Publié le 17 Novembre 2022

 

 

Ah là là, je ne le sentais pas ce trajet…. En plus c’était la première fois que le village comptait sur moi pour aller chercher de l’eau à l’oasis le plus proche. Et bien ils m’ont donné le pire des équidés de la troupe. Bête à manger du foin comme on a l’habitude de le dire, sauf que pour trouver du foin par ici il faudra repasser.

Déjà pour démarrer, il en a fallu de la persuasion, des encouragements, je lui ai même dit quelques abominations bien senties au creux de l’oreille. Rien à faire… Finalement c’est lorsque je lui ai botté le derrière avec ma babouche qu’il a consenti à s’éloigner du pieu auquel il était attaché. Mais bon, là encore ce n’était pas gagné. Pourtant il avait l’air cool ce couillon de grison, tout bien harnaché et je lui avais même mis une belle couverture pour protéger son dos. Fais du bien à Bertrand !...

Bon on y est quand même arrivés à l’oasis, j’ai réussi à remplir quelques bidons et à les attacher sur le dos de Cadichon. Mais pour le retour, il a fallu recommencer le scénario du départ. J’avoue que même si je n’avais pas grand-chose d’autre à faire ce jour-là, j’ai un peu perdu patience… Je l’ai tellement asticoté qu’il a fini par se mettre en route… dans la mauvaise direction ce bon à rien. Et lorsque j’ai réussi à le rattraper par le licol, il s’est arrêté net et a commencé à se rouler par terre et à braire à n’en plus finir comme si j’étais en train de l’épiler. Evidemment, il a parfaitement réussi dans son intention de se débarrasser des bidons et de les vider de leur précieuse eau ; et puis tout d’un coup il s’est redressé sur ses pattes et a filé direct en sens inverse. Non mais ce n’est pas vrai ! Dans ma tête, pendant que je reprenais seul le chemin du village, j’essayais en vain de trouver une bonne explication à ce retour foireux, largement précédé par ce bourricot. Mais qu’est-ce que je vais pouvoir leur raconter sans passer pour un moins que rien, incapable de tenir tête à une monture décérébrée ? Encore aujourd’hui je manque de jurons quand je me souviens de cette journée.

 

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Rédigé par Bernadette

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Publié le 16 Novembre 2022

 

Cher sac de voyage

Nous n’irons plus toi et moi arpenter les halls de gare, monter et descendre les escaliers du métro où je devais te porter à bout de bras, en haletant comme un phoque ! Nous ne monterons plus ensemble dans le train pour Paris et je ne te poserai plus sur la grille du local à bagages, ne sachant plus par quel bout te prendre tellement tu étais encombrant.

Tu es pourtant encore bien portant, pas trop vieux, ton cuir est encore souple et tes anses solides.

Ne va pas penser que désormais je vais rester solitaire et casanière ! Non, non ! Notre joyeuse collaboration s’arrête là aujourd’hui et j’en suis désolée pour toi. Mais pour moi une nouvelle aventure commence. Et oui, ta place ne va pas rester inoccupée longtemps. Je me doute que ma lettre va te laisser tout avachi et que ta belle couleur roux va perdre de son éclat quand tu liras ces lignes. Désormais c’est une toute nouvelle valise à roulettes, plus maniable que toi, qui m’accompagnera dans mes voyages.

Je te remercie pour ta compagnie durant toutes ces années, nous garderons toi et moi tous les beaux souvenirs de nos aventures ensemble, mais vraiment tu étais trop pénible à porter !

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Rédigé par Mireille

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Publié le 16 Novembre 2022

 

C’est un jour d’automne, plutôt fin d’automne. Le ciel est bleu. Dans le champ les vignes sont dégarnies, plus de feuilles ni de grappes. L’ombre de l’homme, Paul, et de son chien blanc Domino, il est vraiment beau ce chien, laisse penser que le soleil est bien présent. Sans doute une fin d’après-midi car la lumière est rasante.

Paul est pensif, son regard tourné vers le ciel ou peut-être vers une colline lointaine. Un sourire sur ses lèvres.

A quoi pense-t-il ? Un souvenir d’enfance lui revient-il en mémoire? Il a grandi ici dans cette région de province, une région viticole apparemment. Ce souvenir le rend mélancolique ou bien attend-t-il quelqu’un ? Domino, près de lui, semble regarder dans la même direction. Attend-t-il lui aussi quelque chose ou quelqu’un ? Il paraît bien sage ce chien.

