PAUL ET JULIE

Publié le 3 Mars 2024

Julie repensait encore au dernier mot de Paul. Alors qu'il se préparait à prendre le train, il lui avait promis le mariage dès la fin de la guerre. Elle ne devait le durer pas longtemps, tout le monde le disait, de toute façon, la France ne perdait pas une autre guerre contre les Allemands après la défaite de 1870.

Son Paul si beau dans son uniforme de lieutenant lui avait adressé un baiser dans la foule des appelés et le bruit de la locomotive.

Depuis elle attendait de ses nouvelles six mois déjà la guerre sans lisait allégresse du début se transformer peu à peu en peur dans la population.

Mets le pays manquait de bras aussi Julie du tel comme tant d'autres prendre le chemin de l'usine pour remplacer les hommes partis à la guerre

autour d'elle Certaines avaient reçu de sinistres courriers leur annonçant la mort au champ d'honneur d'un mari, d'un fils, d'un père.

Julie est inquiète, mais ne dit-on pas, pas de nouvelles, bonne nouvelle.

Mais où était-il son Paul, on disait que l'armée avait dû creuser des tranchées, car la guerre s'annonçait plus longue que prévue et l'hiver arrivait.

Certains, revenus en permission, évoquèrent la boue, le froid, les rats qui galopaient partout, le bruit incessant des canons, les camarades blessés. Elle repensait au moment joyeux partagé, le

canotage sur la Seine les mots dans le de Paul lorsqu'il l'amenait danser dans une de ses guinguettes le long de la rivière.

Elle mettait alors sa robe verte avec de la dentelle au bas des manches et autour du corsage. C'était la préférée de Paul et la voilà partie pour un dimanche au bord de l'eau.

De temps en temps, elle la sortait de son armoire pour se rappeler et se dire que tout cela avait bel et bien existé.

En attendant, elle avait apporté un bouquet à la Madone, elle en était sûre, elle recevrait bientôt des noms du courrier de son bien-aimé, mais ce qu'à la fin le sachant blessé.

Déjà la Madone avait su la protéger, jamais, il ne ressemblerait à ces pauvres jeunes hommes défigurés par la guerre et qui plus tard porteraient un masque pour éviter de provoquer la peur autour d'eux.

Non, elle était persuadée, grâce à son amour et ses prières, elle saurait ramener l'esprit de son bien-aimé des ténèbres où il était.

Pourtant, le médecin ne la réussira pas, tant de soldats ont été atteints du même mal par les traumatismes profonds et pour le moment, les guerres, c'était très rare.

Ne perdant pas espoir, Julie lui parler d'une petite ferme nichée dans la campagne et loin de tout. Elle appartenait à sa marraine qui accepté de se les héberger, la colline du lieu serait peut-être fait oublier à Paul les tracas de la guerre pour ne pas l'inquiéter, le psychiatre l'EN.

À l'arrivée à la gare, infirmier acceptable de les accompagner, bientôt, elle vit sa marraine sur le bord du chemin, elle se jeta à son cou, enfin, elle pouvait laisser libre cours à son chagrin. Devant elle se tenir une petite maison en bois entourée de champ, le vent charriait des échos d'oiseaux débordement d'insectes, même l'air s'était radouci, le printemps commençait à pointer son nez, de minuscules fleurs sauvages émaillaient le paysage de leur couleur vive.

Il semblait à Julie que ce lieu s'était fait une beauté pour l'accueillir dans ses bras toute seule se pose tendrement sur ses épaules, elle n'était plus seule quand elle se retourna qu'elle ne fut pas sa stupéfaction d'apercevoir une esquisse de sourire sur les lèvres de Paul mon Dieu merci ma Madone cette fois, elle en était sûre, Paul était sauvé.

Rédigé par Brigitte

Publié dans #Ecrire sur des photos

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