Publié le 25 Octobre 2022

 

Il y aurait un quartier comme une herbe tendre au printemps

Il y aurait une herbe tendre et douce comme un duvet de poule

Il y aurait des poules rousses comme un soleil couchant

Il y aurait des soleils de marguerites et des œufs blancs comme des éclats de lune

Il y aurait la lune comme une veilleuse sur la place

Il y aurait la place ronde comme un giron

Il y aurait un giron aussi tendre qu’une mère

Il y aurait des mères au jardin d’enfants

Il y aurait des enfants joyeux comme un matin clair

Il y aurait des matins de rosée sur les jeux des enfants

Il y aurait des enfants dans les bras de leurs mères

Il y aurait des mères rondes comme des girons

Il y aurait des girons aussi ronds que la place

Il y aurait une place en veilleuse

Il y aurait un veilleuse accrochée à la lune

Il y aurait de la lune dans la blancheur des œufs

Il y aurait des œufs auprès des poules rousses

Il y aurait des poules dans l’herbe douce et tendre

Il y aurait de l’herbe tendre dans mon joli quartier

 

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Rédigé par Mado

Publié dans #Ville

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Publié le 21 Octobre 2022

 

Comme j’ai souvent du mal à trouver le sommeil, et après avoir épuisé ma télévision, je sors, très tard pour la dernière balade du chien Ulysse.

A peine franchi le palier de l’immeuble, on s’engouffre dans le boulevard en robe de nuit. En premier lieu le silence domine mais très vite une population sonore se réveille. Dans le feuillage des arbustes qui bordent la rue, une brise joue sa partition, légère et feutrée, et accompagne les premiers pas de ma virée nocturne.

Quelques mètres après, je capte le bourdonnement électrique d’un lampadaire, comme pour saluer mon passage tout près de lui. Au départ presque inaudible, un ronronnement mécanique se faufile dans ce calme en suspension. Il grandit peu à peu, à mesure qu’il remonte ou redescend le boulevard, avant de s’éteindre à nouveau.

E t tout le long du trottoir j’aperçois la longue guirlande des feux tricolores qui poursuivent impassibles leurs litanies lumineuses clignotantes pour des passages cloutés et des carrefours désertés.

Parfois intempestifs, soudains et rebelles, des coups de freins, des cris des chocs se font entendre avant de se dissiper dans le noir.

Et moi j’avance toujours, je passe devant le bourdonnement métallique d’un panneau publicitaire pour des affiches défilant devant une foule invisible.

Et pour soutenir cet orchestre noctambule, en guise de mélodie, les pattes du chien Ulysse cliquent sur le bitume avant d’aller s’échouer dans l’herbe du terre-plein du tram qui venait juste de passer en faisant tinter sa cloche. Le sommeil tape à ma porte, je me décide à rentrer.

D’ici quelques heures très courtes, à travers les volets j’écouterai ce même boulevard reprendre son langage matinal. Le camion du service municipal rugira avec son moteur rustique en projetant depuis sa citerne des jets d’eau brutaux qui iront se fracasser sur les angles des trottoirs. Et sur la place les portières des fourgonnettes déverrouilleront leurs serrures aux sons d’éclats de voix, du choc des caisses jetées à terre, et des étals qui s’ouvrent et s’installent.

Extraits de leurs torpeurs des moteurs s’allumeront avant de se faire avaler par l’asphalte, emportant dans leur habitacle une population qui part pour le travail. Des pas hâtifs claqueront en passant devant ma fenêtre pour une course vers un train, un bus à ne pas rater.

Si je devais sortir, après une ou deux enjambées, je serais assailli par les effluves suaves, les odeurs parfumées de beurre et sucre chaud, celles des croissants, pains et brioches, à peine sortis du four, posés dans des panières, et prêts à la vente.

Et tout mis bout à bout, quelque chose nous murmurera à l’oreille qu’enfin une nouvelle journée commence.

