ANNIE ET CATHERINE A DEUX VOIX

Le texte initial d'Annie :

C'est une forêt sombre, le genre de lieu dans lequel on pénètre l'estomac serré d'une petite inquiétude inavouable. De grands arbres, des sapins, des hêtres, des bouleaux, des châtaigniers, tous magnifiques et impressionnants par leur taille. Et au pied de ces géants, de l'herbe, bien sûr, parfois des fleurs - pâquerettes, boutons d'or - assez rares parce que la luminosité manque un peu. Les broussailles sont légions, les buissons se tapissent au pied des arbres ; à la belle saison, on peut y trouver des mûres ou des framboises et, cachées dans l'herbes, des fraises des bois au doux parfum.

La plus belle saison est l'automne, lorsque les tons chauds pris par les feuilles font éclater le paysage : du jaune d(or au roux profond, tout est illuminé par les feuilles avant qu'elles ne touchent le sol. Puis, les arbres se dégarnissent peu à peu, en même temps que grossissent les bogues des châtaignes, semblables à de petits hérissons qui roulent sur l'herbe ou sur les feuilles sèches. Les bonnes années, les champignons de diverses couleurs se pavanent dans la forêt. L'orangé des chanterelles, le brun profond des cèpes, le blanc nacré des coulemelles, le rouge des amanites tue-mouches, la forêt s'égaye de toutes sortes d'espèces.

Un sentier parcourt la forêt et permet de la traverser  sans s'y perdre. Quel endroit étonnant !

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Le texte avec les personnages de Catherine :

Macha et Fulvienne garèrent la voiture sur un parking.

- La journée a été longue et dure, allons nous promener, je connais cet endroit, il y a une bastide où se reposer. J'ai besoin de me ressourcer après tous ces événements.

- Oui, profitons-en pour faire une reconnaissance des lieux, prenons les sacs.

C'est une forêt sombre, le genre de lieu dans lequel on pénètre l'estomac serré d'une petite inquiétude inavouable. Macha marchait lentement et semblait sursauter à chaque craquement de branche.

- Tu ne pourrais pas avancer un peu plus vite, tu sais, les journées sont courtes à cette époque de l'année, j'ai les os qui se refroidissent, dit Fulvienne.

De grands arbres, des sapins, des hêtres, des bouleaux, des châtaigniers, tous magnifiques et impressionnants par leur taille leur font une haie d'honneur. Et au pied de ces géants, Macha et Fulvienne se sentaient de plus en plus petites.

- Je ne t'entends plus parler Fulvienne, est-ce que tout va bien ?

Elle semblait ne plus exister, ou être dans un autre monde, elle ne répondit pas.

- Parle-moi, dis quelque chose...

- C'est trop beau ! Continuons et prenons le sentier à droite.

Ici, au pied de ces géants, pointaient des fleurs -pâquerettes, boutons d'or - assez rares parce que la luminosité manque un peu. Macha s'alarma :

- Je ne vois plus le chemin, où allons-nous, es-tu certaine de ce sentier ? La bastide du Venthurlé ne devrait plus être très loin maintenant...

Les broussailles sont légions et semblent se resserrer sur leur passage.

- A la belle saison, dit Fulvienne, on pourrait trouver des mûres ou des framboises et même des fraises des bois.

Macha n'avait qu'une hâte, celle de se retrouver à la bastide du Venthurlé, près d'un bon feu de cheminée. Fulvienne adore cet endroit depuis toute petite.

- Regarde Macha, les couleurs si belles de l'automne. Ses tons chauds font éclater le paysage, ce jaune d'or ou roux profond, tout semble illuminé par les feuilles avant qu'elles ne touchent le sol. Macha, arrêt de regarder tes pieds, arrêt de t'angoisser, détends-toi.

mais au fur et à mesure qu'elles avancent, les arbres se dégarnissent peu à peu, en même temps que grossissent les bogues des châtaignes.

- Macha, on aurait dû prendre un panier pour ramasser les champignons. Regarde, là, des coulemelles.

- Le soleil est tombé, Fulvienne, la bastide, où est-elle ? J'ai faim, froid, et mes pieds me font mal. J'ai un très mauvais pressentiment.

La bastide apparut d'un seul coup au tournant du chemin.

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