Publié le 29 Octobre 2022

 

Mon quartier idéal ? Il serait peut-être à lui tout seul comme un petit village ou même comme un hameau.

Quelques maisonnettes au toit rouge, regroupées, mais pas trop, pour se tenir chaud l’hiver telles des oiseaux dans leur nid.

Quelques boutiques essentielles bien sûr pour les achats quotidiens. Une boulangerie avec sa bonne odeur de pain chaud, une boucherie et son étal de couleur rouge, une librairie pour les amateurs de lecture, ouvrages littéraires et magazines divers pour celles (ou ceux) qui aiment préparer de bons petits plats ou ceux (ou celles) qui préfèrent les voitures et les motos.

Il y aurait peut-être aussi une place avec des platanes, une fontaine pour se rafraichir en été, des bancs pour ceux qui, à l’hiver de leur vie, aiment à se retrouver pour se souvenir du temps d’avant.

Il y aurait sûrement un jardin public avec des jeux d’enfants et un terrain vague, tel un carré improbable de verdure sauvage, pour laisser de la place à la nature. On y trouverait au printemps des fleurs des champs, des coquelicots et de la lavande, au parfum si provençal et apaisant.

Mais comment ai-je pu l’oublier ! Il y aurait évidemment dans ce quartier/village, un bâtiment avec une cour et un préau pour accueillir les enfants les jours de classe. Un lieu où quelques adultes leur enseigneraient à vivre heureux ensemble, à découvrir le monde, à connaitre et nommer la nature environnante et les accompagneraient quelquefois, pour cela, jusqu’au champ de lavande.


Mireille

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Rédigé par Mireille

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Publié le 29 Octobre 2022

 

Un soir aux Acacias

Il est déjà très tard, minuit peut-être. Par la fenêtre du salon entrouverte je sens l’air doux de cette nuit de fin de printemps. Bien installée dans mon canapé, il me semble entendre soudain l’ululement lointain d’une chouette.

Je me lève et avec précaution je pousse les rideaux et ouvre grand la porte-fenêtre. Elle donne sur les plates-bandes de la résidence. Elles sont éclairées par de hauts lampadaires bien trop puissants à mon goût. Les fleurs discrètes et odorantes en plein jour sont maintenant beaucoup plus vives et semblent même artificielles. Elles ne peuvent profiter de l’obscurité si nécessaire pourtant à leur bonne santé.

Je m’accoude à la rambarde. Une chauve-souris passe rapidement près de la lumière à la recherche de quelque moucheron.

Mon regard ne s’attarde pas longtemps sur cette végétation et plonge dans les arbres en contre-bas. Je ne fais plus aucun bruit, ni aucun geste, les oreilles grand-ouvertes, à l’affût du prochain ululement. Dans le silence de la nuit, je n’entends plus que ce chant qui remplace les voix des voisins souvent attablés sur leur balcon au-dessus du mien.

Je continue à balayer du regard les feuillages sombres dans l’espoir de voir s’envoler l’oiseau de nuit. C’est alors que je lève la tête lentement et que mes yeux rencontrent la colline d’en face, sombre elle aussi. Mais dans cette obscurité je devine parfaitement la silhouette bien connue de l’Observatoire, si souvent admiré quand le soleil l’inonde de lumière et fait ressortir sa blancheur après la pluie.

Inévitablement je dresse un peu plus encore la tête vers le ciel. C’est une nuit sans lune et je ne peux donc pas assister à son lever derrière les collines, spectacle qui m’émerveille et m’émeut toujours. Je me perds alors, comme très souvent, dans ce ciel noir où brillent pour mon plus grand plaisir mes chères étoiles. Et je reste ainsi un moment. L’ululement ne se fait plus entendre. L’oiseau s’est sans doute envolé. La nuit est silencieuse. Seules quelques fenêtres encore éclairées de l’immeuble voisin indiquent la présence d’autres êtres humains, des terriens comme moi.

Dans le ciel, face à moi, Jupiter étincelant m’emporte vers un infini plein de mystère.
 


Jeu des "brèves" :

Il replia son journal avec un large sourire et reprit sa tasse de café, mais il était encore chaud. Trop chaud pour lui et un peu amer. Mais tout de même sans sucre, il ne mettait jamais de sucre dans son café.

Comme il n’était pas pressé, il se mit à regarder autour de lui, les yeux dans le vague. C’est à ce moment-là que son regard se posa sur la femme qui occupait la table voisine. Elle, elle devait sans doute le regarder depuis quelques minutes, elle semblait attendre qu’il se retourne. Elle lui fit d’ailleurs un clin d’œil complice.

