FANFARES ET BATUCADA AU CARNAVAL

Publié le 9 Février 2023

 
Après la fête de la Befana, Maya et moi avions passé encore quelques semaines en Italie. Le mois de janvier touchait à sa fin et cela avait sonné le moment de rentrer à Nice.
Quelques jours après notre retour, Maya me fit savoir qu’elle aimerait bien assister au défilé du corso de Carnaval qui commençait en ce début de février. « Cette année on fête le 150ème anniversaire du Carnaval, le thème « Roi des trésors du monde » va sûrement t’intéresser aussi ! » avait-elle ajouté avec enthousiasme. Nous décidâmes d’y aller ensemble.
Cela faisait de nombreuses années que je n’étais plus allée me mêler à la foule et partager l’ambiance particulière de cette fête. Je me contentais d’admirer les chars du Roi et de la Reine installés sur la place Masséna durant toute la durée de l’évènement.
La proposition de Maya faisait remonter en moi des souvenirs d’un autre temps.
Le défilé avait déjà commencé quand nous sommes arrivées à proximité du corso et les sons mêlés des fanfares parvenaient jusqu’à nous. Nous approchâmes rapidement pour profiter du spectacle. La foule était dense, les confettis colorés voletaient et les serpentins se déroulaient silencieusement dans une ambiance festive et bruyante. La musique se faisait de plus en plus tonitruante. Juste au moment où nous prenions place en bordure du corso une fanfare militaire défilait. Les cuivres envahirent l’espace, des sons graves qui résonnaient dans tout mon corps, faisaient vibrer l’air environnant, éclataient comme des tonnerres. Le son des cors étaient les plus impressionnants pour moi. Les percussions les précédaient et l’ensemble créait une composition musicale flamboyante.
Un groupe de grosses têtes suivait la fanfare, une s’en détacha et s’approcha de nous. Et soudain je n’étais plus en 2023, mais revenue quelques décennies en arrière. J’étais cette petite fille qui regardait avec étonnement et émerveillement même, ces chars colorés et animés qui défilaient devant elle. Ces personnages de cartons articulés aux costumes chatoyants l’impressionnaient par leur taille. Le bruit des moteurs couverts par les musiques diverses, les danses et les chants des enfants et des adultes qui accompagnaient les chars, le claquement des sabots des chevaux créaient une atmosphère assourdissante et débordante pour elle. Les grosses têtes l’effrayaient un peu quand l’une d’entre elles s’approchait et s’inclinait vers elle pour la taquiner.
Un air de samba brésilienne me tira de cette rêverie mélancolique. Ah ! La Batucada ! J’ai un faible pour ces ensembles de percussion. Je trouve cette musique si chaleureuse et entraînante qu’elle me donne envie de prendre un tambourin et des claves et de m’inviter dans le groupe. Je sentis que Maya appréciait aussi car elle se mit à taper dans les mains en suivant le rythme endiablé. Gagnée par son enthousiasme, je fis comme elle et nous voilà suivant le groupe de musiciens. La musique sud-américaine faisait danser nos corps au son vibrant et cadencé des tambours.
Sourire aux lèvres, je me dis que c’était une bien joyeuse façon de terminer notre magnifique périple qui nous avait menées d’Egypte en Italie en passant par la Normandie.
 

Rédigé par Mireille

Publié dans #Trésors du monde

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