What a wonderful day !

Publié le 27 Novembre 2023

 
Après une nuit un peu agitée suite à ce repas copieux et bien arrosé, je me réveille tandis que nous arrivons à notre première escale : Barcelone. Une ville que mes bateaux ont souvent accostée mais que je ne me lasse pas d’arpenter.
 
Hier soir, j’ai profité d’un bref moment de tête à tête avec Marjolaine pour lui proposer de lui en révéler les charmes. Est-ce pour ma compagnie qu’elle a accepté ou pour la découverte de la ville qu’elle est sûre de faire avec moi mieux qu’avec quiconque ? Je l’ignore, mais au fond, qu’importe, je me réjouis de l’occasion. Je la retrouve à l’heure prévue, joliment vêtue, impeccablement coiffée et nous partons, pas encore bras dessus bras dessous, mais ça viendra peut-être…
 
Du port, nous remontons les ramblas, animées à toute heure, avec leurs petites échoppes de fleuristes noyées sous les bouquets colorés. Un petit détour par le barrio chino qui a gardé son cachet, ruelles étroites, façades grises, fenêtres où pendent des draps multicolores. Nous nous perdons dans ces venelles sinueuses, c’est ce que j’aime, sans plan ni google maps. Nous revenons plusieurs fois sur nos pas et cela semble enchanter aussi Marjolaine, qui écarquille les yeux, se réjouit et s’amuse de tout, une vraie gamine !
 
A l’heure espagnole, vers quatorze heures, l’appétit aiguisé par notre promenade, nous nous attablons dans un restaurant aux apparences modestes, tables et banc en bois, mais où l’on mange les meilleurs tapas et la meilleure paella de la ville. Et ce n’est pas dans les guides Michelin ou Routard que l’on apprend ça, il faut connaître les secrets de cette ville. Marjolaine n’en finit pas de s’extasier et de faire honneur à chaque plat. C’est agréable d’avoir un si bon public !
 
Plus tard, je lui détaille quelques éléments caractéristiques de l’architecture, je lui fais découvrir des façades remarquables de style art nouveau. Je ne voudrais pas lui sembler trop suffisant, mais je vois qu’elle ne connaît pas grand chose à tout cela.
 
Toutefois, la ville a changé, je n’y trouve plus l’ambiance que j’ai connue. La foule compacte de touristes lui fait perdre de son charme d’antan. Mais je n’en dis mot à ma compagne de visite, je préfère la laisser à son émerveillement.
 
Nous ne saurions manquer l’incontournable Sagrada Familia, enfin libérée de ses grues de chantier, brillant dans la lumière rosée du couchant. Ses immenses tours s’élevant vers le ciel, les riches ornementations de ses multiples façades finissent pas nous donner une sorte de vertige.
 
Je propose à Marjolaine une dernière pause dans un petit bar du quartier où nous partageons des confidences un peu plus poussées sur nos raisons de faire cette croisière. Je la découvre un peu, sa spontanéité, sa naïveté me touchent.
 
Je suis ravi d’avoir contribué à ce bonheur simple de la déambulation et de l’exploration, en agréable compagnie.
 
Nous rentrons, tous les sens remplis d’images, de couleurs, d’odeurs et de bruits. Je ne le montre pas, mais je suis fourbu de ma journée. Je crois que Marjolaine aussi est un peu fatiguée.
 
Nous repartirons ensemble à la prochaine escale, enfin… j’espère.
 
Monique

Rédigé par Monique

Publié dans #Ecriture collective

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