 

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Rédigé par Jean-Michel

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Publié le 21 Octobre 2022

 

Après une journée éprouvante où la chaleur moite de l’après-midi avait chassé la brise bienfaisante du matin, mon coin de ville prenait, doucement, ses quartiers de nuit. Le soleil, tel un seigneur peu habitué à ce qu'on lui dise ce qu'il devait faire, s'éloignait avec nonchalance et s'effaçait derrière les collines dans une explosion éphémère de rayons rouges et ors qui donnait une impression de feu d'artifice.

La lune, elle, prenait son temps. La faible lueur qu'elle dispensait à la terre avait du mal concurrencer la lumière diffuse des lampadaires qui parsemaient la place. L'obscurité qui s'installait offrait à mes yeux un paysage d'ombres et de relief propre à distancer toute vie qui quelques minutes auparavant animait ce endroit aussi vivant que la place d'un village un jour de marché.

Pourtant, sur un des bancs en bois disposés autour des jeux de boules, quelques noctambules continuaient leur journée à refaire le monde tel qu'ils souhaitaient qu'il fût. La fumée de leur tabac arrivait en spirale, jusqu'à ma fenêtre et l'odeur de la gauloise prenait pour quelques instants, possession de mon nez.

Plus loin, face à moi, la statue éclairée de la Vierge dominait des hauteurs du toit de l'église, la pendule que tout le monde consultait d' un rapide coup d’œil, en cas de besoin. Autour des arbres, des chauves-souris virevoltaient dans un manège incessant, à la recherche de nourriture et les lucioles dansaient comme dans une salle de bal qu'elles magnifiaient avec leurs éclats de lumière intermittents, comme si elles envoyaient un message en morse qu'elles étaient les seules à savoir déchiffrer.

La douceur de la nuit se laissait respirer comme un parfum de calme et de plénitude. Cette fragrance de fin d'été reposait l'âme perturbée par l'agitation journalière qui imprégnait, inexorablement notre mode de vie.

Ceux du banc ne rallumèrent pas de nouvelles cigarettes, les chauves souris s'éloignèrent, les lucioles ne brillaient plus, seule l'église restait éclairée, telle un phare qui donne la direction à suivre. Je refermais mes volets. Une nouvelle année scolaire allait prendre le relais, l'automne ne tarderait pas à réclamer sa part du festin et les cheminées allaient commencer à fumer.

 

 

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Rédigé par Fernand

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Publié le 20 Octobre 2022

 

Dans ce quartier d’un morceau de Nice,

elle avait loué un studio,

enfin, un bout de cave, pour finir ses études aux Beaux Arts.

 

L’avantage, elle était tout près de la fac.

L’inconvénient,

elle n’avait ni fenêtre, ni vasistas sur l ‘extérieur.

 

Julie, quand même un peu artiste et plutôt rêveuse,

avait trouvé la solution,

du moins des échappatoires

pour aménager sa propre vie de quartier.

 

Chaque moment du jour, elle copiait la couleur vive des gens

et les odeurs sucrées des pâtisseries pour les décalquer,

à la tombée de la nuit, dans son antre.

 

On disait qu’elle cherchait à fouiller dans l‘ailleurs

pour vivre tous horizons

quand elle s’adossait à son paysage.

 

Souvent alanguie, elle posait le tout de son alentour,

son diurne en fuite sur une toile,

une couche sur l’autre pour croquer chaque jour une autre page.

 

Puis tard, parmi les pinceaux à nettoyer,

Julie finira par trouver le sommeil.
Si repliée sur nocturne, elle ne sera plus qu’une ombre au tableau.