Couvert d’une doudoune, il ne doit pas faire chaud malgré le soleil, Paul a quitté le repas familial pour s’isoler et marcher avec son fidèle compagnon sur la terre de son enfance. Les repas de famille, ça peut être une fête comme un désastre. Oui un désastre parfois. Comme le dernier repas de Noël, où sa cousine l’avait pris à partie pour une futile histoire de desserts ! Quelle importance qu’il y en ait treize ou pas … Aujourd’hui heureusement la réunion de famille avait été assez sympathique. Quatre générations réunies, juste pour le plaisir de se retrouver, évoquer le temps d’avant et le temps d’après.

Dans ces moments-là, Paul se sentait souvent envahi d’émotions et préférait quitter la table et s’éloigner du regard des autres, Domino sur ses talons.

Respirer l’air frais de cette fin de novembre et profiter du silence et du calme de cette nature, c’était, pour Paul, comme une bouffée d’oxygène, un retour aux sources, une parenthèse dans sa vie effrénée d’homme mûr. Ça lui va bien ces cheveux grisonnants !

Ce moment de calme et de réflexion sera de courte durée, car bientôt les petits-neveux de Paul viendront les rejoindre. Domino, lui, sera content sans doute. Les chiens comme lui aiment bien jouer avec les enfants. Pour Paul le silence sera rompu, les souvenirs s’estomperont, il reviendra à la réalité de sa vie d’aujourd’hui.

 

 

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Rédigé par Mireille

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Publié le 15 Novembre 2022

 

L’amour, la jeunesse, je l’idéalise.

Je l’aime, pensais-je, elle sera l’héroïne de mon prochain roman.

J’aime ses cheveux quand le soleil fait ressortir leurs nuances dorées, des soirs de câlins ils l’enveloppent de leurs manteaux d’amour.

Présente, voluptueuse et douce, attentive à Moi…

Moi, le compagnon toujours dans les nuages de mes pensées, cherchant parfois l’inspiration ou bien comme une nuée d’idées, je ne sais comment poser mes mots sur le papier, mon stylo à du mal à suivre.

Dès le début, ma douce compagne a su allier son travail d’éducatrice et prendre soin de Moi, oui, je sais encore Moi.

Je ne suis pas imbu de ma personne, mais j’aime bien être chouchouté.

Les années ont passées, le choix du roi, mon fils Aurélien, puis sa petite sœur Marie.

Évidemment, mon amour de compagne m’oubliait parfois, c’est un peu normal, me disais-je, non, non j’existe, qui suis-je, que vais-je devenir !!!!

Longtemps après, l’inévitable pensée de séparation, je n’ai pas su raisonner mon égo, le distance se fit doucement, nous restions amis.

Nous Sommes Amis, le contradiction se fait dans ma tête d’écrivain, je la désire encore, mais n’ose plus.

Nous vieillirons ensemble, elle est ma meilleure amie, je ne chercherai plus ailleurs, j’ai trouvé mon Moi Intérieur, il est tellement plus enrichissant, allez savoir pourquoi !!!

Le ‘tea time’, la douceur de sa peau, volée un instant quand ma joue la frôle, elle sera toujours mon inspiratrice….        

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 15 Novembre 2022

 

Chère toi,

Aujourd’hui, je prends une page blanche pour t’écrire, pour te dire tout ce que j’ai sur le cœur.

Je n’en peux plus de ta présence, toi qui me rends heureux et malheureux à la fois. Tous les jours, tu m’obliges à te prendre dans ma main, même les jours où mon esprit est vide de mots.

Je ne veux plus, c’est fini notre histoire n’a que trop duré. Je te quitte, n’essaye pas de me retenir, d’ailleurs, j’ai rencontré un autre amour, il s’appelle Bic.

Adieu ma plume, je garderais gravé dans mon cœur ton doux prénom « sergent major »

Bises de ton poète

 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 15 Novembre 2022

 

 

 

 

 

 

Dans cette chambre aux tons couleurs d’automne, un couple.

Lu,i couché, habillé, la tête posée sur le bas du lit, contemple le plafond, une main posée sur son cœur.

Elle, semble prête à partir. Elle tire sur son bas pour en supprimer un pli.

Le lit parfaitement arrangé n’indique pas ou ne laisse pas entrevoir une scène d’amour ou de rupture. Un frère, une sœur deux amis rien aucune indication sur leur relation.

Pourtant lui, serein, semble lui dire :

« Tu vois, j’avais raison. »

Elle, les cheveux ruisselant sur épaule, le visage triste, les yeux baissés, l’écoute en pensant :

« Je sais, j’aurais dû les couper. »

 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 15 Novembre 2022

14 novembre 2022

Chère machine à café Nespresso,

 

Je te remercie vraiment pour les délicieux cafés que tu m’as servis pendant presque vingt ans.

