LES PETITS TEXTES
Publié le 25 Janvier 2021
Désert
D'une superbe oasis au bord du golfe de Gabez en Méditerranée jusqu'à Fériana à l'est de la Tunisie, un immense et somptueux désert s'étend sur une longue distance. Environ douze heures de cheminement pour une colonne de camions d'un transport de troupes. Des dunes et du sable à perte de vue. Du départ tôt le matin, jusqu'à la tombée de la nuit, se fut un décor toujours identique mais jamais pareil. Selon la position du soleil, les ombres et les parties éclairées transformaient le paysage. Cette région paraissant désertique est pourtant occupée, car en milieu de journée nous avons croisé un autochtone, un baluchon au bout d'un bâton posé sur l'épaule, venant de nulle part et allant vers, seul Allah devait le savoir.
Froid
Froide est la terre, Des luttes entre frères
Froid est mon cœur, Aux massacres des sœurs,
Froid qui m'atterre, Les choix militaires
Ranime mes peurs, Aux penchants violeurs
Froid qui génère Pénètrent dans nos terres
Des cris et des pleurs. Engendrant la terreur.
Froid de misère, Pour qui ? Pourquoi ces guerres ?
Froid de chaleur. Sinon pour ces dictateurs,
Des nombreux cratères Pour certains qui espèrent
Que mille aviateurs Avec l'argent la teneur,
Venus faire la guerre, De ce monde en jachère
Pilonnent nos valeurs. Grignotant nos valeurs.
Ce froid qui naguère Essayons d'être frères,
M'avait tiré des pleurs Unissons nos couleurs,
Aujourd'hui régénère, Sans ces Dieux confèrent
Mes craintes et leur Troubles et malheurs.
Ré ouvre les paupières Rassemblons nos lumières,
Et couler la douleur Essayons le bonheur.
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Ce liquide rouge, sucré est il du sang ? Sans pouvoir l'affirmer, j'avoue que je ne sais pas.
Du sang, oui, Une estafilade propre et nette en travers du cou l'a presque décapité. Le corps est étalé sur une grande pierre blanche au sommet du mont chauve, face a cette somptueuse vue sur la côte d'azur allant de l'Italie jusqu'au delà de l’Estérel. Hors quelques croassements de corbeaux le silence prédomine. Seule une odeur nauséabonde demeure car le cadavre n'est plus très frais.
Louis