Il crut d’abord que cela ne lui était pas destiné. Il regarda tout autour de lui pour voir qui pouvait être l’intéressé. Mais non, visiblement il était bien concerné.

Un peu gêné il se détourna et reprit d’un geste vif son journal. Il l’ouvrit et se mit à lire le premier article qui se présentait à lui, « les fleurs de Suzanne », c’est sur ce titre mystérieux qu’il tomba.

Il se plongea dans sa lecture sans vraiment d’intérêt. Mais pendant qu’il lisait, il sentit que quelqu’un lui touchait le bras. Il sursauta. C’était la femme du clin d’œil !

«  Bonjour, votre café doit être froid maintenant ! Voulez-vous l’accompagner d’un peu d’eau-de-vie ? Cela le réchauffera en quelque sorte. »

Il était très surpris, mais le visage qui se penchait vers lui ne lui était pas tout à fait inconnu. « Bonjour » lui répondit-il poliment. « Nous nous connaissons ? »

Elle lui adressa alors un grand sourire qu’il trouva bien charmant. « Je crois bien que nous nous sommes déjà rencontrés, oui. Je m’appelle Suzanne et j’habite à Strasbourg. Vous y êtes passé il y a quelques années n’est-ce pas ? »


 

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Rédigé par Mireille

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Publié le 29 Octobre 2022

 

 

Le quartier de mon enfance….

Je me souviens de l’école Vernier où j’allais enfant. Il y avait l’école des filles et celle des garçons.

Je me souviens des récréations où les garçons interpelaient gentiment les filles à travers la grille qui séparait les deux cours.

Je me souviens de la librairie en face de l’école où l’on achetait parfois quelques bonbons à la sortie de la messe le dimanche.

Je me souviens du garagiste juste à l’angle de ma rue et des odeurs d’essence qui arrivaient jusqu’à nous qui habitions juste à côté.

Je me souviens des jours où nous allions au marché de la Libération avec ma mère, la profusion des fruits et des légumes et l’odeur des étals des poissonniers.

Je me souviens du manège sur la place où il fallait attraper le pompon pour avoir droit à un autre tour gratuit.

Je me souviens de la boulangerie, du coiffeur et de la grande droguerie Vacquier qui me semblait être la caverne d’Ali Baba car on y trouvait mille choses hétéroclites.

Je me souviens de la pharmacie, avec son atmosphère si particulière, ses hautes armoires en bois et ses vitrines derrière lesquelles on voyait des fioles diverses et énigmatiques.

Je me souviens du petit train de marchandises qui reliait, par la rue de Falicon (aujourd’hui rue des Combattants en Afrique du Nord), la gare du Sud et la gare centrale, appelée autrefois gare du PLM.

Je me souviens du changement progressif de ce quartier de mon enfance quand la construction de la voie rapide a commencé.

 

Un souvenir ….

Ce dimanche-là, je devais avoir environ sept ans, ma mère m’avait donné deux pièces de monnaie avant de partir pour la messe. Une pièce à mettre dans le panier de la quête et une autre pour m’acheter des bonbons à la sortie de la messe à la librairie qui se trouvait en face de l’école et voisine de l’église.

Pouvoir m’acheter des bonbons était pour moi un plaisir plutôt rare et j’avais hâte que la messe se termine !

Mais les deux pièces de monnaie n’avaient pas la même valeur et je n’ai pas fait très attention à celle que je glissais dans le panier de la quête.

A la sortie, je cours à la librairie accompagnée de ma sœur et de mon frère et je choisis toute contente une friandise. Peut-être un coquillage avec un bonbon rouge dedans ? C’est à ce moment-là que j’ai constaté que la pièce qui restait dans ma poche ne me permettait pas de payer le bonbon choisi. Quelle déception et quelle déconvenue !

Je me souviens encore aujourd’hui de la tristesse qui m’a envahie, accentuée par le regard un peu moqueur de mon grand frère.

 

Mireille

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Rédigé par Mireille

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Publié le 29 Octobre 2022

 

Là, autrefois, c’était un chemin au fond d’un vallon

Entouré de collines aux fleurs multicolores

Sans route, sans voitures et sans habitations.
 

Aujourd’hui, on l’appelle encore Vallon des fleurs.

Cabanons et maisonnettes ont pourtant disparu

Avec l’arrivée des immeubles et des grands ensembles.

Charrettes et charretons ne passent plus par là

Il est bien loin le temps d’autrefois !

Ah ! Quel bonheur toutefois d’y entendre encore chanter les oiseaux,

Siffler les merles et les mésanges et roucouler les tourterelles !