Nous avons traversé biens des choses ensemble. Tu m’as accompagnée dans les moments de joie, de convivialité, de tristesse, de solitude. Je ne l’oublie pas. Mais hélas, tu as fait ton temps. Tu fuis de tous les côtés, ton café est devenu imbuvable, tu es vieille, capricieuse et je n’ai plus confiance en toi.

Aussi, je me vois dans l’obligation de cesser notre coopération.Ce n’est pas de gaîté de cœur, crois-moi, mais tu ne me laisses pas le choix. Rétive à toutes les tentatives de réparations, tu t’entêtes à n’en faire qu’à ta tête et à inonder ma cuisine dès que je me hasarde à t’allumer. Quant à espérer obtenir de toi ne serait-ce qu’une demi tasse de café, ça relève de l’utopie.

Tu comprends bien que dans ces conditions je ne puisse te garder et j’en suis vraiment désolée.Je t’aimais bien, tu sais. Mais tu me compliques trop la vie et sans contrepartie, qui plus est.

Je te dis donc adieu, chère Nespresso.

Je garderai un bon souvenir de toi en faisant abstraction de ces dernières journées de galère.

Encore désolée pour toi…

 

Mado

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Rédigé par Mado

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Publié le 15 Novembre 2022

 

 

Maëlle et Léo attendent sur le banc du vestiaire. La jeune fille, d’une quinzaine d’années, rit aux questions naïves de son petit frère, cet idiot qui vient à la piscine sans son maillot de bain ! Oh ! Le boulet ! Douze ans et être aussi bête !

Elle a dû renoncer à rejoindre ses copines pour accompagner Léo à son entraînement. Comme s’il ne pouvait pas y aller seul… Tu parles ! Le trésor à sa maman, faut le surveiller…

Ils sont partis de la maison précipitamment et, dans leur hâte, ont laissé le sac de sport sur une chaise de la cuisine. Arrivés dans le vestiaire, ils se sont rendu compte de leur oubli. Malgré les supplications de Maëlle, le maître-nageur ne les a pas autorisés à repartir, et les voilà, coincés là pendant une heure à attendre Maman qui viendra les chercher. Maëlle fulmine. Ça va être encore pour ma pomme. C’est toi la grande, et patati et patata… Elle voit déjà le topo.

Léo se tait à présent. Les moqueries de sa sœur l’agacent. Pour qui elle se prend à la fin ! Il préfère fermer les yeux et penser à son dernier jeu vidéo. Plus qu’un obstacle à franchir et il l’aura terminé. Pas trop tôt ! Des mois qu’il s’acharne dessus…

L’odeur chlorée de la piscine leur parvient. Parfois, la voix du maître-nageur, quelques remous de plongeons s’immiscent dans le vestiaire, et bientôt, des claquements des pieds nus et mouillés sur le carrelage, des voix d’enfants. Le cours de natation est terminé, les camarades reviennent. Maëlle soupire. Pas trop tôt !

Le maître-nageur entre avec les élèves et les libère. Les deux enfants se regardent. Bon, maintenant, va falloir affronter Maman...

 

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 8 Novembre 2022

7 novembre 2022

John William Waterhouse - The Soul of the Rose, 1903

« Le premier qui compara une femme à une rose était un poète, le second un imbécile »

Gérard de Nerval

 

ATELIER :

Les clichés, les repérer, les détourner.

 

SUJETS :

  • 1- Permutation :

Faites une liste de clichés, choisissez-en quelques-uns et détournez-les en permutant leurs termes :

    - soit en utilisant un seul cliché :

Ex : Fraîche comme la rosée du matin devient Fraîche comme un matin de rosée.

    - soit en utilisant deux clichés :

Ex : Bavard comme une pie et beau comme un cœur devient Bavard comme un cœur et beau comme une pie.

 

  • 2- Homophonie :

Faire une liste d’expressions toutes faites, comme Toilettes publiques, Chantier interdit, etc...

Puis faire des homophonies avec les expressions trouvées.

Ex : Toilettes publiques devient Toilettes pudiques.


 

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 8 Novembre 2022

LE QUARTIER

Ce projet consiste à raconter notre quartier de façon poétique, littéraire, imaginaire même. L’écriture permet toutes les fantaisies.

Il se déroulera sur quatre ateliers dans lesquels on rédigera des acrostiches, des inventaires, des souvenirs, on décrira la nuit, on fera de la poésie.

LES ATELIERS

 

LES TEXTES

 

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Ville

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