Publié le 29 Janvier 2021

L'OULIPO

L'Ouvroir de littérature potentielle, généralement désigné par son acronyme OuLiPo (ou Oulipo), est un groupe international de littéraires et de mathématiciens se définissant comme des « rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir1. »

L'OuLiPo se définit d'abord par ce qu'il n'est pas, selon une citation célèbre, bien que discutable, de Raymond Queneau2 :

Ce n'est pas un mouvement littéraire.
Ce n'est pas un séminaire scientifique.
Ce n'est pas de la littérature aléatoire.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Oulipo

L'atelier d'écriture s'empare de quelques sujets et autres consignes de l'OuLiPo dès lundi 1er février 😊

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Rédigé par Atelier Ecriture

Publié dans #Oulipo

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Publié le 28 Janvier 2021

Elle conduit dans Paris, sa voiture est bloquée trois heures dans les embouteillages.

Elle a envie d'aller aux toilettes. 

Elle sort du périphérique et fait quatre fois le tour de celui-ci sans trouver de sortie. 

Elle prie ses Anges Gardiens et miraculeusement sa voiture à des ailes.

Elle pose son véhicule sur les Champs Élysées et va au restaurant faire ses besoins et manger une excellente choucroute. 

Que la Vie est belle !

 

Michèle Coco

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Rédigé par Michèle

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Publié le 27 Janvier 2021

 

Écrire des petits textes de quelques lignes sur les thèmes suivants :

désertique

froid

sucré

liquide

rouge

propre

somptueux

silencieux

 

Pour exemple, deux petites fictions de Julio Cortazar sur la peur :

« En un certain village d’Écosse, on vend des livres avec une page blanche glissée au milieu des autres. Si un lecteur débouche sur cette page quand sonnent trois heures, il meurt. »

« On connaît le cas d’un voyageur de commerce qui un jour se mit à souffrir du poignet gauche, juste sous son bracelet-montre. Quand il enleva sa montre, le sang se mit à perler : on voyait la trace de dents très fines. »

 

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LES TEXTES

 

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Le tableau de couverture a été "emprunté" à

Marc JESUS, peintre Minorquin

...

Plus d'infos sur l'artiste :

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Rédigé par Atelier Ecriture

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Publié le 27 Janvier 2021

Un liquide froid s'infiltre en veines,
La vie propre, l'absence globale.
Un rouge silence s'insinue sournois
Suinte sur les murs,
Et somme le somptueux sucré 
de s'estomper.
Le dernier pont a cédé
Sous le poids du silence..
Un vide somptueux, réfractaire.
L'écho soudain d'un souvenir sacré.
 
Walking

Walking

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Rédigé par Nadine

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Publié le 26 Janvier 2021

 

– Désertique

Une vielle légende indigène raconte qu’Il existe sur cette terre, en un lieu tenu secret, un désert immense, où la chaleur torride empêche toute vie de croître où le sable blanc très, très fin, pique les yeux, assèche la gorge où tous les voyageurs meurent de soif dans d’atroces souffrances. Un vieil initié jure avoir croisé au plus profond de ce pays désertique le Roi des scorpions un dimanche matin une serviette de bain sur l’épaule.

-        Bonjour, dit le Roi des scorpions. S’il vous plait, par où est la mer ?

-        Suivez l’étoile du Berger, à l’aube tournée à droite sur cinq mille kilomètres.

-        Merci à toi l’initié.

-        Attention, votre Majesté, la mer est loin, très loin !

-        Oui, certes, mais quelle belle plage !

 

– Froid

Stocké dans un congélateur le magret se rebiffe.

-        Il fait un froid de canard là-dedans !

-        Garde ton sang-froid, répond en écho une vieille tranche de veau.

-        D’habitude je n’ai pas froid aux yeux, mais ici…

-        Une petite vague de froid tout au plus.

-        Une petite vague, tu parles un vrai coup de froid oui !

-        Oh, ho les pissefroids vous allez nous laisser dormir ?

Propos surpris chez l’épicier de la rue Froidevaux.

 

– Sucré

-        Madame, cessez immédiatement de faire votre sucrée.

-        Pardieu Monsieur mon café n’est pas sucré.

-        En ce cas je décide qu’aujourd’hui il vous soit sucré !

