Publié le 12 Octobre 2022

 

Calme, lumineux, élégant

Imprégné à jamais des parfums de l’histoire

Mêlant avec grâce passé, présent, futur

Indifférent à l’agitation de la ville

Espérant conserver pour toujours

Zénitude, liberté, sérénité.

 

CIMIEZ...  il y a …

Il y a un grand boulevard ombragé où il fait bon s’arrêter un instant

Il y a les arènes, témoignage d’un passé révolu, glorieux et cruel à la fois

Il y a le monastère et sa roseraie parfumée où l’on vient rêver au printemps

Il y a un grand parc, merveilleux îlot de verdure aux oliviers centenaires

Il y a un manège enchanté qui allume des étoiles dans les yeux des enfants

Il y a ce petit café oublié où je retrouve avec bonheur les saveurs de mon enfance

Il y a enfin, sur mon balcon, deux tourterelles qui roucoulent toute l’année.

 

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Rédigé par Elisabeth

Publié dans #Ville

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Publié le 11 Octobre 2022

 

1- Je me souviens de Cadorna, le marchand de glaces ambulant. On dévalait des collines en courant quand on l’entendait « cadorner ».

2- Je me souviens du camion de l’épicier ambulant à la sortie de l’école, des réglisses et des roudoudous qu’on y achetait.

3- Je me souviens de la souche énorme du gros chêne à l’arrêt de bus « Le Gros Chêne ».

4- Je me souviens du bar Bosio avec de sa grande terrasse et les leçons de mandoline du jeudi après-midi.

5- Je me souviens de la messe à 8h le dimanche matin dans la petite chapelle glacée.

6- Je me souviens du festin de Sainte-Marguerite, au fond du vallon, derrière le bar Bosio.

7- Je me souviens de la vieille école et de son toit percé qui laissait passer la pluie. On mettait un seau dans la classe quand il pleuvait.

8- Je me souviens des œillets dans la colline.

9- Je me souviens du sapin de Noël géant sous le préau de l’école.

10- Je me souviens de la petite procession de la chapelle au monument du seul mort de la guerre du quartier, le dimanche des Rameaux, avec nos rameaux bénis.

11- Je me souviens de la ferme à la traverse des Arboras. On allait y chercher le lait.

12- Je me souviens de la petite maison du Tournant Robert. Les grands de l’école se cachaient derrière pour s’embrasser.

13- Je me souviens de la vieille bigote qui chantait fort et faux à la messe.

14- Je me souviens de notre première communion en traction noire et robes blanches.

15- Je me souviens de l’épicerie sur l’avenue Sainte-Marguerite, en allant vers Saint-Isidore. La maison est toujours là, face au restaurant l'Inizio.

16- Je me souviens de « Chez Lulu », le point presse du nouveau quartier, près de la chapelle.

17- Je me souviens du raccourci qui grimpait dans la colline pour aller chez l'oncle de l'autre côté du vallon.

18- Je me souviens des pruniers en fleurs qui, au printemps, tapissaient de blanc les deux côtés du vallon.

19- Je me souviens du catéchisme à la chapelle.

20- Je me souviens du magasin d’objets d’occasion, Cash Converters, près du lycée.

 

LE GROS CHÊNE

 

Je me souviens de la souche énorme du gros chêne à l’arrêt de bus « Le Gros Chêne ».

C’était dans les années 70, on avait quinze ans. On s’y donnait rendez-vous l’été, pendant les vacances scolaires, avec les copines et copains du quartier entre 13h et 14h, l’heure de la sieste de nos pères.

Il y avait Marilou, Danielle, José, Robert, Gilbert, Claude, Gérard. Ma première bande de copains mixte. Avant, pendant l'enfance, c’était les filles avec les filles, les garçons entre garçons.

On investissait le banc de bois de l’arrêt de bus à la droite duquel se dressait la souche du gros chêne. D’un diamètre... je ne sais pas… mes bras d’adolescente n’en faisait pas le tour, d’un diamètre imposant, je la trouvais majestueuse. Elle m’émouvait. J’imaginais l’arbre magnifique qui avait vécu ici jadis et je le regrettais sans l’avoir connu.

Ce Gros Chêne amputé, c’était notre mascotte. Il veillait sur nous, c’est sûr ! La preuve : nous n’avons passé que de bons moments auprès de lui, à bavarder, à rire, à flirter, à faire des projets pour le dimanche à venir, à décider vers quel festin de village nous irions danser.

