Publié le 24 Novembre 2022

14 novembre 2022

 

ATELIER :

Monologue intérieur

LECTURE :

Incipit "Aurélien" d'Aragon

SUJET :

Choisissez l'une des photos, décrivez ce que vous voyez, puis ce que vous ne voyez pas, l'histoire de la photo, ce qui s'est passé avant ou après la prise de vue, l'histoire d'un personnage en y glissant quelques phrases en monologue intérieur.

 

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ATELIER 1 : Avant - Après
ATELIER 1 : Avant - Après
ATELIER 1 : Avant - Après
ATELIER 1 : Avant - Après

LES TEXTES

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Les textes "photo" ayant été rondement menés, il restait du temps pour écrire une lettre dont voici le sujet:

Écrivez une lettre de rupture à un objet du quotidien

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Ecrire sur des photos

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Publié le 24 Novembre 2022

 

Lettre de Rupture à un objet

 

Notre histoire d’amour touche à sa fin. Il faut savoir tourner la page, nous dire adieu.

Merci pour les bons moments que nous avons passés ensemble, sur la terrasse, dans le jardin, près de la cheminée. Je te demande pardon pour mes sautes d’humeur, mon incompréhension à te tenir dans ma main durant des heures...tu m’as souvent entendu râler ! Il fait trop chaud, j’en ai marre, à quoi ça sert personne ne fait attention.

Je ne renie rien de ce partage utile et précieux, mais tu es à bout de force, usé, tu ne me sers plus à rien.

Infidèle, oui ! Je t’abandonne pour une centrale vapeur plus puissante, plus opérationnelle.

Elle va changer ma vie, m’apporter un certain plaisir. Grâce à elle, je passerai moins de temps à cette corvée qui se nomme repassage.

 

JM

 

 

 

 

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Rédigé par Josiane

Publié dans #Les objets

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Publié le 24 Novembre 2022

 

EN REGARDANT LA PHOTO

 

 

 

 

Marc et Sophie sur un chemin de randonnée du Mercantour.

Le paysage n’a aucun attrait pour les marcheurs. Leurs visages expriment l’ennui, le mécontentement.

Marc prend de l’avance, il marmonne :

Je m’en doutais, elle n’est plus capable de me suivre. La montagne ne convient pas à cette mijaurée. Madame va devenir avocate, elle aurait mieux fait de rester le nez dans ses livres.

Sophie haletante :

- Marc attends-moi tu vas trop vite !

Marc ne répond pas, il ne ralentit pas, il accélère même son allure.

- Il devient odieux ! Quand je pense que c’est moi qu’il lui ai donné le goût de la marche. Il se prend pour un médaillé olympique. OK il est beau mais cela ne lui donne pas tous les droits.

 

Sophie se souvient de leur rencontre. Elle revenait d’une randonnée dans la vallée des merveilles. Il commençait à faire nuit, son 4x4 s’était immobilisé brusquement. Pas de réseau, elle se voyait déjà passer la nuit dans sa voiture. Soudain, la route fut illuminée par des phares. Elle avait actionné les feux de détresse. Torche à la main, elle prit le risque de se positionner au milieu de la route. Le véhicule freina, s’immobilisa devant elle.

Le conducteur sortit l’injuriant de mots fort désagréables. Tremblante, elle s’excusa, lui raconta sa mésaventure.

Bonnet, écharpe, elle n’aperçut de lui qu’un regard clair et moqueur.

A son grand soulagement, il accepta de la déposer à son domicile.

 

Déjà trois ans ! Ils s’étaient revus, elle commençait des études de droit, il était écrivain. Ses yeux vert émeraude l’avaient subjuguée. Elle était tombée sous le charme de ses mots.

Sophie passait tous ses week-end à St Martin Vésubie, lui n’aimait que la ville. Marc avait fini par apprécier le calme de la montagne et la marche.

Aujourd’hui, il ne faisait plus attention à elle, il avait disparu, elle ne supportait pas.

 

- Je n’abandonnerai pas, pour rien au monde je ne raterai l’anniversaire de mon amie Mado.

