DANS LE PARC

Publié le 10 Janvier 2024

Texte de Dona
La cloche sonne, merci l’église. Denis hâte le pas pour rejoindre sa cathédrale. C’est ainsi qu’il nomme les allées de grands arbres qui ombrent les allées de ce parc centenaire. C’est l’heure de pause entre midi et deux heures et avec cette chaleur de nombreuses employées et secrétaires viennent sur les bancs pour déjeuner. Elles piaillent tant que leurs clameurs couvrent le chant des oiseaux.
Leurs robes colorées exotisent ce tableau où chaque banc serait une île dans l’océan de verdure.
Denis s’éloigne un peu et renifle l’amande grillée et vanillée de la barbe à papa.
Sous ses pas, le gravier crépite. Les jeunes filles sont loin déjà, le jardin se vide. La cloche sonne encore et la barbe à papa rose colle à la barbe- nuage de rêve cotonneux.
 
Texte de Dona et de Mireille
La cloche sonne, merci l’église. Denis hâte le pas pour rejoindre sa cathédrale. C’est ainsi qu’il nomme les allées de grands arbres qui ombrent les allées de ce parc centenaire.
Bras dessus-bras dessous, Joséphine et Arthur, cent cinquante ans à eux deux, s’y promènent comme chaque jour à cette heure-là. Leur pas est lent pour profiter le plus possible de cet agréable moment.
C’est l’heure de pause entre midi et deux heures et avec cette chaleur de nombreuses employées et secrétaires viennent sur les bancs pour déjeuner. Elles piaillent tant que leurs clameurs couvrent le chant des oiseaux. Joséphine et Arthur en reconnaissent quelques-unes et leur adressent avec un large sourire un « Bonjour!», « Bon appétit ! » comme chaque jour à la même heure.
Leurs robes colorées exotisent ce tableau où chaque banc serait une île dans l’océan de verdure. Joséphine apprécie cette ambiance, mélange de couleurs, de senteurs et de voix joyeuses. Elle connait ce parc depuis si longtemps et lui porte une affection toute particulière. C’est ici qu’elle et Arthur se sont rencontrés il y a déjà quelques décennies. Ils ne se sont plus jamais quittés.
Denis s’éloigne un peu et renifle l’amande grillée et vanillée de la barbe à papa.
Sous ses pas, le gravier crépite. Comme lui, Arthur a senti cette odeur sucrée et des souvenirs d’enfance lui reviennent en mémoire avec émotion. Il revoit le petit garçon qu’il était il y a fort longtemps, savourant avec délice cette friandise étonnante.
Les jeunes filles sont loin déjà, le jardin se vide. La cloche sonne encore et la barbe à papa rose colle à la barbe- nuage de rêve cotonneux. Joséphine a compris et serre avec tendresse le bras d’Arthur perdu dans ses souvenirs. « Rentrons, veux-tu ? »
 

Rédigé par Dona et Mireille

Publié dans #Divers

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