LES QUARTIERS DE DOMINIQUE
Publié le 5 Novembre 2022
Là j’y suis, un nouvel espoir commence !
Avec mon fils, nous serons heureux et tranquilles
Ma nouvelle amie Rachida sera toujours « tata » pour les enfants
Amour et redécouverte de la vie
Du bruit, des arbres feuillus ou non, des fleurs, des commerces
Ensemble nous serons plus forts, je crois à une vie heureuse
Les collines sont un rappel de ma campagne adorée
En fermant les yeux, j’imagine un futur plein de promesses
Infiniment poétique et mesuré le temps se redécouvre amical
Nos âmes d’enfant, de jeunesse et d’adulte se retrouvent animées
Enfin, la vie heureuse, les amies anciennes et nouvelles sont les éléments les plus précieux d’une vie….
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IL Y A...
IL Y A les saisons qui font vivre les platanes du boulevard
IL Y A un fleuriste diffusant des odeurs de printemps
IL Y A toujours des gens pressés et des nonchalants
IL Y A la vie de tous les jours, des enfants qui pleurent ou qui rient
IL Y A moi que mon quartier a ramenée à la vie
IL Y A toujours des oiseaux qui se posent sur mon balcon
IL Y A mon livre à la mémoire de ma grand-mère qui se termine doucement
IL Y A la vie heureuse journalière avec un travail plein d’empathie
IL Y A la nouvelle retraitée littéraire et active …..
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JE ME SOUVIENS...
Je me souviens des premières années d’école du village de mon fils où plusieurs classes se côtoient.
Je me souviens des vaches, veaux, moutons et autres animaux que les amis descendent de la montagne pour les amener dans le pré.
Je me souviens de mon départ de cette campagne que j’aimais bien pour essayer de vivre heureuse ailleurs.
Je me souviens de notre arrivée à mon fils et à moi dans ce boulevard parsemé de collines verdoyantes, lien suprême avec mon passé campagnard.
Je me souviens de ma nouvelle maison, des commerces, des bruits de la ville.
Je me souviens de ma nouvelle amie que j’aime beaucoup, emmenant mon fils avec le sien dans le jardin d’enfants.
Je me souviens de ma grand-mère de 101 ans recueillie à la maison où elle décèdera quelques mois plus tard entourée de sa petite fille et son arrière petit-fils, attentionnés, attentifs et malheureux.
Je me souviens de la copine de mon fils avec laquelle il se mariera, de leur relation tendre et secrète.
Je me souviens de mon dernier déménagement dans ce quartier triste et calme, mais bon c’est la vie !
Je me souviens de bien d’autres choses bonnes et mauvaises, cela serait long de les énumérer mais je les ai dans mon cœur.
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LES SOUVENIRS DES ANNÉES D’ÉCOLE
En arrivant de Paris à l’âge de 5 ans, je me souviens d’un petit appartement avec un jardin fleuri de capucines, au Cannet.
Puis d’un déménagement à Cannes.
Une école, non un pensionnat de jeunes filles « Sainte Marie de Chavagne », géré par des religieuses.
Sœur Marie à l’entrée, à côté de laquelle j’attendais ma mère, toujours en retard pour venir me chercher.
Un uniforme, jupe plissée bleu marine, veste assortie, chemise bleue ou jaune.
La chorale avec le père Grégoire, la messe en latin et le catéchisme.
Au cours de l’année « Les Bons Points » petites récompenses !!
Une de mes maîtresses dont je ne me souviens plus du nom mais de sa méchanceté.
En fin d’année, la distribution des prix avec des livres que j’attendais avec impatience.
Il y a quelques années, j’ai lu dans un magazine que mon ancienne école Sainte Marie de Chavagne, avait acquis une réputation nationale, organisant des voyages à l’étranger.
Il n’y a plus de religieuses depuis longtemps ; une fois en allant à Cannes, je suis passée devant, j'ai pris une photo me rappelant les bons souvenirs de mon enfance !!!
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LA MADELEINE... LA NUIT
Le soleil et ses rayons nous disent bonsoir, en colorant le ciel de ses magnifiques nuances apaisantes.
Le fleuriste rentre ses plantes fleuries et les senteurs sucrées les accompagnent en disparaissant.
J’ai plaisir à regarder les gens qui vont aller remplir leurs devoirs familiaux, ce silence qui s’installe et la nuit qui arrive.
Je suis une couche tard, très tard, j’aime m’installer devant mon bloc de papier afin de continuer mon roman, la nuit m’inspire !!
Ce fut une journée d’automne avec un doux soleil timide et rassurant.
A la terrasse, vers 22 heures, on ressent un air apaisant, quelques feuilles s’envolent laissant un joli tapis orange et jaune sur le sol aux pieds des platanes.
Le dernier sur le terre-plein devant chez moi donne l’impression de me dire bonsoir.
Je sors un instant, une tasse de café à la main, m’appuyant à la rambarde je regarde mon voisin qui promène ses deux Cané Corso, ces énormes chiens aussi doux et gentils qu’imposants, il me fait une petit signe de la main.
Ma voisine de 90 ans, en trottinant, sort son petit caniche gris aussi âgé que sa maîtresse.
Puis, je rentre me remettre au travail, les idées reviennent.
Ce petit manège durera pratiquement jusqu’à trois heures du matin.
L’envie de revoir la nuit, les étoiles et la lune, cette dernière timide se cache à demi derrière un nuage gris.
La douceur de la nuit, le silence s’installe, quoi que non, des livreurs de pizzas passent encore, fatigués, ils roulent moins vite.
Les feuilles d’automne tombent doucement, comme pour ne réveiller personne, tristes de quitter leurs mères nourricières…
Morphée m’appelle, je sens la fatigue me fermer les yeux insidieusement alors, je vais rentrer, fermer mon bloc, un dernier regard dans mon quartier que j’aime bien, tout est calme et serein, le jour ne va pas tarder à pointer le bout de son nez.
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MON QUARTIER IDÉAL
Mon quartier, je l’aime, il est comme une ruche grouillante de petits personnages qui vont et viennent, à chacun son devoir miroir d’une image symbolique de la vie.
Mais à la place du petit jardin d’enfants, il y aurait à chaque saison un univers différent, reflétant l’humeur de chacun.
Un jardin d’hiver avec le piaillement des oiseaux cherchant un endroit
Il y aurait des bancs en bois gravés aux initiales des amoureux qui se demanderaient : "C’est quoi le coup de foudre ? ", et dans un élan de naïveté puérile de répondre : "C’est tomber amoureux ! ".
Il y aurait les ombres nonchalantes des passants, comme des oubliées de la vie, déambulant dans ce jardin aux roses, les saluant d’un petit geste amical et léger.
Dans mon quartier, il y aurait à chaque saison une odeur différente, comme un renouveau de la vie de chacun, dans le tourbillon des jours et des nuits s’embrassant comme des amoureux solitaires et unis.
Il y aurait toujours cette gentille centenaire et son fidèle caniche qui se feraient la réalité de l’existence, inopinément propice à la singularité des yeux de chacun.
Il y aurait quand même autant de va et vient qui est l’essence même de l’
Un monde unique et différent et c’est tant mieux sinon les livres, les écrivains, les stylos et les feuilles blanches resteraient une illusion, au plus grand malheur des oubliés de la vie qui s’y raccrochent.
Mais en fin de compte, j’aime mon quartier comme il est plein, d’animation et sans soucis…
Le rêver autrement serait une utopie, peut-être un mal être temporaire et malin…..
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