 

 

Dany-L

 

 

 

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Rédigé par Dany-L

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Publié le 19 Octobre 2022

 

Ma journée de classe est terminée. Avant de rentrer chez moi, je sors sur la terrasse qui prolonge ma classe. Le calme de cette soirée de printemps a remplacé agréablement les cris des enfants. Une légère brise agite les branches des grands pins qui ombragent notre cour de récréation et une odeur de résine chatouille agréablement mes narines. Le ciel, rouge il y a une heure, est devenu d’un rose délicat, légèrement bleuté. Je contemple, toujours aussi émerveillée, la ville de Nice qui s’étend à mes pieds. Les lumières des maisons s’allument une à une et scintillent comme des centaines d’étoiles. Les rumeurs s’apaisent  et l’on entend par moment, au loin, le klaxon d’un conducteur impatient. C’est l’heure magique où la mer et le ciel se rejoignent et, pendant un instant, on ne sait plus si les bateaux voguent ou volent . Là-bas , sur la piste de l’aéroport, un avion décolle. Où s’en va-t-il ? Rêveuse, je suis des yeux sa lumière qui clignote dans le ciel sombre. Ce paysage, que j’ai la chance de contempler chaque jour, m’apaise et me remplit de joie. La fatigue de la journée s’envole et je savoure cet instant avec délice.


 

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Rédigé par Elisabeth

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Publié le 18 Octobre 2022

 

IL REPLIA SON JOURNAL AVEC UN LARGE SOURIRE, les résultats tant

attendus du concours de la nouvelle, son nom que son œil a repéré tout de suite,

UN CLIN D’ŒIL COMPLICE avec son fils, appuyé sur son épaule, qui se réjouit pour

son père, quand même au bout de la troisième fois !!

 LES FLEURS A SUZANNE, Louis avait oublié l’anniversaire de son amie

tant l’article du journal l’avait interpelé, vite, vite un saut chez le fleuriste d’en face

avant l’arrivée de l’élue de son cœur, un bouquet de roses rouges, un petit mot doux

dans un cœur.

L’EAU DE VIE, si, si un repas de fête ne se termine jamais sans un petit verre de ce

breuvage revigorant, tous les deux dans une atmosphère chaleureuse et tendre.

STRASBOURG, se ville natale, où un soir d’hiver devant un chalet du marché de Noël,

Il rencontra Suzanne, qui, trébuchant lâcha son cornet de marrons chauds sur lui,    

leurs yeux, des étincelles, le coup de foudre……

 

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Rédigé par Dominique

Publié dans #Divers

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Publié le 18 Octobre 2022

 

Le soleil et ses rayons nous disent bonsoir, en colorant le ciel de ses magnifiques nuances apaisantes.

Le fleuriste rentre ses plantes fleuries et les senteurs sucrées les accompagnent en disparaissant.

J’ai plaisir à regarder les gens qui vont aller remplir leurs devoirs familiaux, ce silence qui s’installe et la nuit qui arrive.

Je suis une couche tard, très tard, j’aime m’installer devant mon bloc de papier afin de continuer mon roman, la nuit m’inspire !!

Ce fut une journée d’automne avec un doux soleil timide et rassurant.

A la terrasse, vers 22 heures, on ressent un air apaisant, quelques feuilles s’envolent laissant un joli tapis orange et jaune sur le sol aux pieds des platanes.

Le dernier sur le terre-plein devant chez moi donne l’impression de me dire bonsoir.

Je sors un instant, une tasse de café à la main, m’appuyant à la rambarde je regarde mon voisin qui promène ses deux Cané Corso, ces énormes chiens aussi doux et gentils qu’imposants, il me fait une petit signe de la main.  

Ma voisine de 90 ans, en trottinant, sort son petit caniche gris aussi âgé que sa maîtresse.

Puis, je rentre me remettre au travail, les idées reviennent.

Ce petit manège durera pratiquement jusqu’à trois heures du matin.

L’envie de revoir la nuit, les étoiles et la lune, cette dernière timide se cache à demi derrière un nuage gris.

La douceur de la nuit, le silence s’installe, quoi que non, des livreurs de pizzas passent encore, fatigués, ils roulent moins vite.

