville, profitant du déclin de la chaleur et de la sensation fraîche que la douche avait laissé dans leurs cheveux humides.

 

C'est ainsi que tout a commencé.

Il se laissait entraîner depuis plusieurs jours, enfermé dans une ambiance feutrée, comme l'atmosphère d'une fin d'après-midi un dimanche. Sans voitures, sans sirènes intempestives, avec quelques rares silhouettes apparaissant et s'évanouissant aussitôt, happées dans une brume flottante ressemblant à un voile qui pendait des façades.

-Tu ne réponds pas au salut de Madame Rivière ? Marion observait sa réaction.

Madame Rivière ? Cette forme indécise là bas au loin sur l'autre rive ? Oui bien sûr !

Bon d'accord il avait vécu de nombreuses années dans ce climat propre à la cité des Doges, où en dehors des axes principaux surchargés de touristes, les petites ruelles pavées résonnaient rarement sous les pas des piétons dans le brouillard, mais tout de même !

Il voyait bien qu'à côté de lui quelqu'un marchait sans bruit, comme pieds nus sur une plage.

Au loin un groupe attendait pour traverser une voie vide de toute circulation. Soudain le groupe se met en branle avec rires et galéjades. Mais comment ? Le bac n'est pas là ?

-On y va ? C'est à nous le feu piéton est au vert !

Un feu piéton pour traverser un canal ?

Et ce brouillard qui l'enveloppait toujours et qui l’empêchait de s'orienter.

-On est arrivés au  «  bar des trois amis », on s'installe pour prendre un café? Qu'en penses tu Samuel ?

Ils s'installèrent à une table en terrasse. Le garçon s'approchait, un plateau sur la main gauche et en main droite un chiffon humide astiquant le guéridon.

-Et pour ces messieurs dames ce sera quoi ?

-Tu crois qu'on a le temps de prendre quelque chose ? Le vaporetto va arriver.

A en juger par les regards de Marion et du serveur Samuel pensa que quelque-chose allait de travers...

 

 

 

Gérald IOTTI

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Rédigé par Gérald

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