Enialsigh Ocsol
Publié le 11 Mai 2024
Prénom : Enialsigh
Nom : Ocsol
Homme : 60 ans
Profession : Topographe
Origine : Pondichéry Inde
Ville où il vit : Aix-en-Provence
Enialsigh se levait tous les jours à 9h30. Enfin à la retraite, il vivait intensément chaque moment de sa journée.
Sa gentille femme lui laissait sur la table son petit déjeuner. Après son brunch, sa douche. Il brossait ensuite soigneusement son bouc pointu et ses moustaches relevées de chaque côté. Il ressemblait de plus en plus à un mandarin.
Puis, il ouvrait la porte du jardin. Napoléon, le mouton broutait paisiblement. Avec ses deux bassets, Waterloo et Iéna, il partait faire une longue promenade. A son retour, il s'asseyait devant ses toiles pour continuer ses œuvres. Il avait promis à tous ses enfants leur portrait à la façon de… Là, il entamait celui de son fils à la façon de Picasso. Les couleurs vives lui plaisaient bien.
Vers midi, commençait le cérémonial de la préparation du repas. Son petit verre de rouge entamé, il prenait la viande ou autre dans le frigo, quelques légumes, le soja, la coriandre, les épices et le wok. Tout de suite, flottait dans l'air une odeur de repas chinois ou hindou ou arabe ou bien européen selon son envie. Tout ça sans aucune recette mais avec son sens inné de ce qui pouvait être lié et s'accommoderait dans un plat.
Le repas terminé, grand examen de ses soldats de l'époque napoléonienne. Petit coup de peinture par ci, petit coup de colle par là. Et descente dans la cave pour surveiller les saucissons, saucisses, magrets de canard qui séchaient suspendus. Il en remontait toujours avec une bonne bouteille.
Vers 16h, les enfants arrivaient de l'école. Toujours ravis de ce grand-père qu'ils avaient surnommé "Grand Minou". Les jeux inventés étaient posés sur la table et, après le goûter, commençaient les tournois de jeux de voiture ou autres. Tous créés par ses soins.
En fin de journée, lorsque mamie revenait du travail et après le diner, re-balade pour lui avec les deux saucissons à pattes dans le quartier. Le soir tombait. Il était tout fier d'être abordé par ces dames de la nuit qui travaillaient dans la rue. "Alors, Grand Minou, toujours aussi beaux ces petits chiens !" et elles caressaient les bêtes amoureusement. Il était aussi flatté que si elles le caressaient lui. Il en parlait en rentrant à ses enfants qui riaient. La mamie, elle, faisait la tête et il en était ravi intérieurement. Cette femme l'aimait si fort…