Quand 14h arrivait, il fallait vite rentrer avant que nos pères sévissent. Nous étions tous filles et fils de paysans et le travail à la campagne nous attendait. Mais on savait que le lendemain, à la même heure, on se retrouverait pour un moment précieux au pied du gros chêne, une petite heure volée aux parents, au travail.

La bande du Gros Chêne, c’était la bande des vacances d’été, seulement des vacances d’été. La rentrée me ramenait au lycée, à la cantine et je la perdais jusques aux vacances de l’été suivant.

Ces rendez-vous d’adolescents n’ont duré que le temps de l’adolescence, le temps de mes années de lycée, mais ils restent gravés dans ma mémoire, irradiant de chaleur, de lumière.

Et puis, un jour, je ne sais plus quand, la souche du gros chêne a disparu, les amis de cette époque aussi, dispersés par le temps, la vie, la mort.

 

 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Ville

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Publié le 10 Octobre 2022


Colline
Intemporelle
Majestueuse
Inaltérable
Etincelante
Zone privilégiée


Il y a de la verdure
Il y a des pins majestueux
Il y a des cyprès conquérants
Il y a des oliviers impassibles
Il y a des ruines, vestiges dun autre temps
Il y a de lhistoire
Il y a de lémotion
Il y a de lart
Il y a lombre de Matisse
Il y a les œuvres de Chagall
Il y a le calme
Il y a des escaliers cachés
Il y a des sentiers pour sortir de la ville
Il y a des jardins fleuris
Il y a des citronniers lumineux
Il y a des orangers parfumés
Il y a des traditions tenaces
Il y a des chansons entêtantes
Il y a des cougourdons festifs
Il y a le « Festin des reproches »
Il y a des boulistes
Il y a plein de boulistes
Il y a une ambiance bon enfant
Il y a des bâtisses sublimes
Il y a une lumière particulière
Il y a la vie en retrait
Il y a encore un peu du temps passé

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Rédigé par Bernadette

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Publié le 6 Octobre 2022

 

Souvenirs de jeunesse

Aux HLM st Roch

Insouciance de mes 6 ans

Nous jouions dans la colline

Terrain de nos bagarres et de nos jeux

 

Ruelle du patronage

Ou je t’ai embrassée

Cours de récréation

Havre de paix sous les marronniers

______________________

Il y a dans mon quartier

Il y a beaucoup de gens à aimer

Il y a le souvenir de mes premiers amours

Il y a le boulanger et son four

Il y a une petite église

Il y a un curé qui moralise

Il y a la grande école

Il y a mon ami Paul

Il y a mon institutrice

Il y a la gare et ses motrices

Il y a des épiceries

Il y a des boucheries

Il y a des ouvriers

Il y a quelques bourgeois aisés

Il y a un esprit de solidarité

Il n’y a pas encore la télé

Il y a juste radio quartier

Il y a la voisine

Il y a sa fille Roseline

Il y a des familles nombreuses

Il y a madame la plantureuse

Il y a la vie

Il y a les grands et les petits

Il y a toute ma jeunesse

Il y a des pleurs et des caresses

Il y a

 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 5 Octobre 2022

 

Il y a trois cabanes en bois accolées les unes aux autres avec leurs cheminées qui fument l'hiver venu .

Il y a la classe de Melle DART qui enseigne aux filles, avec dans ses yeux toute la tendresse que l'autorité de son poste se plait à cacher

Il y a la classe des garçons, avec ses trois rangées de bancs d'école. On passe d'une à l'autre chaque année comme lorsqu'on change de classe.

Il y a le maître, monsieur DOMASSON , qui a perdu une jambe lors du dernier conflit et qui marche péniblement avec l'aide d'une canne.

Il y a un bureau en bois et un grand tableau noir avec une éponge au bout d'une ficelle accrochées à un clou .

Il y a , au mur, des grandes cartes de géographie avec des pays en couleur qui n'existent plus alors que d'autres ne vont pas tarder à naître.

Il y a au fond de la classe un poêle qui selon les moments est à charbon ou à bois. Quoi qu'il en soit, bien pratique pour dégeler nos petits doigts engourdis .

Il y a le " coin " derrière l'armoire aux livres, où les punis vont se calmer avec le chapeau d'âne sur la tête.