 

Sophie poussa un Ouf de soulagement en apercevant les lumières du refuge.

Me voilà Marc, j’arrive ! Tu me connais mal, tu ne sais pas de quoi je suis capable …

 

JM

 

 

 

 

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Rédigé par Josiane

Publié dans #Ecrire sur des photos

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Publié le 23 Novembre 2022

 

En utilisant l’incipit de la nouvelle de Nicolas MATHIEU, intitulée Une parfaite soirée,

pour incipit de ce texte :

 

Main dans la main, Samuel et Marion descendaient la rue Belleville, profitant du déclin de la chaleur, et de la sensation fraîche que la douche avait laissé dans leurs cheveux humides.

Ils se rendaient comme chaque mardi à la librairie de leur quartier pour une réunion de lecture qu’ils ne manqueraient pour rien au monde. Surtout Marion. Les livres… sa grande passion. Ses beaux yeux noisette, presque dorés, brillaient d’impatience, d’excitation. Ce soir, le libraire leur présenterait le dernier roman de son auteur préféré, Benjamin Bloom.

Samuel poussa la porte de la librairie pour y laisser entrer Marion. Elle s’avança et eut le choc de sa vie ! Devant un présentoir, immobile, se tenait Benjamin Bloom.

La jeune fille se sentit défaillir. Son visage passa du blanc au rose, puis au rouge. Les joues écarlates, elle était incapable de bouger, de penser. Électroencéphalogramme plat. Juste lui, beau, magnifique, superbe. Des mots, des pages entières de ses livres, lus et relus, cognaient dans sa tête, dans son cœur.

Samuel perçut le trouble de sa compagne en même temps que le sien : un drôle d’énervement, comme une inquiétude, peut-être un peu de jalousie… Comment rivaliser avec ce bellâtre talentueux… ? Il voulut prendre la main de Marion pour la réveiller de sa stupeur et l’amener vers le cercle de lecture. Il n’en eut pas le temps. Benjamin Bloom se retourna juste à ce moment-là, stoppa net en voyant Marion.

Quelque chose comme un coup de foudre traversa l’air. Dans la librairie, le temps s’arrêta une fraction de seconde. Benjamin et Marion. L’immobilité. Le silence. Juste leurs regards qui parlaient pour eux.

Le libraire fut le premier à réagir :

« Je vois que je n’ai pas à faire les présentations, plaisanta-t-il en s’adressant à l’écrivain. Marion semble vous avoir reconnu. Vous êtes, si je ne me trompe pas, son écrivain préféré. »

Les paroles du libraire rompirent l’état de sidération de tout le monde. Benjamin Bloom alla s’asseoir dans un fauteuil du cercle de lecture. Quelques habitués y étaient déjà et l’accueillirent avec empressement.

Samuel saisit la main de Marion, l’attira vers lui.

« Que se passe-t-il, Marion ? lui demanda-t-il d’un ton anxieux. Tu ne le connais pas. Tu ne connais que ses bouquins, pas l’homme qu’il est réellement. Viens rentrons, ça vaut mieux.

– Ça vaut mieux pour qui ? rétorqua-t-elle, agressive. Tu ne peux pas me demander ça. »

Et elle alla s’asseoir face à Benjamin Bloom. Samuel la suivit.

De la discussion au sujet du dernier roman de Bloom, ni Marion, ni Samuel ne retinrent une parole. Elle, toute occupée à bader l’écrivain, n’entendait rien, lui, tout occupé à surveiller sa compagne, en fit de même. Quant à Benjamin Bloom, il eut beaucoup de mal à rester concentré ce jour-là.

Quand la réunion se termina, il s’avança vers Marion, lui chuchota quelques à l’oreille avant d’aller dédicacer ses livres. La jeune fille était à présent devant un choix : suivre Benjamin ou rester avec Samuel. Samuel, son compagnon tendre et solide, toujours là pour elle… Samuel cuisinant pour elle dans leur joli appartement rue Belleville… Samuel et leurs projets d’avenir…

Benjamin paraphait ses bouquins. Il était si beau ! Il avait ressenti la même chose qu’elle, il le lui avait dit. Il lui offrait une vie de voyages, de lectures, d’amour romantique, comme dans un roman. Roman, romantique… Fiction, mirage… Elle ne savait plus. La réalité devenait multiple et son cœur se dédoublait.