-        Sucré, sucré ou sucré… pfuit…

-        Diable, substituez-y quelques mignardises.

-        Assurez-vous quelles fussent toujours salées, sinon…

-        Sinon ?

-        Vous ferez de moi votre sucrée dessalée !

 

– Liquide

L'eau est une substance chimique constituée de molécules H2O. Ce composé est très stable et néanmoins très réactif, et l'eau liquide est aussi un excellent solvant.

Le whisky aussi est liquide pourtant personne ne connait sa formule chimique en plus on en trouve partout et il n’est jamais impropre à la consommation. Alors ?

 

– Rouge

-        Il a deux verres de rouge à portée de main droite !

-        Ce n’est pas du tout ce qu’a écrit Arthur.

-        Ah ?

-        « Il a deux trous rouges au côté droit. »

-        Licence poétique !

 

– Propre

-        Certains disent que « riner » contre un mur dans la rue, ce n’est pas propre.

-        Il est propre à chacun de décider ce qui lui fait du bien.

-        Donc chacun n’est pas propre !

-        Peut-être mais alors pourquoi construit-on des murs ?

-        Fais-toi ta propre opinion !

 

– Somptueux

J’ai entendu dire :

-        J’ai, pour mon anniversaire reçu des cadeaux somptueux !

-        Tu as conduit le nouveau SUV Rolls-Royce, l’intérieur, somptueux !

-        Il est propriétaire d’un hôtel particulier, somptueux !

-        Nous avons fait le tour de la Corse sur un trois mats, somptueux !

-        Vous foulez un tapis persan du XVIème siècle, somptueux !

-        Ils vivent dans un luxe, somptueux !

Moi, je n’utilise jamais l’adjectif somptueux…

 

 

– Silencieux

-        Ne dirait-on pas qu’il est mort ?

-        Oui, ça m’en à tout l’air.

-        Tu l’as tué ?

-        Oui, fallait pas ?

-        Je n’ai rien entendu !

-        Vissé à mon revolver, un silencieux !

-        C’est beau le progrès tout de même !!!

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Rédigé par Hervé

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Publié le 25 Janvier 2021

Désert

 

D'une superbe oasis au bord du golfe de Gabez en Méditerranée jusqu'à Fériana à l'est de la Tunisie, un immense et somptueux désert s'étend sur une longue distance. Environ douze heures de cheminement pour une colonne de camions d'un transport de troupes. Des dunes et du sable à perte de vue. Du départ tôt le matin, jusqu'à la tombée de la nuit, se fut un décor toujours identique mais jamais pareil. Selon la position du soleil, les ombres et les parties éclairées transformaient le paysage. Cette région paraissant désertique est pourtant occupée, car en milieu de journée nous avons croisé un autochtone, un baluchon au bout d'un bâton posé sur l'épaule, venant de nulle part et allant vers, seul Allah devait le savoir.

 

 

Froid

 

Froide est la terre,                                                                   Des luttes entre frères

Froid est mon cœur,                                                               Aux massacres des sœurs,

Froid qui m'atterre,                                                                 Les choix militaires

Ranime mes peurs,                                                                 Aux penchants violeurs

Froid qui génère                                                                     Pénètrent dans nos terres

Des cris et des pleurs.                                                             Engendrant la terreur.

 

Froid de misère,                                                                      Pour qui ?  Pourquoi ces guerres ?

Froid de chaleur.                                                                     Sinon pour ces dictateurs,

Des nombreux cratères                                                          Pour certains qui espèrent

Que mille aviateurs                                                                Avec l'argent la teneur,

Venus faire la guerre,                                                             De ce monde en jachère

Pilonnent nos valeurs.                                                           Grignotant nos valeurs.

 

Ce froid qui naguère                                                            Essayons d'être frères,

M'avait tiré des pleurs                                                          Unissons nos couleurs,

Aujourd'hui régénère,                                                           Sans ces Dieux confèrent

Mes craintes et leur                                                              Troubles et malheurs.

Ré ouvre les paupières                                                         Rassemblons nos lumières,

Et couler la douleur                                                              Essayons le bonheur.

____________________________________________

 

Ce liquide rouge, sucré est il du sang ? Sans pouvoir l'affirmer, j'avoue que je ne sais pas.