Les feuilles d’automne tombent doucement, comme pour ne réveiller personne, tristes de quitter leurs mères nourricières…

Morphée m’appelle, je sens la fatigue me fermer les yeux insidieusement alors, je vais rentrer, fermer mon bloc, un dernier regard dans mon quartier que j’aime bien, tout est calme et serein, le jour ne va pas tarder à pointer le bout de son nez.       

 

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Rédigé par Dominique

Publié dans #Ville

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Publié le 18 Octobre 2022

 

Soir d’automne, envie de me perdre dans les constellations…

Le Cygne glisse vers l’ouest et la Grande Ourse vire sur ma tête. A l’est, Pégase caracole au-dessus de Jupiter qui court après Saturne. La Lune, presque pleine, éclaire le chemin. Elle dessine sur le sol une dentelle sombre, ombre tombée des branches d’un arbre.

Une clameur monte dans la nuit. Elle provient du stade de rugby, dans la plaine, au bout du chemin des Arboras. Il est éclairé par quatre immenses panneaux de lumière blanche, incongrus et agressifs ; ils déchirent violemment la douceur de la nuit, éteignent les étoiles au-dessus d’eux. Pollution lumineuse, l’un des fléaux du siècle !

Mon regard les fuit pour suivre, derrière eux, la crête de la colline qui se découpe, toute nette, sur le ciel d’un bleu presque noir. La nuit, la colline est divisée en trois bandes parallèles, trois rubans lumineux : un qui suit la crête, un qui la partage en son milieu et le dernier qui souligne sa base. Je devine les trois routes, invisibles depuis ma maison le jour, qui se dévoilent la nuit et parent la colline de colliers de lumière. Un amas de réverbères ajoutent à sa parure en dessinant les Pléiades. Quand cet amas d’étoiles n’est pas dans le ciel, je sais que je peux le trouver épinglé à la colline d’en face. Magie de l’imaginaire…

Au bout de la colline, vers le nord-ouest, le Baou de Saint-Jeannet. Tout vêtu de bleu clair au soleil, de gris doux sous la pluie, il devient dans la nuit une masse sombre et inquiétante… peut-être est-ce là que se cache le « babaou », monstre terrifiant de mon enfance… Baou, babaou… sonorités emmêlées dans ma tête d’enfant.

Un grondement ronronnant, un tintement cliquetant interrompent mes divagations. Le tram rouge arrive à l’arrêt Arboras-Université, attire mon regard qui traverse rapidement la plaine sombre jusqu’à lui. Le tram s’est tu à présent. Il attend. La station dresse fièrement ses deux T de lumière blanche qui contrastent avec les feux rouges et verts du carrefour. Ici, c’est le seul point coloré de la nuit. L’avenue Sainte-Marguerite, l’avenue Simone Veil, le chemin des Arboras sont déserts. Vides de gens, et surtout de voitures. Le calme après les klaxons, les vrombissements, les pétarades de la journée. Juste le tram qui redémarre en tintant et ronronnant.

Alors, je quitte la plaine pour revenir au ciel. Les constellations immuables poursuivent leur route vers l’ouest. Mes yeux piquent, je vais poursuivre la mienne dans le sommeil qui m’appelle.

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 18 Octobre 2022

 

Accoudé à la fenêtre, je regarde dehors

Le soleil qui dans le ciel s’étire vers le port

Emportant la lueur du jour

 

Les vieux lampadaires allument leurs lampes

Qui attirent les papillons comme une vieille amante

Dans une valse éphémère

Ou leurs ailes se brulent dans la lumière

 

La nature doucement s’endort

Instant ou tout s’arrête, petite mort

Le bruit s’estompe dans le firmament

J’arrête de conjuguer le présent

 

La lumière diffuse des ombres chinoises

Sur l’écran blanc de mon ardoise

J’écris des phrases des mots

Pour faire fuir mes maux

 

Quand la lumière se tamise

Instant magique où ma raison se brise

Le regard de mes yeux au fur et à mesure cesse

La nuit l’emporte par une caresse

 

Je m’enfonce dans mon lit

Demain un jour nouveau une nouvelle vie

 

 

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Rédigé par Bernard

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Publié le 17 Octobre 2022

 

Le quartier

Je me souviens du quartier de mon enfance.