Samuel la regardait, l’air anxieux. Samuel... Elle l’aimait, c’est sûr. Il avait raison. Benjamin, ce n’était que de jolis mots, de belles histoires, pas sa vie à elle. Il devait rester ce qu’il était : un écrivain qui la faisait rêver, voyager avec ses personnages, s’embarquer dans leurs aventures. Sa vie à elle, c’était Samuel. Elle lui sourit, prit sa main et ensemble, ils s’approchèrent de l’écrivain pour une dédicace.

Benjamin comprit le message. Elle continuerait donc à lui échapper, cette fille qu’il avait imaginée. Elle resterait un souvenir, un aperçu de ce qui aurait pu être.

A Marion, pour ce qui aurait pu être...

Telle fut sa dédicace.

Marion referma le roman. Sous le titre, Coup de foudre à la librairie, le portrait d’une jeune femme aux yeux noisettes, presque dorés, lui ressemblait comme un sosie.

 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Divers

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Publié le 21 Novembre 2022

 

Ma chère Laden,

 

(oui, je sais, depuis ce maudit terroriste, c’est un nom qui n’a pas bonne presse)

Il faut que je te dise : je t’aime toujours, ce n’est pas le problème, mais je vais être obligée de me séparer de toi, ce n’est plus possible. Le linge est toujours nickel, rien à dire, mais tu fuis, l’eau se répand partout en flaques, je dois éponger, écoper même, je n’en peux plus. Déjà l’an dernier j’ai essayé de te sauver, mon plombier préféré y a passé quelques heures, mais je dois me rendre à l’évidence : le moment est venu de nous quitter. C’est le cœur serré que je te verrai enlevée par les livreurs de celle qui va te succéder.

Vingt quatre ans de bons et loyaux services, un record qui ne risque pas de se reproduire avec l’obsolescence programmée ! De toute façon, je ne serai plus là pour le constater. Et tant de bons moments que nous avons vécus ensemble au cours de toutes ces années ! Tu étais toujours là quand j’en avais besoin et ton ronronnement me rassurait. Il y a bien eu quelques soucis, quand le peignoir rouge a teinté tout le linge en rose bonbon et d’autres que je ne me rappelle plus, tant je veux garder les meilleurs souvenirs de notre longue vie commune.

Alors tu vas partir, on va te réduire en pièces détachées qu’au mieux on va recycler, au pire jeter dans quelque déchetterie. Çà me rend triste, mais c’est la vie. Il va falloir que je m’habitue à la nouvelle, plus silencieuse, plus moderne avec des programmes plus sophistiqués.

Alors adieu, sois heureuse dans l’au-delà des machines à laver, s’il existe.

 

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Rédigé par Monique

Publié dans #Les objets

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Publié le 21 Novembre 2022

Ils sont heureux, c’est certain. Leurs sourires radieux ne laissent pas de doute. Valérie se penche légèrement sur la rambarde du pont, elle a aperçu sur la Seine une petite famille de canards qui avancent en file indienne et ça l’amuse. « Dis donc, c’est pas tous les jours qu’on voit un truc pareil à Paris ! Ils sont trop marrants ! Je me demande vraiment d’où ils sortent comme ça. La pollution ne leur fait pas peur à ceux-là ! ». Pierre a entouré de ses bras la taille de Valérie, comme s’il voulait la retenir au cas où elle se pencherait trop. Mais c’est surtout sa façon de se rapprocher d’elle.

