LE QUARTIER DE JOSIANE

Publié le 5 Novembre 2022

 

CESSOLE, résidence LA PAMPA

C ‘est mon quartier depuis quarante cinq ans

Évidemment j’y vis sereinement

Sous le soleil, sous la pluie,

Samedi, dimanche ou lundi

Où vivre ailleurs ! Mon bonheur est ici.

Le petit plus aujourd’hui, à deux pas de chez-moi

Ecrire en votre compagnie est une grande joie

 

Le nom évasion de ma résidence

Aux stores verts, couleur de l’espérance

 

Pour moi, un vrai coin de paradis, un partage

Avec en prime, un très bon voisinage.

Ma terrasse, jardin de plantes vertes ou en fleurs

Parfum délicat, qui sous les rayons du soleil

Absorbe les états d’âme de mon coeur.

IL Y A...

Il y a une maison bleue, le rendez-vous niçois des seniors

Il y a un club de pétanque, pass obligatoire cheveux blancs.

Il y a un jardin d’enfants où fusent rires et larmoiements.

Il y a des arbres qui se parent de feuilles rouilles et or.

Il y a un chassé croisé de nouveaux bus rouges silencieux.

Il y a une aire pour chiens, c’est bruyant et ennuyeux.

Il y a des arômes sucrés, alléchants aux abords des pâtissiers.

Il y a tôt le matin le roucoulement des tourterelles, réveil assuré.

Il y a beaucoup d’animations dans mon quartier.

Il y a une villa toute proche qui me rappelle mon passé.

Il y a moi, qui profite du soleil et des nuits étoilées

Il y a mon nid douillet où j’ai retrouvé paix et sérénité.

JE ME SOUVIENS

Je me souviens du train à vapeur et de son épaisse fumée.

Je me souviens de mes jeudis dans le jardin de l’Église russe

Je me souviens du Pope, religieux russe à la longue barbe blanche 

Je me souviens des patins à roulettes en fer, attachés aux chaussures, avec de simples lanières.

Je me souviens des parties d’osselets rouges et un blanc.

Je me souviens de la cuisson des plats et gâteaux dans le four du boulanger.

Je me souviens du pot à lait en aluminium que j’allais fièrement faire remplir au Bon Lait.

Je me souviens des pots en verre de yaourts parfumés remplis à la louche par la crémière.

Je me souviens de la motte de beurre et de la grosse roue de gruyère.

Je me souviens des beignets d’amourettes de veau cuisinés par ma grand-mère.

Je me souviens des festins du quartier où l’on savourait les mains grasses pan-bagnat et pissaladières.

Je me souviens de mon déménagement et de l’appartement avec une salle de bain.

Je me souviens de ma tristesse d’avoir quitter l’école St Philippe pour St Maurice.

Je me souviens des grands platanes de l’avenue Borriglione, ombre naturel de l’été.

Je me souviens des bus verts, ouverts à l’arrière, et du contrôleur qui poinçonnait les tickets à chaque montée.

Je me souviens de la Dauphinoise, alimentation générale, de mes parents avenue St Lambert.

Je me souviens de la traction familiale noire avec laquelle on partait chez la Grand-Mère de

Puget-Théniers.
Je me souviens de la musique de Jazz qui a bercé mon enfance et que j’écoute en pensant à mon père.

Je me souviens du cinéma Plazza, où j’ai découvert les premiers films en noir et blanc de Laurel et Hardi, de Fernandel etc.

Je me souviens d’une enfance et d’une adolescence heureuse, choyée par ceux qui restent aujourd’hui dans mon cœur.

SOIRÉE AUTOMNALE DE MON QUARTIER

Les bruits de la journée s’estompent lentement. Plus de cris dans le jardin d’enfants, ni d’éclats de rire dans le clos des boulistes. La circulation, plus fluide, donne une impression de silence. Juste quelques aboiements de chiens qui font leur dernière promenade.

Le soleil décline illuminant le ciel d’une couleur flamboyante. La mer au loin se pare de rayons argentés dès que la lune apparaît.

Assise sur mon balcon, j’aime cet instant où la nuit m’enveloppe d’un manteau indigo fascinant. Je savoure la beauté de ce moment, où l’air est encore tiède. Son souffle me caresse le visage telle une main câline, source d’apaisement. J’inspire avec délice le délicat parfum de la nature.

Je regarde, amusée, O’Malley, le chat de ma voisine qui par de petits miaulements semble vouloir entamer une discussion ! La nuit favorise l’éclat doré de ses yeux.

L’immense pin parasol se dessine dans la clarté du ciel devenu sombre. Sur les collines les maisons semblent minuscules, certaines reflètent une pâle lueur derrière les volets encore ouverts.

Les goélands sont partis vers d’autres horizons. Ils ont cessé leurs rondes infernales, certains nichent encore sur les toits pour notre grand désarroi.

Je lève mes yeux vers ce ciel obscur, ce soir, constellé d’une multitude de points brillants qui paraissent m’entraîner vers un paradis inconnu.

Un moment magique qui me permet de rêver éveillée. La nuit me fascine, elle rend les images de mon quartier invisibles, le décors disparaît mais inconsciemment mes pensées le dessine tel qu’au réveil je le contemplerais.

L’heure est tardive, une douce somnolence me fait bailler. Je jette un regard indiscret sur les balcons allumés, je souris gentiment à cette fugace intrusion dont je garderai le secret.

MON QUARTIER IDÉAL

l y aurait de ravissantes maisons semblables à des champignons.

Il y aurait des arbres aux feuilles tricotées bordées de dentelle.

Il y aurait des fleurs multicolores aux parfums de friandises sucrées.

Il y aurait des carrosses conduits par des âmes célestes aux auréoles dorées.

Il y aurait l’astre roi pour notre sourire et notre joie de vivre.

Il y aurait la lune pour aguicher la mer.

Il y aurait des perles de cristal pour arroser les trous de verdure.

Il y aurait des enfants aux rires cristallins.

Il y aurait des animaux aux yeux bleu nuit.

Il y aurait un arc-en-ciel qui parlerait d’amour.

Il y aurait un carnaval où sa Majesté distribuerait des pétales de bonheur.

Il y aurait vous tous, invités dans ce quartier, pour finir d’écrire ce conte

que je viens d’imaginer.

 

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Rédigé par Josiane

Publié dans #Ville

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