CARNAVAL

Publié le 8 Février 2023

 
De retour à la maison, je déposais mon précieux flacon dans ma bibliothèque ; il allait rejoindre mes trésors hétéroclites que j’amassais depuis des années.
Ce matin, à travers mes volets fermés, un vacarme s’élève de la rue et me fait sursauter. Je m’empresse d’aller à ma fenêtre pour en connaître l’origine. Mais oui, c’est carnaval et ses grosses têtes qui se préparent à défiler sur l’avenue Jean Médecin. Toutes les musiques se mélangent, les marches militaires que jouent les fanfares venues des quatre coins du monde, les hurlements des hauts parleurs accrochés aux chars, les annonces officielles, le tout dans un brouhaha indescriptible, boum, boum, taratata, zimboum, multitude de sons qui se bousculent dans mes oreilles. Je ferme précipitamment ma fenêtre et là, par le miracle du double vitrage, je retrouve le monde du silence.
L’après-midi, je me retrouve place Masséna, assis dans les tribunes au milieu d’une foule de touristes qui avaient fait le déplacement du nord de la France pour en découdre à coup de confettis et de serpentins contre l’autorité.
Sa Majesté arrive, précédée par la musique des pompiers qui jouent l’hymne officiel de carnaval.
La musique est couverte par les HO !, les WHAOU, les BRAVOS, des spectateurs qui, l’instant d’un corso, deviennent les sujets de ce grand roi fait de fer et de carton.
Pendant une heure durant, j’admire les carnavaliers, eux qui, par leur travail, chars, grosses têtes, nous font oublier les soucis, nos soucis de tous les jours.
Comme un enfant, je rentre dans mon appartement les yeux remplis d’images, la tête pleine de musique, dont les confettis sont des notes qui volent et qui retombent sur le sol. Je pense à ce bon roi de carnaval, trésor éphémère qui ne dure qu’un temps, adoré, applaudi et pourtant, il finira en fumée sous les cris et les rires d’un enfant.
 

Rédigé par Bernard

Publié dans #Trésors du monde

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