Ça ne fait pas longtemps qu’ils se sont rencontrés, à un dîner d’anniversaire, chez leurs amis communs Maxime et Pauline. Il s’est passé quelque chose entre eux, des regards, une complicité, l’amorce d’une attirance, plus peut-être, qui sait ? Ils ont échangé leurs numéros de téléphone et se revoient aujourd’hui pour la première fois. Pierre a proposé une balade sur les berges, ça lui semblait plus facile qu’un verre au boulevard Saint Michel ou un dîner en tête à tête. Car Valérie l’intimide avec sa vitalité débordante, sa parole volubile, ses airs de wonderwoman qui n’a peur de rien, qui croque la vie. « Quand une femme me plaît trop, ça me paralyse, je balise à mort, j’ai peur de pas être à la hauteur, de me faire jeter. Prendre des râteaux, ça me connaît ! Mes bras autour de sa taille, elle a rien dit, elle a mis sa main sur la mienne, elle a souri, je l’entends à sa voix. Et elle rit aux éclats. J’ai peut-être ma chance... En plus, sur son t-shirt, y a I love, le cœur rouge, c’est un signe »

Valérie continue à contempler la Seine et les canards et à lui tourner le dos. « Ah, il se rapproche, j’aime bien sentir ses mains sur moi. Il a l’audace des timides. Le laisser venir à son rythme, ne rien précipiter, oui c’est ça, ça va le faire, je le sens bien. Il est doux, gentil, tellement différent d’Adrien, j’ai besoin d’un mec comme ça je crois. Enfin, on verra bien. Vivons l’instant présent ! »

 

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Rédigé par Monique

Publié dans #Ecrire sur des photos

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Publié le 20 Novembre 2022

Cher râteau

 

J’ai voulu reculer sans regarder et tu n’as pas hésité.

 

C’est vrai, j‘ai marché sur le mordant de ton orthodontie

mais tu aurais pu éviter de me frapper,

du plus fort de ton manche.

 

C’est énervant.

Pourquoi tu ne ratisses pas plus large ?
Je déteste ton étroitesse d’esprit

et tout le ramassis que tu accumules.

Avec toi on ne sait pas où jeter son dévolu.

Les poubelles finissent par avoir toutes la gueule ouverte.

 

En plus, quel radin, mon cher râteau.

Toujours à gratter des quelques riens,

des insignifiances

pour ramasser à la pelle des tas d’appropriés,

des propriétés.
 

En cette cabane de jardin comme témoin

Très cher, voilà je te quitte.

Tu peux aller chercher pelles ailleurs

et même construire des châteaux de sable en Espagne.

Je garderai juste la tondeuse

pour que tu ne me coupes pas encore l’herbe sous le pied.

 

 

Adieu

 

 

Dany-L

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Rédigé par Dany-L

Publié dans #Les objets

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Publié le 18 Novembre 2022

 

A mesure que le jour s’éparpille sur la colline, le froid de la nuit relâche ses morsures sur mes doigts et malgré les premiers rayons de soleil, je n’arrive toujours pas à me réchauffer.

Deux heures déjà que nous avançons à pas forcés. Le manque de nourriture, soif, fatigue et sommeil, mes muscles défient le lactique.

Devant moi, Conrad demeure toujours aussi silencieux. Sa colère ne desserre toujours pas son étau. Ses épaules raides et anguleuses portent le poids lourd de notre fuite.

Dans cette dérobade parvient-il à dégager une diagonale pour baliser ce no man’s land qui départagera fatalité et culpabilité.

Qu’il doive définir des torts, se désigner seul et unique responsable de cette situation.

Qu’il décide que pour lui aucun retour en arrière ne sera possible, qu’aucun compromis ou une quelconque reddition est envisageable. Que la seule solution raisonnable serait de me laisser partir et continuer seul son errance.

Ses recommandations s'averont vaines et finiront en poste restante. 

Je poursuis cette évasion et je l’accompagne dans cette trajectoire dans l'incertitude, avec cette peur qui nous pousse à rester vivant.

...

Avancer encore, au plus vite. La ligne de crête se dessine juste au-dessus, plus que quelques hectomètres pour l’atteindre, basculer sur l’autre versant  et gagner enfin la plaine. La pente se fait de plus en plus abrupte, chaque enjambée  plus rude, elle coupe l’oxygénation et  flingue la respiration.

Derrière moi, j’entends les expirations saccadées de Nolan. Elles tintent comme le cliquetis d’un message en morse qui se traduirait par : « besoin de repos, se nourrir,se désaltérer ». Mais le temps nous presse et on touche presque au but. Impossible de s'arrêter maintenant.

