Seule...ou presque. Humaine...ou pas ?

Publié le 11 Octobre 2023

Les nuages ont la mémoire courte. Elle avait une robe de grand vent, des yeux pour voir et des cris d’oiseaux dans les yeux. Elle avait l’air d’être faite pour marcher sur la terre, pourtant elle ne sentait pas l’herbe qu’elle avait sous ses pieds.
Ce ciel bleu et ces nuages blancs l’attiraient. Le souffle taquin D’Éole donnait à son foulard la direction du chemin à suivre.
Dans sa tête des questions se mêlaient à des réponses qu’elle n’avait pas sollicitées. Son ombrelle prenait plus de place qu’elle ne devrait. Et pour cause. Le ciel devenait gris et les nuages portés par une bourrasque venue d’on ne sait où se paraient d’une couleur noire effrayante.
L’ombrelle devenait parapluie. Il n’était pas minuit. Pas de citrouille, pas de carrosse ni de Prince charmant.
Elle n’a pas bougé. Seule elle était, seule elle est restée.
L’orage approche. Autour d’elle, les fleurs, les arbustes et l’herbe des champs s’inclinent.
On dirait qu’ils invoquent le ciel de les épargner.
Elle ne priera pas et ne pliera pas le genoux. Peu importe la punition que la nature lui fera endurer. Ce moment, elle l’attend depuis des siècles.
Les cris d’oiseaux ont quitté ses yeux et ils ne reviendront jamais. En fait les nuages n’ont pas la mémoire courte. Les humains feraient bien de s’en inquiéter.
Mais elle.. .Est elle encore là ? D’ailleurs elle n’est peut être jamais venue…
C’est le matin, j’ouvre les yeux. Pas de cris d’oiseaux. Seul, au loin le bruit insolent d’une moto trafiquée m’arrache de mon lit. Mais, au fait, ai-je encore du café ?

 

Rédigé par Fernand

Publié dans #Divers

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