Du sang, oui, Une estafilade propre et nette en travers du cou l'a presque décapité. Le corps est étalé sur une grande pierre blanche au sommet du mont chauve, face a cette somptueuse vue sur la côte d'azur allant de l'Italie jusqu'au delà de l’Estérel. Hors quelques croassements de corbeaux le silence prédomine. Seule une odeur nauséabonde demeure car le cadavre n'est plus très frais.

 

Louis

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Rédigé par Louis

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Publié le 25 Janvier 2021

Solange avait ‘froid’, ses jambes tremblaient.

La neige commençait à tomber ‘silencieusement’, les flocons voltigeaient de ci delà.

La place était ‘désertique’, pas la moindre âme qui vive pour l’aider à se redresser, son pied lui faisait mal, la peau virait du ‘rouge’ au violet.

 

De son côté Rémy s’ennuyait dans sa chambre, regardant de temps en temps à travers la fenêtre tomber ces plumes légères.

La page blanche de l’écrivain en herbe se remplissait par pensées successives, ce qui est ‘propre’ aux écrivains ou aux esprits trop pressés d’écrire.

L’envie lui prit d’enfiler son ‘somptueux’ manteau à capuche, celui de son père récemment disparu.

Une relique de son paternel, ce psychologue connu pour ses études comparatives sur le cerveau littéraire, ses émotions, ses souvenirs.

        

De loin, il aperçut une masse inerte adossée contre le mur de l’arche reliant ces deux vieux immeubles inoccupés.

Se rapprochant, un ‘liquide’ incolore s’écoulait autour de la cheville de la jeune femme.

Solange était bleue, les yeux mi-clos, les cils recouverts de gel, sa bouche rose entrouverte d’où s’échappait un léger souffle, instinctivement, Rémy l’entoura de sons manteau.

 

Solange, à l’hôpital, fut contente de voir son sauveur, une réaction amusante surprit Rémy qui s’attendait à l’embrasser sur la joue, elle tourna la tête et un baiser léger et ‘sucré’ se posa sur les lèvres du jeune homme.

 

Une belle histoire d’amitié, plus si…… un début de roman que Rémy a intitulé « Le Manteau ».

 

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Rédigé par Dominique

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Publié le 24 Janvier 2021

A Nice, sur la plage désertique sans doute à cause du covid, de rares promeneurs bravant le froid affirment avoir vu le fantôme de Julio Cortazar cherchant sans doute celui d'Alana. Un feu passant au rouge l'aurait fait fuir.


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Un crabe s'est échappé du panier de l'homme qui l'a pêché. Il veut vite repartir à la mer mais « marchant » de côté comme tous ses coreligionnaires, il longe la mer sans s'en approcher.

Un vautour qui passait par là le happa. Un photographe du dimanche les filma.

Ils firent la une de Nice Matin.


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Tout est si silencieux ce matin que j'arrête, pour ne pas le troubler, de verser dans ma gourde propre un liquide énergétique sucré de ma composition que j'emmène toujours quand je fais une balade. Soudain une pluie diluvienne s'abat sur les carreaux de la fenêtre. Sur la moquette est tombée un recueil de vers de Paul Verlaine à la page « ballade » que j'ai lu hier soir.
Oblig
ée de changer de programme, je téléphone à une amie pour l'inviter à déjeuner, mets mon ensemble Armani, prends l'ascenseur tout en pensant « çà va être somptueux ».

 

 

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Rédigé par Françoise M.

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Publié le 22 Janvier 2021

 

Désertique

Dans une ferme du Poitou, le coq n’aime plus la pendule.

La pendule a le cœur cassé ; le temps s’est arrêté.

Immobilité.

La vie, déserté.

Aridité. Chant desséché.

La ferme, le coq et la pendule tout flétris dans leur champ désertique.

 

Silencieux

Dans une ferme du Poitou, le coq n’aime plus la pendule.

Cocorico envolé.

La pendule a le cœur mort ; tic tac brisé.

Silence sous les soupirs du vent d’été.

Chant étouffé.

La ferme, le coq et la pendule muets dans leur champ assoupi.

 

Froid

Dans une ferme du Poitou, le coq n’aime plus la pendule.

La pendule a le cœur glacé ; le temps s’est congelé.