Je devrais clarifier avec lui la situation, lui conseiller de bifurquer, lui dire que tout est de ma faute, mais je demeure convaincu que mes argumentations ne porteront pas leurs fruits et qu’il me suivra quelque soit le risque. 

Je maintiens la cadence en silence, ses questionnements sont autant de fines aiguilles qui viennent piquer la base de ma nuque. Mon dos en mouvement constant reste l’unique ligne d’horizon que je parvienne à lui offrir pour le moment.

Je sais qu’une fois en bas, une fois installée la distance définitive nécessaire avec la meute qui nous traque depuis tout ce temps, on pourra enfin reprendre notre souffle, récupérer. Nouveau pays, nouvelle ville, pour nouvelle vie, pour une nouvelle existence, jamais transcrite. C’est le prix à conquérir,la récompense pour cette fuite harassante.

Ce qui est fait est fait, tout s’est passé très vite, notre destinée se nourrit à tort ou à raison, de secondes imprévisibles qui surgissent brutalement, celles qui suivent, révèlent une autre route qui s'ouvre devant nous. Bonne ou mauvaise, on se met à l’arpenter sans savoir où elle mène.

Dans la vallée, de l’autre côté, des projets neufs, une histoire pas encore écrite, patientent. Mais avant s’embarquer sur ce nouveau navire que nous propose le destin, il nous faut tenir et conclure notre ascension.

Après, tout va changer… mais changer ça ne veut pas dire oublier.


 

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Rédigé par Jean-Michel

Publié dans #Ecrire sur des photos

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Publié le 17 Novembre 2022

 

Tu gis là sur le sol, lumière éteinte Dans ta chute, ton pied s’est brisé sur le carrelage. L’abat-jour te recouvre comme pour te protéger des regards indiscrets. Je te fixe n’en croyant pas mes yeux. Comment en es-tu arrivée là, toi la compagne de mes soirs d’hiver ou de mes longues nuits d’insomnie. Tu as éclairé de ta douce lueur tant de belles lectures ! Que vais-je faire sans toi, sans le doux regard que tu posais sur moi chaque soir ? Je pense à ce jour où je t’ai déniché dans un magasin d’antiquités et à tout le temps passé ensemble. L’heure est venue de nous quitter. Et c’est avec une grande tristesse que je te fais mes adieux en te remerciant pour tout ce que tu m’as apporté.

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 17 Novembre 2022

Laurent et Julien travaillent ensemble dans le même bureau depuis plusieurs années. Ils sont responsables météo et chargés de prévenir les autorités en cas d’urgence. Laurent est un beau garçon, sportif, aventureux et plein d’énergie. Julien, timide et réservé, travaille dans l’ombre de son ami.

 

Aujourd’hui les indicateurs annoncent une perturbation venant de l’Atlantique. Celle-ci doit rencontrer un courant d’air chaud venant d’Espagne d’ici quelques heures et les risques sont importants pour les régions traversées. « Une journée difficile en perspective » pense Julien , l’air résigné. Laurent, lui, même assis dans un fauteuil, est déjà sur le terrain. « Il va y avoir de l’action aujourd’hui ! On commençait à s’ennuyer. Il faut que je prévienne la préfecture » murmure-t-il à mi-voix. Il se saisit du téléphone et les yeux rivés sur l’ordinateur compose le numéro. « Pourvu que l’on me réponde vite, la pause café doit être terminée à cette heure !  « Pendant ce temps Julien prend des notes sur l’évolution de la situation. « ça ne pouvait pas arriver hier pendant mon jour de congé » maugrée-t-il. Laurent, le téléphone à la main, trépigne d’impatience. Enfin une voix se fait entendre : « Ici la préfecture, nous vous écoutons.». « Pas trop tôt ! » se dit Laurent, avant d’expliquer la situation d’une voix ferme. « Les ennuis vont commencer » pense Julien en levant les yeux au ciel…

 

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Rédigé par Elisabeth

Publié dans #Ecrire sur des photos

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