Il y a les encriers en porcelaine qu'ils faut remplir chaque matin d'une encre violette que le maître prépare avec soin. Il désigne ensuite un " volontaire " pour la corvée de remplissage .

Il y a la troisième cabane qui sert de local de débarras où s'entassent, outre le charbon et le bois, tout un tas de chaises à trois pieds et des mobiliers cassés qui doivent datés du siècle passé.

Il y a la cour de récréation avec sa grotte de ronces bien pratique pour torturer ceux qui ont trop de bonbons, et qui ne veulent pas partager de bon gré.

Il y a les toilettes sous un préau où le maître s'endort parfois en satisfaisant un besoin. Nous prenons bien garde de ne pas le réveiller et nous rentrons dans notre classe qui nous appartient pour quelques instants.

Il y a José, un grand échalas qui court sans arrêt pour attraper " la dame blanche " Pauvre José ! L'attrapera-t-il un jour ?

Il y a moi. Ma troisième rangée terminée, ma prochaine rentrée se fera dans une école avec des murs. Il y a, paraît-il, beaucoup de classes. Pourquoi le temps passe-t-il si vite.

 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 4 Octobre 2022

 

Là j’y suis, un  nouvel espoir commence !

Avec mon fils, nous serons heureux et tranquilles

 

Ma nouvelle amie Rachida sera toujours « tata » pour les enfants

Amour et redécouverte de la vie

Du bruit, des arbres feuillus ou non, des fleurs, des commerces

Ensemble nous serons plus forts, je crois à une vie heureuse

Les collines sont un rappel de ma campagne adorée

En fermant les yeux, j’imagine un futur plein de promesses

Infiniment poétique et mesuré le temps se redécouvre amical

Nos âmes d’enfant, de jeunesse et d’adulte se retrouvent animées

Enfin, la vie heureuse, les amies anciennes et nouvelles  sont les éléments les plus précieux d’une vie….

 

_____________________________

 

IL Y A  les saisons qui font vivre les platanes du boulevard

IL Y A  un fleuriste diffusant des odeurs de printemps

IL Y A  toujours des gens pressés et des nonchalants

IL Y A  la vie de tous les jours, des enfants qui pleurent ou qui rient

IL Y A  moi que mon quartier a ramenée à la vie

IL Y A  toujours des oiseaux qui se posent sur mon balcon

IL Y A  mon livre à la mémoire de ma grand-mère qui se termine doucement

IL Y A  la vie heureuse journalière avec un travail plein d’empathie

IL Y A  la nouvelle retraitée littéraire et active …..

 

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Rédigé par Dominique

Publié dans #Ville

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Publié le 4 Octobre 2022

 

Si vous passez un jour

A l’ouest de la ville,

Il y a un quartier en pleine mutation.

Nouvelles rues, nouveaux immeubles,

Tram et commerces à foison

En dessinent la trame.

 

Mon quartier, vieux hameau

Aux allures champêtres

Renonce aujourd’hui à sa ruralité.

Grues, chantiers, béton

Urbanisent la plaine,

Emportent mon enfance,

Remplacent ma campagne par leurs tours végétalisées.

Il pleure dans mon cœur un peu de nostalgie

Tendre très loin de l’oubli...

Ephémères sont les choses que l’on croit éternelles.

 

IL Y A... SAINTE-MARGUERITE

Il y a un quartier Sainte-Marguerite

Il y a une rue Sainte-Marguerite

Il y a une chapelle Sainte-Marguerite

Il y a mon enfance au bleu de leurs ciels

Il y a la Gaîté qui passe par une impasse

Il y a des pizzas, des soccas et un temple

Il y a une école et ses rires d’enfants

Il y a une Plaine et ses champs de voitures

Il y a des immeubles qui poussent sur ses terres

Il y a le souvenir des paysans d’autrefois

Il y a les Arboras qui n’arborent plus d’arbres

Il y a son jardin et ses arbres géants

Il y a un tram rouge qui file sur l’herbe verte

Il y a son tintement qui rythme le quotidien

Il y a les maisons de mes chères cousines

Il y a les maisons de mon frère et ma sœur

Il y a ma maison au milieu de leur cercle

Il y a dans mon cœur tous ceux qui sont partis

Il y a ici toute ma vie.

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Rédigé par Mado

Publié dans #Ville

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