Cocorico figé dans la glace.

Tout est blanc.

Chant grelottant.

La ferme, le coq et la pendule transis sous la neige d’oubli.

 

Sucré

Dans une ferme du Poitou, le coq n’aime plus la pendule.

La pendule fait sa sucrée ; le coq fait son mielleux.

Cocorico édulcoré.

Friandise d’été.

Doux chant amoureux.

La ferme, le coq et la pendule tout adoucis de mièvrerie.

 

Liquide

Dans une ferme du Poitou, le coq n’aime plus la pendule.

La pendule s’est liquéfiée ; le temps s’est dilué.

Tic tac noyé de larmes sous la pluie d’été.

Chant submergé.

Rêves liquidés.

La ferme, le coq et la pendule en plein naufrage.

 

Rouge

Dans une ferme du Poitou, le coq n’aime plus la pendule.

La pendule voit rouge ; le coq, cramoisi, ergote.

Cocorico écarlate.

Tic tac empourpré dans les coquelicots de l’été.

Chant flamboyant.

La ferme, le coq et la pendule réconciliés par un verre de rouge.

 

Propre

Dans une ferme du Poitou, le coq n’aime plus la pendule.

La pendule a nettoyé son cœur et lessivé le temps.

Tic tac pimpant.

Tout est net dans l’air d’été.

Rancœur récurée des deux côtés.

La ferme, le coq et la pendule rutilent.

 

Somptueux

Dans une ferme du Poitou, le coq n’aime plus la pendule.

La pendule offre son cœur au chanteur et le luxe du temps au temps.

Tic tac éblouissant.

Nougaro leur fait un somptueux présent : un amour éclatant.

Chant fastueux.

La ferme, le coq et la pendule vivent pour toujours leurs destins fabuleux.

 

 

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Rédigé par Mado

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Publié le 22 Janvier 2021

Froid

Il était là, allongé en ce matin d’été. Dehors le soleil brillait et pourtant il avait froid. La pièce était fermée, pas un souffle de vent ni même un léger courant d’air pouvait expliquer le pourquoi. Quand soudain il réalisa qu’il n’avait pas froid mais qu’il était froid. Il était mort.

Désertique

Aussi loin que je me souvienne, je recherche dans les méandres de mon cerveau des souvenirs pour expliquer le pourquoi du comment. J’ai beau fouiller, plus rien ne vient à mon esprit. J’étais pourtant un homme brillant en société, toujours la phrase juste pour expliquer le monde et puis un jour, j’ai rencontré Alzheimer qui a fait de ma vie une grande plaine désertique dans laquelle je marche seul vers je ne sais quel but.

Sucré

J’aime quand tu m’embrasses et que tu me prends dans tes bras. Doucement je fonds comme un morceau de sucre dans une tasse de café pour te donner un petit goût sucré.

Liquide

Tout le monde me croit fort. Il y en a même qui pense que je suis de glace. Et pourtant, ce ne sont que des apparences, car toi tu le sais que mon cœur de glace fond devant toi et devient liquide dans lequel tu t’abreuves de mon amour.

Rouge

Les yeux rougis tournés vers le soleil, je regarde la beauté du ciel et je ne comprends pas pourquoi. Cet homme en habit de lumière est là, derrière sa cape rouge, à me regarder mourir au milieu d’une arène dont le sable prend la couleur de ma vie qui s’en va. La mort prend parfois la couleur rouge.

Propre

Le vent soufflait depuis plus d’une semaine sur la plaine, soulevant feuilles et papiers laissés là par la nature et les hommes. Au matin du septième jour, le soleil se leva sur un monde propre. Dieu avait fait le ménage.

Somptueux

Au matin de Noël, l’enfant se précipita devant le sapin. Dans ses chaussures, elles étaient là, deux magnifiques oranges, un cadeau somptueux. Quel sacrifice pour ses parents, l’orange en ce temps était rare et coûteuse.

Silencieux

Dans cette chambre sordide, ils étaient couchés, nus sur le lit. Ils ne bougeaient plus, ils avaient deux trous rouge sur le côté droit. Debout, un homme les regardait sans regret. Le mari sans doute, dans sa main, une arme munie d’un silencieux lui avait permis d’assouvir sa vengeance.


 

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Rédigé par Bernard

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