 

Il y a …

Il y a des enfants qui partent joyeux le matin pour aller à l’école

Il y a des écureuils dans les pins de la résidence

Il y a des feuilles mortes sur le sol en automne qui bruissent sous les pattes des oiseaux

Il y a des maisons anciennes aux volets toujours clos

Il y a des glycines au printemps sur le mur de pierre d’une maison voisine aux volets bleus

Il y a du vent dans les pins et les acacias qui diffusent des parfums variés

Il y a parfois le soir le cri d’un petit duc ou peut-être est-ce une chouette, peu importe, qui rompt avec délice le silence de la nuit

 

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Rédigé par Mireille

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Publié le 28 Octobre 2022

 

Le ciel, après s’être lézardé de larges bandes roses, jaunes puis orangées et carrément rouges vient de s’obscurcir derrière la colline de Pessicart, à l’ouest de la maison. Il est 19 heures. Toujours un peu de douce mélancolie quand je repense à la journée écoulée. Les lumières de la ville s’allument et leur halo se reflète dans le ciel en une couleur indéfinissable. La nuit tombe ensuite très vite. Je suis à l’extérieur. Bientôt la lune surgira de derrière l’Observatoire pour ensuite revenir par-dessus du Mont Boron, passer le Château et se planter au-dessus de la mer. Passés les oliviers à hauteur de mes fenêtres, j’écoute la ville en bas, elle est assez silencieuse, enfin ! La fraîcheur monte du jardin, l’herbe qui a tant souffert cet été reprend peu à peu sa couleur d’origine. De temps en temps, le bruit d’une voiture ou d’une moto qui passe dans l’avenue derrière. Rien de stressant. Quelques appartements éclairés renvoient leurs fenêtres de lumières sur les branches d’olivier. C’est calme. Il n’y aurait pas ces luminaires, on pourrait de temps en temps se demander si d’autres habitent ici. Je me prends à regarder ce cheminement en zig-zag éclairé en pointillé sur une des collines, il s’arrête brusquement au sommet. Par contre au-delà, il n’existe plus rien du Puy de Tourrettes ou même du Baou de Saint Jeannet, je les retrouverai demain matin. Au-delà des palmiers et des tourelles du Régina, de l’autre côté où se porte mon regard, la ville semble engloutie pour sa vie nocturne.

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Rédigé par Bernadette

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Publié le 28 Octobre 2022

 

Dans sa Gaule pleine d’agrumes, César, le Druide du coin,

la cueillait bien mûre et très colorée.

 

Il n’est prenait qu’une seule.

C’était suffisant pour le coupe faim quotidien.

 

Il avait l’habitude de festoyer à l’ombre de son char.

 

Comme toujours, avec son canif il commençait par le point d’attache

là où le cordon ombilical avait scellé le lien,

pour entailler la peau.

Ensuite, il partageait en quatre

le reste de l ‘enveloppe avec le pouce.

 

Ne restait alors qu’une mince peau de chagrin

qu’il dégusterait avec le reste du fruit.

 

Le moment à redouter était ce partage des quartiers en quartiers.

Même en ayant tout prévu,

même avec la racine carrée de l’hypoténuse,

rien ne se passait proprement.

 

Les tranches s’emmêlaient, les pépins bondissaient,

le jus régurgitait et suintait,

l’odeur collait au goût.

 

Malgré, notre Druide César pardonnera toujours

à ce penchant marqué pour les oranges

à cette saveur qui se rapporte à cette couleur,

phénix des hôtes de ces bois.

 

Alors tant pis pour la tanche parfaite

et tant pis pour le quartier idéal.

 

 

Dany-L

 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 27 Octobre 2022

 

Le verre était vide

Posé sur la table encore humide

De la rosée du matin

Le soleil couleur chagrin

Se cachait sur la mer

Eclairant mon petit bout de terre

Ses rayons déposent un tendre baiser

Sur ma peau au gout sucré

Déchirant la brume du temps

Qui s’envole comme un cerf volant

Le silence doucement s’installait

Entre les immeubles de mon quartier

Les lumières de la ville

Se reflètent dans les flaques abandonnées

Par l’orage qui s’en est allé

En laissant en otages mille feux qui scintillent

Le monde, mon monde peut se reposer

Les maisons de bois

Font entendre le grincement de leur voix

Il est doux mon petit quartier

Les enfants jouent dans la rue

Ici la peur a disparu

Image au parfum automnal

De mon environnement idéal

Un cri je sursaute je me réveille

Tout a disparu il fait grand nuit

Sur la terrasse je me suis endormi

Le ciel expose ses merveilles

Il est temps de rentrer

Je ferme mes volets

La lune éclaire comme un fanal

La vision de mon quartier idéal

 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 25 Octobre 2022

 

Dans le quartier parfait

Il y aurait de la place pour s’allonger

Sur des transats à même la chaussée

Des éventails dépliés aux bouts des doigts de pieds

Des verres de limonades en costume de verre glacé

Leurs bulles de joies promptes à s’éclater.

