LE QUARTIER D'ARLETTE

Publié le 5 Novembre 2022

 

Le quartier

Je me souviens du quartier de mon enfance.

Je me souviens qu'il était plein de charme, ce petit quartier au pied de la colline.

Je me souviens de cette sympathique avenue, pas très grande, vue avec des yeux d'enfant. A l'époque, pas de voitures, mais des fleurs partout, elles pendaient le long des murs blancs ou ocres.

Je me souviens des rosiers parfumés, des glycines couleur lavande ; des bougainvilliers embaumaient tout l'espace.

Je me souviens que chaque petite maison avait son jardin potager, elles laissaient échapper des odeurs diverses.

Je me souviens, les papillons et les abeilles butinaient de fleurs en fleurs, amassant le précieux nectar, accompagnés d'une douce musique faite par leurs ailes.

Cet endroit, c'était le Jardin d’Éden, mon village à moi.

Je me souviens, le long de l'avenue bardée d'acacias, un parfum subtil se dégage ; il m'imprégnait sa quiétude et sa sérénité.

C'était le quartier où vivait mon grand-père.

Je me souviens d'y avoir passé des jours heureux. Ces instants furtifs coulent toujours en moi.

Quel brouhaha lorsque venait le chant des grenouilles !

Je me souviens du plongeon des enfants, glissant au fond du bassin ; quel plaisir simple fait de rigolade, c'était chouette !

Je me souviens, parfois les enfants faisaient de grosses bêtises, les punitions pleuvaient pour la semaine.

Partout dans l'espace ensoleillé, un parfum tournait dans l'air, le raisin sous la tonnelle, la tarte aux prunes, ainsi que l'odeur du thym, romarin, sauge, qui se retrouvait dans les bons petite plats.

Je me souviens combien d'amour cette campagne donnait.

Aujourd'hui, tous les jours je passe devant, c'est le lieu de ma résidence, mais elle a perdu son âme, sa musique et ses rêves.

 

Le restaurant guinguette

Je me souviens d'une très grande maison

Je me souviens de son grand salon

Je me souviens de son piano mécanique

Je me souviens de son restaurant typique

Je me souviens des grandes fêtes rieuses

Je me souviens d'une ambiance joyeuse

Je me souviens des danses effrénées

Je me souviens des matins enjoués

Je me souviens de mon joli quartier

 

La petite fabrique de bonbons

Je me souviens d'une effluve capiteuse

Je me souviens d'une odeur subtile et délicate

Je me souviens d'une image, celle d'enfants qui sortaient de l'école

Je me souviens du chemin de retour

Je me souviens de leur allure ralentie3

Je me souviens qu'ils savouraient l'air parfumé

Je me souviens qu'ils humaient le doux parfum de vanille

Je me souviens qu'elle embaumait l'étroite ruelle

Je me souviens de la petite entreprise

Je me souviens qu'elle fabriquait des biscuits et des bonbons

Je me souviens encore aujourd'hui d'une impalpable nostalgie

 

Le petit cordonnier

Il était très âgé, il travaillait dans deux mètres carrés. Je me souviens, assis sur son tabouret sans dossier, il était fagoté d'un grand tablier.

Tout autour de lui des étagères trônaient ; d'un côté il y avait les souliers, tristes et déformés, de l'autre, des paires de chaussures ravigotées. Il fallait voir comme elles étaient fières à nouveau, capables d'enrubanner de jolis pieds.

Je me souviens, le petit cordonnier, il tapait toute la journée ; sa bouche était pleine de clous rouillés. A la question posée, c'était sa tête qui bougeait.

Je me souviens de son visage illuminé en caressant son précieux objet.

Je me souviens, ce travail, il fallait vraiment l'aimer.

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Rédigé par Arlette

Publié dans #Ville

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