Je me souviens qu'il était plein de charme, ce petit quartier au pied de la colline.

Je me souviens de cette sympathique avenue, pas très grande, vue avec des yeux d'enfant. A l'époque, pas de voitures, mais des fleurs partout, elles pendaient le long des murs blancs ou ocres.

Je me souviens des rosiers parfumés, des glycines couleur lavande ; des bougainvilliers embaumaient tout l'espace.

Je me souviens que chaque petite maison avait son jardin potager, elles laissaient échapper des odeurs diverses.

Je me souviens, les papillons et les abeilles butinaient de fleurs en fleurs, amassant le précieux nectar, accompagnés d'une douce musique faite par leurs ailes.

Cet endroit, c'était le Jardin d’Éden, mon village à moi.

Je me souviens, le long de l'avenue bardée d'acacias, un parfum subtil se dégage ; il m'imprégnait sa quiétude et sa sérénité.

C'était le quartier où vivait mon grand-père.

Je me souviens d'y avoir passé des jours heureux. Ces instants furtifs coulent toujours en moi.

Quel brouhaha lorsque venait le chant des grenouilles !

Je me souviens du plongeon des enfants, glissant au fond du bassin ; quel plaisir simple fait de rigolade, c'était chouette !

Je me souviens, parfois les enfants faisaient de grosses bêtises, les punitions pleuvaient pour la semaine.

Partout dans l'espace ensoleillé, un parfum tournait dans l'air, le raisin sous la tonnelle, la tarte aux prunes, ainsi que l'odeur du thym, romarin, sauge, qui se retrouvait dans les bons petite plats.

Je me souviens combien d'amour cette campagne donnait.

Aujourd'hui, tous les jours je passe devant, c'est le lieu de ma résidence, mais elle a perdu son âme, sa musique et ses rêves.

 

Le restaurant guinguette

Je me souviens d'une très grande maison

Je me souviens de son grand salon

Je me souviens de son piano mécanique

Je me souviens de son restaurant typique

Je me souviens des grandes fêtes rieuses

Je me souviens d'une ambiance joyeuse

Je me souviens des danses effrénées

Je me souviens des matins enjoués

Je me souviens de mon joli quartier

 

La petite fabrique de bonbons

Je me souviens d'une effluve capiteuse

Je me souviens d'une odeur subtile et délicate

Je me souviens d'une image, celle d'enfants qui sortaient de l'école

Je me souviens du chemin de retour

Je me souviens de leur allure ralentie3

Je me souviens qu'ils savouraient l'air parfumé

Je me souviens qu'ils humaient le doux parfum de vanille

Je me souviens qu'elle embaumait l'étroite ruelle

Je me souviens de la petite entreprise

Je me souviens qu'elle fabriquait des biscuits et des bonbons

Je me souviens encore aujourd'hui d'une impalpable nostalgie

 

Le petit cordonnier

Il était très âgé, il travaillait dans deux mètres carrés. Je me souviens, assis sur son tabouret sans dossier, il était fagoté d'un grand tablier.

Tout autour de lui des étagères trônaient ; d'un côté il y avait les souliers, tristes et déformés, de l'autre, des paires de chaussures ravigotées. Il fallait voir comme elles étaient fières à nouveau, capables d'enrubanner de jolis pieds.

Je me souviens, le petit cordonnier, il tapait toute la journée ; sa bouche était pleine de clous rouillés. A la question posée, c'était sa tête qui bougeait.

Je me souviens de son visage illuminé en caressant son précieux objet.

Je me souviens, ce travail, il fallait vraiment l'aimer.

 

 

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Rédigé par Arlette

Publié dans #Ville

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