 

Il y aurait des portes sans clés

Toujours ouvertes aux vents et aux marées

Et des fenêtres pour écouter

Le passage en trombes et affolées

Des étoiles filantes propulsées

A l’essence de pleurs de bébés.

 

Dans mon quartier parfait

Plus besoin de vendre ou acheter

Tout sera à donner

Du verre à boire jusqu’au dernier

Jusqu’au blé moulu, prêt à cuire et à trancher.

 

Dans une ruelle parfaite illuminée

Avant d’y aller marcher, jouer, danser

Je rangerai des souvenirs de fâché

Pour en faire des confettis à lancer

Pour des fêtes à commencer et recommencer

Et chaque mois sera le mois de Mai.

 

Mon boulevard parfait

Je descendrai, je le remonterai

Même avec des pneus crevés

Voire même très très crevés

Et je vous ferais coucou sans me presser

Quitte à me faire klaxonner

 

J’écrirai sur un bout de papier

Comme si mon jour était le dernier

Que je ne sais pas où et quand, il sera prêt

Mais promis croix de fer, bois de fée

Je vous le montrerai

Une fois terminé.

Concours de pilou jusqu’au soleil tombé

Ce sera une rue, un chemin, un quartier

Un morceau de monde entier

Jeté, éparpillé.

 

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Rédigé par Jean-Michel

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Publié le 25 Octobre 2022

 

Il y aurait une plage immense au sable blanc comme la neige.

Il y aurait le clapotis des vagues pour bercer mes nuits.

Il y aurait des maisons en bois avec de larges baies vitrées et une vue imprenable.

Il y aurait des jardins un peu fous sans portail ni clôture, paradis des abeilles et des papillons.

Il y aurait des arbres étranges semblables à des champignons géants.

Il y aurait des champs de fleurs, une explosion de couleurs et de parfums enivrants.

Il y aurait des cerfs volants, baisers tendres au goût sucré, pour le plus grand bonheur des enfants.

Il y aurait des arcs en ciel même quand il ne pleut pas.

Il y aurait des chants d’oiseaux, berceuse enchantée pour des siestes improvisées.

Enfin il y aurait le silence pour me permettre de rêver comme je viens de le faire aujourd’hui.


 

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Rédigé par Elisabeth

Publié dans #Ville

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Publié le 25 Octobre 2022

Mon quartier, je l’aime, il est comme une ruche grouillante de petits personnages qui vont et viennent, à chacun son devoir miroir d’une image symbolique de la vie.

Mais à la place du petit jardin d’enfants, il y aurait à chaque saison un univers différent, reflétant l’humeur de chacun.

Un jardin d’hiver avec le piaillement des oiseaux cherchant un endroit reposant pour passer la lenteur de la saison au chaud, se laissant peut être tenter de sautiller dans les dernières feuilles mortes tombées au sol.

Il y aurait des bancs en bois gravés aux initiales des amoureux qui se demanderaient : "C’est quoi le coup de foudre ? ", et dans un élan de naïveté puérile de répondre : "C’est tomber amoureux ! ".

Il y aurait les ombres nonchalantes des passants, comme des oubliées de la vie, déambulant dans ce jardin aux roses, les saluant d’un petit geste amical et léger.

Dans mon quartier, il y aurait à chaque saison une odeur différente, comme un renouveau de la vie de chacun, dans le tourbillon des jours et des nuits s’embrassant comme des amoureux solitaires et unis.

Il y aurait toujours cette gentille centenaire et son fidèle caniche qui se feraient la réalité de l’existence, inopinément propice à la singularité des yeux de chacun.

Il y aurait quand même autant de va et vient qui est l’essence même de l’univers, des personnages, des animaux, des arbres, le tout formant le monde.

Un monde unique et différent et c’est tant mieux sinon les livres, les écrivains, les stylos et les feuilles blanches resteraient une illusion, au plus grand malheur des oubliés de la vie qui s’y raccrochent.

Mais en fin de compte, j’aime mon quartier comme il est plein, d’animation et sans soucis…

Le rêver autrement serait une utopie, peut-être un mal être temporaire et  malin…..

 

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Rédigé par Dominique

Publié dans #Ville

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