PROLOGUE POUR LA LIBERTÉ
Publié le 27 Septembre 2021
Le vent qui soufflait dans sa tête, lui rappelait les jours où elle pouvait s’exprimer. Sur l’écran blanc de sa vie, les images défilaient trop vite comme dans un vieux film de Charlot. Seul le cliquetis du projecteur semblait répondre à ses questions.
Fini les discussions entre amis, ou certains soirs on refaisait le monde.
Elle écoutait ce vent, lui à qui on avait interdit d’ébouriffer ses cheveux. Même l’air qu’elle respirait se chargeait d’un parfum aux senteurs de renfermé.
Elle écoutait ce vent qui jouait avec son imaginaire pour lui permettre d’espérer.
Elle, elle ne pouvait pas croire que son monde s’était écroulé, le regard perdu derrière sa grille, prisonnière de sa burqa. Sur les parois de son cœur elle a écrit Liberté car elle sait que demain refleuriront les roses sur les routes de l’Afghanistan.